-Mamie: érania na bia ro doka mè vô (c'est un fou qui est venu cogner là) ?
-moi: un peu...
-Mamie: ohhh? Comment ça?
-moi: en fait c'est un maboul avec qui j'étais hier mais qui fait les choses d'un fou. Donc c'est un fou
-Mamie: ahhhh loubwa myè pa (quittes-là)
-moi: oh? J'ai dit quoi? Krkrkrkr
La femme là me fait souvent rire à avec ses réactions inattendues.
Je pousse le son et je continue mon ménage. Je vais même faire sortir la queue de boeuf du congélateur et le poisson pour celle qui n'a plus beaucoup de dents là. Aujourd'hui, je vais aller au lit que vers 13h.
-moi: je dis han, madame Edowiza, tu as sapé ta robe et ton foulard le matin là que tu vas où?
- Mamie: ranga mi ké bala Catherine ih? A rorwi diawo r'hopital ih (je vais rendre visite à Catherine, elle est sortie de l'hôpital hier)
-moi: quoi, elle était malade?
-Mamie: ihhhh, tension
-moi: hannn ok
Mamie s'en va, moi je vais prendre le balai en tige pour nettoyer la cour. Je continue à chanter comme une petite folle là, entrain de balayer, un coup je m'arrête pour danser.
«a monguissinô zanguiliani wawoh, arombé nèro ma ya ya...»
- :toi vraiment je crois qu'en plus d'être maboule, tu es aussi villageoise han?
Je me retourne seulement pour voir votre parent là, debout devant la porte.
-moi: oh? Zin'éromain? (C'est une tragédie)
Je me mets à rire seule tellement je suis dépassée. Vous voyez quelqu'un?
- : je t'ai rapporté mes habits que tu as mouillé pour que tu les laves et les sèches.
-moi: krkrkrkrkrkrkr attends, dis moi un peu, tu t'appelles comment han?
- : après quand tu vas me voir passer demain en route tu vas aller raconter aux gens qu'on sort ensemble? Jamais....
-moi: bon, Papi...
- : ehhhhhh vous voyez le vampire? Tu connais qu'on m'appelle Papi comment? Quand je dis que tu me calcules depuis ...
-moi: kiakiakiakia non je jure, tu es plus que mangé. Krkrkrkrkr oyohhhh mes côtes vont se briser ce matin. Je dis han, toi tu te prends pour une beauté fatale han? Je vais te suivre que tu as quoi même? Tchouoooo non, moi j'ai juste retenue ça parce que Justin t'appelle comme ça. En tout cas, Papi, qui t'a montré chez moi?
- : Éric!
-moi: pardon?
- : je m'appelle Éric. Papi c'est pour les intimes.
-moi: han, chef Éric, qui t'a montré cette maison?
-Éric: est-ce que c'est dur? Il n' y a pas beaucoup de Maëva métisse dans le secteur, donc le renseignement est facile.
-moi: tu es même normale dans ta tête? Comment tu peux atterrir chez les gens d'abord sans prévenir, et en plus pour venir me flanquer ma ceinture au visage?
-Éric: rectification, je suis venu te rendre ta ceinture
-moi: si ton rendre c'est ce que tu as fait là, soit. Mais il faut savoir que ce n'est pas parce que je ne parle pas beaucoup qu'il faut me prendre pour ton chiffon. Je ne suis pas ton amie, donc tu limites tes crises avec moi. Tu me traites de maboule depuis là pourquoi?
-Éric: juste comme ça. Et puis je ne peux même pas être un de tes amis, je ne danse pas torse-nu dans les bars de la ville.
-moi: même si mes amis dansent dans les bars, ce n'est pas ton problème, personne ne t'a demandé d'être mon ami. Pardon prends tes pieds, et retournes chez toi.
-Éric: je ne bouge pas d'ici avant que mes habits ne soient lavés et repassés.
Il prend ses pieds, et je le vois qui rentre dans mon salon tranquillement.
Non, je dois aller laver le corps demain à la plage parce que ce n'est plus normal.
Je vais trouver le bon monsieur au salon, assis, petit pied sur grand pied.
-moi: tu fais les choses comme un enfant qui est tombé à la naissance, tu sais ça?
-Éric: regardes, voici seulement mon sachet, vas laver mes affaires que tu as mouillé. Maintenant si ça ne sèche pas, je vais dormir ici
-moi: kiakiakiakia je jure, tu dois être de la même famille que Dibaku (humoriste gabonais).
Je réfléchis à ce que je peux faire tout de suite à cet enfant. Ou bien je vais chauffer de l'eau cette fois-ci avant de lui verser ça en plein visage, ou bien je chauffe de l'huile, où je lui donne du jus avec du raticide. Je ne sais plus.
Je prends mon phone pour appeler Justin afin qu'il vienne récupérer son parent encore en entier, mais rien. Son phone est fermé. Tchouo? Je vais faire comment?
-moi: je dis han, si je lave tes affaires, tu vas me coller la paix?
-Éric: bien sûr. Tu crois que je suis ici par plaisir?
-moi: bon donnes les affaires, je vais laver. Tu peux partir maintenant.
-Éric: ouhhhhhh mais tu es malade han? Je vais te laisser avec mes affaires et puis tu vas mettre tes fétiches dedans? Jamais, je reste ici.
-moi: bon, dégages de chez moi.
-Éric: je ne vais nulle-part.
-moi: eh Jésus, Marie, Joseph, qui m'avait même dit de passer par cette route hier?
-Éric: arrêtes en même temps ta musique de satan, ça me fait mal aux oreilles.
-moi: pendant que tu y es, demandes aussi que je te fasse le petit déjeuner, comme je suis ta bonne.
-Éric: non merci, je ne mange pas chez les gens.
-moi: très bien.
Je tire seulement le sachet qu'il a déposé au sol et je vais à l'arrière de la maison. Le bon monsieur me suit aussi.
-moi: je dis han, tu es devenu mon ombre?
-Éric: je viens juste m'assurer que tu ne jettes pas mes affaires dans la poubelle.
Sauvez-moi ohhhhhhhhh. Hummm
Je vais chercher le savon dans la douche et un seau vide. Je prends un autre seau d'eau et mon petit banc. Je m'assied donc pour commencer à laver les habits du roi.
-Éric: tu n'es pas obligé de laisser tes grosses cuisses dehors, ça c'est quoi?
Vous voyez lorsqu'on se met sur le petit banc, on a tendance à remonter le pagne ou bien la robe sur les côtés et ensuite en mettre une grande partie entre les cuisses pour qu'on ne puisse pas voir le slip. C'est pour ça que celui là ouvre sa large bouche.
-moi: toi aussi tu n'es pas obligé de cacher tes maigres mollets sous les jeans.
-Éric: désolé mais mes mollets sont très normaux. Je n'ai juste pas pour habitude de traîner hors de chez moi en petite tenue.
Pardon, si je continue à parler, je vais aller prendre la hache qui est dans la cuisine.
J'ouvre le sachet donc, je fais sortir le tee-shirt, le jean, et .... Non! Mais il est malade ce mec?
-moi: toi tu es malade dans ton crâne là? Tu penses que moi je vais laver ton caleçon?
-Éric: est-ce que je t'avais dit de me mouiller?
-moi: rooohhh mais toi tu as bien mal au cul. Tchuip.
Je laisse le caleçon dans le sachet que je lui jette par la suite avant de commencer à frotter le jean qui n'est pas sale.
Tchof!
La caleçon vient d'atterrir dans le seau.
Mais l'enfant là joue avec moi han? Je prends le caleçon avec deux doigts et je le jette au sol.
-Éric: ramasses ça et vite.
-moi: je ne ramasse rien, ne me gaze pas. D'abord même,
Chouaaaaaaaa!
Je verse tout le seau au sol. Les habits sont au sol, bien sur le sable noir de pog.
-Éric: tu vas ramasser ça aujourd'hui avec tes dents.
Et il jure qu'il me poursuit. Oh? Nous voici maintenant entrain de courir tout autour de la maison.
Un tour, wozzoh, la petite est bonne. Deuxième tour comme ça, le gars me choppe. Il me tord le bras derrière le dos.
-moi: ohhhh tu me fais mal, arrêtes.
-Éric: vas ramasser mes affaires que tu as jeté alors.
Pendant qu'il me tient on ne fait que reculer. Voici comment je bute sur un caillou et que je me retrouve au sol, assise.
-moi: je vais te tuer aujourd'hui ...
Je ramasse le balai en tige qui n'est pas loin et je me lance à sa poursuite.
Un moment je m'arrête parce que je vois juste que la situation est plus que ridicule. Je retourne à l'arrière de la maison, je piétine encore bien ses fringues.
-Éric: ah la tu es morte je te dis.
-moi: approches seulement, je vais te frotter les habits mouillés pleins sable.
-Éric: bon, bon, ramasse mes affaires, tu les laves et je rentre chez moi.
Moi: ok, pas de problème.
Je récupère les habits, et je recommence à tout laver, bien clean et j'installe sur la corde à linge.
-moi: bon, vas maintenant chez toi.
-Éric: j'attends que mes habits sèchent.
J'ai envie de rire et de pleurer en même temps.
Je ne dis rien, je vais dans la cuisine tranquillement nettoyer la queue de boeuf là. Je tire mon tabouret, et je me mets à la tâche.
-Éric: tu sais vraiment faire la cuisine ou bien tu veux juste me mentir?
-moi: je vais te mentir que tu es qui?
-Éric: hum moi je n'aime pas les métisses oh,
-moi: qui t'a demandé tes goûts?
-Éric: je dis quand même pour que tu ne te fasses pas de fausses idées.
C'est mon jour on dirait. Je sens qu'à défaut d'aller me laver à la plage, je vais aller une bonne fois au canal qui est juste à Pas-à-pas là. Cette histoire me dépasse. Si on a payé l'enfant là pour me faire chier oh, si on l'a envoyé pour me tuer oh, il n'y a que lui-même qui sait, mais ce qui est sûr, il ne m'aura pas.
========Éric===========
Je passerai bien toute la journée à la regarder. Elle est encore plus jolie avec son nez rouge de colère et ses cheveux un peu flous.
Je sais que je suis un emmerdeur, mais je ne peux pas m'empêcher, c'est plus fort que moi.
Lorsque je l'ai vu hier derrière Codev, j'ai juste foncer pour l'éclabousser. Je cherchais un moyen pour la faire monter dans ma voiture, mais la bonne dame n'a pas fait mine de s'intéresser à moi. Quand elle m'a tourné le dos, j'ai foncé vers le grand village pour tourner par la petite route d'Hassan et revenir avant qu'elle ne disparaisse mais ça c'était sans compter le gros bouchon qui se forme dès 17h. Je suis allé chez Justin, et quand Ida nous a chassé de la maison parce qu'elle en avait marre de mon serrage, on a foncé aux 9 provinces. Mais quelle ne fut pas ma surprise de la voir débarquer avec ce type. Quand elle a rejoint son groupe, j'ai vite compris qu'il s'agit sûrement de ses frères parce qu'ils étaient accompagnés de 3 filles mbout qu'ils appuyaient bizarrement. J'écoutais Justin me tirer les oreilles sur mon célibat, mais mes yeux étaient rivés sur sa table. Je l'écoutais chanter et rire. À un moment j'ai bien cru qu'elle était ivre, mais rien, elle ne prenait que son verre d'orangina. Quand j'ai pu attirer son attention, je m'attendais à ce qu'elle me fasse un scandale, mais non, au contraire, elle ne s'occupait pas de moi. Il fallait que je lui dise des trucs bizarres pour qu'elle me réponde. Même quand nous étions en boite , elle n'a même pas fait mine de s'occuper de moi.
Stoppez vous là, n'allez pas croire que je suis amoureux où un truc du genre. Je suis juste un peu curieux sur la personne et c'est tout. C'est rare de trouver quelqu'un qui supporte mes sales paroles assez longtemps.
Quand j'ai vu sa ceinture en arrivant chez moi, j'ai pensé à l'appeler pour qu'elle vienne la récupérer chez moi mais hélas, je n'avais pas son numéro. J'ai bien essayé de phoner Justin mais celui là, depuis qu'il est presque marié, il ne faut plus le déranger quand il dort. Voici comment j'ai attendu qu'il fasse bien jour pour venir chercher sa maison. Quand le petit qui m'a montré la maison m'a traîné jusqu'ici, je voulais repartir pour revenir un peu plus tard, mais la musique m'a fait m'approcher. Lorsque j'ai cogné, je m'attendais à tomber sur sa mère, où quelque chose comme ça, mais c'est elle-même qui est sortie. Un peu déconcerté, je lui ai jeté la ceinture et je me suis éclipsé. Pas que je voulais être impoli, mais je n'avait pas le choix. Je suis sorti sans me brosser les dents, je ne pouvait pas faire tomber mon swag aussi facilement. Le coup du seau d'eau, je ne m'y attendais pas, alors j'ai juste foncé chez moi prendre une douche rapide et revenir ici.
Là j'ai juste envie de rire parce qu'elle serre ses lèvres comme pour ne rien dire .
Vrrrrrrrrrrrrrrrrrrr.
Voici mon phone qui vibre, sms de Chimène: «je suis chez toi dans 15 minutes tout au plus. bisou»
Ahhhhhh je l'avais même déjà oublié celle là.
Je lui réponds: «ok, la femme de ménage est là, je règle vite une affaire chez mon frère et je te rejoins».
Je vais encore embêter Maëva un peu, après je vais m'occuper du cas qui m'attends en case.
-moi: on dirait que tu connais vraiment cuisiner han?
Elle me jette un coup d'oeil et continue de faire ses choses.
Quand la marmite se pose sur le feu, je recule un peu parce que on ne sait jamais...
-moi: dis merci quand même?
- Maëva: vas un peu chez toi? C'est comment?
Elle me laisse dans la cuisine et se dirige dans la maison. Moi aussi je la suis. Je la trouve entrain de parler avec un jeune garçon qui est assis devant la télévision avec une manette de jeu entre les doigts.
-Maeva: Bijou qu'est ce que j'ai dit hier à propos de ce jeu? Je t'ai bien dit que je ne veux pas de problèmes, vas le rendre chez son propriétaire. Si tu veux, restes jouer là-bas, mais ne m'apportes pas les choses des gens ici.
-moi: bonjour!
-Maëva: ne réponds pas, c'est personne,
-moi: je suis Éric, un ami de Maëva, et toi?
- : Christopher, son petit frère.
-moi: ah ok. Tu joues à quoi?
-Maëva: tu n'es pas venu ici pour ça, vas chez toi.
Et elle rentre dans la chambre.
Est-ce que je m'occupe? Je viens de trouver un moyen de revenir ici plus tard. Pour le moment, il faut que j'aille faire honneur à celle qui m'attend chez moi. Les bonnes choses.... Le cas de Maëva c'est juste une question de jours, sinon d'heure et c'est du bon...
=========Maëva========
Je crois que je vais me suicider à cette allure. Que me veut-il ohhhhhh? On a déjà vu ça où? Non, le diable existe vraiment.
Je prends mon phone et quand je retourne au salon, le bon monsieur a disparu. Mon premier réflexe C'est de foncer voir dans la cuisine si il n'est pas entrain de mettre du sable dans mes marmites, mais rien, il a disparu.
-moi: Bijou? Le fou qui était là est où?
-Christopher: il a dit qu'il partait chez lui.
J'ai même envie de danser tellement je n'y croyais plus. Il est enfin parti.
-moi: ok.
Je continue de faire ma cuisine en gardant bien les yeux ouvert au cas où cet idiot reviendrait m'appuyer par le cou.
Jusqu'à ce que midi sonne, pas une seule trace d'Eric.
Une fois la nourriture prête, je me douche, je mange et je vais au lit. Maintenant que ma paix est de retour, autant en profité.
La sonnerie insistante de mon portable me tire de mon sommeil. Je me dis même que c'est une vraie personne qui me phone, mais rien, c'est seulement cet idiot de Franck.
-moi: oui, allô?
-Franck: enfin tu décroches à mon appel. Bonsoir...
-moi: parles vite, que me veux tu?
-Franck: je veux juste te voir. Ne me dis pas que même ça aussi tu me refuses?
-moi: je ne fais pas seulement que refuser, je t'interdis une bonne fois. Tu crois que je suis encore l'idiote qui a ton temps? Laisses-moi tranquille, c'est comment?
-Franck: mais ma puce, tu sais que je ne peux pas me passer de toi, je t'aime trop pour ça. Je me demande pourquoi tu m'as quitté...
-moi: voilà pourquoi tu ne penses à moi que quand tu reviens à pog non? Tu te dis que tu as ta petite chienne que tu vas venir sauter et puis c'est tout, n'est-ce pas?
-Franck: bien sûr que non, que vas-tu chercher là?
-moi: c'est le numéro de ta femme que je vais chercher pour qu'elle te demande de ne plus m'approcher. Pauvre type...
Clic!
Il est presque 16h déjà , même. Je me lève pour fermer les fenêtres déjà, sinon ce soir ce sera le ngozé (la veillée) des moustiques.
J'ajuste mon pagne, et après avoir fermé la fenêtre de la chambre, je me dirige au salon. Surprise seulement de trouver Éric et Christopher assis entrain de jouer.
-moi: je dis han, Mr Edowiza, quand je t'ai dit d'aller rendre le jeu là tu n'as pas compris?
-Christopher: mais j'ai rendu, ça c'est le jeu qu'Eric a apporté.
Je demande s'il vous plaît, l'enfant là cherche quoi chez moi?
Ça dort, je dois agir un peu...
-Éric: j'ai apporté aussi mes chaussettes pour que tu les laves hein? Merci....
Quand je vous dis que ce type est fou seulement... Et il va me rendre folle aussi.
-moi: attends, gardes la même position,