L’hôtesse
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Chapitre 3 𓆸Tre

- Promu ? Par quel miracle ? Il était sur le point de détruire une collaboration cruciale avec son attitude négligente.

Nichole se met à rire.

- Eh bien, il semblerait que son côté rebelle et indiscipliné ait fini par attirer l'attention des dirigeants. Ils l'ont placé à la tête d'un projet créatif spécial. Qui aurait cru ?

Je secoue la tête, incrédule, mais le sourire sur mon visage trahit ma satisfaction. C'est étrange comme les choses peuvent prendre des tournures inattendues.

- C'est ça, payez vous bien ma tête. Pour le moment, c'est moi qui gravi les échelons et non vous.

Il récupère une flûte de champagne et nous rejoint. Qu'est-ce que ça faisait longtemps que cet idiot ne m'avait pas rigolé.

- Pour ce qui est de la boîte, ça sera sans moi. J'ai changé de vie et je suis engagé dorénavant, il le dit fièrement.

- Engagé, toi ? Nichole et moi disons toutes les deux surprises.

(...)

Demeure des Thornfield

Alors que je m'apprêtais à sortir en boîte avec Nichole et nos amis, Vincent, le majordome, tenta de me parler dans le hall.

- Mademoiselle Thornfield, permettez-moi de discuter rapidement d'un sujet important avant votre départ.

Je lui lançai un regard rapide tout en récupérant mes clés, pressée de rejoindre mes amis.

- Pas maintenant, Vincent. On verra ça plus tard, lui dis-je en souriant.

Il baissa la tête en signe d'acquiescement, mais son expression laissait transparaître une préoccupation que je n'eus pas le temps d'approfondir.

(...)

Je m'approche de la boîte de nuit dans ma voiture, une Mercedes noire étincelante. Les regards curieux se posent naturellement sur le véhicule lorsqu'il entre dans le stationnement. Nichole, déjà sortie de sa voiture, attend à l'entrée. Je descends de ma voiture, ajustant ma tenue avant de verrouiller le véhicule.

Les passants jetent des regards appréciateurs à la voiture, certains murmurent probablement sur la présence d'une telle voiture. Je prends quelques instants pour admirer le design impeccable de la voiture, consciente du luxe qu'elle représente.

Nichole, impatiente, m'interpelle en riant.

- Ellery, on dirait que tu as volé la vedette à la boîte elle-même avec cette entrée !

Je lui adresse un sourire et ensemble, nous pénétrons les lieux. À l'intérieur, la musique bat son plein, et la piste de danse est envahie par une foule joyeuse. Nous nous frayons un chemin jusqu'au bar pour commander nos premiers verres de la soirée. Nichole attire mon attention vers un groupe d'amis à une table proche.

- J'ai invité quelques amis à nous rejoindre. Ça te va ?

Je hoche la tête, reconnaissant certains visages.

- Je ne me joindrai pas à eux, alors vas-y. Je vais plutôt rester là et me bourrer.

- Qu'est-ce que tu peux être introvertie, c'est rageant. Elle récupère son sac qui était sur le tabouret du bar et rejoint ses invités.

- Qu'est-ce que vous allez prendre mademoiselle ?

Je me tourne vers le barman, lui adressant un sourire poli.

- Un verre de vin rouge, s'il vous plaît.

Pendant que le barman prépare ma commande, je laisse mon regard vagabonder dans la foule animée de la boîte de nuit. Mon regard croise celui d'une femme, qui vendait discrètement de la drogue aux personnes de la boîte.

Au bout d'un moment, j'observe les filles dans des tenues qui tiennent presque, sirotant mon verre de vin, se déhancher sur la piste. C'est alors que la femme qui vendait de la drogue aux clients, s'approche de moi. Elle me sourit avec une assurance.

- Ellery Thornfield, n'est-ce pas ? Je t'ai vue à la télévision. Tu es une femme d'affaires accomplie.

Je l'observe, consciente de sa tentative de flatterie.

- Et toi, qui es-tu ? Je réponds, restant réservée.

- Je m'appelle Isabella. J'ai entendu dire que tu aimes les défis. Je peux te proposer quelque chose qui pourrait pimenter ta soirée.

Elle sort de son sac une petite boîte contenant des pilules multicolores.

- C'est une nouvelle expérience. Ça te tente ?

Je la regarde avec un mélange de surprise et de mépris.

- Non merci. Je n'ai pas besoin de substances pour m'amuser.

Elle hausse les épaules, se déplaçant vers d'autres personnes. Alors que je m'apprête à commander un autre verre, deux bras m'entourent et une poitrine est pressée contre mon dos.

- Aller, détend toi ! On est ici pour s'amuser et célébrer tes réussites, Nichole dit.

- C'est bien ce que je suis en train de faire. Je m'apprêtais à prendre un autre verre et vire tes seins de mon dos, je dis en retirant ses bras.

- T'as changé c'est pas vrai. Aspen, je peux comprendre, il est engagé. Mais toi, t'es célibataire, jeune et riche alors profite ! Un homme lui attrape la main et elle disparaît avec lui en me faisant un clin d'œil.

C'est bien ça le problème, si cette dealeuse m'a reconnu, je devrais peut-être me garder d'agir avec inconscience et surtout publiquement.

Alors que je me dirige vers les toilettes de la boîte de nuit, une femme élégante m'interpelle, son regard suggérant une intention manifeste.

- Excusez-moi, vous avez un style qui ne passe pas inaperçu. Vous venez souvent ici ?

Je lui adresse un sourire poli, déterminée à rester courtoise malgré l'approche évidente.

- Avant j'étais une habituée. C'est une soirée spéciale ce soir. Vous semblez aussi bien connaître le lieu.

La femme esquisse un sourire en coin.

- Oh, j'ai mes habitudes. Vous avez besoin que quelqu'un monte la garde devant la porte des toilettes ?

Je décline son offre d'un geste de la main.

- Non, merci. Je peux me défendre toute seule.

- Ce que je voulais dire, c'est si vous voulez qu'on s'envoie en l'air dans ces toilettes ? Elle remonte sa robe avec un sourire taquin.

- Finalement, je n'ai plus très envie d'y aller. Sur ce, bonne soirée.

- Dommage. Si jamais vous changez d'avis, je serai là-bas, à la table au coin.

Je lui adresse un sourire vague, m'éloignant des toilettes. Nichole avait raison, j'étais devenue coincée, je ne savais même plus profiter de la vie tellement la vie professionnelle me prenait tout mon temps et ma jeunesse.

- Barman, vous me donner une bouteille entière de vodka ? Je payerez le prix qu'il faut, je lui dis en sortant quelques billets.

- Et bah, vous devez avoir passé une dure journée.

Je ne réponds rien, attendant qu'il me passe la bouteille et lorsque c'est fait, je l'ouvre et la bois au goulot en me dirigeant vers la sortie. J'appelle Vincent pour lui demander de faire venir quelqu'un à l'adresse indiquée pour récupérer ma voiture et je commande un taxi.

Je patiente adossée contre ma voiture, attendant l'arrivée du taxi car il n'était plus très loin. Une voiture s'approche, c'était mon chauffeur. Alors que je lève la main pour ouvrir la portière, une main heurte la mienne. Je tourne la tête pour découvrir femme aux courbes parfaites et aux cheveux bruns et ondulés, me regardant les sourcils froncés.

- C'est mon chauffeur, désolée.

- Je crois qu'il y'a une erreur, parce que c'est le mien. Vous êtes sûre de ne pas être ivre ? Je demande.

- Ivre ? C'est vous qui puez l'alcool à plein nez et vous me demandez si je suis ivre ? Elle laisse échapper un rire malaisant.

Je me trouve soudainement irritée par sa remarque ironique. Le chauffeur intervient enfin.

- Madame et monsieur, j'ai reçu deux commandes en même temps et pensé qu'il s'agissait de la même personne. J'ai accepté les deux. Vous allez dans des quartiers proches, toutes mes excuses vous devrez partager la course.

Je sens le regard agacé de la femme à mes côtés, elle souffle avant de s'y résoudre puisqu'elle semblait ne pas avoir d'autres options. Forcées de partager le même taxi, car je ne me voyais pas patienter une seconde de plus pour attendre un autre chauffeur, je lui ouvre la portière et elle s'installe malgré sa réticence.

Il y'avait un silence pesant dans la voiture, jusqu'à ce qu'elle décide de le briser.

- Je suis désolée de vous avoir parlé ainsi, j'ai passé une dure journée.

- Ce n'est pas une raison suffisante pour me parler de la sorte.

- Je vous demande pardon ? C'est vous qui avez commencé et c'est moi qui m'excuse, mais vous ne trouvez que ça à dire ?

Je ne réponds rien, m'agaçant encore plus de sa présence. Le taxi avance dans le silence, chacune plongée dans ses pensées. Alors que je m'apprête à demander au chauffeur de s'arrêter ne supportant pas de partager le même véhicule qu'elle, la femme brise à nouveau le silence.

- Vous savez, je n'apprécie pas plus que vous d'être dans cette situation.

- Vous auriez pu prendre un autre taxi.

- J'avais déjà attendu assez longtemps, et je ne voulais pas attendre davantage. Puisque vous semblez avoir cette idée, pourquoi ne pas l'avoir fait vous-même.

Je soupire, comprenant sa frustration. La voiture roule, et les rues animées de la ville défilent à l'extérieur.

- Nous devons partager la course, autant rendre le trajet moins désagréable, je dis, tentant une approche plus amicale.

- Nous ne sommes pas obligés de parler.

J'aurais mieux fait de me taire.

- Juste essayer de faire passer le temps. Vous venez souvent dans ce genre d'endroit ?

- Non, c'est plutôt exceptionnel.

Elle semble surprise.

- Vous ne semblez pas être le genre de personne qui ne fréquente pas ce genre d'endroit.

- Les apparences peuvent être trompeuses.

Je constate que le taxi s'arrête devant un hôtel, ce n'était pas la destination finale de ma course, alors ça devait être la sienne. Elle paie sa course et descend, lorsqu'elle s'apprête à refermer la portière je laisse sortir un commentaire, sans doute parce que je suis à moitié ivre.

- Bonne soirée malgré tout.

- C'est à vous que cela sera bénéfique, à en juger l'état lamentable dans lequel vous vous trouvez, elle sourit avant de fermer la portière.

Sérieusement, qui est-elle ? Pour qui elle se prend à me parler de la sorte. Je me sens irritée par son arrogance et son jugement. Alors que la portière se referme, je marmonne entre mes dents, plus pour moi-même que pour elle.

- Comme si je me souciais de ton avis.

Le taxi reprend le trajet. Arrivée à la demeure des Thornfield, je me rends compte que la soirée ne s'est pas déroulée comme prévu. Vincent, le majordome, m'attend dans le hall, son expression toujours empreinte de préoccupation.

- Mademoiselle Thornfield, puis-je insister pour discuter du sujet dont je voulais vous entretenir ?

Je prends une profonde inspiration, réalisation que la soirée a pris une tournure qui nécessite une réflexion sérieuse.

- Vincent, tu as raison. Parlons de cela maintenant.

Il m'invite à le suivre dans un coin plus discret de la demeure, loin des oreilles indiscrètes. La nuit se prolonge avec des discussions sérieuses et des décisions à prendre. (...)

- Bonne nuit mademoiselle, il me dit avant de rejoindre ses appartements.

J'entre dans ma chambre et j'y trouve la lumière allumée, mais également Elena. Surprise, je ne réponds pas et retire ma montre.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Je demande après avoir posé ma montre sur la table de nuit.

- Vincent m'a donné pour ordre de faire votre chambre.

Elle mentait. Je m'assois sur le rebord du lit, retirant mes chaussures.

- À cette heure ? Tu as eu toute la journée et même la soirée pour le faire. De plus, ma chambre était déjà faite lorsque je suis venue me changer.

- Je... euh je...

- Qu'est-ce que tu veux ? Je demande agacée qu'elle se mette à balbutier.

- Que vous me fassiez l'amour, ses joues rougissent alors qu'elle détourne le regard.

- Sérieusement Elena, il ne faut pas me dire de pareilles choses alors que je suis ivre.

- Je suis très sérieuse mademoiselle, elle dit en s'approchant de moi.

Je lève la tête vers elle, essayant de discerner si elle se forçait ou si elle en avait envie et oui, elle en avait envie.

- Très bien, assieds-toi près de moi. Je dis en soupirant.

Elle s'assoit et je me relève, je retire ma ceinture et me dirige vers ma valise qui contenait un gode ceinture. Je l'enfile avant de retirer mon t-shirt, me retrouvant en brassière et boxer. Elena me regarde la bouche entrouverte, je me place en face d'elle, lui caressant la joue, avant de descendre les bretelles de sa robe de chambre.

Elle me regarde après que j'ai saisi sa mâchoire. J'observe les courbes de ses seins et leurs bouts, un sourire aux lèvres avant de l'embrasser tout en l'incitant à s'allonger sur le lit.

            
            

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