-moi: non, restes ici. Par contre laisses-moi la portière ouverte parce que je vais voler quelque chose. Je vais revenir avec du monde à mes trousse.
Je descend donc de la voiture et je me dirige directement dans la maison pendant que les gars ne suivent pas. Je vais dans la chambre de Francis. Je fouille bien dans ses différentes cachettes et je récupère sa carte bancaire que je coince bien dans mon jean. Je ressors de la maison doucement jusqu'à ce que Tita me remarque:
-Tita: Francis Mayou reviens de ta chambre......
Je dame un sprint pas possible jusqu'à la voiture et Éric démarre en catastrophe.
Je suis morte de rire et essoufflée en même temps.
-Éric: qu'est-ce que tu es allé voler comme ça?
Je tire la carte de ma poche te je la lui montre.
-Éric: c'est la carte de qui?
-moi: de Francis. Krkrkrkrkr si je ne fais pas ça, il va tout vider dans le vin. Attends je ferme mon phone même. Ce soir je vais m'asseoir quelque part jusqu'à minuit, le temps qu'ils finissent de m'attendre à la maison.
-Éric: allons chez moi dans ce cas?
- moi: toi tu as du mal boire de l'huile
-Éric: vraiment vous les gabonaises vous voyez des mauvaises intentions partout. Je te propose juste de passer une soirée sympa chez moi, on se commande de la bouffe, on rigole et c'est tout. Je t'ai déjà dit que tu n'es pas mon type de femme, qu'est-ce que tu vas t'imaginer?
-moi: mais parce que on sait comment les hommes réfléchissent. En tout cas,
-Éric: pardon. On enterre la hache de guerre juste pour ce soir?
-moi: qu'il y avait d'abord une guerre?
-Éric: lol. Bien, allons donc à inter-photo prendre des brochettes. Ça te va?
-moi: pour une fois que tu dis quelque chose de bien, je ne peux qu'être d'accord.
On va donc prendre les brochettes et on se dirige vers le centre social. Au niveau des pavés, on prend une petite entrée de sable, et il se gare devant un portail gris. Il klaxonne et le gardien ouvre le portail. On rentre et on se gare. La maison est toute simple mais bien jolie avec des fleurs et tout à l'extérieur.
-Éric: descends avec le sachet d'habits s'il te plaît.
Il prend la bouffe et on se dirige vers la porte en bois vernis. Il ouvre et met la lumière.
-Éric: bienvenue chez moi.
-moi: merci
-Éric: prends place, je te rejoins tout de suite.
Je m'installe sur l'un des fauteuil en cuire blanc, et je regarde un peu autour de moi.
Le salon n'est pas très grand mais il est bien rangé. Tv, fauteuils, un tapis, une table en verre de quatre places, et un meuble où se trouvent quelques cadres avec des photos. Ça va.
-Éric: on va manger sur la table?
-moi: c'est toi qui voit,
Il pose deux plateaux sur la table, et il revient avec nos deux plats posés sur des assiettes. Il les dépose sur chacun des plateaux et il repars dans la cuisine.
-Éric: tu prends du coca ou du jus d'Orange?
-moi: jus d'orange,
Et il revient avec deux verres et un carton de jus Jocker.
On s'installe comme deux personnes bien élevées et on commence à manger tout en parlant de tout et de rien.
-Éric: tu peux me dire pourquoi toutes les filles de Port-Gentil aiment la chanson là, euh je ne sais pas trop qui chante,
-moi: tu n'as pas ça ici?
-Éric: attends, je dois l'avoir dans un cd.
Il va chercher un cd qu'il introduit dans sa chaine musicale.
-Éric: c'est celle-là,
-moi: han nkombé nkolo? C'est Prince Marius quand il était encore dans Africa Mbela
-Éric: c'est une chanson d'amour han? Parce que vous les femmes vous n'écoutez que les chansons romantiques.
-moi: pas du tout, c'est un morceau un peu triste et nostalgique,
-Éric: et qu'est-ce qu'il raconte?
-moi: hum attends,
" erombé z'éré manè ignoni ssi sanguilian'owanga ssa nini r'ossenguè, érombé zé ré manè ekourou wi tieza awango ya téni ro diemba, mya bongui ngombi ya vago myè, mi dyemb'oyembo, oyembo wé diembo myè no winô (lorsque les oiseaux du jour ont disparu dans le paysage, lorsque le hiboux qui effraie les petits enfants a commencé à chanter, je prends ma guitare et je chante une chanson. La chanson que je chante est celle-là)"
-Éric: c'est ce que tu dis triste?
- moi: attends je vais te traduire une bonne fois ma partie, écoute bien.
"Oyembo wi tonda wa yembini myè orem'otonda, a rendi nkombé nkolo, edingo z'ékewa zé denina myè wè awè ra kendé, e kendé nkombé nkolo, ra rendi Kaka r'élonga a ré tirini zwè odyani, tchô n'edingo wa zimbya atchoni, lena mwami, tchô nè si tonda wa zimby'orema ronda, ronda, awè ra kendé, myé ré r'edingo, edingo ze déno myè ni zô (la chanson d'amour que j'avais chanté pour celle que j'aime, les larmes du chagrin que je pleure tout le temps depuis que tu es parti, lorsque le grand-père est allé dans l'au-delà il ne nous avait pas dit au revoir, le temps s'enfuit chaque soir, si tu as envie de pleurer, ne retiens pas tes larmes, pleures mon enfant, si c'est l'amour ne retiens pas ton coeur, il faut aimer. Depuis que tu es parti, je suis dans les pleurs, les larmes que je verse sont pour toi)"
-Eric: waouhhhh et tu retiens tout ça?
- moi: écoutes ce qu'il dit à la fin
"mya tirani n'enyonga r'orema awè ra kendé, mya diembi mya diembi, nkombé ya kendi, orema myè mbé(je suis resté avec la tristesse dans le coeur depuis que tu es parti. J'ai chanté fatigué, le soleil s'est couché et mon coeur est mal)"
========Éric===========
Je la regarde m'expliquer cette chanson qui ne m'intéresse même pas un peu, il faut bien que je mente de prêter attention à tout ce qu'elle aime sinon comment je pourrai jouer avec le paquet qu'elle a fermé dans son jean? La vie de l'homme est compliqué han.
-moi: hummmm pardon, redescends sur terre. Attends je vais même mettre le cd de la mama.
-Maëva: lol, vraiment .
On continue à manger tout en rigolant sur notre rencontre et ses potes. Je débarrasse la table et elle va s'installer sur les fauteuils.
Je jette tout les plateaux dans l'évier et je la retrouve au salon.
-moi: tu vois que je ne suis pas seulement un emmerdeur,
-Maëva: apparemment oui,
-moi: attends, je fais vite un tour dans la douche et je reviens, ok?
Surtout fais comme chez toi, je reviens vite.
-Maëva: ok.
Je vais dans la chambre histoire de ranger un peu le désordre que j'ai foutu avec Chimène ce midi. Je ramasse des conneries ça et là, je tire vite les draps du lit, je mets le désodorisant, j'allume le split et je fonce me doucher. Je sors de la chambre 30 minutes plus tard pour trouver une Maëva qui dort assise. Je regarde d'abord sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration. Je peux imaginer à peu près ce qui se cache sous son haut.
-moi: oh? Tu dors?
Elle ouvre un œil et elle me dit,
-Maeva: je suis fatiguée. Réveilles-moi à minuit pour rentrer chez moi.
Et la bonne dame s'allonge sur le canapé et elle me tourne le dos. Quand elle plie ses jambes, aïe, le dessus de son string se voit bien. J'aperçois même un peu ses fesses. Oh?
Je vais d'abord chercher un drap dans la chambre et je la couvre avec. Les tentations du diables c'est tout ça.
Je diminue le split et j'arrête la lumière. Je n'ai que des films bizarres qui circulent dans mon cerveau. Merde.
Je me dis même que la go blague dans son sommeil, mais rien, jusqu'à pratiquement 23h40, elle pionce toujours et je souffre toujours dans mon short. Quand je pense que je n'avais même pas mis de caleçon pour lui faciliter la tâche. Pffffffff
-moi: Maëva? Ehhh il faut te lever, tu n'es pas à l'hôtel ici.
Elle s'étire d'abord bien, comme pour me montrer ses atouts. Ehhh
-Maëva: toi donc ta gentillesse ne dure jamais han? Bon Allons me laisser chez moi.
Elle remet ses chaussures aux pieds et elle se lève. Je ne parle même plus beaucoup, je prends mes clés et on sort.
Une fois dans la voiture, elle se remet à dormir et moi je la maudis seulement. Quand je dis que c'est une sorcière. Comment elle peut venir dans mon bouendzè sans payer l'amende? Tchrrrrrrrrr
J'accélère encore sur les creux de la route pour bien la déranger. Non j'ai les boules.
On arrive et je descends la raccompagner devant sa porte. Je n'attends même pas qu'elle referme la porte que déjà je m'en vais.
Ce soir on vient de faire ma béatification. Je suis un saint. J'ai laissé rentrer et sortir une fille de chez moi sans l'avoir consulté....
Merde