Six mois avaient passé depuis leur déménagement. Aujourd'hui, se faisant représenter par un avocat, était le jour du jugement. Le jugement du divorce et celui de la garde. Ils étaient pour l'avocat toujours domiciliés à leur ancienne adresse.
Malgré les attestations de ses anciens amis, les témoignages des médecins et autre professionnel de santé étaient sans appel. Hé oui, il y avait eu des témoignages de personne que Ombeline connaissait parfaitement, malheureusement ce n'était pas pour lui faire plaisir.
Non ! Elle était désormais la folle à enfermer. Selon sa meilleure amie du lycée, elle avait toujours été déprimée à un tel point que parfois certains volets n'étaient jamais ouvert.
Sachant qu'à l'époque, elle travaillait beaucoup, elle n'était pas souvent à la maison, mais en rien cela pouvait dire qu'elle était bonne pour l'asile. Dans les attestations qui l'incriminait de mauvais mère, il y avait des gens qu'elle n'avait jamais vu de sa vie et même habitaient loin d'elle et de son mari. Comment avaient-ils pu écrire quelque chose?
D'après son avocat, toutes les attestations avaient été lues et décortiquée. Apparemment, la juge avait également soulevé le fait que c'était impossible pour la personne de savoir comme Ombeline était avec son fils aussi éloignée fut-elle ! Les témoignages des professionnels de santé glaçaient le sang mais rien ne semblait atteindre son ex-mari qui prétendait que sa femme avait manigancé tout ça pour l'argent. Or, maque de pot pour lui, Ombeline ne voulait rien de lui. Oh! Non ! Rien d'un homme aussi immonde! En entendant l'avocat parlé, elle fut prise de dégout et mit un certain temps à s'en remettre.
Il conclut la conversation en disant que le résultat sera connu seulement dans un mois mais qu'il avait bon espoir.
Un mois plus tard, c'était le jour où la réponse allait enfin se faire connaître. Ombeline ne tenait plus en place, toutes les cinq minutes, elle regardait son téléphone comme s'il avait pu sonner sans l'en avoir informé.
Quelque heure d'attente plus tard, elle reçut l'appel de son avocat. Tentant de faire croire à un calme légendaire, elle répondit :
- "Bonjour Maître, comment allez vous ? Avez-vous eu des nouvelles?
- "Bonjour madame, en effet, la juge a rendu son verdict." A ces mots, Ombeline commença à trembler de la tête au pied. Hé si personne n'avait cru son fils et si le jugement du divorce n'avait pas été prononcé....
Sans tenir compte du blanc au téléphone, l'avocat poursuivit :
- "Votre divorce a bel et bien été prononcé. Toutes vos demandes ont été acceptées, vous pouvez en être rassuré. En ce qui concerne votre fils, Arthur, le droit de visite et d'hébergement est suspendu jusqu'à nouvel ordre.
- Comment ça suspendu? dit-elle avec une goute de sueur qui coulait sur son visage
- Tant que l'enquête est en cours, votre ex-mari ne peut pas demander à voir votre enfant. ça serait selon la juge, le mettre en danger inutilement. Par contre, il aura le droit de demander lors de la clôture de l'affaire.
- Attendez, ça voudra dire que ça ne passera pas devant un juge?
- Vous savez madame, je vais être honnête rare sont les affaires de ce type qui passent au pénal malheureusement. Souvent à cause du manque de preuve physique. rassurez vous ça ne veut pas dire que personne ne croit votre fils, mais c'est ainsi. Pour l'instant, plus l'affaire dure dans le temps, plus vous êtes protégés. (Elle n'en cru pas ses oreilles, comment pouvait-on dans un pays développé mettre un enfant consciemment en danger?)
- Je vous remercie beaucoup d'avoir pris le temps de m'appeler, à bientôt."
Une fois le téléphone raccroché, elle courut dans sa chambre et pleura toutes les larmes qu'elle avait dans son corps. Elle devait se calmer, son fils aller rentrer dans deux heures, il fallait qu'elle soit fraiche.
Elle décida de se ressaisir, alla prendre une douche (froide pour faire dégonfler ses yeux) et se prépara pour aller le chercher.
Voyant qu'il restait une heure, elle prépara le gâteau préféré d'Arthur: Le gâteau à la poire.