L'automne venait de s'installer dans la petite ville
universitaire de Clermont. Les feuilles des arbres prenaient des teintes de
rouge et d'or, et une brise fraîche parcourait les rues pavées. Hugo, désormais
étudiant en première année à l'Université de Clermont, ressentait un mélange
d'excitation et de nervosité alors qu'il se dirigeait vers son premier cours de
physique.
Le campus était animé ce matin-là. Les étudiants se
hâtaient entre les bâtiments, échangeant des rires et des discussions sur leurs
vacances d'été. Hugo, quant à lui, se frayait un chemin à travers la foule, un
sac à dos rempli de manuels et de cahiers de notes sur l'épaule. Le bâtiment
des sciences, un édifice imposant en pierre grise, se dressait devant lui.
C'était là que son voyage académique allait véritablement commencer.
Hugo pénétra dans le hall principal, levant les yeux vers
le panneau d'affichage où étaient inscrits les horaires des cours. Il chercha
le numéro de sa salle : B101. Après avoir parcouru les couloirs labyrinthiques
du bâtiment, il trouva enfin la salle de cours. Il entra timidement, découvrant
une grande salle de classe avec des rangées de sièges disposés en gradins. Le
tableau noir au fond de la salle était encore vierge, attendant les premiers
traits de craie de l'année.
Il choisit une place au milieu, ni trop en avant pour ne
pas se faire remarquer, ni trop en arrière pour ne pas être distrait. Autour de
lui, les autres étudiants s'installaient, sortant leurs ordinateurs portables,
carnets et stylos. Hugo remarqua la diversité de ses camarades de classe :
certains semblaient aussi nerveux que lui, tandis que d'autres discutaient avec
enthousiasme, déjà familiers des lieux.
Quelques minutes avant le début du cours, la porte
s'ouvrit et un homme d'une cinquantaine d'années entra. C'était le professeur
Leroy, un physicien respecté et l'un des enseignants les plus appréciés de
l'université. Il portait une veste en tweed, des lunettes à monture fine et une
barbe grisonnante soigneusement taillée. Son regard vif et son sourire
bienveillant inspiraient immédiatement confiance.
« Bonjour à tous, » commença-t-il en posant son sac sur
le bureau. « Bienvenue au cours de physique fondamentale. Je suis le professeur
Leroy, et je suis ravi de vous accueillir pour cette nouvelle année
universitaire. »
Il fit une pause, observant les visages attentifs devant
lui. « La physique est une discipline fascinante qui cherche à comprendre les
lois fondamentales de la nature. Au cours de ce semestre, nous allons explorer
les concepts de base qui régissent notre monde, des mouvements des planètes aux
interactions des particules subatomiques. »
Hugo écoutait avec une attention intense, ses yeux fixés
sur le professeur. C'était exactement ce qu'il avait rêvé d'apprendre. Le
professeur Leroy poursuivit en expliquant le programme du cours, les attentes
et les méthodes d'évaluation. Il distribuait également un syllabus détaillant
les sujets qui seraient abordés chaque semaine.
« Aujourd'hui, nous allons commencer par les bases de la
mécanique classique, » annonça-t-il en se tournant vers le tableau. « Quelqu'un
peut-il me dire ce qu'est la mécanique classique ? »
Un silence s'installa dans la salle. Hugo sentit son cœur
battre plus fort. Il connaissait la réponse, mais l'idée de parler devant tous
ces inconnus le rendait nerveux. Finalement, un étudiant assis à l'avant leva
la main.
« La mécanique classique est la branche de la physique
qui décrit le mouvement des objets macroscopiques sous l'influence de forces, »
répondit-il.
« Exactement, » approuva le professeur Leroy. « La
mécanique classique, souvent appelée mécanique newtonienne, est fondée sur les
lois du mouvement énoncées par Isaac Newton au XVIIe siècle. Ces lois sont
encore largement utilisées aujourd'hui pour expliquer et prédire les mouvements
de la plupart des objets que nous rencontrons dans la vie quotidienne. »
Il commença alors à écrire au tableau, traçant des lignes
et des équations avec assurance. « La première loi de Newton, ou loi de
l'inertie, stipule qu'un objet reste en état de repos ou de mouvement uniforme
en ligne droite à moins qu'une force extérieure n'agisse sur lui. »
Hugo copiait frénétiquement chaque mot dans son cahier,
absorbant les concepts comme une éponge. Le professeur expliqua ensuite la
deuxième loi de Newton, qui relie la force, la masse et l'accélération, puis la
troisième loi, qui énonce que pour chaque action, il y a une réaction égale et
opposée.
« Maintenant, mettons ces lois en pratique, » dit le
professeur en se tournant vers la classe. « Imaginons un objet en chute libre.
Quelle force agit sur lui ? »
Hugo leva timidement la main. « La gravité, monsieur. »
« Très bien, » répondit le professeur Leroy avec un
sourire encourageant. « La gravité est une force fondamentale qui attire les
objets vers le centre de la Terre. Selon la deuxième loi de Newton,
l'accélération d'un objet est proportionnelle à la force nette qui agit sur lui
et inversement proportionnelle à sa masse. Donc, en chute libre, l'accélération
d'un objet est égale à l'accélération due à la gravité, qui est d'environ 9,8
mètres par seconde carré. »
Le professeur continua en décrivant des exemples concrets
et en résolvant des problèmes au tableau. Hugo se sentait de plus en plus
confiant, se rendant compte qu'il comprenait et pouvait appliquer les concepts.
Chaque explication du professeur Leroy clarifiait un peu plus le monde complexe
qui l'entourait.
Après une heure et demie de cours captivant, le
professeur conclut. « Je vous encourage tous à revoir les concepts que nous
avons abordés aujourd'hui et à lire le premier chapitre de votre manuel.
N'hésitez pas à poser des questions ou à venir me voir pendant mes heures de
bureau si vous avez besoin d'aide. »
Les étudiants commencèrent à ranger leurs affaires, et
Hugo sentit une vague d'enthousiasme le submerger. Ce premier cours avait été
tout ce qu'il avait espéré et plus encore. Il se leva, ajusta son sac à dos, et
se dirigea vers la sortie avec un sourire sur le visage.
Alors qu'il sortait de la salle, il remarqua une
étudiante qui semblait aussi passionnée que lui par le cours. Elle avait des
cheveux bruns bouclés et portait des lunettes. Hugo prit son courage à deux
mains et l'aborda.
« Salut, je m'appelle Hugo. Tu as trouvé le cours
intéressant, non ? »
Elle se tourna vers lui et sourit. « Salut, moi c'est
Léa. Oui, c'était vraiment fascinant ! J'adore la physique, et le professeur
Leroy est génial. »
Ils commencèrent à discuter de ce qu'ils avaient appris,
échangeant leurs impressions et leurs idées. Hugo se sentit immédiatement à
l'aise avec Léa, et ils décidèrent de se retrouver à la bibliothèque plus tard
pour étudier ensemble.
La journée passa rapidement, remplie de nouveaux cours,
de rencontres avec d'autres étudiants et de découvertes sur le campus. Le soir
venu, Hugo retrouva Léa à la bibliothèque. Ils s'installèrent à une table près
d'une fenêtre offrant une vue magnifique sur les jardins de l'université,
éclairés par la lueur douce du crépuscule.
« Tu es d'ici ? » demanda Hugo en sortant ses livres et
ses notes.
« Non, je viens de Lyon, » répondit Léa en souriant. « Et
toi ? »
« Moi, je viens d'un petit village près de Toulouse.
C'est la première fois que je vis dans une ville aussi grande. »
Ils partagèrent leurs histoires, leurs parcours et leurs
rêves pour l'avenir. Léa voulait devenir astrophysicienne, fascinée par l'étude
des galaxies et des trous noirs. Hugo, quant à lui, rêvait de devenir un
scientifique capable de percer les mystères de l'univers et de partager ses
découvertes avec le monde.
Ils passèrent la soirée à réviser les concepts de
mécanique classique, à résoudre des exercices et à discuter des applications
pratiques des lois de Newton. Hugo était impressionné par l'intelligence et la
perspicacité de Léa. Elle avait une manière unique de simplifier les concepts
complexes, rendant l'apprentissage plus agréable et accessible.
Les semaines suivantes furent marquées par un rythme
intense de cours, de travaux pratiques et de séances de révision à la
bibliothèque. Hugo et Léa devinrent rapidement des amis proches, se soutenant
mutuellement dans leurs études et partageant des moments de détente en dehors
des heures de cours. Ils formèrent également un petit groupe d'étude avec
d'autres étudiants passionnés, échangeant idées et connaissances pour mieux
comprendre les matières.
Un jour, alors qu'ils travaillaient ensemble sur un
projet de physique, Hugo eut une idée audacieuse. « Et si on participait au
concours de physique organisé par l'université ? » proposa-t-il, l'excitation
perçant dans sa voix. « Ce serait une excellente occasion de mettre en pratique
ce que nous avons appris et de relever un vrai défi. »
Léa réfléchit un instant avant de sourire. « Ça pourrait
être vraiment intéressant. Et puis, ça nous permettrait de collaborer encore
plus étroitement. Allons-y ! »
Ils s'inscrivirent au concours et commencèrent à
planifier leur projet.