Chapitre 6 N•6

La colère s'empara de Vanessa lorsqu'elle se retourna et réalisa qu'il s'agissait de Dora. Car pour elle, Dora n'avait pas le droit de s'immiscer dans ses affaires. Aussitôt, elle prit la parole et s'adressa à Dora.

- Ce que je ne comprends pas, c'est qui t'a invitée ? Pourquoi aimez-vous mettre votre nez là où ça ne vous regarde pas ? Tu sais, je reconnais que tu es une conseillère avisée, mais tu dois comprendre que je ne suis pas intéressée par tes conseils. Je discute avec mon petit ami, donc ça ne te concerne en rien. Dit Vanessa.

- Tu as parfaitement raison, et je sais que tu as atteint un point où la personne qui te donne des conseils est devenue ton ennemie. Cependant, j'ai décidé de m'immiscer parce que je ne peux pas rester silencieuse et te voir compromettre ton avenir pour des choses éphémères de la vie. T'es-tu déjà demandé pourquoi ta mère n'a pas entrepris une telle voie, même si elle en avait la possibilité, et qu'elle est toujours en forme pour poursuivre une telle activité ? Mais je suppose que non, car tu es davantage attirée par l'argent, le luxe et les apparences. Mais tu le regretteras, tu comprends ce que je dis ? Tu le regretteras, car Dieu n'a pas doté les femmes de leurs talents pour en faire une machine à générer de l'argent. Répondit Dora.

- As-tu fini de débiter tes sottises? Interrompit, Vanessa

Ma chère, elle ne dit pas de sottises, c'est une vérité qu'elle t'exprime. Intervint Derrick.

- Vraiment ? Je vois que vous êtes faits l'un pour l'autre, vous venez du même milieu. Derrick, ne compose plus jamais mon numéro à partir d'aujourd'hui. Il n'y a plus rien entre nous deux. Je ne suis pas une de ces filles avec lesquelles tu peux avoir une relation amoureuse. Répliqua Vanessa.

- Arrête de dire ça, princesse. Tu sais très bien que je ne peux pas vivre sans toi. Je ne supporte pas et ne pourrai pas supporter de te voir mener cette vie de débauche. C'est pourquoi je te dis toutes ces choses. Tenta de la convaincre Derrick.

- Derrick, quitte devant moi s'il te plaît. Demanda Vanessa.

Derrick, désireux de se mettre à genoux, se résigna lorsque Vanessa le laissa seul avec Dora. Il tenta de la poursuivre, mais Dora l'en empêcha.

- Mon cher, ne t'en fais pas. De toute façon, j'irai parler à sa mère une fois rentrée à la maison. Trop, c'est trop. Conclut Dora.

MAISON DE SAM....

Jacques et Sam étaient assis devant l'ordinateur.

Jacques : Mon ami, je ne comprends pas pourquoi ton frère et ses amis ne font que s'adonner à des relations intimes avec les femmes. C'est tout ce que je constate sur ton ordinateur. On dirait des films pour adultes. Je suis lassé de regarder ce genre de contenu.

- Non, mon ami, attends de voir la vidéo d'aujourd'hui. Ils ont encore fait quelque chose d'exceptionnel avant de partir.

Karl lança la vidéo, mais ils furent interrompus par le téléphone de Jacques qui sonna.

- Qui peut bien appeler ? C'est un numéro inconnu. se demanda Jacques.

- Réponds, cela pourrait être l'une de ces jeunes femmes qui s'intéresse à toi.

- C'est vraiment la seule chose que tu sais faire, tu es tout simplement comme tes frères.

Jacques décrocha l'appel :

- Allô !

- Jacques Johnson ?

- Oui, c'est bien moi. À qui ai-je l'honneur ?

- Nous vous contactons au sujet de votre demande d'emploi à ICON SOCIÉTÉ. Vous pouvez passer demain si vous êtes toujours intéressé.

- D'accord, je vous remercie beaucoup. Je serai là-bas demain très tôt le matin.

- Très bien, nous vous remercions pour votre attention.

La personne raccrocha, et Jacques éclata de joie.

- Mon ami, j'ai enfin trouvé un travail. Oh, je vais enfin rendre Anita fière. Notre période difficile touche enfin à sa fin.

Comme on dit, la patience est un chemin d'or.

Jacques fut emporté par la joie que cette bonne nouvelle avait suscitée en lui. Dès lors, il décida de retourner chez lui pour annoncer cette nouvelle à sa bien-aimée, sans oublier ses parents, qui attendaient qu'un miracle se produise dans la vie de leur enfant. Cependant, puisque Jacques était le seul ami de Karl, et Karl ne voulait pas rester seul à la maison, il entama une conversation dans l'espoir de convaincre Jacques de rester avec lui.

- Mon ami, qu'est-ce que tu fais ainsi ? Veux-tu me quitter déjà alors que nous avions prévu de passer du temps ensemble ?

- Tu as raison, mon ami. Je n'ai pas oublié nos plans. Je me suis simplement laissé emporter par la joie qui m'a envahi. Je suis réellement ravi que Dieu ait enfin exaucé mes prières. Maintenant, dis-moi quel est le programme ?

- Nous allons terminer de regarder les vidéos, puis je passerai des commandes dans un restaurant qui se trouve juste à côté.

- C'est une bonne idée que tu ailles passer les commandes en même temps, car je ne suis pas intéressé par ces vidéos, et tu le sais très bien. Je ne veux pas devenir esclave de mes désirs, comme semblent l'être tes frères, si je m'en tiens à ce que je vois dans ces vidéos.

- Mon ami, c'est la jeunesse, et parfois, tu me fais sourire avec ta vision des choses. Tu es fortement attaché à Anita, en oubliant que tu es encore jeune et que tu devrais profiter de la vie avant de te précipiter dans le mariage. À moins que tu aies l'intention de suivre le chemin de ces hommes qui trompent leur femme même après le mariage.

- Vraiment ? C'est ce que tu penses ? Pour toi, un homme fidèle après le mariage est un homme qui a profité de sa jeunesse en ayant des aventures sans lendemain avec d'autres femmes ? Tu te trompes profondément, mon ami. Les habitudes deviennent une seconde nature, dit-on. Un homme qui s'habitue à une vie de libertinage ne peut pas soudainement devenir un mari fidèle. Le mariage est sacré, bien plus que ce que beaucoup d'hommes imaginent. Si un homme se marie et considère réellement sa femme comme son âme sœur, il n'a plus besoin de chercher ailleurs, même s'il est légalement autorisé à avoir plusieurs épouses.

- Mon ami, tu es sérieux avec ce que tu avances ? Avec le comportement des filles de nos jours ? J'ai une question à te poser : pourquoi as-tu une telle confiance envers Anita ? Les femmes d'aujourd'hui sont souvent changeantes. Je ne veux pas semer le doute dans ton esprit, mais je te mets en garde, car les temps sont compliqués. Tu parles d'un homme marié qui ne devrait pas se remarier, mais que se passe-t-il s'il réalise après le mariage que sa femme est tout le contraire de ce qu'il pensait ?

- Je comprends ta préoccupation, mais sache que ma confiance en Anita est inébranlable, et notre amour est réciproque. Peu importe ce que tu dis, ma vision d'Anita ne changera pas. Elle est la femme de ma vie, celle que mon cœur réclame. En ce qui concerne le mariage, il ne doit pas être pris à la légère, contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser. Si vous n'êtes pas dans une illusion et que vous avez une véritable connexion, vous pouvez vous comprendre au-delà des mots, sur le plan spirituel. La question que tu soulèves n'a pas de place dans une véritable relation amoureuse.

- Vraiment ? Je suis tout ouïe, mon ami. Si cela t'intéresse, je vais faire les commandes plus tard.

Vanessa était au bord de la voie pour prendre un taxi, totalement submergée par la colère due à tout ce qu'elle avait entendu de la part de son petit ami et de cette fille, Dora, qui insistait tant pour qu'elle change, alors qu'elle ne le souhaitait pas. Alors qu'elle cherchait un taxi, une voiture se positionna devant elle.

- Qu'est-ce qui ne va pas chez vous ? C'est nécessairement devant moi que vous choisissez de vous arrêter ?

Sur ces mots, elle tenta de se déplacer un peu plus loin lorsque le conducteur sortit du véhicule.

- Vanessa, qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? Tu ne reconnais pas ma voiture ?

Vanessa se retourna et réalisa que c'était Natacha. Elle s'approcha de cette dernière.

- Quel est ton souci et pourquoi cet air abattu ? Ne me dis pas que c'est à cause de ton petit ami que tu es dans cet état. Je t'ai déjà expliqué que tu ne peux pas progresser tant que tu ne te débarrasses pas des obstacles sur ton chemin, et parmi eux, il y a aussi ton prétendu petit ami. Où te rends-tu ainsi ?

- Je souhaite rentrer chez moi. J'ai quitté l'université précipitamment.

- Ah, je comprends maintenant. C'est ton petit ami qui t'a mise dans cet état. Bon, veux-tu faire quelque chose à la maison ? Sinon, tu peux m'accompagner chez moi. J'aimerais discuter de certaines choses.

- D'accord, nous pouvons partir alors. Je n'ai rien de prévu à la maison, et Anita ?

- Ma chère, monte dans la voiture, nous partirons. Je ne veux pas parler de cette fille. C'est même à cause d'elle que je suis sortie.

Elles montèrent dans la voiture, et Natacha démarra.