Chapitre 6 Stupeur

UNE TERRE PARALYSEE

L'ampleur d'un acte

Peut paralyser le pacte

Entre l'Homme et la Terre

D'une symbiose mystère

Jouant entre respect et cruauté

Non loin des étoiles dans l'obscurité

Par ma propre torpeur,

Je me surprend dans la peur

A faire place à la sidération

Grandissant en préoccupations,

D'une loi qu'est la vie

Bien trop arbitraire pour l'envie

De plaire au regard sublime

D'un monde sombrant dans l'abîme

Alors je fais face

A l'horreur d'une trace

Laissé sur mon corps

Par la marque d'un porc

Mais ce n'est pas fini, petite

L'univers s'enfuit voyant la suite

D'un parcours philanthropique

Créant ainsi l'équipe

Contradiction entre amour et haine

Se jouant d'un phénomène

Qui n'est autre que toi

Jactant ton patois.

PETITE FEMME

Fermes les yeux et rêves.

Imagines une porte cachant derrière elle le secret d'une maison quelque peu différente. Appuie sur la poignet et entres. A ta gauche, se trouve le salon où réside un homme derrière son écran. A ta droite, une femme en larmes cachée du reste du monde. En face de toi l'escalier t'offre une nouvelle porte renfermant en son coeur les secrets d'une petite femme. Avances ... Encore ... Franchis ce pallier... Et refermes cette porte te protégeant du reste de la maison. Autour de toi, les murs s'évaporent et se transforment en fumée blindée. Tu te laisse tomber dans ton lit et la magie opère. Ton plafond prend vie en un regard et comme une symphonie, tu es transportée au loin. Puis tu entends crier, alors tout disparait. Tu allumes la télé mais elle ne suffit pas à couvrir les voix.

STOP!!

Un mot de trop ... Tu dévales les escaliers manquant de tomber au milieu. Elle est là, dans le salon, aussi rouge qu'une rose. Elle pleure, il rit. Ils te voient tout deux. Lui se rapprochent de toi en souriant. C'est l'heure du combat. Sois à la hauteur! Elle est là, elle te regarde. Il est presque à ton niveau. Ton instinct t'indique de fuir mais tu ne bouges pas, pour elle. Elle s'interpose entre lui et toi.

Le ring se déplace dans la cuisine face à une assiette amère s'éclatant contre le mur. Tu fermes les yeux.

Oublies. Tu cris. Tu as peur.

Une nouvelle porte. Devant, elle t'enlace en larme mettant bout à bout des mots que tu ne comprends pas. Derrière, un petit homme hurlant et tambourinant.

Oublies. Fermes les yeux, ton coeur s'emballe. N'imagines plus.

Ouvres les yeux petite femme. Tu es belle et intelligente. Le cauchemar prendra fin et tu t'en sortiras. Tu n'as jamais vraiment été seule.

Signée Une grande fille.