Chapitre 3 chapitre 3

Hugo se sentait revigoré par son premier cours de

physique. Son enthousiasme pour la matière était palpable, et il ne pouvait

s'empêcher de se plonger immédiatement dans les chapitres de son manuel. La

curiosité, qui avait toujours été un feu latent en lui, brûlait maintenant avec

une intensité renouvelée. Il était déterminé à approfondir sa compréhension de

l'univers, et chaque nouvelle connaissance acquise semblait ouvrir des portes

vers des questions encore plus grandes et fascinantes.

Le campus de l'Université de Clermont offrait un cadre

idéal pour nourrir cette soif de savoir. Ses bibliothèques étaient vastes et

bien fournies, et les laboratoires de recherche étaient dotés d'équipements

modernes. Hugo se rendait souvent à la bibliothèque principale, un édifice

majestueux aux murs couverts de livres, où il pouvait passer des heures

plongées dans la lecture. Il trouvait particulièrement fascinants les vieux

volumes poussiéreux qui recelaient les travaux de pionniers de la science tels

que Galilée, Newton et Einstein.

Un après-midi, alors qu'il parcourait les rayonnages à la

recherche d'un livre sur la mécanique quantique, Hugo tomba sur un volume

ancien intitulé "Les mystères de l'univers" par un certain Dr. Armand

Leblanc. L'ouvrage semblait avoir été peu consulté, ses pages jaunies et sa

couverture usée par le temps. Intrigué, il s'installa dans un coin tranquille

de la bibliothèque et commença à lire.

Le livre était une exploration passionnée des questions

fondamentales de la physique et de l'astronomie. Dr. Leblanc abordait des

sujets tels que la nature de la lumière, les trous noirs, et les théories sur

la formation de l'univers avec un style clair et accessible. Hugo se perdit

dans ces pages, fasciné par les théories et les hypothèses audacieuses

présentées par l'auteur. Il ressentait une connexion particulière avec Leblanc,

comme si ce dernier lui parlait directement à travers les décennies.

La lecture de ce livre éveilla en Hugo une multitude de

nouvelles questions. Comment pouvait-on prouver l'existence des trous noirs ?

Quelles étaient les preuves expérimentales des théories de la relativité

générale et de la mécanique quantique ? Comment les physiciens parvenaient-ils

à concilier les lois de la gravité avec celles de la mécanique quantique ? Ces

questions tourbillonnaient dans son esprit, l'incitant à creuser toujours plus

profondément.

Lorsqu'il retrouvait Léa à la bibliothèque ou entre les

cours, Hugo partageait ses découvertes et ses interrogations. Léa, tout aussi

passionnée que lui, l'écoutait attentivement et offrait souvent des

perspectives nouvelles. Leur amitié se renforçait au fil de leurs discussions

et de leurs séances de travail. Ils formaient un duo dynamique, chacun

stimulant l'autre à aller plus loin.

Un jour, alors qu'ils travaillaient sur un projet de

physique dans une salle d'étude, Hugo exprima son désir de rencontrer des

chercheurs actifs dans le domaine. « Léa, j'aimerais vraiment discuter avec des

physiciens qui travaillent sur ces questions. Je veux comprendre comment ils

approchent ces problèmes complexes et ce qu'ils pensent des grandes questions

ouvertes en physique. »

Léa hocha la tête, partageant son enthousiasme. « C'est

une excellente idée. Nous devrions assister à des séminaires et des

conférences. Il y en a régulièrement à l'université. »

Ils consultèrent le programme des événements

scientifiques de l'université et découvrirent qu'une conférence sur les

avancées en physique des particules était prévue pour la semaine suivante. Elle

serait donnée par le professeur Dubois, un physicien renommé qui travaillait au

CERN. Hugo et Léa décidèrent d'y assister, impatients d'en apprendre davantage.

Le jour de la conférence, l'amphithéâtre était rempli

d'étudiants et de professeurs, tous venus écouter le professeur Dubois. Ce

dernier, un homme élancé aux cheveux poivre et sel, prit place devant le podium

et commença sa présentation avec une énergie contagieuse. Il expliqua les

derniers résultats des expériences menées au Grand Collisionneur de Hadrons

(LHC) et les implications de ces découvertes pour notre compréhension de la

matière et de l'univers.

Hugo était captivé. Chaque diapositive, chaque

explication du professeur Dubois ouvrait des perspectives nouvelles. Il prit

des notes frénétiquement, notant les points clés et les questions qu'il

souhaitait approfondir par la suite. À la fin de la conférence, le professeur

ouvrit la séance aux questions. Hugo leva la main, déterminé à en savoir plus.

« Professeur Dubois, pourriez-vous nous parler des

implications des découvertes récentes sur le boson de Higgs pour notre

compréhension de l'univers ? »

Le professeur sourit et répondit avec enthousiasme,

expliquant comment la découverte du boson de Higgs avait confirmé le modèle

standard de la physique des particules et ouvert de nouvelles pistes de

recherche sur la nature de la masse et de l'énergie dans l'univers. Hugo

écoutait attentivement, émerveillé par la profondeur et la complexité des

sujets abordés.

Après la conférence, Hugo et Léa décidèrent d'attendre

pour discuter brièvement avec le professeur Dubois. Lorsqu'ils eurent enfin

l'occasion de l'approcher, Hugo se présenta et lui parla de son intérêt pour la

physique des particules et des questions fondamentales de la cosmologie.

« Professeur Dubois, votre conférence a été

incroyablement inspirante. J'aimerais en savoir plus sur les opportunités de

recherche dans ce domaine. »

Le professeur Dubois, voyant l'enthousiasme sincère de

Hugo, lui sourit chaleureusement. « C'est toujours un plaisir de rencontrer de

jeunes passionnés de science. Si vous êtes vraiment intéressé, je vous

encourage à postuler un stage d'été au CERN. C'est une expérience inoubliable

qui vous permettra de travailler aux côtés de chercheurs du monde entier. »

Cette suggestion alluma une nouvelle flamme dans les yeux

de Hugo. Un stage au CERN ? Ce serait une opportunité incroyable ! Il remercia

chaleureusement le professeur Dubois et quitta l'amphithéâtre avec Léa, la tête

pleine de rêves et de projets.

De retour à la bibliothèque, Hugo et Léa commencèrent à

explorer les possibilités de stages et de programmes de recherche. Ils

découvrirent que l'université avait des accords de partenariat avec plusieurs

institutions de recherche prestigieuses, y compris le CERN. Motivés, ils

commencèrent à préparer leurs candidatures, déterminés à saisir cette

opportunité.

Pendant ce temps, les cours se poursuivaient, et Hugo

continuait à exceller. Sa curiosité sans fin le poussait à poser des questions

pointues et à explorer des sujets au-delà du programme de base. Il passait de

plus en plus de temps dans les laboratoires, travaillant sur des expériences et

des projets personnels. Son esprit bouillonnait constamment de nouvelles idées

et de nouvelles théories à tester.

Un après-midi, alors qu'il travaillait seul dans le

laboratoire de physique, Hugo fut approché par le professeur Leroy. « Hugo,

j'ai remarqué ton enthousiasme et ton dévouement en classe. Tu sembles vraiment

passionné par la physique. J'aimerais te proposer de travailler avec moi sur un

projet de recherche avancé. »

Hugo sentit son cœur battre plus fort. Travailler

directement avec le professeur Leroy était une opportunité inespérée. « Ce

serait un honneur, professeur. De quoi s'agit-il ? »

Le professeur Leroy sourit. « Nous explorons les

propriétés des matériaux supraconducteurs à haute température. C'est un domaine

de recherche très prometteur qui pourrait révolutionner notre compréhension de

la physique des matériaux et ouvrir de nouvelles applications technologiques. »

Hugo accepta sans hésiter. Il savait que cette expérience

serait précieuse et lui permettrait d'apprendre auprès d'un expert dans le

domaine. Les semaines suivantes furent un tourbillon d'activités. Hugo passait

de longues heures dans le laboratoire, travaillant aux côtés du professeur

Leroy et de son équipe. Ils menaient des expériences complexes, analysaient des

données et discutaient des résultats avec une rigueur scientifique

inébranlable.

Le travail était exigeant, mais chaque moment était une

opportunité d'apprentissage. Hugo absorbait chaque détail, chaque concept,

chaque méthode avec une avidité insatiable. Il prenait des notes minutieuses,

posait des questions, et offrait même des idées et des suggestions qui étaient

parfois adoptées par l'équipe. Son enthousiasme et son énergie étaient

contagieux, et il devint rapidement un membre apprécié du groupe de recherche.

Un soir, alors qu'il travaillait tard dans le

laboratoire, Hugo fit une découverte surprenante. En analysant des échantillons

de matériaux supraconducteurs, il remarqua une anomalie dans les données.

Intrigué, il vérifia ses calculs et répéta l'expérience plusieurs fois pour

s'assurer de la validité de ses observations. Il s'agissait d'une découverte

potentiellement significative, une nouvelle propriété des matériaux

supraconducteurs à haute température qui n'avait pas été observée auparavant.

Excité, Hugo partagea ses résultats avec le professeur

Leroy le lendemain matin. Ce dernier examina les données avec soin et confirma

l'importance de la découverte. « C'est une avancée remarquable, Hugo. Nous

devons approfondir cette recherche et publier nos résultats. »

Ils passèrent les semaines suivantes à peaufiner leurs

expériences, à analyser les données et à rédiger un article scientifique

détaillant leurs découvertes. Hugo était fier de contribuer à une recherche

aussi importante, et l'expérience renforça encore sa détermination à poursuivre

une carrière en physique.