Once de sagesse
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Chapitre 5 Once de sagesse

Je ne dis rien tout le long du trajet car je n'en vois pas l'interêt.

Une fois à la maison, je vais me changer avant de poursuivre à la cuisine pour faire à manger.

Alors que je prépare, je le vois se rapprocher de moi.

Moi : je n'ai pas de parler.

Lui : qu'est-ce qu'il y a ?

Moi : je n'ai pas envie de parler, c'est tout.

Lui : c'est à cause de tout à l'heure ?

Moi (arrêtant de faire ce que je fais) : Charles je n'ai pas envie de parler !

Il me regarde et sort de la cuisine.

Je continue de lui faire à manger et lorsque je termine je vais dans la chambre.

Je ressors de là 15 minutes plus tard pour faire la table et lorsque la table est prête je vais le lui dire.

Lui : merci.

Je me dirige à nouveau vers la chambre quand il m'appelle.

Moi (me tournant) : oui ?

Lui : qu'est-ce qu'il y a ?

Honnêtement, je ne suis même pas à même de mettre des mots sur ce que je ressens. Mais je ressens quelque chose qui me m'énerve.

Je n'arrive pas à mettre la main sur quoi exactement, mais je suis énervée. J'ai une colère en moi qui sort d'où, je ne sais pas.

Moi : rien.

Lui : dans ce cas tu m'accompagnes.

Moi : je n'ai pas faim.

Lui : tu viens quand même manger avec moi. Depuis quand tu me laisses manger seul un dimanche ?

Étant donné que je n'ai pas une raison de me fâcher, je vais près de lui et je le regarde manger.

Lui : chérie je ne mange pas si tu ne manges pas.

Moi : je viens de te dire que je n'ai pas faim.

Lui : chose que je ne crois pas.

Je mets quelque chose dans mon assiette et je l'accompagne.

Alors qu'on mange, je reviens sur ce qui s'est passé tout à l'heure.

Moi : elle est dingue quand même de s'adresser à moi de cette façon !

Lui : chérie ça ne sert pas à grande chose de revenir sur ça. Tu es au dessus de tout ça.

Moi : oui mais c'est désagréable quand même ! Surtout, je ne vois pas pourquoi elle me parle ainsi. C'est bien beau d'éduquer les gens sur Dieu mais c'est encore mieux de s'en tenir à la parole.

Il dépose sa main sur la mienne et :

Lui : ce n'est pas important.

Moi : si tu le dis.

Le reste du repas se passe dans le calme, je boude moins que tout à l'heure.

Dès qu'on termine de manger, je débarrasse et je poursuis avec une sieste.

Je me réveille aux alentours de 19 h et quand je me tourne, je ne vois pas Charles sur le lit.

Je sors de la chambre à sa recherche et je le trouve assis au salon les mains sur les joues (comme s'il avait un problème).

Moi : qu'est-ce qu'il y'a ?

Lui (se tournant vers moi) : ah non, rien.

Il tire mon bras et me fait tomber sur le canapé.

Il me tire à nouveau sur lui et :

Lui : tu ronflais.

Moi : chaque fois que tu dis ça je sais que tu mens.

Lui : bon cette fois tu as raison.

Moi : quelque chose te préoccupe ?

Lui : non.

Moi : je sais que tu ne me dis pas la vérité.

Lui : c'est rien d'important.

Moi : tu ne veux pas m'en parler c'est ça ?

Lui (caressant ma joue) : je n'ai simplement pas envie de penser à ça.

Moi : c'est une mauvaise nouvelle ?

Lui : on en parle plus, allez !

Il baisse sa tête et dépose un baiser sur mon front.

Je sens que quelque chose le préoccupe et je ne sais pas pourquoi est-ce qu'il ne souhaite pas le partager avec moi.

Je respecte son choix mais malgré moi.

Tzs Tzs

Je regarde son téléphone et je vois le même numéro.

Moi : tu ne réponds pas ?

Lui : plus tard.

Je me redresse et :

Moi : réponds maintenant Charles ! Je ne sais pas c'est qui au bout du fil mais j'en ai marre d'entendre la même chose tous les jours.

Lui : ça ne va pas t'intéresser Myra.

Moi : vas-y !

Lui : pas d'ordre ! Je n'ai pas envie de répondre.

Je tire son téléphone et :

Lui : tu t'attends à ce que je te le reprenne ? Je ne vais pas répondre.

Moi : moi si !

Je réponds et :

Moi : allô ?

La personne ne parle pas au début mais :

Moi : c'est qui s'il vous plaît ?

La personne raccroche.

Lui : alors ?

Moi : personne ne parlait.

Lui : je t'ai bien dit que ce n'était pas important. Mais comme tu ne veux pas m'écouter.

Moi : hummm.

Il me reprend son téléphone et me regarde.

Lui : tu ne me crois pas ?

Moi : je veux savoir qui appelle mon mari.

Lui : les gens s'ennuient.

Je n'insiste pas et j'allume la télé.

Moi : tu t'es reposé ?

Lui : oui, une heure de temps.

Moi : ah ok.

Lui : je viens de me souvenir que j'ai pas remis au gardien son salaire.

Moi : je l'ai fait la fois dernière !

Lui : on en déjà parlé.

Moi : je savais que tu étais serré ce mois.

Lui : oui mais il fallait m'en parler avant.

Moi : toi c'est moi, moi c'est toi !

Charles ne veut pas que je m'occupe du salaire du gardien. Il ne veut pas que je prenne en charge les autres factures de la maison, à part la popote.

Chose qui me dérange un peu car je sais qu'il lui arrive d'être serré certains mois.

Moi : je vais encore le faire si je sais que tu es serré.

Lui : et tu sais que je n'aime pas ça.

Moi : je le fais pour te soulager. Prends le ainsi ! Ce n'est pas pour te désobéir. Je comprends que tu souhaites que je fasse autre chose de mon salaire, mais je refuse de dépenser dans quelque chose d'inutile quand je sais que tu as des soucis financiers.

Lui : le mois prochain je pense que ça va aller.

Moi : croisons les doigts !

Il croise ses doigts et dépose ses mains sur mes pieds.

Moi : tu veux manger quoi ce soir ?

Lui : je n'ai pas faim.

Il me masse les pieds et regarde le plafond.

Je ne suis pas folle, cet homme a quelque chose qui me tracasse. Je n'arrive pas à mettre la main dessus et ça m'énerve.

Plutôt que d'insister avec mes questions, je passe à autre chose.

Moi : tu sais quoi ? Je pensais à notre discussion de la fois dernière.

Lui (continuant de masser mes pieds) : laquelle ?

Moi : celle sur les mioches (enfants).

Lui (rigolant) : et donc ?

Moi : j'aime le fait qu'on ne se mette pas la pression comme certains couples.

Lui : tu sais chérie, on est en compétition contre personne. De plus, je respecte ton choix.

De quel choix il parle ?

Juste après mon mariage j'ai eu une discussion avec lui sur mon envie d'attendre au moins un an avant de tomber enceinte.

Je prenais la pilule de manière régulière pour ne pas tomber enceinte.

Pourquoi cela ?

Je voulais nous laisser un an (tous les deux) avant de passer cette étape. Je ne voulais pas qu'on se retrouve avec un enfant quelques mois après le mariage.

À vrai dire, je ne regrette pas cette décision ! J'ai longuement profité de mon mari. Je n'avais pas à m'inquiéter d'un autre être.

De plus, je voulais également faire mes preuves au travail. Quoi de pire que de tomber enceinte à ce moment ?

Aujourd'hui, je sais que je gère à tous les niveaux. Je suis prête à arrêter la pilule.

Lui : tu veux arrêter la pilule ?

Moi (le regardant dans les yeux) : tu es prêt à être papa ?

Lui : oui, si tu l'es.

Moi : je le fais pour toi.

Lui : je sais, et moi, je veux que tu le fasses également pour toi. C'est toi qui va porter cet enfant. Tu vas endurer toutes les peines de la grossesse. Je ne veux pas que tu le fasses uniquement pour me faire plaisir. Je veux que tu prennes du plaisir à porter notre enfant.

Moi : tu parles si bien français !

Il rigole et me pince la cuisse gauche.

Moi : tu vois pourquoi je n'aime pas te complimenter ? Ton instinct primitif là...

Il me regarde et :

Lui : je t'aime.

J'éclate de rire ! L'expression de son visage me donne un fou rire.

Moi : chéri pourquoi tu fais cette tête ?

Lui : je viens tout juste de te dire que je t'aime.

Je me redresse et je le prends dans mes bras.

Moi : je t'aime jusqu'à demain.

Lui (à mon oreille) : j'aime quand tu dis ça !

Je ne sais pas d'où je sors cette phrase mais c'est ma façon à moi de lui dire jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Moi (me détachant de ses bras) : c'est pas tout mais je dois préparer mes tenues de la semaine.

Alors que je me lève, je reçois une tapette aux fesses.

Moi : tu devrais me suivre dans la chambre.

Lui : tu as quelque chose à me montrer ? Quelque chose de jolie ?

Moi : tu ne penses qu'au sexe chéri !

Il éclate de rire et :

Lui : tu fais référence au sexe parce que tu en as envie. Je n'ai rien dit.

Moi : suis-moi.

Quand je vois qu'il me suit, je cours vers la chambre et je ferme la porte à clé.

Moi (derrière la porte) : tu n'as même pas honte.

Lui : chérie tu fais ça pourquoi ?

Moi : tu aimes trop jouer.

Lui : c'est toi qui joues.

J'ouvre la porte et je le regarde.

Lui : tu veux jouer à ça ?

Je fais mine de ne pas savoir de quoi il parle alors que je sais bien.

Il me soulève et me dépose les jambes écartées sur le lit.

Moi (me mordant la lèvre du bas) : ...

Lui : on va jouer...

Il me laisse là, comme ça et il sort de la chambre.

Mais ?

Je me redresse et je vais le retrouver au salon.

Monsieur est assis devant la télé, les jambes sur la table.

Moi : Charles tu es méchant.

Lui : madame Menez a finalement besoin de sexe ?

Moi : je n'ai pas dit ça.

Lui : bah de quoi me parle-t-elle ?

Moi : bonne nuit.

Il éclate de rire et :

Lui (se tournant vers moi) : viens je vais te faire l'amour ici. Chérie quand tu veux il faut demander.

Je veux, je n'ai pas de choix, je vais encore faire comment ?

Je marche vers le canapé et je saute dans ses bras.

Chez nous, le sexe n'a rien avoir avec le romantisme des films. Il nous arrive de rire et de parler des choses les plus folles pendant le coït.

Je n'avais jamais connu cette façon de faire l'amour avant lui mais ça ne me dérange pas.

Si quelqu'un m'avait dit deux ans plus tôt que j'allais rire aux éclats pendant un rapport sexuel j'allais dire « jamais, je dois profiter et pas discuter ».

                         

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