Chapitre 2 chapitre 2

L'automne venait de s'installer dans la petite ville

universitaire de Clermont. Les feuilles des arbres prenaient des teintes de

rouge et d'or, et une brise fraîche parcourait les rues pavées. Hugo, désormais

étudiant en première année à l'Université de Clermont, ressentait un mélange

d'excitation et de nervosité alors qu'il se dirigeait vers son premier cours de

physique.

Le campus était animé ce matin-là. Les étudiants se

hâtaient entre les bâtiments, échangeant des rires et des discussions sur leurs

vacances d'été. Hugo, quant à lui, se frayait un chemin à travers la foule, un

sac à dos rempli de manuels et de cahiers de notes sur l'épaule. Le bâtiment

des sciences, un édifice imposant en pierre grise, se dressait devant lui.

C'était là que son voyage académique allait véritablement commencer.

Hugo pénétra dans le hall principal, levant les yeux vers

le panneau d'affichage où étaient inscrits les horaires des cours. Il chercha

le numéro de sa salle : B101. Après avoir parcouru les couloirs labyrinthiques

du bâtiment, il trouva enfin la salle de cours. Il entra timidement, découvrant

une grande salle de classe avec des rangées de sièges disposés en gradins. Le

tableau noir au fond de la salle était encore vierge, attendant les premiers

traits de craie de l'année.

Il choisit une place au milieu, ni trop en avant pour ne

pas se faire remarquer, ni trop en arrière pour ne pas être distrait. Autour de

lui, les autres étudiants s'installaient, sortant leurs ordinateurs portables,

carnets et stylos. Hugo remarqua la diversité de ses camarades de classe :

certains semblaient aussi nerveux que lui, tandis que d'autres discutaient avec

enthousiasme, déjà familiers des lieux.

Quelques minutes avant le début du cours, la porte

s'ouvrit et un homme d'une cinquantaine d'années entra. C'était le professeur

Leroy, un physicien respecté et l'un des enseignants les plus appréciés de

l'université. Il portait une veste en tweed, des lunettes à monture fine et une

barbe grisonnante soigneusement taillée. Son regard vif et son sourire

bienveillant inspiraient immédiatement confiance.

« Bonjour à tous, » commença-t-il en posant son sac sur

le bureau. « Bienvenue au cours de physique fondamentale. Je suis le professeur

Leroy, et je suis ravi de vous accueillir pour cette nouvelle année

universitaire. »

Il fit une pause, observant les visages attentifs devant

lui. « La physique est une discipline fascinante qui cherche à comprendre les

lois fondamentales de la nature. Au cours de ce semestre, nous allons explorer

les concepts de base qui régissent notre monde, des mouvements des planètes aux

interactions des particules subatomiques. »

Hugo écoutait avec une attention intense, ses yeux fixés

sur le professeur. C'était exactement ce qu'il avait rêvé d'apprendre. Le

professeur Leroy poursuivit en expliquant le programme du cours, les attentes

et les méthodes d'évaluation. Il distribuait également un syllabus détaillant

les sujets qui seraient abordés chaque semaine.

« Aujourd'hui, nous allons commencer par les bases de la

mécanique classique, » annonça-t-il en se tournant vers le tableau. « Quelqu'un

peut-il me dire ce qu'est la mécanique classique ? »

Un silence s'installa dans la salle. Hugo sentit son cœur

battre plus fort. Il connaissait la réponse, mais l'idée de parler devant tous

ces inconnus le rendait nerveux. Finalement, un étudiant assis à l'avant leva

la main.

« La mécanique classique est la branche de la physique

qui décrit le mouvement des objets macroscopiques sous l'influence de forces, »

répondit-il.

« Exactement, » approuva le professeur Leroy. « La

mécanique classique, souvent appelée mécanique newtonienne, est fondée sur les

lois du mouvement énoncées par Isaac Newton au XVIIe siècle. Ces lois sont

encore largement utilisées aujourd'hui pour expliquer et prédire les mouvements

de la plupart des objets que nous rencontrons dans la vie quotidienne. »

Il commença alors à écrire au tableau, traçant des lignes

et des équations avec assurance. « La première loi de Newton, ou loi de

l'inertie, stipule qu'un objet reste en état de repos ou de mouvement uniforme

en ligne droite à moins qu'une force extérieure n'agisse sur lui. »

Hugo copiait frénétiquement chaque mot dans son cahier,

absorbant les concepts comme une éponge. Le professeur expliqua ensuite la

deuxième loi de Newton, qui relie la force, la masse et l'accélération, puis la

troisième loi, qui énonce que pour chaque action, il y a une réaction égale et

opposée.

« Maintenant, mettons ces lois en pratique, » dit le

professeur en se tournant vers la classe. « Imaginons un objet en chute libre.

Quelle force agit sur lui ? »

Hugo leva timidement la main. « La gravité, monsieur. »

« Très bien, » répondit le professeur Leroy avec un

sourire encourageant. « La gravité est une force fondamentale qui attire les

objets vers le centre de la Terre. Selon la deuxième loi de Newton,

l'accélération d'un objet est proportionnelle à la force nette qui agit sur lui

et inversement proportionnelle à sa masse. Donc, en chute libre, l'accélération

d'un objet est égale à l'accélération due à la gravité, qui est d'environ 9,8

mètres par seconde carré. »

Le professeur continua en décrivant des exemples concrets

et en résolvant des problèmes au tableau. Hugo se sentait de plus en plus

confiant, se rendant compte qu'il comprenait et pouvait appliquer les concepts.

Chaque explication du professeur Leroy clarifiait un peu plus le monde complexe

qui l'entourait.

Après une heure et demie de cours captivant, le

professeur conclut. « Je vous encourage tous à revoir les concepts que nous

avons abordés aujourd'hui et à lire le premier chapitre de votre manuel.

N'hésitez pas à poser des questions ou à venir me voir pendant mes heures de

bureau si vous avez besoin d'aide. »

Les étudiants commencèrent à ranger leurs affaires, et

Hugo sentit une vague d'enthousiasme le submerger. Ce premier cours avait été

tout ce qu'il avait espéré et plus encore. Il se leva, ajusta son sac à dos, et

se dirigea vers la sortie avec un sourire sur le visage.

Alors qu'il sortait de la salle, il remarqua une

étudiante qui semblait aussi passionnée que lui par le cours. Elle avait des

cheveux bruns bouclés et portait des lunettes. Hugo prit son courage à deux

mains et l'aborda.

« Salut, je m'appelle Hugo. Tu as trouvé le cours

intéressant, non ? »

Elle se tourna vers lui et sourit. « Salut, moi c'est

Léa. Oui, c'était vraiment fascinant ! J'adore la physique, et le professeur

Leroy est génial. »

Ils commencèrent à discuter de ce qu'ils avaient appris,

échangeant leurs impressions et leurs idées. Hugo se sentit immédiatement à

l'aise avec Léa, et ils décidèrent de se retrouver à la bibliothèque plus tard

pour étudier ensemble.

La journée passa rapidement, remplie de nouveaux cours,

de rencontres avec d'autres étudiants et de découvertes sur le campus. Le soir

venu, Hugo retrouva Léa à la bibliothèque. Ils s'installèrent à une table près

d'une fenêtre offrant une vue magnifique sur les jardins de l'université,

éclairés par la lueur douce du crépuscule.

« Tu es d'ici ? » demanda Hugo en sortant ses livres et

ses notes.

« Non, je viens de Lyon, » répondit Léa en souriant. « Et

toi ? »

« Moi, je viens d'un petit village près de Toulouse.

C'est la première fois que je vis dans une ville aussi grande. »

Ils partagèrent leurs histoires, leurs parcours et leurs

rêves pour l'avenir. Léa voulait devenir astrophysicienne, fascinée par l'étude

des galaxies et des trous noirs. Hugo, quant à lui, rêvait de devenir un

scientifique capable de percer les mystères de l'univers et de partager ses

découvertes avec le monde.

Ils passèrent la soirée à réviser les concepts de

mécanique classique, à résoudre des exercices et à discuter des applications

pratiques des lois de Newton. Hugo était impressionné par l'intelligence et la

perspicacité de Léa. Elle avait une manière unique de simplifier les concepts

complexes, rendant l'apprentissage plus agréable et accessible.

Les semaines suivantes furent marquées par un rythme

intense de cours, de travaux pratiques et de séances de révision à la

bibliothèque. Hugo et Léa devinrent rapidement des amis proches, se soutenant

mutuellement dans leurs études et partageant des moments de détente en dehors

des heures de cours. Ils formèrent également un petit groupe d'étude avec

d'autres étudiants passionnés, échangeant idées et connaissances pour mieux

comprendre les matières.

Un jour, alors qu'ils travaillaient ensemble sur un

projet de physique, Hugo eut une idée audacieuse. « Et si on participait au

concours de physique organisé par l'université ? » proposa-t-il, l'excitation

perçant dans sa voix. « Ce serait une excellente occasion de mettre en pratique

ce que nous avons appris et de relever un vrai défi. »

Léa réfléchit un instant avant de sourire. « Ça pourrait

être vraiment intéressant. Et puis, ça nous permettrait de collaborer encore

plus étroitement. Allons-y ! »

Ils s'inscrivirent au concours et commencèrent à

planifier leur projet.

            
            

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