-A, en s'approchant de moi : Tu veut quoi ?! Il me regarde droit dans les yeux. Je sais pas pourquoi il est comme ça. Je vous jure que ses yeux reflètent une haine incroyable. Pourquoi ? Je comprends pas. Et puis de quoi je me mêles moi aussi ? -Moi : T'aurai pu éviter ça devant moi ! Je suis pas de la famille, je suis pas sensé voir ce genre de choses ! -A : J'en ai rien à foutre ! -Moi : Beh alors dis moi pourquoi tu parles comme ça à ton père ? Et ta mère la pauvre ! Il serre la mâchoire et ferme les yeux, quand il les rouvres, je vois que son regard n'a jamais été aussi noir que maintenant. -A, regard noir : Je leur parle comme je veux ! Tu sais rien de cette famille alors ne te mêle pas ! N'oublie juste pas pourquoi t'es là ! Depuis que je le connais il m'a toujours parler très mal, mais là il a lâcher ces mots tels du venin. Je m'y attendais pas à ce que ce soit aussi violent. J'hoche la tête et sors de sa chambre. Je rejoins la cuisine. Khalti Khadija n'y étais pas. Ça va me permettre de rester un peu seule. Je suis d'accord. Je n'ai pas à me mêler des choses qui ne me regardent pas. Mais voir quelqu'un parler de cette façon à ses parents me révoltent. Il y a des petits qui rêveraient d'avoir les parents auquel tu parles mal. Pourquoi être ingrat comme ça ? Pff ça me dégoûte.
-... : Tu penses à quoi ? Je me retourne et vois la soeur de Amir, souriante. Je m'attendais pas du tout à ce que ce soit elle. -Moi, en secouant la tête : À rien. Que des choses inutiles. -Elle : Je viens d'apprendre que t'étais la copine de mon frère. Je réponds pas. Alala. -Elle : Ça m'a vraiment choqué. -Moi, en fronçant les sourcils : Pourquoi ? Je conviens pas à la famille ? -Elle : Non c'est pas ça. C'est qu'Amir ça fait un petit moment qu'il est renfermé. Qu'il est tout seul. Il fait confiance à personne. Alors qu'il ait une copine ça me choque vraiment. Je ne dis rien. Je ne peux rien dire de toute façon puisque je ne connais rien de Amir. Si j'ouvre ma bouche, je risquerai de dire quelque chose qui mettrai à mal la condition qu'il m'a imposer. -Elle, en me souriant : En tout cas je suis contente. Elle se tourne et commence à s'en aller. -Elle, en se retournant : Et au faite, je m'appelle Imane. Je lui souris et elle s'en va. Je la trouve très aimable. Je comprends pas pourquoi Amir est méchant avec elle et pourquoi il ne veut pas la voir. Mais bref. Je continue ma journée tranquillement et en fin de journée je m'en vais chez mes parents. J'arrive vers le repas du soir puisque j'ai fini à 20h et donc on se retrouve autour de la table en train de manger. -M : Irma, chehli telfesa. (Irma, allume la télé) Je fais ce qu'elle dit. -P : Tu met la chaîne turque.
-M : Non elle met 2M ! -P : Hayir ! (Non !) Je rigole. Wesh j'ai des gamins comme parents ou bien ? -Moi : Bon vous savez quoi, je vais mettre BFMTV mdrr ni turque ni marocain. Ils se mettent à rigoler. Je met comme j'ai dit BFMTV et voilà il passe les nouvelles vous connaissez. Sauf qu'au bout d'un moment, il passe un accident de voiture qui a eu lieu sur la A7 qu'Allah nous en préserve. Trois enfants et une maman sont très grièvement blessés. Le papa est mort. Ça fait vraiment trop de la peine. Les enfants se retrouvent orphelins...de quoi donner les larmes aux yeux. Je me retourne quand j'entends mon père soupirer. -Moi : Qu'est ce qu'il y a ? -P : Je pense à si je vous avez quitté comme cette homme. -M : Serkan ! -P : Nee Amina ? Cette homme est mort, il laisse trois enfants. C'était son heure. Et si moi ça avait été mon heure aussi ? -Moi : Baba ! Hamdoullah tu t'en ai sorti. C'était pas ton heure. T'es toujours avec nous hamdoullah.
-P : Je m'en suis sorti avec une maladie ! -Moi : Baba, lütfen. (S'il te plaît) Vous avez sûrement rien compris. Vous savez que mon père a une maladie aux poumons qui fait qu'il respire assez mal, qu'il est très essoufflé. Eh beh ce que je vous ai pas dit c'est que cette maladie est dû à un accident qu'à eu mon père en voiture. L'accident a été tellement violent qu'il s'en ai tiré de justesse. Mais le choc a fortement impacté ses poumons. Ce que ça lui provoque c'est comme je vous l'ai dit, des difficultés respiratoires mais aussi des douleurs dans le torse. C'est pour ça qu'il prends des médicaments. Moi j'étais encore petite quand mon père a eu cet accident. Mais c'est depuis cet accident, que tout a changé. Plus les années sont passées et plus j'ai compris que mon père avait de grosses chances de mourir Allah y ster. Tout ça à cause de cet accident. Ça nous a détruit la vie. Parce que bien sûre ma mère a du commencer à travailler. Elle était un peu moins présente à la maison pour pouvoir payer les médicaments à mon père. On ne pouvait plus faire des sorties comme avant. Aller jouer au parc, voyager loin de chez nous, non, rien. Après j'ai du aller moi même travailler ne voulant pas laisser mon père dans cette situation. Les allers retours à l'hôpital tout ça. Voir mon père perdre goût à la vie, ça m'a détruite. Il faisait beaucoup d'activités sprotives, il sortait souvent, il nous emmenaient en voyage, il faisait tout pour nous rendre heureux. Mais rester à la maison, bouger le moins possible ça l'a dégoûté parce qu'il ne pouvait plus rien faire pour sa famille et se sentait inutile. Bref, disons que ça n'a pas été facile du tout. -P : Je reste cloîtré à la maison. Même travailler c'est vous qui travaillez pour moi. Je fais rien pour vous.
-Moi : Baba ! Arrête de dire ça ! Même si c'est plus comme avant, on est très heureuse maman et moi grâce à toi ! C'est pas parce que t'es la, que tu bouges plus trop que c'est fini ! -M, larmes aux yeux : Elle a raison. Arrête de dire n'importe quoi Serkan. J'essuie les larmes qui menaçaient de tomber et vais faire un bisou sur le front de mon père, puis enlacer ma mère. -Moi : Je vous laisse, tsebhou hla kheir ! (Bonne nuit !) -P : Fais attention sur la route, tamam mi ? (D'accord ?) -Moi : Merak etme. (T'inquiète pas) Je m'en vais. À vrai dire la conversation de tout à l'heure m'a un peu refroidi, ça m'a rappeler des choses dont je n'ai pas envie de me souvenir. Je décide de ne pas rentrer chez moi, il faut que je prenne l'air. Je vais alors dans un parc, enfin c'est un jardin public où tu peux marcher tranquille. Donc vous inquiétez pas on est pas dans la forêt ou quoi, y a des familles, des amis qui sont tout le temps là en train de marcher. Je marche une vingtaine de minutes. Ça fait du bien l'air du soir, ça m'a remis à peu près les idées en place. Je passe à côté d'un banc mais je m'y assois pas parce que y a un homme assis la tête entre les mains..mais attendez. Je retourne en arrière et oui c'est bien la personne à laquelle je pensais. -Moi : Tu fais quoi ici ? Il lève sa tête.
-A : Je te retourne la question. Et oui c'est Amir. Encore une fois. -Moi : Je me promène. Toi ? -A : Je suis venu m'asseoir. -Moi : Tu vas bien ? Je lui demande parce que je l'ai trouvé la tête dans les mains, comme s'il réfléchissait. -A : ... -Moi, en commençant à m'en aller : Ok bon, tchao. -A : Je vais pas bien. Je me retourne. Ça m'a surprise. -A : Mais c'est pas grave, tout le monde s'en bat les cou*lles de ma vie. Je fronçe les sourcils. Comment ça tout le monde s'en bat les cou*lle de sa vie ? Il a sa famille, une soeur, un neveu. Je sais pas mais ca me semble -Moi : Pourquoi tu dis ça ? -A : Parce que c'est la vérité. Bref, tant que t'es là, viens. Il se lève et commence à sortir du parc. Je ne bouge pas. J'ai pas compris où il veut que je vienne. -A, de loin : T'attends quoi ?! -Moi : Tu veut que je vienne où ? -A : Beh viens et je te dis. Je le rejoins. -Moi : Donc ? -A : C'est le moment idéal pour que a la maison ils croient qu'on est bien ensemble. Viens à la voiture. -Moi : Mais il est tard ! En plus j'ai ma voiture garer ici !
-A : C'est pas grave. On viendra récupérer ta voiture. Allez ! En plus il croie vraiment que je vais venir mdrr. Je tourne les talons pour me diriger vers ma voiture mais je sens qu'on m'attrape le bras. -Moi : Mais tu veux pas me laisser tranquille ?! -A : Viens ! Oublie pas la condition ! En plus mon neveu depuis ce matin il fait que te demander, alors tu pourras le voir par la même occasion. Mbon..je récupère mon bras et le suis. On monte dans sa voiture d'ailleurs qui est très belle. Ça m'étonne pas. On prends ensuite la route. -Moi : Comment ça ton neveu fait que me demander ? -A : Je sais pas. Il fait que dire je veux voir la fille qui était la tout à l'heure. Il m'a péter le crâne ce morveux. Il est trop mimi ce petit. -Moi : Mais il sera en train de dormir non ? -A : Non. Il dort jamais ce gamin, c'est une pile. Je lève les yeux aux ciels. Une fois il l'appelle morveux, une autre fois gamin. Il sait pas parler correctement ou quoi ? Bref, je ne poses plus de question jusqu'à la fin de la route. On arrive devant le portail, puis on rentre dans la propriété. Au moment où je voulais descendre, la portière s'ouvre et je vois Amir. C'est lui qui l'a ouverte. -Moi : Je sais ouvrir une portière seule ! -A : Tais toi ! Ils sont en train de nous regarder ! -Moi, surprise : Qui ça ?
-A : À ton avis ?! Descends ! Je comprends qu'il parle de ses parents. Je descends et il referme la portière derrière moi. Je sens ensuite qu'on m'attrape la main. -Moi, en me retournant brusquement : J'avais dit pas de contact physique ! -A : La y a pas le choix ! On est sensé avoir passer une bonne soirée alors rigole ! Je ravale ma boule de nerfs et le regarde en rigolant. On a toujours nos mains entrelacées et ça me gêne mais on se met quand même à marcher. -Moi, en gardant un sourire scotché sur ma bouche : Ça va être comme ça à chaque fois que je viendrai ? -A, en me regardant dans les yeux : À peu près. J'ai remarquer que son visage s'est détendu. Je pense qu'on joue assez bien le jeu. **DANS LA PEAU DE MR REDOUANE** Je passe à côte de la fenêtre et j'aperçois qu'Amir vient d'arriver. C'est bizzare. D'habitude il fait tout pour rester le plus possible dehors. Je vois qu'il va ouvrir la portière côté passager, et vois Irma, sa copine descendre. -H : Ach kat chouf ? (Tu regardes quoi ?) -Moi : Amir dkhol bekri lioum. (Amir est rentré tôt aujourd'hui.) -H : Besah ? (C'est vrai ?) -Moi : Eh. (Oui). Elle se lève me rejoindre et remarque elle aussi Amir et sa copine en train de venir main dans la main. Elle est en train de rigoler et lui a l'air détendu. Ils ont l'air d'avoir passer une bonne soirée. -H : Kay benlia ferhan bezef. (Il m'a l'air très content.) -Moi : ... Moi aussi il m'a l'air assez content. Il n'est pas comme d'habitude à la maison, toujours le visage crispé, la mâchoire serrée, les sourcils froncés.. -Moi : Houria ? -H : Chno ? (Quoi ?) -Moi : Hed lbent kat goulia chihaja. (Cette fille me dit quelque chose.) -H, en secouant sa tête : Chno ? (Quoi ?) -Moi : Mahraftch walayni ghadin l9a. (Je sais pas mais je vais trouver.) Elle me rappelle vaguement quelqu'un mais je saurai pas dire qui. ** Est ce que le père d'Amir connait Irma à votre avis ? Et comment il la connaîtrait ?