Elle sort et va s'occuper de ma demande.
Tzs Tzs
Moi : allô ?
Philippe : allô ma femme, tu te souviens de...
Moi : Philippe je ne me sens pas bien.
Lui : qu'est-ce qu'il y a ?
Moi : j'ai une migraine incroyable.
Lui : tu as pris quelque chose ?
Moi : je vais prendre un comprimé là en espérant mieux me sentir.
Lui : dis-moi si ça ne va pas. J'ai quelque chose d'important à faire mais je vais rentrer juste après.
Moi : ok je te rappelle.
Lui : prends bien ce qu'il faut.
Je raccroche et je dépose mon téléphone sur le chevet de lit.
Je n'ai pas eu une telle migraine depuis des années.
Je fais un effort en me redressant mais je sens ma tête battre si je puis le dire ainsi.
Je reprends mon téléphone pour annuler un rendez-vous. À coup sûr je ne vais pas sortir de la maison aujourd'hui.
8 minutes plus tard, Nathalia revient avec un plateau.
Je la regarde se rapprocher de moi et je lui demande de le déposer sur le lit.
Moi : merci mon bébé.
Dans le plateau il y a un comprimé, un verre d'eau, une salade de fruit et deux crêpes.
Je suppose que le petit déjeuner était prêt et elle a juste piqué quelques trucs pour me faire plaisir.
Je commence par la salade de fruits avant de prendre ce comprimé.
Moi : tu as natation aujourd'hui ?
Elle : oui.
Je lui demande d'aller se préparer. Sinon elle va rester dans la chambre avec moi.
Je n'aime être dans cet état devant Nathalia.
Une fois j'ai fait un palu et elle s'est mise à pleurer de peur de me perdre.
Elle est triste chaque fois qu'elle me voit mal.
Après 30 minutes mon téléphone sonne.
Tzs Tzs
Moi : allô ?
Philippe : tu as pris quelque chose ?
Moi : oui.
Lui : tu veux que je rentre ?
Moi : non ça va passer.
Lui : tiens moi au courant ok ?
Moi : oui chéri.
Je raccroche et je dépose mon téléphone sur le chevet de lit.
Je reste dans le noir et je fais le vide dans ma tête.
*Dans la tête de Josiane*
Je regarde le livreur partir et je demande à la dame de ménage de vite marcher avec mes fleurs.
Moi : c'est pour toi ? Tu marches doucement pourquoi ?
Elle : désolée madame.
Elle me remet les fleurs et je les contemple.
Aujourd'hui c'est mon anniversaire.
Je prends 40 ans !
Je prends le mot qui les accompagne et je le lis.
« joyeux quarantième anniversaire ma douce. Je te souhaite de vivre plusieurs années encore. »
Son mot m'arrache un petit sourire.
Je me lève et je prends le paquet Gucci qu'il y a sur la table.
Je l'ouvre et je découvre un sac Dionysus en python.
Je regarde la référence et je vais voir le prix sur Google.
Il coûte 3900€ soit 2.500.000 CFA
Heureusement qu'il m'a offert un sac à plus de 2000€
Tzs Tzs
Moi (décrochant) : allô ?
Je joue à celle qui boude mais très vite sa voix me donne le sourire.
Lui : bonjour ma douce.
Moi : bonjour.
Lui : joyeux anniversaire.
Moi : merci, je viens de recevoir tes colis.
Lui : ça fait quoi de prendre un an de plus ?
Moi : je me sens bien dans ma peau. J'ai hâte d'être avec toi ce soir.
Lui : j'ai hâte.
Moi : tu es au bureau ?
Lui : non mais j'y vais là.
Il me dit raconte qu'il avait un rendez vous important et qu'il va se libérer avant 19h pour qu'on aille au restaurant.
Je suis contente qu'il se libère pour m'honorer.
Ces derniers temps on ne se voit pas beaucoup et ça ne me fait pas plaisir.
Philippe est comme une drogue.
Au début tu penses le gérer, puis tu en deviens dépendante.
Aujourd'hui je dépends de lui a bien des niveaux : financièrement, amoureusement.
Quand il ne m'appelle pas, je ne me sens pas bien.
Moi : bon à plus tard mon amour.
Lui : ok.
Il raccroche et je reprends mes fleurs avec moi.
*Dans la tête de Nana Piat*
Il est 18h10 et j'entends Philippe rire avec sa fille dans le couloir.
Lui : je ne suis pas ton grand père Nathalia.
Elle : mais tu te fais toujours avoir papa.
Il rigole et ouvre la porte.
Je suis contente de le voir.
Il me fait le même effet depuis 15 ans !
Chaque fois qu'il rentre et qu'il me fait ce sourire je suis heureuse de l'avoir dans ma vie.
Il fait le tour du lit et vient me faire un bisou.
Moi : journée productive ?
Lui : plus ou moins.
Il prend place quelques secondes près de moi et dépose ses deux mains sur mes jambes (je suis assise sur le lit).
Lui : tu vas mieux ?
Moi : depuis que je te vois, oui.
Lui (souriant) : madame Piat, tu sais comment me flatter.
Moi : après autant d'années, c'est normale non ?
Il se lève et :
Lui : tu connais mon point faible et c'est pas bien.
Je rigole et je le regarde marcher.
Je vois qu'il cherche quelque chose dans le dressing alors je lui demande s'il ressort.
Lui : oui je suis invité dîner.
Moi : tu ne veux pas rester avec moi ? Je t'attends depuis le matin.
Lui : tu viens de me dire que tu vas mieux.
Moi : non, je t'ai dit que te voir me fait du bien. Justement, si tu sors je vais faire comment ?
Lui : je peux faire une heure dehors.
Moi : non, tu restes ici avec moi.
Il me regarde et :
Lui : ok.
Moi : ça tombe bien je vais pouvoir te masser.
Lui : je n'ai plus mal au dos.
Moi (rigolant) : tu boudes ? Tu peux dîner ici. Ta fille a sûrement beaucoup de choses à te raconter. Si tu veux je l'appelle.
Je crie le prénom de Nathalia et :
Lui (mettant sa main sur ma bouche) : non pardon je suis fatigué. Si elle commence elle ne va plus s'arrêter.
Moi (rigolant) : ah tu reconnais que ta fille c'est une pipelette. Je vais le lui dire.
Nathalia parle beaucoup ! Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas été convoqué depuis le début de l'année.
Les années précédentes je l'ai été au moins une fois.
Je suis pourtant calme, je ne sais pas pourquoi elle est autant bavarde.
*Dans la tête de Philippe Piat*
Je ne pouvais pas laisser Nana seule ici ce soir.
Je sais comment sa santé est fragile.
Quand je prends mon téléphone, je vois que j'ai 10 appels manqués de Josiane, mon téléphone était sous silencieux, heureusement d'ailleurs.
Moi (par message) : je suis désolé ma douce, j'ai eu un imprévu. Je promets me rattraper très prochainement. Bonne soirée.
Nana : tu as vu avec Pascal ?
Moi : pour Nathalia ?
Elle : oui ?
Moi : pas encore, je vais lui en parler dans la semaine.
*Dans la tête de Josiane*
Je suppose qu'il est déjà en route alors je me parfume.
Tout à l'heure je l'ai appelé pour savoir si il avait déjà démarré mais il n'a pas décroché.
Il doit venir me prendre afin qu'on y aille ensemble.
Quand je vois un message de lui sur WhatsApp, je vais lire.
Je suis surprise d'apprendre qu'on ne va pas se voir parce que monsieur ne se sent pas bien.
Je suis sûr qu'il me raconte des conneries !
Je suis tellement énervée sur le coup.
J'étais déjà habillée, prête à sortir dîner.
Il me fait un coup pareil le jour de mon anniversaire !
Tzs Tzs
Moi (énervée) : allô ?
Lilas : joyeux anniversaire ma chérie.
Moi (froide) : merci.
Elle : qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'es pas contente le jour de ton anniversaire ? Aka c'est comment ?
Moi : je devais dîner avec Philippe mais il a annulé. Je suis comme une idiote dans ma chambre. Franchement il me fait chier ces derniers temps. Je ne sais pas pourquoi il se joue autant de moi. Tout à l'heure on était au téléphone et je lui ai bien rappelé pour ce soir.
Lilas : il ne t'a pas donné une raison ?
Moi : quelle raison ? Il m'a dit qu'il ne se sent pas bien. Tu penses vraiment que c'est le cas ? Ta chérie fête son anniversaire et tu dis que tu ne te sens pas bien ? Je ne crois pas ce mensonge.
Lilas : peut-être que c'est le cas.
Moi : Lilas je connais mon homme ! Je pense qu'il me raconte des conneries. De base il devait même dormir ici mais il a trouvé une première raison, là il me dit qu'il ne se sent pas bien. C'est toujours le cas. Depuis que je suis avec lui je ne peux pas te dire la fois où il a dormi ici. Il vient à 15h et retourne à 18h. Quand il force, il vient vers 19h et rentre avant 23h et même là c'est quand il sort d'un dîner d'affaires. Je ne veux plus de tout ça et il le sait !
Lilas : ah tu penses qu'il a dit ça pour quelle raison ?
Moi : j'espère qu'il ne m'a pas mise sur le côté pour une raison bête. J'espère vraiment qu'il ne va pas bien.
Lilas : calme moi, si ça se trouve il a raison.
Moi : Lilas tu ne connais pas les hommes ? Pourquoi tu veux me laisser penser que j'abuse. Tu connais Philippe, tu penses qu'il dit la vérité ?
Elle : ah mais je vais te dire quoi ? Lui même il t'a dit qu'il n'est pas bien portant. Je ne peux que me fier à ses dires.
Moi : en tout cas, je vais commander une pizza et dormir.
Elle : laisse-moi au moins te la commander.
Moi : ne me fais pas rire, je suis énervée.
Elle : laisse-moi t'offrir une pizza.
Je rigole avant de raccrocher.
A peine je raccroche qu'une personne m'appelle.
Moi : allô ?
Une cousine à Philippe : Josiane ? Bonsoir !
Moi : bonsoir, comment vas-tu ?
Elle : je vais bien, alors si tu as vu certaines détails avec Philippe. Il ne nous a rien dit alors je ne sais pas trop.
Moi : je peux te rappeler demain s'il te plaît ? Je vais chercher à discuter avec lui au préalable.
Elle : pas de problème.
Elle me souhaite une bonne soirée et raccroche.
*Dans la tête de Nana*
-Le lendemain soir-
Ce soir Pascal (un des meilleurs amis de Philippe) dîne à la maison.
Ça tombe bien il est venu avec sa fille qui est complètement gaga de la mienne. Depuis petite elles sont proches et je suis contente de les voir grandir et développer une amitié aussi forte.
Pascal : tu sais que je pouvais dîner à la maison.
Moi : non je veux que tu dînes avec nous.
Pascal était simplement venu récupérer sa fille et j'ai insisté pour qu'il dîne avec nous.
Moi (à Nathalia) : venez manger les filles !
Nathalia : maman on arrive.
Je le regarde et :
Moi : c'est pas trop difficile avec la petite ?
Lui : non ça va.
Philippe descend les escaliers et vient nous rejoindre.
Lui : je suis désolé j'étais au téléphone.
Je regarde Pascal tout en faisant référence à Philippe.
Moi : ta personne reçoit de coup de fil de le président, je ne comprends pas.
Les deux rigolent et :
Philippe : mais je suis un homme occupé ma femme.
Moi : ils ne savent pas que tu es à la maison ? Il y a un temps pour tout.
Pascal : ah mon cher, tu sais que les femmes n'aiment pas les appels.
Philippe : je vois ça.
J'avoue que je supporte de moins en moins les appels que Philippe reçoit.
Je suis consciente que son travail fait qu'il soit souvent demandé. Mais en tant que son épouse je ne supporte pas.
Le repas se passe bien, les filles nous rejoignent quand elles ressentent l'envie.
Je ne vais pas faire tout un plat, à cet âge je préférais jouer que manger.
Quand nous terminons de manger, je les laisse discuter tandis que je vais en cuisine voir s'il manque quelque chose pour les courses que je prévois de faire demain.
La nounou me dit tout ce qui lui manque et je prends des notes dans mon téléphone.
*Dans la tête de Philippe*
Pour diriger, je fume un cigare avec Pascal à la terrasse du salon des invités.