Chapitre 3 Le grand départ

Arrivés devant le commissariat, Ombeline chercha désespérément une place pas trop loin. Même à presque 8h, les places étaient pratiquement toutes prises.

De nouveau devant le policier de l'accueil, il confirma ce qu'il avait dit la veille. Une jeune policière s'est alors présentée devant eux. Elle demanda à Ombeline si elle pouvait interroger son fils sans sa présence. Arthur serrant son ours en peluche comme si quelqu'un avait voulu lui voler, Ombeline accepta.

Cette policière regarda son fils et lui dit avec bienveillance qu'elle est là pour l'écouter et qu'il pouvait avoir une total confiance en elle. Avec le sourire, ils disparurent dans une autre pièce, Ombeline a été invitée à les attendre dans la salle d'attente.

Le soleil, commençant à taper, lui réchauffait les épaules. Cela faisait maintenant plus de deux heures qu'ils étaient partis. Mais que pouvaient-ils bien se raconter?

A ce moment-là, la policière revint la chercher. Comme pour la psychologue la veille, elle la réveilla en plein "rêve". Rêve ici n'avait que le mot, elle n'était en réalité en plein cauchemar...

Elle l'incita à rentrer dans la salle et vit son fils en train de câliner son petit ours. Il semblait paisible et soulagé. Il courut la prendre dans ses bras comme pour faire comprendre à sa mère que tout ira bien. Les rôles étaient ici inversés. Ombeline ne put s'empêcher de ressentir de la honte mêlée à la colère.

Elle s'asseyait et regarda la policière qui fit de même en face d'elle. Elle lui dit qu'elle avait prévu sa supérieur mais ne voulut pas lui dire ce qu'Arthur lui avait dit.

Arthur ne voulait pas que sa mère sache tout... C'était un secret entre lui et la policière. A l'arrivée de sa supérieur, la policière sortit avec Arthur, sa supérieur, nommée Inspecteur Malarmée, lui fit part de ses premières constatations. Sa collègue allait emmener son fils passer des examens à l'hôpital pendant qu'elle serait ici à être interrogée. Des questions plus ou moins gênantes étaient posées mais ce qui a le plus frappé Ombeline c'était la demande de cette inspectrice sur le lieu où ils allaient vivre maintenant.

Ombeline ne savait pas quoi répondre, elle avait vécu dans cet maison depuis qu'elle avait rencontré son mari. A cette époque, c'était comme une évidence c'était lui et pas un autre !

L'inspectrice, voyant qu'elle était à nouveau plonger dans ses pensées, lui proposait de l'aider en lui donnant l'adresse d'une association. Oui, voyez-vous, malgré le maquillage qu'elle avait, on voyait bien qu'Ombeline avait une sale tête. Elle semblait perdue et totalement dans un autre monde, peut-être que son cerveau avait mis son corps en pause afin de supporter ce qu'elle vivait.

C'était en effet pour elle impensable... Tout son univers s'écroulait. L'inspectrice appela l'association et demanda si un représentant pouvait venir de suite, en urgence, au commissariat.

Une demi-heure plus tard, une femme se présenta devant nous. Elle paraissait assez jeune mais aussi froide qu'un glaçon. ALors que les policiers avaient été bienveillants avec eus, elle se contenta de rappeler qu'Ombeline serait contente de jouir de la présomption d'innocence si quelque serait amené à déposer plainte contre moi. Mais d'où sorte-t-elle celle-là? Comment peut-elle émettre un jugement sans avoir connaissance des choses?

Choses qui même Ombeline ne connaissait pas. Elle ignorait tout et devait se faire violence pour respecter la volonté de son fils, à savoir ne rien connaître de la réelle situation...

La personne de l'association s'est entretenue avec l'inspecteur et est revenue vers Ombeline.

Elle lui dit "Deux choix s'offrent à vous? le premier, vous partez loin, vous disparaissez et vous vous cachez quelque temps. Soit le deuxième, nous prenons votre fils et nous le plaçons en famille d'accueil."

A ces mots, Ombeline qui était restée droite aussi bien que l'on puisse l'être dans cette situation, tomba à la renverse. Elle avait l'impression que les murs étaient faits de coton et qu'ils bougeaient continuellement. Comment pouvait-elle lui dire qu'elle allait lui prendre son fils? Mais qu'avait-elle fait de mal?

Après avoir repris connaissance, elle étudia la situation et dit qu'elle allait partir avec Arthur dans une autre région. Mais laquelle? Serait elle assez forte pour supporter l'éloignement. Pourrai-t-elle garder contact avec ses amis?

-"MADAME ! MADAME !" cria la dame de l'association.

"Au vue de votre choix, je vais vous expliquez comment nous allons procéder."

"Tout d'abord sans dire un mot à personne, vous allez changer de numéro de téléphone, quitter votre travail. En gros vous allez disparaitre."

-"Mais... Mais... Mes amis, certains je les connais depuis l'école..." a répondu Ombeline

-"vous ne pouvez malheureusement plus garder contact avec eux... Si ils parlaient à votre mari, cela pourrait mettre en danger votre fils."

Après avoir acheté un nouveau téléphone et vendu grâce à l'association (enfin brader) sa voiture, nous partîmes vers de nouveaux horizons.

            
            

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