Chapitre 3 Chapitre 2 : À bout De Souffle

Que les années peuvent se montrer dure envers les combattants. Oui, elles passent sans même ressentir de la pitié envers celui qui vient de tomber et peine à se révéler. Elles passent sans même s'arrêter afin de chanter pour l'enfant qui pleure.

La terre suit le temps. Elle aussi, elle tourne sans s'arrêter, jusqu'à ce que nous soyons étourdis et vomissons. On vomit ce que l'on a mangé et bu dans ce monde. On vomit nos émotions et nos sentiments.

Le jour où je vomirais et serais bien trop faible pour être encore appelé jeune, j'espère qu'au moins, la graisse de ton amour restera accroché à mon âme. Et que je m'en irai avec le souvenir d'avoir pu aimer.

Je te demande, à toi qui me lis, voudrais-tu te souvenir de l'avoir aimé ?

J'ignore la face qui a effleuré tes pensées lorsque je t'ai posée la question, mais que je sache ou que je ne sache pas n'est pas le plus important. Le plus important, c'est que cela en dit long, sur ton caractère et sur le mien aussi. Sur la façon dont nous les humains aimons mal et ne nous en rendons compte que bien après.

Et si tu rencontrais maintenant des amours qui, même s'ils s'en vont un jour, continue de te faire sourire lorsque tu te souviens d'eux, car ils laisseront toujours derrière de la gentillesse ?

À quoi bon même passer notre temps à nous détester et à nous haïr, puisque probablement, on se rêvera un jour. Que ferons-nous ? Se passer les uns les autres comme si nous étions des inconnues alors que cette personne-là connait certaines de nos imperfections  les plus intimes ?

Vous vous dites surement, je ne raconte jamais rien de bien personnels. Mais qu'appelez-vous personnels  ? L'humain se dit que, l'intimité ne révèle que de la sexualité ou même encore de secrets reliés à la famille, mais deux âmes qui échangent un regard peuvent déjà se dire bien plus de choses que ce que vous ne croyez.

Un verset que j'admire dans la bible dit, que si cela ne tient qu'à nous, soyons en paix avec tous les hommes. On ne nous invite pas à être intime avec tous mais à être en paix. Et écoutez bien, on dit, si cela ne tient qu'à nous. (Romains 12:18)

Moi, j'ai vu que même s'il est vrai qu'il y a plus de confort à être en colère contre ceux qui nous ont fait du mal, il vaut mieux sortir de sa zone de confort et travailler sur soi. La présence de quelqu'un qui joue sur nos émotions ne fait que prouver notre faiblesse.

Jésus savait depuis le départ que Judas était celui qui allait le trahir. L'esprit du Seigneur ne le lui avait pas caché. Mais il a eu la force de ne pas laisser une personne qui avait vendu ses morales jouées sur son moral à lui. Il a continué à aimer, à rire et à vivre. Il a tout fait pour que soit accompli la parole.

Que nous soyons croyants ou pas, il est temps que nous cherchions le chemin de la sagesse. Je ne sais pas où cela nous mènera, mais je prie que cela nous guide à rencontrer tous, Celui qui nous a créé.

Tu sais, dans le passé, quand mes bras essayaient de retirer mon corps des filets de l'anxiété, je vivais dans la paranoïa. Mes yeux ne voulaient point se fermer, car j'avais peur du noir, mais ils ne voulaient pas non plus s'ouvrir parce que la réalité me répugnait. Je me tournais donc vers des addictions, afin que mon attention soit portée vers autre chose.

C'est fou comme à cette période-là, ce qui me détruisait paraissait être un sauveur.

C'est pareil avec les êtres humains, ils sont tous bons si leurs morales comme des fruits sont bien conservés. Néanmoins, l'excès de consommation est nocif.

On peut aimer tout le monde, mais on ne devrait pas être intime avec tout le monde. On devient sinon accro à l'attention, on en veut plus, on en meurt.

Dieu appelait le peuple d'Israël Son peuple et les aimait tous, mais ce n'est pas tout le monde qu'il laissait entrer dans le lieu très Saint. Soyons ordonné dans nos relations, même si la langue nous gratte afin de raconter à tout le monde nos secrets. Soyons discipliné, parce que la bouche d'un judas va toujours s'ouvrir pour exposer.

Ne soyez pas comme je l'ai été. Paranoïaque.

Oui, j'avais vendu mon cœur à la paranoïa et donc oublié une chose importante ; moi. Je me désaimais peu à peu et j'arrêtais de prendre soin de moi.

J'avais de la joie pourtant en observant les autres autour de moi se chérir, mais la fatigue me hantait tellement que je n'arrivais pas à en faire de même pour moi.

Peu pourrait comprendre, mais plusieurs sont passés par là. Un couloir où tu es fatiguée d'être fatiguée, cependant, où le plus petit des efforts prendrait le plus d'énergie.

Toutefois, j'ai aussi compris une chose ; plus tu t'oublies, plus la victoire échappe de tes mains.

Il est important je vous l'assure d'apprendre à se connaître et à s'aimer. De savoir ce qui fait danser nos cœurs et trembler d'angoisses nos peurs. Il est important d'apprécier la personne que l'on voit en face de soi sur la glace. Oui, il est important de se réveiller et de s'offrir des soins. Rafraîchir sa peau, puis sentir bon comme les fleurs d'été qui font chanter les abeilles.

Un jour, j'ai pleuré, ensuite, j'ai ri. J'ai ri sur mon ignorance et mes blessures passées. J'ai levé les mains vers le Seigneur, et j'ai demandé pardon. Pardon d'avoir été quelqu'un d'autre que moi, quelqu'un d'autre que le moi qu'Il avait jadis façonné et voulait continuer d'embellir.

            
            

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