Et si je me lançais.?
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Chapitre 3 03

Chapitre 3 : Advienne que pourra !

Un mois après la vue de Lisa à l'hôpital, Ryan n'arrivait pas à se la sortir de sa tête, il n'arrêtait pas de rêver d'elle et la concentration au travail devenait de plus en plus difficile. Son entourage dont Henry, son pote d'enfance commençait à s'inquiéter pour lui. Ils dirigeaient ensemble plus grand cabinet d'avocats. Avec cette période de conflit par-ci par-là, le marché était plutôt ouvert et tout marchait à merveille.

- Je me demande bien ce qui te rend comme ça, lui dit Henry. Tu te concentres à peine à peine. Tu as rompu avec Paola peut-être?

- Je vais bien, lui dit-il

- Ce n'est pas ce que me dit ta tête,

- Elle te dit quoi ma tête, demanda-t-il ahuri

- Tu veux rompre mais tu ne sais pas comment t'y prendre

Ryan pouffa

- Continue comme ça et tu seras mieux à l'hôpital

- L'hôpital?

- Oui, dans le département de psychologie. En parlant de l'hôpital, je dois y aller. Dit-il en se levant de sa chaise

- Je pensais que tu n'allais jamais me le dire

Ryan rit et s'en alla. Il y allait enfin ! Les crises de nerfs de Paola, la maladie de sa mère au départ de sa sœur lui avait mis une telle pression qu'il devait voir un médecin. Mais n'importe quel médecin. Il devait voir le docteur Lisa Morgan. Sa vue changerait les choses.

***

De son côté, Lisa non plus n'allait pas bien. Elle avait une folle envie de le voir. Elle en mourrait d'envie même. Elle était assise dans son bureau quand elle eut envie de voir sa meilleure amie à la pédiatrie. Elle y allait tellement vite qu'elle ne voyait pas devant elle. Elle se cogna à un monsieur.

- Zut ! Excusez-moi monsieur, se confondit-elle en excuse

- Ce n'est pas votre faute, je ne voyais pas où je marchais ...

Mon Dieu, c'était lui ! Elle le reconnaîtrait parmi mille

- On s'est déjà vu, constata Ryan

Bien évidemment, elle devait dire oui mais elle devait faire comme c'était sa première fois de le voir

- Umm non, dit elle

- Je crois que si, insista Ryan. Vous avez consulté ma sœur je crois il y a exactement un mois

- Ah oui, en faisant l'innocente. Que puis-je faire pour vous, de but en blanc

Elle le conduisait déjà dans son bureau. Une fois à l'intérieur, Ryan ferma la porte derrière lui et sans hésiter il prit son temps à fixer Lisa de la tête aux pieds au point que celle-ci sentit une chaleur subite lui monter au ventre, ses joues devenaient rouges de désir et elle commençait à avoir chaud du coup. Cette vue lui donna confiance et il s'approcha de Lisa qui semblait hypnotiser par son regard au point de se laisser faire. Tout doucement, il posa son front sur le sien. Il était maintenant en contact avec son parfum, comment résister à cette femme, elle semblait vraiment le déstabiliser. Et elle pouvait être aussi le médicament qui le guérirait de tous les stress accumulés à la fois au travail et à la maison.

Ce contact sembla être une caresse qui provoqua de deux côtés une décharge émotionnelle plus puissante que le déferlement d'une vague sur un surfeur. Subitement, Lisa recula, elle commettait une erreur en se laissant hypnotiser par ce bel inconnu. Comme s'il avait senti sa réticence, il avança d'un pas et l'embrassa. Un baiser qui dura presque une éternité jusqu'à ce que Lisa repousse Ryan et lui colle une gifle.

- Je ne suis pas une pétasse ! Dit-elle quoi que encore sous l'effet du baiser réciproquement partagé !

Comment elle a pu se laisser embrasser par un inconnu? Depuis quand ça arrivait?? Était-elle en manque? Même si, Lisa a toujours su comment maîtriser ses pulsions même devant un homme susceptible de lui faire perdre toute contenance. Qu'est-ce qui lui arrivait?

Cette gifle sur Ryan avait un effet de douche froide sur lui. Ils formaient déjà une parfaite symbiose, qu'est ce qui n'a pas marché. Humblement, il présenta ses excuses et sortit du bureau de Lisa.

***

La prise de conscience

De son côté, Raëlle prit conscience de sa situation. Un mois avait passé et Raëlle s'adaptait à peine à l'ambiance de l'internat. La nourriture avait l'air infect, elle dormait à peine, tout était chronométré et les filles avaient l'air mal nourri. On dirait qu'elle était à une formation militaire. Trois fois la semaine, elles se réveillaient à 4 heures pour faire le tour du grand bâtiment de l'école à pas de course. Après la course, elles avaient droit à un bain froid (ce que Raëlle ne supportait pas), elles se lavaient juste pendant 5 minutes. Après le bain, elles se mettaient à table pour un temps encore chronométré. Après le thé, l'une d'elles devait débarrasser la table et l'autre devait faire la vaisselle. Une fois finie, elles pouvaient enfin aller en classe pour revoir les différentes leçons de la journée. Elles mangeaient trois fois la journée et avaient juste un petit temps de repos. Tout était chronométré. Elle passait ses journées soit devant les livres soit entrain de faire la corvée. Elle ne supportait pas cet endroit ! Comment s'adapterait-elle à cette vie? Et dire qu'elle méprisait ses professeures voire ses professeurs, elle préférait passer son temps seule en compagnie des livres que des autres filles.

- Oh mon Dieu, j'aurai dû appeler Rosalie, se dit-elle.

Selon le règlement de l'internat, elles avaient droit à seulement un appel le mois. Le mois prochain, je vais appeler Rosalie, se résolut-elle

On venait de sonner la récréation, le moment qu'elle détestait le plus. Au moins en classe, elle pouvait y passer son temps à feuilleter des livres. Pendant la récréation, elle devait aller s'asseoir seule dans un coin sans rien faire !

- Je peux te tenir compagnie si tu veux, lui proposa une fille qui lui tirait de sa réflexion

Elle était assise à son endroit habituel quand une fille la rejoignit. Elle regarda la fille, elle avait l'air joli enfin de compte.

- Assieds-toi, dit Raëlle

- Merci, dit celle-ci

- Comment tu t'appelles ? demanda Raëlle

- Kate,

Jolie nom, jolie visage, quoi que mal nourri, ça peut aller se dit Raëlle

- Raëlle, dit-elle

- Tu es nouvelle ici j'ai l'impression

- Oui,

- Moi c'est ma deuxième année ici

- Ah bon ?

- Pourquoi tu es ici ?

- Des problèmes familiaux tu vois ce que je veux dire

- Ouais, dit Kate

- La dernière fois que j'ai vu mes parents c'est quand j'entrais ici. Dit-elle triste. Quand on vient ici, on y reste jusqu'à la fin de la formation

- Formation ?

- Oui, tu ne le savais pas ?

- Je me disais que c'est juste l'internat. Je rentrerai pendant les vacances, dit-elle au bord des larmes.

Comment son père pouvait lui envoyer là ? Quel péché a-t-elle commis pour mériter une telle punition ? Seulement pour l'éloigner de Violette ? Mon Dieu, pourquoi ça ?

- Nous sommes à l'internat. La différence, c'est que tu ne rentreras à la maison qu'à la fin de ta formation ou ton cursus

Kate le disait avec un air si détaché. Raëlle la regarda un moment puis se dit : c'est certainement l'habitude. Elle devait aussi s'habituer à cet endroit qu'elle n'aimait pas du tout. De toutes les façons, elle est encore coincée pour cinq ans. Vaut mieux s'habituer et avec un peu de chances, elle jouera le même rôle un jour. Cette pensée réussit à la faire sourire mais se rendre compte qu'elle y était encore pour longtemps suffit à lui gâcher la journée

Elle regardait Kate, et les mots « jusqu'à la fin de ton cursus » se répétèrent dans sa mémoire jusqu'à ce que la sonnerie qui signifiait la fin de la récréation lui fasse sursauter. Kate était déjà partie. Au moment de se lever, elle sentit ses pieds se dérober sur elle. Elle tomba puis se releva d'elle-même, s'essuya et partit en cours. Elle avait un mal de tête terrible. Cette nouvelle lui avait donné des vertiges. Elle n'arrivait même pas à se concentrer en cours. Durant toute la soirée, elle était triste. Triste non pas parce qu'elle était là mais parce que Violette ne lui avait vraiment pas aidé. Elle pensait l'aider mais entre temps, elle se détruisait aussi. Et sa mère qui ne l'aidait vraiment pas à comprendre certaines transformations qui survenait à son corps. Si elle s'était attachée à Violette à ce point, c'était à cause d'elle. Il faut dire que Violette s'était érigée en professeure et elle s'y était bien. Elle donnait des cours pratiques pas de cours théoriques. Elle se souvint encore des rires, des provocations, elle l'aimait beaucoup sa Violette mais elle devait maintenant lui dire au revoir. Elle devait se tourner vers ses études. Elle était coincée là jusqu'à la fin de la formation.

- J'ai fait trop le bébé. C'est ça ma punition. Je le mérite dit-elle la mort dans l'âme

***

Lisa à l'hôpital après le baiser,

- Tu vas bien? Demanda Kate qui était entrée dans le bureau de Lisa.

- Évidemment que je vais bien. J'ai l'air malade?

- Non, admit Jenny mais ma belle, tu rougis? Constata Jenny

- Umm non. Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- J'ai vu un bel homme sortir de ton bureau, il n'avait pas l'air d'un patient

Lisa voulut se défendre mais n'eut pas la force

- Il m'a embrassé, lança-t-elle

- What??

- Il m'a embrassé, articula-t-elle

- Depuis quand tu te fais embrasser par des inconnus? Demanda Jenny complètement surprise. Dis-moi qu'est-ce qui t'a pris? Bon peu importe, comment il embrasse?

Lisa regarda sa meilleure amie, elle était toujours curieuse

- Je lui ai giflé juste après

Jenny pouffa

- Tu l'as giflé? Mais pourquoi?

- Parce que ce baiser m'a fait perdre toute contenance. J'ai échoué de me maîtriser. Je me suis laissé emporter par son charme et voilà que J'AI même répondu à ses baisers. Il est juste super

- Umm, dit Jenny. Elle regardait d'une manière vraiment intéressée et amusée à la fois

- Je dois faire attention, dit-elle sur ses gardes soudain

- Mais pourquoi?

- Parce que la prochaine fois, ça risque d'être pire

- Je n'aimerai pas voir ça, ironisa-telle

- Il sent si bon. Par accident (précisa-t-elle) j'ai touché son bras, mon Dieu qu'Il m'a l'air du coup protecteur, dit Lisa

- Miss, dit-elle on se calme là. Descends un peu sur terre

- Je suis sur terre, dit-elle pour se défendre

- Umm je ne pense pas ma belle. Je pense plutôt que tu as aimé ça

- Évidemment. Mais je lui ai dit que je n'étais pas une pétasse

- Wow, qu'est-ce qui t'a pris?

- Tu voulais que je fasse comme si j'avais aimé son baiser? Pour qui il allait me prendre? En plus, tu te vois embrasser par un inconnu et tu ne réagis pas ? quand même Jenny

- Peut-être mais tu ne devais pas faire ça, dit Jenny comme si elle lui conseillait

- Je regrette un peu mais c'est ma première fois de me sentir aussi bien Jenny. J'ai l'impression que je vis maintenant

- Ça, ça se voit ma belle. C'est la première fois que je te vois aussi vivante, ironisa-t-elle

***

Pourquoi lui avoir giflé si enfin de compte elle a aimé ce partage? Une fois chez lui, Ryan n'arrêtait pas de se poser des questions. Il s'y était mal pris peut-être. Une gifle, toute la nuit, il n'arrêtait pas de toucher sa joue. Elle était si douce quand elle parlait. Ses yeux qui devaient donner une impression colérique disaient autre chose. Des filles, il en avait embrassé mais Lisa avait su à la fois le remettre à l'aise. Quand il était en Europe, il n'hésitait pas de tromper Paola. Pour lui, il n'y avait rien de sérieux entre eux, passé du " bon temps " avec les autres ne lui coutaient rien. Mais depuis qu'il a rencontré Lisa, il se sent subitement bien dans sa peau. Malgré le " mauvais départ, il comptait bien rattraper le coup et il se donnerait à fond pour conquérir ce Cœur qui semblait rebelle. Avec Paola, les choses étaient complètement différentes.

Paola, dit-il. Un autre cas à résoudre. Il devait aller la voir pour mettre les choses au clair. Il ne pouvait pas commencer une relation pendant qu'il a Paola sur le dos. Elle risquerait de tout faire foirer. Il prit sa Lamborghini bleu et se mit en route.

Arrivé chez elle, elle était apparemment occupée mais quand elle le vit, elle arrêta tout pour venir l'accueillir. La pauvre, si seulement elle savait ce qu'il venait lui dire, elle continuerait à faire ce qu'elle faisait.

- Je suis passée au cabinet aujourd'hui mais on m'a dit que tu étais à l'hôpital, lui dit-il. Elle devait briser le silence, Ryan était encore perdu dans ses pensées

- Oui, j'y étais. Je devais voir un médecin pour mes maux de tête, mentit il

- Umm, dit celle-ci.

- Je voulais ... Dirent-ils au même moment

Ils sourirent ensemble puis Ryan dit, toi d'abord

Elle expira après un bon moment de silence, puis lâcha

- Qu'est ce qui se passe entre nous? Où en sommes-nous?

- Nulle part, dit-il indifférent

- Depuis que tu es rentré, tu as complètement changé avec moi. J'ai l'impression que je n'existe plus à tes yeux. Tu vois quelqu'un d'autre?

- Les choses ont changé à présent.

Paola ouvrit la bouche mais se ravisa. Elle commençait à bouillonner de colère. Non mais ça ne va pas chez lui, elle lui a ATTENDU cinq ans durant et il vient lui dire que les choses ont changé? Non mais il se prend pour qui là?

- Quand je quittais Kin, je pensais que j'étais fou de toi, qu'on finirait ensemble certainement mais ... TU as changé, je ne reconnais plus la fille que j'ai laissé.

- Il mentait si proprement qu'il réussit à semer le doute en Paola

- Nous avons grandi Ryan, dit-elle refusant de baisser les bras

- Je crois que c'est mieux qu'on prenne nos distances un temps. Je ne sais pas si j'éprouve encore des sentiments pour toi

- Eh! Qu'on prenne nos distances? Ryan tout le monde sait qu'on est ensemble

- Sauf moi, toujours indifférent

- Qu'est-ce qu'il y a mon chéri, dit-elle cette fois suppliante. Mon cœur que veux-tu que je fasse ? que dois-je faire pour qu'on redevienne ce qu'on était, qu... qu'est-ce je dois faire ?

- Rien ! juste que je viens de prendre ma décision

Il se leva puis s'en alla

            
            

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