Chapitre 5 5

Il avait changé dès qu'on lui annonça que sa femme était dans les locaux de l'entreprise, je le voyais paniqué et pensif à la fois, moi par contre j'étais très sereine et je le regardais pour voir ce qu'il allait faire !!

- Écoute Olivia, il va falloir que tu t'en ailles maintenant, et je t'appelle

- Je refuse !!

- Orrrr Olivia, bon tiens voici 20mil franc, je te promet que je t'appelle et on se prend a l'appartement ce soir...

Je continuais de le regarder s'agiter, faisant tout pour que je m'en aille, il me tendait les 20mil francs et alors que je m'apprêtait à les prendre, une femme ouvrit brusquement la porte du bureau et à la voir je senti qu'il s'agissait de sa femme !!

- Elle : bonjour, ah tu es encore occupé !!

- Lui : ah non, la jeune dame s'en allait, merci beaucoup madame je vous appellerai une autre fois si intéressé

J'avais juste envie de lui dire un gros « espèce d'imbécile » mais je m'étais retenu, mon cœur était gonflé car j'étais en colère, j'avais envie de rester pour voir quel mensonge il allait inventer, seulement je n'osais pas regarder cette femme, c'était une jeune femme vraiment belle mais légèrement négligée, on sentait de la fatigue dans son regard, pour une mère de 3 enfants ça ne devait pas être sûrement facile pour elle et ajouter a ça un mari infidèle, je ne souhaitais pas être a sa place pour ce rôle mais je rêvais avoir un mari comme le sien, je n'avais pas de choix si ce n'était de m'en aller, je n'arrivais pas a croire qu'il m'avait ignoré devant elle au point de m'appeler madame, ce que j'avais l'habitude de voir à la télé, je l'avais vécu en personne et c'était triste, j'étais parti et César ne m'avait plus jamais appelé et ce pendant près d'un an !!

C'était l'un des moments les plus difficile de ma vie, je n'avais plus aucun soutien financier, et ma grand-mère qui ne pouvait plus rien faire pour nous car elle était sorti de l'hôpital certes en bonne santé mais elle avait connu un handicap et donc c'était désormais a nous de prendre en charge certaines dépenses, je m'étais donc retrouvé dans l'obligation d'arrêter l'école et chercher du travail, mais sachant la société dans laquelle nous évoluions, c'était difficile d'en trouver et donc avec le peu d'argent que j'avais je m'étais lancé dans le commerce des sacs, j'achetais et je revendais et Dieu merci j'avais de la clientèle, je savais faire le Marketing et donc j'avais vraiment les clients et il m'arrivait de faire des expéditions car les clients aimaient mes produits, je ne me plaignais de rien, je vivais ma petite vie et je m'occupais de ma grand-mère, j'étais la seule qui n'allait plus a l'école, j'avais pas voulu que mon frère également arrête car je voulais qu'il ait au moins son bac et donc je me battais avec mon petit commerce pour payer ses fournitures tandis que ma tante payait son école, quand il m'arrivait d'être seule je pensais a Willy puis a César, je regrettais de n'avoir pas su être patiente avec Willy car juste après moi il avait trouvé du travail et j'avais même entendu dire qu'il vivait désormais avec une autre fille, a chaque fois que j'y pensais je pleurais mais après je me ressaisissais, il m'arrivait également de penser a César, par contre je pensais très souvent a lui, je continuais de me demander ce que j'avais pu bien lui faire, un an était passé et je continuais de l'aimer, je ne l'avais plus jamais revu mais comme la vie est un petit monde dans lequel les hommes se rencontrent, un jour alors que je postais ma pâtisserie sur le net car je faisais également des crêpes et des gâteaux que livrais, je reçu une commande de 50 crêpes et 1 gâteau et je discutait avec le client et il m'avait déjà fait le dépôt d'argent et au moment de la livraison, mon frère étant indisponible car c'était lui qui allait faire mes livraisons aux clients, ce jour j'étais obligé de le faire moi-même et arrivé au lieu du rendez vous, qui vois je ?

- Lui : attend, que fais tu là ?

- Moi : c'est à moi de te poser cette question, moi j'attends le client qui m'a passé la commande des crêpes et gâteaux car c'est mon activité

- Waouh donc c'est toi Oly Pastry ?

- Oui oui, attend c'est toi qui a cette commande ?

- Oui

- Waouh en tout cas OK, voilà tes 50 crêpes et ton gâteau

- Merci, c'est pour ma première fille, elle a 10ans aujourd'hui et elle a invité quelques amies et du coup j'ai vu la pub de ce que tu fais je savais même pas que c'était toi

- OK oh maintenant tu sais bon bah bonne fête a vous, au revoir

- Olivia !!

- Qu'est ce qu'il y'a César ? Ou bien Me César vu que la dernière fois qu'on s'est vu tu m'as appelé madame

- Je sais que j'ai des explications à te fournir

- Ah bon ? en tant que qui ? Suis pas ta femme moi, allez j'ai encore d'autres livraisons et la journée ne fait que commencer donc ciao

J'avais de nouveau revu César, je cachais ma joie mais également j'éprouvais de la colère face a lui, je voulais en fait lui montrer que avec ou sans lui dans ma vie je pouvais avancer, j'avais réussi a vivre sans lui-même si je ne l'avais pas complètement oublié, mais ce qui me faisait rire était la tête qu'il faisait lorsque je l'avais envoyé balader, il pensait que c'était comme avant mais il s'était trompé, toute cette soirée César m'avait appelé, sur mes deux numéros d'ailleurs mais je ne décrochait pas, je n'arrivais pas a croire que c'était lui désormais qui me courait après, ça me faisait beaucoup rigoler car la balle avait changé de camps !!!

Tellement César cherchait a me voir que la seule solution était de passer par mon commerce, il me passait les commandes presque tous les week-end mais malheureusement pour lui j'envoyais toujours mon frère lui livrer, je savais qu'ile faisait juste pour me voir mais tout comme il s'était moqué de moi c'était à mon tour, je ne craignais plus rien car je connaissais désormais travailler l'argent, il ne m'impressionnait plus, son argent encore moins et au contraire je prenais plaisir a réaliser ses commandes car il prenait toujours en grandes quantité, il me faisait la recette et j'en profitais très bien car je gagnais mon argent, j'étais devenu tellement dure que César avait du mal a réaliser que c'était moi Olivia, cette Olivia qui était autrefois très amoureuse de l'homme marié, le fait de le banaliser lui faisait mal, et je comprenais que ces hommes mariés étaient du genre a vouloir toujours dominer, commander et avoir le dernier mot, mais çà ne marchait plus avec moi, même s'il y avait toujours un peu de sentiment je m'efforçais à les dissiper comme je pouvais mais je ne devais plus me laisser faire !!!

César ne supportait plus mon ignorance et un jour il prit son courage et débarqua chez nous, jetais d'abord très surprise de voir sa voiture garé devant notre cour, je me demandais bien ce qu'il était venu faire, je le voyais descendre de sa bagnole en se dirigeant vers notre porte principale !!

- Lui : bonsoir

- Moi : bonsoir...tu es venu faire quoi ici monsieur le marié ?

- Un peu de respect, avant tout suis ton aîné

- Et alors ? Tu es venu faire quoi chez nous 1an plu tard ?

- Je suis venu te voir, viens dans la voiture on faire un tour et discuter un peu

- Qui ? Moi Olivia Priso te suivre, on m'a vendu ? Hein monsieur l'homme marié pardon hein je ne veux pas parler avec toi on a rien a nous dire donc

- Mais pourquoi tu es si méchante avec moi ? Je sais que je me suis mal comporté mais tout a une explication, ma femme commençait a suspecter mon infidélité et...

- Comme tu es un bon mari et très amoureux, tu as préféré dégager la maitresse pour consolider ton foyer et maintenant que ta femme a de nouveau confiance en toi, tu reviens chez la maîtresse parce que comme elle est calé elle va t'accepter comme si de rien n'était, c'est ça nor

- Olivia s'il te plaît calme toi et tu sais très bien que je ne suis pas mauvaise personne, j'ai toujours été honnête avec toi et je t'ai toujours donné de la considération c'est juste que entre temps j'ai eu beaucoup de problème et...

- Écoute César, moi j'étais amoureuse de toi, follement même mais c'était une erreur et j'ai réparé cette erreur j'ai repris mes esprits et maintenant je suis de nouveau normal, donc pardon retourne auprès de ta très chère femme et vos enfants, tu l'aimes tellement je ne sais même pas pourquoi tu la trompes...donc pardon

Malgré mon refus il ne voulait rien comprendre, ma grand-mère était assise au salon et entendait des voix, elle n'arrêtait pas de demander avec qui je parlais et César s'était permis d'entrer et se présenter sans même mon avis !!

- Lui : bonjour mama

- Grand-mère : bonjour c'est qui ?

- Je suis César, et un ami de Olivia, j'aime beaucoup les crêpes qu'elle fait et je suis là pour çà

- Ah OK je vois d'accord, j'entendais les voix et je voulais savoir

- Et toi ça va ? Je vois que vous n'êtes plus malade

- Ah par la grâce de Dieu je suis en vie, merci

- Je vous en prie...bon je retourne dehors

J'avais très peur qu'il dise quelque chose a ma grand-mère par rapport a ce qu'il y avait eu entre nous mais Dieu merci il s'est fait passé pour un simple ami et client...je ne savais pas pourquoi il faisait tout çà, mais je continuais de me demander si César ressentait vraiment quelque chose pour moi et malgré son oui j'avais du mal a croire !!