L'Alpha Recherché
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Chapitre 2 2

Le silence s'installa entre eux, lourd de non-dits. Sophia se sentait perdue, comme si le sol s'effondrait sous ses pieds. Tout ce qu'elle croyait savoir sur sa vie, sur sa ville, sur elle-même, était en train de s'effondrer.

« Je serai là pour toi, » ajouta Caleb doucement. « Quoi qu'il arrive. »

Elle hocha la tête, incapable de formuler une réponse. Tout ce qu'elle savait, c'était que quelque chose de terrible se préparait à Sombreville, et qu'elle se trouvait maintenant au cœur de cette tempête.

La lune, pleine et brillante, illuminait la forêt de Sombreville, jetant des ombres mouvantes sur le sol tapissé de feuilles mortes. Les arbres semblaient se pencher, comme s'ils écoutaient attentivement les murmures du vent, ou peut-être quelque chose d'autre, de plus puissant, qui se déplaçait silencieusement parmi eux. Aiden Blackwood, le chef de la meute, avançait d'un pas assuré, chaque mouvement empreint d'une grâce sauvage, presque prédatrice. Ses yeux perçaient l'obscurité, captant le moindre détail, tandis qu'il menait sa meute à travers les bois qu'il connaissait mieux que personne.

La forêt était son domaine, son sanctuaire, mais aussi sa responsabilité. Être l'Alpha n'était pas une tâche qu'il prenait à la légère. Il portait le poids de chaque vie dans la meute sur ses épaules, une charge qu'il acceptait avec une détermination farouche. Ce soir-là, cependant, une tension inhabituelle régnait parmi eux. Les disparitions récentes avaient éveillé une inquiétude sourde, un malaise qu'Aiden partageait sans vouloir l'admettre. Quelque chose rôdait dans leur territoire, quelque chose qu'il n'avait pas encore pu identifier.

Il s'arrêta brusquement, levant une main pour signifier à ses loups de se figer. Tous s'immobilisèrent instantanément, dans un silence absolu. Les yeux d'Aiden scrutèrent la nuit, cherchant la moindre anomalie, une présence qu'il aurait pu manquer. Son cœur battait plus vite, non par peur, mais par anticipation. Une odeur, subtile mais distincte, lui parvint alors, réveillant ses instincts. C'était une senteur humaine, mais mêlée à autre chose, quelque chose qu'il ne pouvait pas identifier tout de suite.

« Sophia, » murmura-t-il pour lui-même, presque imperceptiblement.

Il connaissait cette odeur. Depuis qu'elle était entrée dans sa vie, Sophia Lewis n'avait cessé de hanter ses pensées. Il se souvenait encore du jour où il l'avait vue pour la première fois, une apparition fragile au milieu de cette même forêt, mais avec une présence qui l'avait frappé de plein fouet. Elle n'était pas comme les autres humains. Il avait senti une force en elle, quelque chose de caché, d'indompté. Et depuis lors, il ne pouvait plus l'ignorer.

Il avait essayé de se convaincre que c'était une simple fascination, un intérêt passager pour une humaine différente des autres. Mais chaque fois qu'il la croisait, ses résolutions se fissuraient un peu plus. Il n'était pas du genre à se laisser distraire, encore moins par une humaine. Mais il y avait quelque chose chez elle qui l'attirait inexorablement, comme la lune attire la mer. Une force invisible, irrésistible.

« Alpha ? » La voix grave de Liam, son bêta, le ramena à la réalité. Liam avait senti son trouble, comme il le faisait toujours. « Tu l'as sentie aussi ? »

Aiden hocha la tête, ses yeux se durcissant. « Elle est proche. Continuez la patrouille. Je vais la retrouver. »

Liam acquiesça sans poser de questions. Il savait mieux que quiconque que lorsqu'Aiden prenait une décision, rien ne pouvait le faire changer d'avis. La meute s'éparpilla silencieusement, tandis qu'Aiden se dirigeait vers l'endroit où il savait qu'il trouverait Sophia. Ses pas étaient presque inaudibles sur le sol, ses sens en alerte, chaque fibre de son être tendue vers elle.

Il la trouva près d'un vieux chêne, les bras serrés autour de son corps, comme si elle cherchait à se protéger du froid mordant de la nuit. Ses cheveux bruns tombaient en cascade sur ses épaules, et son regard était perdu, fixé sur un point invisible dans l'obscurité. Elle ne l'avait pas encore vu, mais il sentait qu'elle percevait sa présence.

« Sophia, » appela-t-il doucement, sa voix grave et chaude rompant le silence.

Elle sursauta légèrement, avant de se tourner vers lui. Ses yeux verts s'agrandirent en le reconnaissant, une lueur de soulagement mêlée à une légère appréhension dans son regard. Elle avait toujours été un peu nerveuse en sa présence, consciente de la puissance qu'il dégageait, mais il y avait aussi autre chose, quelque chose qu'elle ne pouvait pas expliquer.

« Aiden, » murmura-t-elle, sa voix tremblante. « Je... je ne savais pas que tu serais ici. »

« Je pourrais te dire la même chose, » répondit-il en s'approchant lentement. « Que fais-tu toute seule, en pleine nuit, dans ces bois ? Tu sais que ce n'est pas sûr. »

Elle baissa les yeux, jouant nerveusement avec une mèche de cheveux. « Je ne sais pas. J'avais besoin de réfléchir. Ces derniers jours, tout est devenu tellement... confus. »

Il la comprenait, bien plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. Lui aussi ressentait cette confusion, cette agitation intérieure qui ne cessait de croître depuis qu'il l'avait rencontrée. Il se tenait maintenant à quelques pas d'elle, et la proximité de son corps faisait naître en lui un désir qu'il tentait de refouler. Elle leva les yeux vers lui, et pour la première fois, il lut une vulnérabilité dans son regard, quelque chose qui résonna profondément en lui.

« Tu as peur, » dit-il, plus comme une constatation qu'une question.

Elle hésita, puis hocha la tête. « Oui. Quelque chose ne va pas, Aiden. Je le sens. Et je crois que tu le sais aussi. »

Son instinct ne l'avait jamais trompé. Elle avait raison, quelque chose d'inhabituel se passait. Et cela le mettait en colère de savoir qu'elle était mêlée à tout ça, qu'elle était en danger. Il s'approcha encore, jusqu'à ce que leurs souffles se mêlent dans l'air froid.

« Je ne laisserai rien t'arriver, Sophia. Pas tant que je suis là, » murmura-t-il, sa voix basse et protectrice.

Elle releva la tête, son regard cherchant quelque chose dans le sien, une promesse, une assurance. Et il savait qu'elle la trouverait. Il avait toujours été un homme de parole, et maintenant, il était prêt à tout pour la protéger, même si cela signifiait aller contre ses propres règles, même si cela signifiait admettre ce qu'il avait nié depuis le début.

Un frisson parcourut son échine lorsqu'il sentit sa main se poser sur la sienne, timidement d'abord, puis avec plus de confiance. Ce simple contact suffisait à éveiller en lui une tempête de sentiments qu'il avait tenté de réprimer. Elle était si proche maintenant, et l'odeur douce et enivrante de sa peau lui faisait perdre tout sens commun. Il savait qu'il devait s'éloigner, maintenir cette distance qui les protégeait tous les deux, mais il en était incapable.

« Aiden... » Sa voix était à peine audible, presque un souffle. Elle n'avait jamais prononcé son nom ainsi, avec tant d'intensité, tant de besoin.

« Je suis là, » répondit-il, comme une promesse qu'il ne comptait jamais briser.

Il aurait voulu la prendre dans ses bras, la protéger de tout ce qui menaçait leur monde. Mais il savait que ce n'était pas aussi simple. Elle devait savoir ce qu'il était, ce qu'ils étaient tous les deux en train de devenir, avant qu'il ne puisse laisser ce sentiment grandir davantage. Il aurait voulu tout lui avouer, lui révéler ce qu'il était vraiment, mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Le risque de la perdre, de voir la peur dans ses yeux, était trop grand.

« Sophia, il y a des choses que tu ignores... »

Elle recula légèrement, cherchant son regard, comme si elle pressentait que ce qu'il allait dire changerait tout. « Quelles choses ? »

Il ouvrit la bouche pour répondre, mais se ravisa. Comment pouvait-il lui expliquer sans la terrifier ? Comment lui dire qu'il était un loup-garou, l'Alpha d'une meute qui veillait sur cette forêt et ses secrets depuis des siècles ? Il n'y avait pas de mots simples pour exprimer une telle vérité. Et pourtant, il savait qu'il ne pourrait pas cacher cette partie de lui bien longtemps.

« Je veux juste que tu saches que je suis là pour toi, quoi qu'il arrive, » dit-il finalement, sa voix marquée par une gravité qu'elle ne pouvait ignorer.

Elle hocha la tête, comme si elle acceptait cette réponse pour l'instant, mais il sentait qu'elle ne se contenterait pas de si peu longtemps. Elle était plus forte, plus déterminée qu'il ne l'avait imaginé au départ. Et cette force, cette volonté de comprendre, ne faisait que renforcer son attirance pour elle. C'était comme un feu qui brûlait en lui, un feu qu'il ne pouvait plus éteindre.

« Merci, Aiden, » murmura-t-elle, sa main pressant la sienne avant de la relâcher doucement. « Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. »

Il se surprit à sourire, un sourire rare, mais sincère. « Tu es plus forte que tu ne le penses, Sophia

. Tu n'as pas besoin de moi, mais je serai toujours là si tu as besoin de quelqu'un. »

Elle sourit en retour, un sourire timide, mais qui réchauffa son cœur. « Je crois que j'ai plus besoin de toi que tu ne le penses. »

Ces mots résonnèrent en lui, renforçant cette connexion inexplicable qu'il ressentait avec elle. Il y avait un lien entre eux, quelque chose qui transcendait les simples attirances physiques, quelque chose de plus profond, de plus puissant. Et pour la première fois depuis longtemps, il se permit d'espérer, d'imaginer que peut-être, il pourrait avoir une chance d'être heureux, même si cela signifiait briser les règles qu'il avait juré de suivre.

Il aurait voulu rester avec elle toute la nuit, à parler, à apprendre à la connaître encore plus. Mais il savait que ce n'était pas possible. Pas encore. Il devait d'abord faire face aux dangers qui les entouraient, protéger ce qui devait l'être. Et une fois que tout serait en sécurité, il pourrait enfin envisager un avenir avec elle, un avenir où il n'aurait plus à cacher ce qu'il était vraiment.

« Il est tard, » dit-il doucement. « Je te raccompagne chez toi. »

            
            

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