Anna : Maîtresse à vie
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Chapitre 5 05

Chapitre 5

Mais pour qui se prenait-il au juste celui là ? Alors parce que j'étais son employé il pensait qu'il pouvait se permettre tout et n'importe quoi ? Je ne tolérais pas qu'il puisse s'introduire ainsi dans mes histoires privées. Il m'a éloigné de mon pays pour soit disant préserver son frère alors que voulait-il d'autre ?

- Je suis navrée de vous ramener à la réalité mais sachez que vous n'avez aucun droit sur ma vie privée nos conversations ne doivent être que strictement professionnels et rien d'autre.

- Vous avez honte c'est ça ?

- Moi, mais vous racontez n'importe quoi, avoir honte de quoi ?

- Et bien tout simplement de votre passé.

- Vous n'avez rien de mieux à dire ?

Il souriait tout en reprenant un peu de vin :

- Dans ce cas pourquoi faire autant de mystère ? où avez-vous participez à des magouilles politiques ? car avec ces hommes on ne sait jamais.

- Ah Ah Ah, ça se voit que vous ne me connaissez vraiment pas. Riais-je pour cacher ma gêne.

- Je vous l'accorde, mais Sergio lui vous connait-il ?

- Quelle question ridicule, bien évidemment.

- Dans ce cas ça ne devrait pas vous déranger de m'en dire davantage.

- La différence entre Sergio et vous, c'est que lui ne m'a jamais jugé et vous l'avez fait avant même de me connaitre alors inutile de chercher à savoir quoi que ce soit de plus.

En disant ces phrases, il était comme atteint, touché. Il n'insistait plus, il ne rajoutait rien. A travers son regard on aurait presque dit qu'il était désolé. Ce qui m'emmenait à réfléchir

- Vous savez Marco, je n'ai pas connu mon père et ma mère a été beaucoup fragilisée par cette relation ratée.

- Pourtant votre père est une figure politique importante de votre pays il à une notoriété publique incroyable.

- Oui, ça c'est ce qui se dit sous les tables, mais me concernant ma réalité à été différente car je ne l'ai jamais vu de père à fille alors je ne sais même pas qui il est véritablement il ne m'a jamais assumé.

- Ça n'a pas dû être facile à vivre tout ça.

- Non, la vie n'a pas toujours été facile pour moi, j'ai toujours eu du mal à assumer le regard des autres. Ma mère a une réputation de femme qui aime les hommes, elle en change quasiment tous les ans. Mais elle ne s'est jamais prostituée, les mauvais choix qu'elle à pu faire et qui ont déteint sur moi par la suite ça n'a jamais été pour de l'argent, j'ai été éduquée modestement et j'en suis fière.

- Donc ?

- Donc mon attirance pour les hommes de pouvoir n'est pas motivé par l'argent mais je crois juste que ça un lien avec mon père. Et Sergio à été l'une des plus belles rencontre de ma vie.

Suite à cette dernière phrase il se mordait les lèvres, s'endurcirait et me disait presque violemment :

- Laissez mon frère en dehors de ça, il n'a rien à faire dans toutes ces histoires.

Il m'avait provoqué en me rappelant mon passé, il pensait peut-être m'humilier mais je comptais bien lui en mettre plein la vu on en rajoutant des couches avec son frère afin qu'il sache bien qu'il n'a pas à faire à une petite joueuse.

- Vous, vous trompez, il a tout à faire là car c'est une douleur qu'il a accepté de partager avec moi. Il est vrai que Sergio me couvre beaucoup de cadeau je l'admets mais c'est plus sa façon de se montrer attentionné et prévenant qui me touche. C'est quelqu'un qui ne m'a jamais brusqué, qui a su me respecter malgré tout. Excusez-moi mais je suis sur un petit nuage quand je pense et parle de lui.

Ça se voyait que ce que je venais de dire ne lui avait pas du tout plut il se sentait donc obligé de casser l'ambiance :

- Et la suite on la connaît tous, l'histoire s'acheva ainsi, pas besoin d'en dire plus.

- Monsieur Santinoni vous êtes... (il ne me laissait pas finir)

- Marco, je vous ai dit Marco.

Je le fixais sans rien dire. L'idée de l'appeler par son prénom me dérangeait terriblement je trouvais ça trop intime et je ne sais pour quel raison je préférais garder mes distances avec lui. Après ça je me sentais comme mise à nue je ressentais le besoin de m'éloigner d'être un instant seul.

- Je pense qu'il est temps pour moi d'aller me coucher, la fatigue recommence à se faire ressentir.

- Mais le diner n'est pas encore terminé ?ce n'est pas très poli de s'en aller avant.

- Oui mais je , je ....

- Vous savez quoi ? votre histoire m'a touché.

C'était difficile pour moi d'entendre ce qu'il venait de me dire, j'avais du mal à réaliser alors naturellement je sortais :

- Quoi ? excusez-moi, pardon ?

- Je vous raccompagne.

- Non, Non, ce n'est pas nécessaire ne vous dérangez surtout pas.

- Je vous en prie.

Je ne pouvais plus rien dire j'étais obligé de le laisser faire. En fin de compte à aucun moment on avait parlé de travail au cours de se diner ce qui m'intriguait encore plus. Nous étions dans l'ascenseur, et nous n'étions pas seul alors chacun regardait un peu à différents endroits. Arrivée devant la porte tandis que je cherchais ma carte qui faisait office de clef dans mon sac il était encore là il ne partait toujours pas et cela me perturbait car je ne comprenais pas pourquoi. J'étais de plus en plus nerveuse et sa devenait pour moi difficile de me concentrer et de retrouver ces fichus clefs. C'est ainsi qu'il me proposa son aide :

- Vous ne retrouvez pas vos clefs ?

- Oh oui, oui mais ça ne doit pas être bien loin

- C'est un classique féminin attendez que je vous aide

- Non, ce n'est pas nécessaire.

- A deux ça ira beaucoup plus vite

Alors sans même attendre il plongeait sa main dans mon sac et nos mains se frôlèrent. Mon cœur s'accélérait et mon souffle devenait de plus en plus prononcé. On se regardait dans les yeux et je ressentais un désir violent. Nous étions comme hypnotisés, nos lèvres étaient entrouvertes, il avait la tête rivé vers mon sac car il savait pertinemment qu'en la relevant il aurait pu croiser ma bouche.

Il ressortait ensuite les fameuses clefs en reculant d'un pas, il ne disait rien et m'ouvrait directement la porte.

- Je ne sais pas ce que mon frère vous trouve de spéciale mais bon les goûts et les couleurs ne se discutent pas, alors bonne nuit.

Et il s'en allait me laissant confuse devant la porte incapable de comprendre son petit jeu tantôt on pouvait sentir une douceur dans son regard et à la seconde qui suivait cela pouvait facilement se transformer en mépris.

Ma première nuit à Londres c'était plutôt bien passé. Le lendemain matin lorsque l'on me faisait monter mon petit déjeuner en chambre celui-ci était accompagné d'un mot. Pas besoin de me faire un dessin je savais de qui il était alors rien qu'à l'idée d'y penser je devenais pâle et frissonnante.

<< Je vous attends dans le hall de l'hôtel à 9h30 vous étiez fatigué hier alors je n'ai pas pu vous parler du travail qui vous attend>>...

Et c'était tout ? lol, il est sérieux lui ? Il semble vouloir me rendre responsable du fait qu'il n'a pas pu me parler de travail pourtant monsieur était beaucoup plus occupé à s'affairer sur ma vie privée. Quel goujat celui-là. Après avoir pris ma douche je m'habillais et ne perdait pas de temps je partais rejoindre mon patron, à peine l'avais je aperçu que la colère ne pouvait pas s'empêcher de s'emparer de moi. Il ne m'avait pas encore repéré car il me donnais dos et était au téléphone. Il parlait sans cesse d'une façon posé et élégante, de mon côté j'étais très chic je voulais être prise au sérieux. Dans son élan il se retournait et son regard tombait sur moi. Il me déshabillait du regard et raccrochait son téléphone. Il était si beau et imposant qu'il me troublait. Toutefois, ce n'est pas par ce qu'il pensait qu'il y avait quelque chose entre son frère et moi, que je lui avais raconté une partie de ma vie privé que je devais oublier qu'il était mon patron et que cela devait se sentir dans notre façon d'être alors je me reprenais :

- Bonjour Monsieur Santinoni. Disais-je

- Vous m'avez l'air en forme, avez-vous parlé à votre amoureux ce matin ?

Il était complètement à côté de la plaque celui là, mais il fallait le laisser dans son acharnement et son entêtement.

- Non pas du tout !! disais-je un peu gêné

- Ah , c'est surprenant comme mon frère tourne aussi vite la page.

- Je n'en suis pas si sûr, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

- J'ai largement repensé au récit de votre vie que vous m'avez conté hier et je vous avoue que j'ai presque faillit tomber dans votre piège en ayant une pointe de compassion, vous êtes une sacrée manipulatrice dit donc. Si c'est avec ça que vous abordez mon frère je comprends mieux pourquoi il vous a signé un contrat de travail aussi juteux !! Ah lala, l'Afrique et ses mystères enfin bref.

- Je préfère n'y prêter aucune attention

- C'est par ce que vous savez que ce que je dis est vrai, mon frère est un coureur de jupon et se ranger pour une femme comme vous il y a toujours quelque chose qui m'échappera dans sa démarche.

Alors que je m'apprêtais à lui dire <> Quelque chose me retenait de le faire.

- Et si on parlait plutôt de travail ? je crois que c'est pour ça que vous avez tenu à me rencontrer encore une fois ce matin où me suis-je trompé ?

Il serait aussitôt ses mâchoires en me disant :

- Suivez-moi.

On arrivait ensuite dans une salle de réunion et là il me tendait un papier :

- Voilà vos missions (ensuite il déposait une autre pile de dossier devant moi) et ça, ce sont vos supports.

- Et bien avec ça, je ne suis pas prête de compter les moutons.

- Vous aurez à votre disposition un bureau, une assistante qui vous remettra une carte de crédit pour travailler.

- Vous avez fait une estimation pour le budget ?

- Non, vous avez carte blanche.

Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire, d'abord il me traitait de femme intéressé par l'argent et maintenant il me donnait carte blanche. Étais-ce une marque de confiance ou plutôt une mise à l'épreuve ? Allez y savoir..................................................................................

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