Anna : Maîtresse à vie
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Chapitre 4 04

Chapitre 4

Je me disais qu'il s'agissait d'une blague, d'un coup monté, j'avais juste l'impression de rêver par ce que cela ne pouvait tout simplement pas être possible. Mais qu'est ce qu'il foutait là ? A cet instant je réalisais qu'il m'avait bien eu tout de même venir jusqu'ici pour me narguer.

J'aurais tellement voulu l'ignorer à ce moment là mais ici je n'étais pas chez moi alors je ne maitrisais quasiment rien. Tandis que je suivais ses pas lorsque son regard croisait le mien je me sentais comme désarçonnée, son attitude me troublait terriblement. J'étais mal à l'aise alors que lui paraissait presque chez lui. En parcourant la réception en direction de l'ascenseur je remarquais que tout le monde nous regardait. Aussi bien des membres du personnel que des clients qui n'hésitaient pas à décoller leurs yeux de leurs journaux pour se concentrer sur nous.

C'était comme si en tirant mon traulet, Marco faisait quelque chose d'inhabituel, quasi exceptionnel tant certains employés de l'hôtel n'hésitaient pas à se ruer vers lui pour récupérer la dite valise mais Monsieur Santinoni tenait à le faire. Ce n'était pas étonnant, même ici, il était connu comme étant un VIP, il n'y avait juste qu'à voir comment la gente féminine le dévoraient du regard.

- Je peux trainer ma valise toute seule vous savez... disais-je

- Je suis un homme galant, je ne vais tout de même pas vous regarder faire une chose pareille.

- Et, il y a une chose qui m'échappe. C'est vous qui accueillez tous les nouveaux employés de votre société à l'étranger ?

- Non, pas vraiment, alors estimez vous heureuse et puis d'ailleurs, je suppose que vous n'êtes pas n'importe qui.

On sentait par l'expression de son visage qu'il avait laissé échappé ces mots sans véritablement s'en rendre compte et que ceux-ci dépassaient largement sa pensée.

- Voilà, nous y sommes, c'est ici que vous serez installer pour votre séjour.

Tous étaient confus dans mon esprit lorsqu'il me montrait la suite majestueuse. D'abord le fait d'être accueilli par Marco lui-même en personne mais aussi ce qu'il venait tout juste de me dire.

- Vous voulez dire que je vais rester dans cette suite ? enfin habiter ici, vivre là ?

- Vous n'êtes pas loin de votre lieu de travail alors c'est la solution la plus simple que nous avons pu trouver.

J'étais agréablement épatée je ne m'attendais vraiment pas à tant de joaillerie. J'envisageais à la longue de prendre un petit studio modeste qui correspondait beaucoup plus à ma poche mais j'étais très loin de me douter que c'était ça qui m'attendais ici.... Tout ceci ne me disait rien qui vaille, cette démarche me semblait anormale et je crois que Marco ressentait mes réticences dans ma façon de réagir.

- Vous êtes peu enthousiaste pour une personne qui vient d'apprendre qu'elle va vivre dans l'un des meilleurs hôtels du monde. Disait-il

- Je ne vois pas ce qu'il y a de si surprenant...

- D'ordinaire les femmes Africaines sont friandes de luxe vous n'allez pas me faire croire que vous êtes indifférentes voyant.

- Je ne suis pas mécontente je l'avoue mais bon sans plus quoi...

- Sans plus, je vois, votre amour ne vous rejoindra pas de si tôt il a du pain sur la planche alors je vous conseil vivement de vous concentrer sur autre chose.

- Mon amour !! m'exclamais-je avant de me rattraper.

Car je venais de réaliser qu'il parlait de personne d'autre que son frère, il avait vraiment avalé le coup de la liaison dans son esprit j'étais la copine de son frère et il me détestait. En observant le parquet, les tapis de soie, les magnifiques bouquets de fleurs qui m'entouraient je me demandais combien pouvait être le prix d'une nuit dans un endroit aussi Paradisiaque, pour que moi, je puisse y séjourner quasiment une éternité.

- Comme vous devez être fatiguée je vous laisse vous reposer je reviendrais vers vous à l'heure du diner. M'avait-il dit

Je ne comprenais pas pourquoi il ressentait ce besoin de revenir vers moi...

- Je peux prendre mon diner seule, pas besoin de vous déranger pour cela.

- Nous avons à parler, de toute façon alors c'est presqu'une obligation pour moi, sachez le.

Répondait-il

- Parler ? et de quoi donc ? n'avons-nous pas déjà tout éclairci à Abidjan ?

- Parler de travail, car c'est la raison pour laquelle vous êtes ici alors faut bien que je vous dise ce que j'attends de vous. Je suis à table généralement à partir de 7h30 alors soyez à

L'heure.

Il disait ça puis il sortait de la suite, il ne se donnait même pas la peine d'entendre ma réponse mais quel brut celui là. Je refermais la porte derrière lui et revenais contempler la magnifique vue que ma suite m'offrais. Une vue exceptionnelle, malgré la fatigue j'avais la force d'apprécier une telle beauté. Je ne perdais pas le temps pour ranger mes affaires après quoi je prenais une bonne douche, ensuite je me jetais volontiers sur ce grand lit pour profiter des moelleux oreillers.

Quelques heures plus tard c'est presqu'en sursautant que je me réveillais car en dormant j'avais complètement oublié le diner, pff cet homme me persécutait jusque dans mes rêves.

Il s'agissait juste d'un simple diner qui se présageait être rapide mais je ne sais pas pourquoi je ressentais cette envie brûlante de me faire extrêmement belle comme si au fond de moi j'avais quelque chose à prouver.

Je ne cessais de penser que Marco était un grand séducteur, et c'est comme si je me sentais obligé de faire cela pour ne pas être tenté d'être séduite par lui, je ne voulais pas me faire manipuler par lui. Les enjeux étaient trop important pour moi de plus pour lui j'étais en couple avec son frère alors je n'allais pas lui donner raison sur ma petite réputation de maitresse que j'avais tout fait pour gommer de ma vie.

Il ne m'intéresse pas et ne m'intéressera jamais celui là...

J'entrais maintenant dans le dit restaurant, où là, on aurait dit qu'il y avait une grande soirée tant les gens étaient parés aussi bien les uns que les autres, les femmes que les hommes.

J'essayais de rejoindre Marco en gardant la tête haute, même si les regards qui me suivaient tandis que je marchais ne pouvaient pas s'empêcher de me mettre très mal à l'aise, c'était très déplaisant.

On s'installait très rapidement et le serveur nous tendait le menu.

- Commandant, pour ne pas perdre de temps. Disait-il

Pff, toujours là à donner des ordres avec ces airs hautain, non, vraiment je ne le supportais pas. Je me mettais à lire le menu pour ne rien le laisser rajouter. Il était si viril, si masculin, si influençable que s'était vraiment difficile de lui tenir tête. Il avait le pouvoir et les moyens de faire ce qu'il voulait à qui il voulait tout était juste une question de souhait. Et, cela me rendait très vulnérable.

- Alors vous êtes décidée ?

- Oui Monsieur c'est fait.

- Non, pas de Monsieur, ici.

- Mais, vous êtes mon patron alors faut bien que je vous conforte dans votre supériorité.

- Je n'ai pas besoin d'être conforté, appelez moi Marco.

Je refermais le menu en disant :

- Bien pour moi ce sera un plat de bar et ses légumes croustillants.

- La pièce du chef pour moi s'il vous plait.

Il me regardait ensuite d'un air beaucoup plus tendre en disant :

- Champagne ou vin ?

Et là je ne pouvais pas m'empêcher de me rappeler des clichés qu'il m'avait montrés dans son bureau la dernière fois ou l'on me voyait boire à vive allure. Alors pour cette fois je comptais bien faire attention et ne pas lui donner de mot à redire sur ma personne.

- J'ai fait un long voyage alors je suis encore fatiguée et tendue alors aucun des deux.

Mais c'était à peine s'il prenait en compte ce que je venais de lui dire.

Il donna l'ordre au sommelier de nous ramener la meilleure bouteille de vin rouge qu'il avait. Et bien évidemment j'étais aussi servie.

- Ça sera alors juste un seul verre. Disais-je comme pour me justifier de je ne sais quoi.

- Alors comment vous trouvez ce départ à Londres ?

Pourquoi me demandait-il cela ? Que je le sente bien ou mal qu'est ce que ça pouvait lui foutre à lui ? Il me prenait juste pour une femme dangereuse qui devait se tenir loin de son frère alors pourquoi voulait-il encore se moquer de moi. J'avais envie de le remettre à sa place mais je me retenais.

- Que voulez vous que je vous dise ?

- Je veux en savoir davantage sur vous.

- Il n'y a absolument rien à savoir que vous ne sachiez déjà.

- Je n'en suis pas si sûr.

- Mais vous qui êtes si puissant pourquoi n'engagiez vous pas des détectives à nouveau pour le faire comme vous en avez l'habitude ?

- Vous n'allez pas rester éternellement muette sur vous, et si vous m'expliquiez un peu comment une jeune femme aussi ravissante a pu se retrouver à son si jeune âge la maitresse de cet homme politique. Vous avez vécu des moments de gloires à ces côtés mais aujourd'hui on sait tous qu'il est tombé alors cette expérience à vraiment valu la peine ?

Décidément, on en avait pas encore fini avec mon passé pourquoi cette histoire l'intéressait-elle autant

- Pourquoi me questionner encore une fois sur mon passé ? vous savez déjà tout alors...

Il prenait une gorgée de vin et me regardait d'un air accusateur en disant :

- Evidemment, je connais les faits mais ce sont vos motivations qui m'intéresse car n'oubliez pas que mon frère est amoureux de vous alors si son amour réussi à survivre à la séparation et que je sois contraint à vous accepter comme ma belle sœur j'ai bien le droit d'en savoir davantage sur vous.

( On suite? Si oui, Like-commente)

            
            

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