La vie d'Enora
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Chapitre 5 La vie d'Enora

Ce week-end c'est le dernier que j'ai passé avec Julien, il prend l'avion demain. Demain il rentre au Gabon pour son travail. Dès demain je sais que je vais commencer à pleurer comme une maboule.

*Dans la tête de Julien*

Je suis chez Enora depuis maintenant une semaine. J'ai laissé mon appartement la semaine dernière. Je rentre demain au Gabon, c'est un tout nouveau départ professionnel pour moi. Tout va changer, ma routine, mon mode de vie, tout.

Depuis que je suis chez elle on évite de parler de mon départ, je ne sais pas si c'est la meilleure solution mais tant que ça l'évite d'être triste je crois que c'est mieux.

Je suis dans la chambre en train de ranger mon trolley quand elle vient me rejoindre.

Elle (s'arrêtant devant la porte) : coucou !

Moi (arrêtant de faire ce que je faisais) : viens là !

Elle vient se mettre sur ma cuisse gauche et me regarde.

Moi (la regardant) : ça va ?

Elle (faisant un faux sourire) : si je te dis oui je te mens.

Moi (passant ma main gauche sur son visage) : je ressens la même chose.

Elle : j'espère.

Moi : tu espères ?

Elle : j'espère que tu ressens ce que je ressens, Julien je ne sais même pas si je dois pleurer ou soutenir ta décision.

Moi : je te comprends.

Elle se lève et va s'allonger sur son côté du lit.

Moi (me tournant) : je reviens en Juillet Eno, on peut faire ça ! Au pire des cas je te prends un billet si moi je ne peux pas venir.

Elle : hum hum

Je me lève et je vais près d'elle. Quand je passe mes mains sur elle, elle fond en larmes. Je ne sais plus quoi lui dire, je la rassure comme je peux depuis là mais elle ne veut pas s'arrêter.

Moi : je pense que pour notre dernière soirée ensemble tu ne dois pas être dans cet état.

*Dans la tête d'Enora*

Quand il me dit ça je réalise que c'est vraiment notre dernière soirée ensemble. Je décide de me prendre en main en arrêtant comme une maboule.

Il m'aide à me redresser et il me prend dans ses bras. On reste dans cette position pendant une bonne minute avant qu'il parcoure mon cou de ses bisous. L'effet que ses bisous ont sur moi me déconcerte. D'une main il dégrafe mon soutien, ce qui me fait d'ailleurs rire.

Il fait des cercles avec ses mains sur mon dos (comme un petit massage) tout en continuant de parcourir mon cou de ses bisous.

Quand il remonte vers mes lèvres il m'enlève la nuisette que j'ai. Je me redresse pour l'aider à la passer entre mes bras.

Il me soulève vers lui, ce qui m'oblige à croiser mes jambes autour de sa taille. Je me penche vers l'arrière en l'enlevant son T-shirt, je croise mes mains autour de son cou tandis que lui continue de m'embrasser.

En l'espace de quelques secondes je me retrouve sous son corps musclé. Il me fait une série de bisous de ma tempe à mon bassin, quand il arrive à ce niveau il m'enlève mon string d'un trait, ce qui m'arrache un petit cri.

Il entrouvre mes jambes et se place sur moi. Quand je veux passer mes mains sur ses épaules il les maintient d'une main derrière ma tête.

*Dans la tête de Julien*

Je la regarde 2, 3 secondes sourire et, en me suppliant presque de continuer ce que je fais. Je maintiens toujours ses bras d'une main tandis que de l'autre je baisse mon bas de pyjama. Je prends le plus de temps possible ce qui semble l'agacer. Elle m'aide à finir le mouvement en montant ses pieds jusqu'à ma taille et baisse entièrement le pantalon.

Quand elle réussit à l'enlever je la lâche et la tourne d'un trait...

*Dans la tête d'Enora*

Je suis nu entre les draps quand je recherche de ma main Julien, je tape sur le lit en essayant de savoir vers où il est. Quand j'ouvre les yeux la lumière de la veilleuse me pousse à n'en garder qu'un seul ouvert.

Lui (se tournant vers moi) : dors, il se fait tard.

Moi (me redressant) : qu'est-ce que tu fais ?

Lui : je vérifie que j'ai tout, je ne veux pas courir tout à l'heure.

Moi : ah ok.

Je le laisse terminer ce qu'il fait sans dire mot. Quand il finit et qu'il se rend compte que je ne dors pas il vient s'allonger près de moi.

Moi (essayant de ne pas pleurer) : je t'aime Ju !

Il me fait monter sur lui et m'embrasse.

On rebelote jusqu'à ce que je me fatigue.

*Dans la tête de Julien*

Il est 6h45 quand je finis de m'habiller. Je mets déjà mes valises au salon pour ne pas à le faire en partant.

Quand je reviens prendre le trolley Enora se réveille.

Elle (en sursaut) : il est l'heure ? (Quittant le lit) il fallait me réveiller.

Quand elle veut sortir de la chambre je la bloque pour qu'elle se calme.

Moi : du calme ok ?

Elle : oui mais je vais te mettre en retard.

Moi : non. On a une bonne marge.

Je sens qu'elle tremble, je décide de l'accompagner à la douche et pendant qu'elle se lave je vérifie bien que j'ai tous mes papiers dans mon trolley.

Quand elle est fin prête elle vient me rejoindre au salon.

Elle : tu prends un uber ou je le fais ?

Moi : je commande un là.

Elle : ok !

Je sens qu'elle est froide, jusqu'à ce que le Uber vienne on n'a pas échangé un seul mot. Quand le Uber est en bas on descend ensemble mes valises et on se rend à l'aéroport.

Je procède à l'enregistrement et je vais la rejoindre avant de poursuivre.

*Dans la tête d'Enora*

Quand je le vois revenir vers moi les larmes montent. Je veux résister mais j'éclate en sanglots.

Il marche vite et me prend dans ses bras, je pleure encore plus.

Lui : je suis là bébé.

Quand il me dit ça j'ai même envie de le gifler, tu es là quoi ! Tu pars mais tu me dis que tu es là.

Lui (prenant mon visage en coupe) : on (bisou) se (bisou) revoit bientôt. Ok ?(Bisou)

Moi (répondant par un geste de la tête) : ...

Lui : je vais partir.

Quand il me dit j'ai l'impression que mon cœur va me lâcher. Tu vas où ? Mon Dieu l'enfant-là va où ?

Moi (le serrant fort) : non.

Lui (essuyant mes larmes) : Eno je dois bientôt partir.

Moi (attrapant son polo) : Julien j'ai dit non !

Lui (prenant mes mains) : tu restes sage, tu commences bien ton CDI, tu sais que je suis fier de toi n'est-ce pas ?

Moi (le regard vide) : ...

Lui : je suis fier de toi ! Tu restes tranquille oh toi là, tu diminues ta consommation d'alcool.

Il dit peut-être ça pour me faire sourire mais moi je ne veux pas sourire, je veux qu'il reste avec moi.

Lui (levant mon visage) : tu fais attention à toi, si tu as un problème tu m'appelles, personnel comme financier, tu sais que je suis là pour toi.

Moi (essuyant la larme qui coule) : ...

Lui : Patrick est aussi là, il va me représenter. Si tu as besoin de lui il sera là, il le sait.

Moi : ...

Lui : on se voit bientôt bébé !

Il me prend dans ses bras et m'embrasse, à cet instant je suis partout sauf là. J'ai plus l'impression qu'il joue avec mes lèvres qu'autre chose.

Je n'arrive pas à croire qu'il s'en va, il y a encore quelques mois il m'annonçait la nouvelle et aujourd'hui il part pour de vrai. Je suis tellement mal, j'ai envie de crier, de partir avec lui, je n'ai vraiment pas envie de le laisser.

Lui (tenant ma main) : j'y vais.

Moi : ...

Lui (passant sa main droite derrière mon oreille droite) : bébé ne pleure plus.

Moi : ...

Je le regarde seulement avec les larmes. Je n'ai rien à lui dire, je n'ai rien à dire, si je parle là je vais même l'insulter, je suis capable !

Il me serre à nouveau et me fait un bisou sur la bouche, un sur le front, me serre bien fort les mains et il s'en va.

Je le regarde partir, quand il traverse un certain niveau il se retourne et me dit au revoir de loin. Je n'ai même pas la force de répondre.

Je ressors, je prends un taxi et je rentre à la maison.

Quand j'arrive je cours sur mon lit et je sors toutes les larmes de mon corps.

Pendant toute la journée, je suis restée sur le lit, je n'ai pas faim.

Quand je pense à lui je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer.

Vers 18h, la sonnerie de mon téléphone mon sort de mon sommeil.

Moi : oui ?

Maman : c'est comment ? Bonsoir !

Moi : bonsoir !

Elle : qu'est-ce qu'il y a, tu es malade ?

Moi : non.

Elle : papa m'a dit pour ton CDI je suis contente ma fille, tu vois, quand je te dis de prier.

Moi : merci.

Elle : tu es certaine que tout va bien ?

Moi : oui. Mais je ne sais pas si je vais rester ici !

Elle : comment ça ?

Moi : je ne sais pas, je pense que je vais rentrer.

Elle : tu es folle ? Tu sais très bien qu'il n'y a rien ici. Tu n'as même pas intérêt hein. En tout cas, tu ne viendras pas chez moi. Tu connais la situation du pays et tu veux rentrer ? Tu vas travailler où ? Si tu comptes sur nous pour te pistonner tu peux déjà oublier ! Tu viens d'avoir un CDI tu restes là-bas.

Elle a passé 20 minutes à parler. J'étais même aux toilettes pendant qu'elle parlait.

Si je lui dis que c'est pour être près de Julien elle va me faire un roman sur les hommes mieux je garde mes problèmes.

*Dans la tête de Julien*

Agnès (avec un gros sourire) : bébé !

Moi (allant vers elle) : pourquoi tant de joie !

Elle : mon frère rentre enfin !

Quand je me tourne pour saluer une personne que je connais je vois Imelda.

Je prends vraiment sur moi pour ne pas me fâcher.

Moi : qu'est-ce qu'elle fait là Agnès ?

Elle : je dois la déposer quelque part.

Moi : ok.

Agnès va payer la place de parking et on quitte l'aéroport.

Au lieu de déposer Imelda comme elle m'a dit elle me propose d'aller avec elles prendre un verre.

Je refuse parce que je suis fatigué et que je veux me reposer. En plus je connais ma grande sœur, elle aime trop les arrangements. Comme par hasard c'est quand je viens qu'elles décident de prendre un verre.

Quand j'arrive chez les Parents je vais saluer tout le monde et récupérer les clefs de l'appartement où je reste quand je suis ici.

*Dans la tête d'Enora*

Il est 20 h et je n'ai toujours pas reçu un message ou même un appel de Julien, ce qui ne manque pas de m'irriter.

Quand mon téléphone sonne enfin je suis contente mais c'est ma petite sœur. Je n'ai même pas deux minutes envie de discuter avec elle. Depuis ce qu'elle a fait il y a quelques mois je suis fâchée contre elle.

Et heureusement, elle est bien au Gabon ! Les parents ont dit qu'elle va rester là-bas comme c'est le Gabon qu'elle voulait voir.

*Dans la tête de Julien*

Aujourd'hui ça va faire trois semaines que je suis au Gabon et tout se passe pour le mieux. Je n'ai pas encore eu le temps de voir les parents d'Enora (faute de temps) mais j'irai d'ici là. Au boulot ça va, j'aime bien l'atmosphère, je ne vais pas me plaindre. C'est difficile d'être en contact H24 avec Eno parce que la connexion n'est pas toujours favorable, ce qu'elle semble ignorer de temps en temps.

En bon dimanche je vais sortir avec mes deux sœurs. Elles veulent qu'on parte à la plage de la sablière, celle où tu es certain de voir tout le peuple.

Vers 16h on arrive enfin, il n'y a jamais de place pour se garer. Pour l'instant je conduis une voiture de la société, en attendant que je prenne la mienne.

Quand on arrive, on se pose dans un des nombreux bars qu'il y a. En moins de 5 minutes Agnès reconnaît des amis à elle. Ils décident de venir sur notre table, comme nous n'étions que trois.

On rigole bien, on passe du bon temps.

À un moment un des types qui est avec nous se lève pour aller prendre quelqu'un. Quand il revient il est avec une très belle femme.

Elle (souriante) : bonsoir !

Elle se met juste en face de moi.

Comme Agnès aime parler elle commence à lui poser des questions.

Agnès : alors c'est quoi ton prénom ?

Elle : Ayla !

Moi : jolie prénom !

Elle (me fixant) : merci à mon père !

Agnès : tu es aussi une amie à Karl c'est ça ?

Elle : pourquoi toutes ces questions ?

Agnès : tu es la seule que je ne connais pas sur cette table.

Elle : je ne te connais pas non plus et pourtant je n'ai pas de questions à te poser.

Je regarde la scène, quand l'ami d'Agnès voit que les filles partent un peu loin il calme les choses.

En tout cas la Ayla là ne se laisse pas marcher dessus hein !

Vers 19h on décide de se séparer en groupe pour aller ailleurs. Ayla est la seule qui refuse de continuer.

Moi : quoi il y a un problème avec ça ?

Elle (tournant les clés de sa voiture) : je n'aime pas me déplacer avec 1000 personnes.

Moi (rigolant) : n'exagère pas non plus !

Elle : ce n'est pas mon but ! Si vous voulez, allez-y. Bonne soirée !

Moi : quelle rabat-joies !

Elle (regardant sa voiture) : allez-y !

Karl vient vers nous pour demander si elle ne souhaite pas changer d'avis mais apparemment elle ne veut vraiment pas se mélanger.

Les femmes de Libreville là vraiment !

Tzs Tzs

Je regarde qui m'appelle sur whatsapp, c'est Enora.

Moi : oui allô ?

Elle : bonsoir mon amour.

Moi : bonsoir !

Elle : tu ne devais pas me rappeler ?

Moi : si mais je suis toujours à la sablière voilà pourquoi.

Elle : ok quand tu rentres dis-moi.

Moi : ok.

Je raccroche et je continue de discuter avec Karl et Ayla.

Agnès (venant vers nous) : finalement ?

Karl : on sera 5 je crois.

Elle : ok bon nous on part déjà !

Karl : Julien tu fais comment tu viens ?

Moi : oui, j'y go là !

Je fais les deux bises à Ayla pour lui dire au revoir et je pars.

*Dans la tête d'Enora*

2 heures plus tard et il ne m'a toujours pas fait signe, quand je tente je n'ai pas de réponse. Quand il fait ça c'est tellement énervant.

Depuis qu'il n'est plus là je sens réellement le manque. J'espère que je vais tenir la distance parce que c'est vraiment difficile.

*Dans la tête de Julien*

Quand je rentre à la maison il est 23h 05 je ne sais même pas comment je vais supporter la longue journée qui m'attend demain.

Juste avant que j'aille prendre ma douche je consulte mes messages et je vois que j'ai une demande sur Facebook.

Je regarde et je vois le profil d'Ayla Okele. J'accepte, je ressors et j'appelle Eno.

Moi : bonsoir bébé.

Elle : depuis là !

Moi : vaut mieux tard que jamais.

Elle me raconte son week-end, je fais de même ; je raccroche quand elle s'en dort au téléphone.

                         

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