L'interdit m'a poussé à stabiliser cette relation extra conjugale.
Pascal : tu as vraiment une bonne femme entre tes mains.
Moi (regardant dans le vide) : je sais, Nana c'est pas n'importe qui. Si je suis que je suis aujourd'hui c'est grâce à elle. Je ne le lui dis pas tous les jours, mais c'est mon roc.
J'aime ma femme.
Aucune autre ne peut prendre sa place dans mon cœur.
Elle ne peut pas comprendre certaines choses mais la vie est faite ainsi. Je ne comprends moi-même pas certaines de mes décisions.
Pascal : tu sais comment Josiane est donc fais attention.
Moi (me tournant vers lui) : je sais ! Bon assez ! Elle n'est pas loin.
*Dans la tête Nana*
-Une semaine plus tard-
Je suis venue prendre du thé avec Marise (une très bonne amie) dans un salon de thé réputé pour avoir les meilleurs saveurs dans la capitale.
Marise (me regardant venir vers elle) : madame Piat ! Ah ma soeur qui peut ?
Moi (souriante) : comment vas-tu ma belle ?
Je lui fais deux bises et je prends place.
Elle (regardant ma robe) : elle te va bien cette robe.
Je porte une robe blanche avec des finissions transparentes.
Aujourd'hui, comme ces dernières semaines, j'ai coiffé mes cheveux naturels.
J'apprécie de plus en plus laisser mes cheveux dans cet état.
Marise : je trouve que c'est propre.
Moi : c'est la raison pour laquelle j'aime venir ici.
Elle me demande des nouvelles de Nathalia et je lui raconte tout ! Marise c'est la copine de ma fille. Elles s'entendent super bien.
Pas une seule fois Marise rentre de voyage sans un cadeau pour ma fille.
Marise aussi a bataillé pour enfanter et malheureusement elle n'a pas encore réussie.
Je la soutiens moralement autant que possible.
Nathalia s'appelle d'ailleurs Marise.
Je lui ai dit que cette fille serait la nôtre.
Elle : la fois dernière j'ai vu ta belle sœur. Vulgaire comme d'habitude. Je ne sais pas qui lui a dit qu'elle était classe.
Moi : laquelle ?
Elle : Lilas !
Moi (rigolant) : ah elle ? Dans sa tête elle est classe alors laisse tomber.
Je préfère ne pas en parler.
Lilas c'est le genre de femme qui veut s'habiller comme les autres. Si elle me voit avec une robe, elle va vouloir une autre du même designer.
Le problème c'est qu'elle ne sait pas les porter.
Mais bon qui suis-je pour juger son style ? Personne !
Marise : ah mais c'est terrible !
Moi (consultant la carte) : je pense que je vais prendre un thé saveur mangue.
Marise : je voulais prendre fruits rouge mais comme nous sommes ici, autant tester une saveur différente.
Moi : franchement tente les nouvelles saveurs. Ils sont doués.
Elle : ah mais je ne t'ai pas dit !
Moi : tu as toujours une histoire toi !
Marise c'est la femme du président du sénat ! Au Gabon ce poste est d'une très forte influence.
Pourtant elle est simple, joyeuse, proche de tout le monde.
Elle est tout ce que je suis !
Elle : ils ont fait une cérémonie où ils ont exigés aux hommes de venir avec les premières femmes.
Moi (rigolant) : c'est pas vrai ?
Elle : si ! Là les deuxièmes femmes ne peuvent rien dire.
Moi : j'imagine !
Elle : je ne veux pas partir. Il ira seul.
Marise a une co-épouse depuis 5 ans maintenant.
Elle s'est levé un matin et son mari lui a dit qu'il allait épouser une autre femme.
Elle n'a pas su dire non étant donné qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfants.
Elle a pris sur elle afin qu'il s'engage auprès d'une autre femme.
Depuis, elle n'a jamais vraiment rencontré la femme en question.
L'autre raconte partout que Marise est stérile alors que ce n'est pas le cas.
Moi : pourquoi tu ne veux pas partir ?
Elle : Nana tu sais je suis fatiguée de tout ça. En ce moment je suis focus sur moi-même et je suis heureuse. J'ai passé ces cinq dernières années à me questionner mais là je ne veux plus. J'ai 42 ans et j'ai encore toute la vie devant moi. Je veux vivre pour moi. Il a fait un choix, il est bien content d'avoir ses jumeaux.
Moi : mais comment tu vis le fait qu'il partage les jours ?
Elle : tu sais au début il faisait 5 jours chez moi et 2 jours chez elle, les deux jours du week-end. Puis il a fait 4 jours chez moi et 3 jours chez elle. Parfois il fait une semaine entière à la maison sans aller chez elle. Mais ça ne me regarde plus tant.
Moi : tu te sens comment ?
Elle : bof parfois je me demande pourquoi je suis restée dans cette situation.
Moi : tu l'aimes encore ?
Elle : oui, pour le coup je ne peux pas te mentir.
Moi : du coup tu ne te vois pas loin de lui ?
Elle : non, malheureusement.
Moi : tu as fait ton choix Marise. Je suis contente que tu penses à toi. Je te demande de le faire depuis le début.
J'aurais souhaité qu'elle passe à autre chose mais je connais l'amour que Marise porte à son mari depuis des années.
Elle est amoureuse de cet homme à en vendre son âme.
Je trouve qu'il lui a fait beaucoup de mal mais la voir continuer sa vie me fait du bien.
Elle : je ne te souhaite pas de vivre tout ça.
Moi : je ne te cache pas que j'ai fait des mises en situations et je me suis demandée comment j'aurais réagi.
Elle : tu penses qu'il peut prendre une deuxième femme ?
Moi : que puis-je te dire ? Les hommes sont si imprévisibles.
Marise : te connaissant tu vas partir.
Moi : je ne te cache pas que si Philippe me fait un coup pareil je vais me questionner sur l'amour. Je sais qu'il n'est pas parfait. Mais de là à me parler d'une seconde épouse ? Je vais lui ressortir notre contrat de mariage. J'ai signé pour de la monogamie. Si je voulais avoir une co-épouse j'aurais signé pour.
Marise : tu as tout à fait raison.
Moi : et puis Marise je trouve que ces hommes sont égoïstes.
Elle : tu l'as bien dit ! Avec sa famille hypocrite qui me faisait de grands sourires. Dis-toi qu'ils étaient tous à son mariage. Quand je suis tombé sur les photos j'étais choquée.
Moi (rigolant) : bon ma belle famille ne m'aime pas et c'est pas nouveau donc ils vont plutôt me narguer.
Elle : quoique je ne vois pas Philippe te faire une chose pareille.
Moi : je ne voyais pas ton mari te faire un tel coup. Ne sous-estime pas ces gens.
J'avoue que je ne pensais pas son mari capable d'une telle chose.
Il paraissait différent des autres hommes.
Quand elle pleurant en lui confiant qu'elle avait peur du regard de la société sur elle, il lui disait qu'il pouvait vivre sans enfant.
Il lui disait qu'il préférait l'avoir près de lui.
Il lui racontant tant de choses.
Grande fut ma surprise le jour où elle m'a tout raconté.
Contrairement à elle, je ne me vois pas supporter une connerie pareille.
J'aime Philippe, mais je m'aime davantage.
Elle regarde en direction de la porte et :
Elle : ah tu te rappelles de la fois où je t'ai dit que je le soupçonnais de me tromper ? Il y a 7 ans comme ça ?
Moi : oui.
Elle : c'était avec cette femme.
Moi : laquelle ? Elle est derrière moi ?
Je me tourne discrètement et je regarde la femme en question.
Moi (surprise) : ah mais c'est une amie ou cousine à Lilas !
Elle parle de la femme qui n'arrêtait pas de me contempler la fois passer au restaurant.
Marise : et c'est quoi le pire ?
Moi (rigolant) : vas-y, dis-moi !
Marise : elle disputait le mari avec la femme du ministre du travail. C'est l'ex de la république autant le dire.
Moi : tu mens !
Je sais que Marine abuse parfois quand elle parle.
Elle : je ne mens pas ! Ça parle ! C'est sa femme elle-même qui m'a raconté comment elle la poursuivit dans Port-gentil. A l'époque elle vivait là-bas.
Moi : mais elle n'est pas vilaine. Pourquoi elle ne trouve pas un mari ?
Marise : on te dit que c'est l'ex de la république. Elle va trouver un mari comment ? Elle aime l'argent. Ils prennent soin d'elle et c'est tout.
Moi : enfin bref, c'est sa vie.
Marise me fait toujours rire avec ses histoires.
Elle est bien plus à la page que moi. À vrai dire tout ce que je sais des gens provient d'elle.
Elle : là je veux voyager. Il va tout payer ! Je ne lui fais plus les beaux yeux. Comme il a suffisamment d'argent pour s'occuper de deux femmes.
Moi (rigolant) : ah je t'avais dit non ? Bien qu'au final tu as mal !
Elle éclate de rire et :
Elle : ah ma chérie au moins je pleure dans de beaux pays.
Moi (rigolant) : en tout cas !
Ça me fait du bien de la voir dans cet état.
Il lui a fallut des années pour en arriver là.
*Dans la tête de Josiane*
Je prends place et j'attends Adélaïde (une soeur à Philippe).
Quand elle arrive je lui fais signe pour qu'elle vienne vers moi.
Moi : ça va ma belle soeur ?
Elle (souriante) : je vais bien et toi ?
Moi : je vais bien. Ton frère me traite bien malgré tout.
Elle : tu sais qu'il t'aime !
Moi : ah j'espère bien.
Je regarde du côté de sa femme et :
Moi : sa femme est là.
Elle regarde de son côté et :
Elle : c'est sa copine ! La femme du président du Sénat. Elle aime traîner avec les grandes dames. Dans tout ça, elle profite du nom de Philippe.
C'est elle la femme du président du Sénat ?
Je sortais avec son mari !
Les deux se ressemblent même !
Je l'ai quitté quand j'ai appris qu'il voulait épouser une autre femme à l'époque.
Je vivais encore à Port-gentil.
Moi : en tout cas.
Elle (regardant encore du côté de cette femme) : mais tout ça va finir un jour. C'est vraiment une arriviste cette femme. Tu la vois là mais sans Philippe elle n'est rien.
Moi : tu penses que ton frère est venu dans mes bras pour quelle raison ? Il sait qu'il n'y a pas match.
Elle : tu as déjà commandé ? Toi tu aimes venir dans les coins des riches !
Moi : je vais aller où ?
Elle rigole et :
Elle : huuum ma belle soeur !
*Dans la tête de Nana Piat*
Il est 18h27 et je suis de retour à la maison.
Je rentre dans la maison et je vois qu'il danse sur une musique de Madilu
Moi (fermant la porte principale) : que se passe-t-il ?
Il me tend sa main et j'avance vers lui.
Il m'arrache un cri lorsqu'il me fait tourner sur moi.
Il m'offre une danse si fluide que mes hanches suivent le rythme sans se faire prier.
Lui : tu es magnifique !
Moi (souriante) : merci monsieur Piat !
Lui : le blanc te va bien. Et cette coiffure...
Il me fait à nouveau tourner et :
Moi : wow !
Lui (chantant) : si je savais ça...
Je laisse ma tête tomber vers l'arrière, souriante, heureuse.