Une fois que je suis prête j'opte pour une robe bleue qui s'arrête aux jambes.
Je mets une bible dans mon sac; je me parfume et je quitte la maison en direction de l'église.
Je ne voulais pas me rendre à ce baptême mais je le fais pour Martin.
Une fois devant les lieux je vois qu'il est déjà là, j'aperçois son véhicule au loin.
Je descends de la voiture et je marche 100 mètres pour rejoindre les autres.
Alors qu'il se tourne et qu'il pose ses yeux sur moi il est temps d'entrer dans l'église.
Il me fait un signe et je le suis.
Quand je vois qu'il prend place près de sa femme je me mets derrière lui. Je ne veux pas être près des deux.
Il se tourne, me regarde et :
Lui : viens près de moi.
Moi (chuchotant) : non ça va.
Lui : ne fais pas une scène. Viens près de moi.
Je refuse en lui faisant un petit sourire histoire qu'il passe à autre chose.
Il ne s'agit pas d'un caprice. Je préfère rester derrière eux.
Elle le regarde et lui montre quelqu'un au loin.
J'ai à peine le temps de suivre ce qu'ils font que la messe commence.
Je ne les regarde du tout le long de la messe, je suis bien trop émerveillée par la beauté de l'église et l'intensité de la parole du jour.
Lorsqu'on voit sa soeur entrer on se lève tous et je suis très heureuse pour elle.
À ce moment il se tourne vers moi :
Lui : tout va bien ?
Moi : oui.
Elle lui parle à nouveau alors je tourne ma tête pour passer à autre chose.
15 minutes plus tard la messe touche à sa fin et je me lève pour sortir du rang.
Il marche rapidement pour me rattraper.
Lui : Eliane ?
Moi (me tournant) : oui ?
Lui : tu es sûre que tout va bien ?
Moi : oui.
Il se rapproche davantage de moi et :
Lui : tu es très belle.
Moi : merci.
Lui : je sais que tu as du mal avec le fait d'être près d'elle mais tu dois t'y faire. Eliane tu n'es pas ma maîtresse mais ma femme, comme elle.
Moi : je sais.
Lui : je n'ai pas l'impression pourtant. Tu es constamment dans ton coin.
Moi : ce n'est pas l'endroit pour en parler.
Lui : tu es tout aussi légitime qu'elle.
Moi : je n'en doute pas. Mais comme je te l'ai dit, ce n'est pas l'endroit.
Sa sœur se rapproche de nous et :
Elle (souriante) : Martin !
Il la prend dans ses bras et :
Lui : je suis content pour toi.
Elle se tourne vers moi et :
Elle : merci d'être venue.
Moi : c'est normale.
Elle : Mélanie est là ?
Lui : oui elle est avec les enfants.
Elle : on se voit à la maison, j'y vais.
Je lui rends son sourire et :
Moi : je n'ai pas vu les filles.
Lui : elles étaient derrière avec les enfants d'une cousine.
Moi : j'ai vraiment besoin de venir ?
J'ai ma bible entre les bras, près de mon cœur; lorsque Mélanie se rapproche de nous et :
Elle : huuum Dieu voit des choses terribles !
Je regarde Martin et :
Moi : bonjour Mélanie.
Elle me regarde de haut en bas et :
Elle : Martin on y va ?
Lui : elle vient de te saluer.
Elle : elle m'a vu dans l'église tout à l'heure elle ne m'a pas salué. Pourquoi elle le fait maintenant ?
Elle me regarde dans les yeux et :
Elle : je t'ai déjà dit que tu n'as pas besoin de faire semblant devant lui. Nous ne sommes pas amies et nous ne le serions jamais. Je n'aime pas ton hypocrisie.
Moi (calme) : je n'ai fait que te saluer. Je ne vois pas où tu veux en venir et à vrai dire ça ne me regarde pas.
Elle : justement, je ne veux pas que tu me dises bonjour.
Moi : c'est simplement de la politesse mais j'ai compris.
Martin nous regarde et :
Lui : c'est vraiment nécessaire tout ça ?
Je le regarde et :
Moi : j'y vais.
Lui : tu ne bouges pas. Je vous parle à toutes les deux.
Il regarde autour de lui et :
Lui : respectez vous, c'est tout ce que je vous demande.
Je trouve qu'il est injuste et hypocrite dans sa réflexion. Il est là, il voit bien que je n'ai rien fait d'irrespectueux.
Je suis consciente que nous ne sommes pas des amies. Chaque fois que je dis bonjour à Mélanie c'est pour être respectueuse.
De plus je ne l'ai jamais nargué alors je ne comprends pas pourquoi elle a tant de colère en elle.
Je regarde Martin et :
Moi : on se retrouve devant.
Lui : j'ai dit que tu restes là.
Il regarde Mélanie et :
Lui : c'est ce que vous allez faire devant les gens ?
Elle : Martin je n'ai pas de compte à te rendre à ce sujet. Surtout pas quand cette femme fait tout pour que je m'emporte.
Lui : ok, si tu veux te donner en spectacle alors c'est ton problème.
Il appelle ses filles afin qu'elles me disent bonjour.
Je suis un peu agacé de la situation alors je fais un faux sourire aux enfants.
Lui : je monte avec elles.
Je les regarde et :
Moi : j'imagine bien.
Je lui tourne le dos et je marche jusqu'à mon véhicule.
Une fois à l'intérieur, je sens mon cœur se serrer.
J'ai une folle envie d'appeler mamie coco mais je ne suis pas prête à écouter ce qu'elle va me dire.
J'ai envie de crier, extérioriser tout ce que j'ai sur le cœur. Mais comme d'habitude je prends sur moi car il n'y a que ça à faire.
J'attends qu'il passe devant moi pour le suivre en cortège. Je ne souhaite pas arriver avant lui.
Après quelques embouteillages, je me gare devant le portail de sa soeur.
Je prends un chewing-gum dans mon sac et je descends du véhicule.
*Dans la tête de Melanie*
J'aide Kenya avec le papier sur sa sucette quand une cousine de Martin se rapproche de nous.
Elle (contente) : Madame Onanga !
Je lui rends son sourire et je la prends dans mes bras.
Moi : ça fait longtemps dis donc.
Elle : je t'assure !
Elle me demande si je vais bien et on parle un peu des enfants.
Quand elle se tourne elle voit l'autre là et :
Elle : qu'est-ce qu'elle fait ici ?
Moi : je suppose qu'elle a négocié avec ton frère pour venir.
Elle : pardon ?
Moi : mais sinon qu'est-ce qu'elle fait ici d'après toi? Ton frère aime ça.
Elle : quel manque de respect. J'ai déjà dit à Martin que c'est n'importe quoi tout cette histoire. Moi je n'étais pas à ce mariage parce que je suis moi-même une femme mariée. Je refuse de soutenir une telle connerie. Martin a fait une réunion pour nous imposer d'assister. C'est dans les yeux que je lui ai dit que je ne viendrais pas. Est-ce que je suis morte ?
Je suis contente de l'entendre.
Elle : à un moment donné il faut se prendre au sérieux. Certes Martin a de l'argent mais ce n'est pas notre père. Les autres ont peur de lui mais moi je n'ai rien à faire de son argent. Je sais que les autres n'arrivent pas à lui tenir tête et même certains de nos oncles. Moi je ne suis pas d'accord avec ce qu'il a fait et je te le dis.
La savoir de mon côté m'enchante.
De plus, ce n'est pas la seule.
*Dans la tête d'Eliane*
Je vais sous la tente trouver une place pour me cacher du soleil.
Alors que je veux enfin me détendre, Kenya se rapproche de moi.
Elle : tu as vu mon papa ?
Moi : non je viens d'arriver.
Elle : c'est ton mari aussi ?
Je la regarde dans les yeux et avant que je puisse répondre sa mère l'appelle.
Elle m'a sauvé la mise sur ce coup. Je ne voulais pas lui répondre.
Un jeune homme se rapproche de moi et me propose à boire.
Moi : je veux bien un verre de baileys.
Lui : ok.
Je le regarde s'éclipser tandis que je profite de la musique.
« alors ? »
Je me tourne et je vois un cousin à Martin.
Moi : bonjour.
Lui : comme ça tu viens même aux événements importants ?
Moi : je n'ai pas le droit ?
Lui : n'as-tu pas honte ?
Moi (le regardant dans les yeux) : de quoi au juste ? Je devais plutôt retourner la question. Te sens-tu mal parce que j'ai ouvert les yeux de ton cousin sur tes agissements ?
Le cousin de Martin lui voulait de l'argent. Il avait confié à ce dernier des sous pour m'aider à finaliser la maison où on vit. Grande fut ma surprise lorsqu'en arrivant il y avait des problèmes pour tout.
C'est moi qui ai remis l'argent aux ouvriers pour qu'ils améliorent tout.
Depuis lors Martin est fâché contre lui et son cousin m'en veux.
Moi : je ne suis pas dans la vie de Martin pour vous éloigner. Si tu t'en prends à moi pour cette raison, tu fais fausse route.
Lui : tu n'es qu'une profiteuse et très vite il se rendra compte de ton vrai visage.
Moi : je suis contente qu'il se soit déjà rendu compte du tiens.
Je sens sur son visage qu'il est en colère et qu'il peut en venir aux mains.
Le pauvre, son cousin n'a toujours pas digéré cette affaire car après vérification ce n'était pas le seul chantier qu'il boycottait pour le bien de ses propres poches.
Moi : tu n'oseras pas lever la main sur moi. A moins de vouloir déclarer la guerre à Martin. Sur ce, libère mon périmètre. Tu es aussi inutile que le « e » à la fin de ce mot.
Il me menace du regard en me rappelant combien je vais « mal finir »
Moi (regardant Martin se rapprocher) : allez dégage !
Une fois que Martin se trouve devant moi, il me demande si tout va bien.
Je l'aurais gardé pour moi mais cette fois je refuse de la faire. J'en ai marre de toujours prendre sur moi quand je fais face à un homme aussi insolent que son cousin.
De plus, je n'y suis pour rien s'il fait n'importe quoi de l'argent que son frère lui remet.
Moi : ton frère me menaçait.
Je vois qu'il n'est pas content mais je le calme aussitôt.
Moi : je ne te le dis pas afin que tu réagisses. Je veux simplement que tu saches ce qu'il a sur le cœur. Je ne veux plus me retrouver près de lui. Il représente un danger pour ma personne.
Il regarde autour de lui et :
Lui : j'arrive.
Je l'attrape par le bras et :
Moi : pas ici.
Il me regarde et :
Lui : il t'a menacé alors que j'étais à quelques mètres.
Il me laisse et il fait un geste de la tête à son cousin. Ce dernier comprend vite et le suit.
Au loin je vois qu'ils échangent. Le ton monte et j'ai l'impression que Martin le menace.
Il revient vers moi quelques minutes plus tard et :
Lui : s'il se rapproche de toi une seule fois tu me le fais savoir.
Je ne réponds pas et je vois Keyame se rapprocher de nous.
Elle (à son père) : tu es fâché ?
Lui (se calmant) : non ça va. Tu ne bois rien ?
Elle : je veux bien un Orangina.
Au même moment un serveur passe près de moi alors je lui prends un Orangina du plateau.
Moi : tiens.
Elle me regarde puis lève les yeux vers son père.
Lui : tu ne veux plus ?
Je dépose la boisson sur la table et :
Moi : tu pourras en prendre avec un autre serveur si tu le souhaites.
Son père lui lance un regard noir et elle se décide de prendre la canette en question.
Alors qu'elle s'en va, je regarde Martin et :
Moi : je ne suis pas du genre à empoisonner les gens. Encore moins tes enfants.
Lui : mais qu'est-ce que tu racontes ?
Moi : j'ai vu comment elle a hésité. Peut-être que sa mère lui faire croire que je suis une « sorcière » mais je ne le suis pas.
Lui : mais pas du tout.
Je le regarde et je ne dis rien.
Quand tout le monde se rapproche des tentes, il prend place près de moi.
Sa sœur qui origine l'évènement prend le micro et fait un discours pour remercier sa marraine et toutes les personnes présentent.
Après ce discours le DJ remet les louanges et s'en suit le repas.
Kenya se rapproche de nous et regarde son père :
Elle : papa ?
Lui (la regardant) : oui ?
Elle : je peux rester avec toi ?
Lui : bien sûr.
Elle : oui mais maman je ne veux pas que maman se fâche contre moi ok ?
Lui : pourquoi ?
Elle : je ne dois pas être trop proche de cette dame.
Il est gêné et je le vois.
Lui (chuchotant) : cette dame a un prénom. Mais mieux, tu dois l'appeler maman Eliane.
Elle : mais je n'ai qu'une maman.
Lui : tu en as deux et c'est la deuxième.
Keyame revient vers nous et :
Elle (déposant une assiette devant son père) : tiens papa, c'est moi qui m'a dit de te la déposer.
J'observe tout ce qui se passe sans dire mot.
À vrai dire je n'ai pas grand chose à dire à ce propos.
Une fois qu'on ouvre officiellement le buffet je me lève pour me servir.
Je croise une cousine à Martin (celle qui discutait avec Mélanie quand je suis arrivée).
Moi : bonjour.
Elle (ton sec) : bonjour.
Je la regarde et j'ose dire un mot de plus.
Alors que je prends les beignets (alloco) je vois qu'elle me regarde.
Moi : il y a quelque chose ?
Elle : tu sais je ne vais pas faire. Je ne suis du genre à sourire avec les personnes que je n'aime pas.
Pardon ? Mais de quoi parle-t-elle ? Je ne la connais pas plus que ça.
Elle : si mes frères et sœurs font semblant avec toi, ce n'est pas le cas pour moi.
Moi : j'ai peur de ne pas te suivre. Je ne t'ai pas salué parce que nous sommes amies. Je t'ai salué parce que c'est la moindre des choses.
Elle : épargne moi ton gros français.
Moi (choquée) : oublie que je t'ai salué. Je ne suis pas ici pour ça.
Elle veut continuer mais je dépose mon assiette et je retourne vers Martin.
Lui : qu'est-ce qu'il y a ? Ton assiette est où ?
Moi : je n'ai plus faim. Je pense que je vais rentrer. Je ne me sens pas bien ici et je ne veux rien gâcher.
Il se tourne et il voit sa sœur discuter avec Mélanie.
Lui : il y a eu un problème ?
Moi (calme) : Martin je suis avec toi et pas avec ta famille. Je préfère dorénavant rester dans mon coin. Je ne demande pas à ce qu'on m'accueille les bras ouverts mais à vrai dire ça me déplaît fortement qu'on me traite comme une merde alors que je ne fais du mal à personne.
J'en ai ma claque ! Depuis ce matin je prends sur moi.
Je ne meurs pas de faim chez moi en plus.
Je lui fais un petit sourire car il y a des gens autour de nous et :
Moi : j'y vais.
Je ne l'écoute pas et je marche jusqu'à mon véhicule.
*Dans la tête de Melanie*
Je le regarde marcher derrière elle et :
Moi : Martin ?
Il se tourne vers moi et se rapproche.
Lui : tu as quelle âge Mélanie ?
Moi : pardon ?
Lui : tu ne peux pas la laisser tranquille ? Est-ce que je t'en demande trop ?
Moi : il s'agit de ça ? Je n'y suis pour rien si elle ne se sent pas bien ici.
Il me lance un regard noir et :
Lui (calme) : on rentre dans 1h
Moi : tu rentres avec les filles si tu veux mais moi je ne vais pas manquer de respect à l'invitation de ta sœur.
Il me regarde et retourne à sa place.
Quelques minutes plus tard un de ses cousins vient près de moi et me raconte ce qui s'est passé plus tôt avec l'autre.
Lui : mais elle pense pourvoir nous séparer. Elle ne sait pas que nous c'est le sang. Sans te manquer de respect je ne sais pas pourquoi tu la laisses te ridiculiser. Elle n'a pas le droit d'être où tu es. Elle n'est personne et n'a aucune valeur ajoutée aux événements familiaux. Martin c'est mon frère, je le connais. Il est avec elle pour le sexe !
Moi : je ne peux rien te dire. Je n'en sais pas plus.
Lui : ne t'en fais pas pour cette histoire. Je vais moi-même me charger d'elle.
Moi : pas à mon nom en tout cas. J'ai déjà assez de problèmes à gérer.
Lui : je pense qu'elle l'a fétiché.
Moi : ah oui ?
Lui : ça ne fait pas longtemps qu'ils sont ensemble et pourtant elle est déjà marié à la coutume avec lui. Bizarrement Martin a de plus en plus de problèmes avec sa famille. Quand on lui demande de l'argent il boude alors qu'avant il n'avait pas de mal à nous en donner.
Je le regarde et je tiens compte de sa théorie.
J'ai moi-même pensé aux fétiches à un moment mais je n'en sais pas plus.
Lui : en tout cas je suis avec toi. Si tu peux juste discuter avec lui. En ce moment lui et moi ce n'est pas trop ça.
Moi : c'est-à-dire ?
Il m'explique qu'Eliane a monté une autre pour s'accaparer de l'argent qui était destiné à la construction. Elle a mis l'histoire sur son dos et ça a créé des problèmes entre les trois.
Moi : c'est vraiment une vipère !
Lui : c'est pour cela que je te dis que je vais me charger d'elle. Mon frère me menace à cause d'elle ? C'est pas croyable ! Mais ne t'en fais pas pour moi, elle va le payer !
Après mon échange avec lui je me rapproche de Martin. Il est plus détendu, c'est le Martin que je connais à la maison. Celui qui a la joie de vivre et aime les moments en famille.
Chaque fois que l'autre est là il est stressé et méconnaissable.
Lui : tu as mangé ?
Moi : oui.
Sa sœur invite tous les couples sur la piste de danse qui est au milieu des tentes et il me tend la main.
Je le suis avec le sourire aux lèvres et ensemble on s'ambiance sur rythme de la musique.
*Dans la tête d'Eliane*
-Quelques heures plus tard-
Je suis à la maison, allongée sur mon lit et je prépare les salaires de mes employés de la maison.
Je fais toujours tout pour ne pas les payer avec du retard, ils font plus ou moins du bon boulot.
Alors que je finis avec les enveloppes mon téléphone sonne.
Je regarde le prénom de mon mari et je décroche.
Moi : allô ?
Martin : bonsoir.
Moi : salut.
Lui : tu vas bien ? Je tiens à m'excuser pour tout à l'heure. Eliane je sais que tu as du mal avec ma famille et ma première femme en particulier mais il faut que tu vives avec.
Moi : quel est le but de ton appel ?
Lui : pardon ?
Moi : je cherche à savoir la raison de ton coup de fil. J'ai bien peur de ne pas savoir où tu veux en venir. On tourne autour des mêmes choses depuis plusieurs mois. Moi je ne dérange personne. C'est toi qui me mets dans des positions inconfortables.
Lui : arrête Eliane je n'y suis pour rien.
Moi : dans ce cas pourquoi est-ce que tu t'excuses ?
Lui : tu es toujours fâchée ?
Moi : pas du tout. Je suis simplement fatiguée de toujours mettre de l'eau dans mon vin quand en face personne ne fait rien.
Lui : ok.
Moi : sur ce je peux raccrocher ?
Lui : non.
Il me parle mais je laisse le téléphone sur le côté et je fais autre chose.
Après 3 minutes sans rien lui donner comme réponse il se rend compte que je fais autre chose.
Lui (agacé) : je m'adresse à toi !
Je lui donne une réponse avant qu'il ne coupe l'appel.
Je sais qu'il n'aime pas quand je réagis ainsi et pour dire vrai ça ne me dérange pas trop ce soir. Voire mieux, je n'ai qu'à faire de ce qu'il pense.
*Dans la tête de Melanie*
Ce soir, pour apaiser les tensions je décide de proposer un massage à mon cher et tendre époux. Je le sens sur les nerfs alors je veux qu'il se détende complètement.
Je me mets sur le bas de son dos les jambes entre son corps et je mets de l'huile de massage sur ma main.
Une fois que mes mains touchent son dos j'entends un souffle s'échapper de ses lèvres : bingo j'ai bien fait !
Je le masse aussi délicatement que possible jusqu'à ce que je le sente s'en aller.
Une fois qu'il est détendu je descends et je mets la couette sur lui.
Alors que je me tourne pour m'en dormir à mon tour, il dépose une main sur moi.
Lui : je t'aime.
J'ai à peine le temps de lui répondre qu'il s'en dort.
Je le regarde dormir et je dépose mes lèvres sur les siennes histoire de gagner un dernier contacter avec lui.
Je l'aime tellement cet homme.
Il est si beau et doux.
Trop contente, j'ouvre ses bras et je m'en dors à mon tour de cette façon.
*Dans la tête d'Eliane*
Je me lève à 5h du matin en sueur !
Oh mon Dieu j'ai fait un cauchemar horrible !
Je regarde autour de moi et il me faut quelques temps pour reprendre ma respiration.
J'étais dans une morgue et il y avait plusieurs personnes qui se plaignaient du traitement de leur corps. Elles me tenaient toutes responsables de ce mauvais traitement.
Je regarde ma main et je tique lorsque je ne vois pas ma bague de fiançailles.
Bizarre !
Je regarde sur le chevet de lit et je ne la vois pas.
À ce moment je quitte le lit et je vais à sa recherche.
Étrangement, je la trouve au sol près de la poubelle de la salle de bain.
Je ne me rappelle pas l'avoir enlevé ni même déposé là.
Je la récupère et au moment de la mettre j'entends des cris.
Oh mon Dieu !!!
J'ouvre les yeux et je réalise que j'étais dans un autre cauchemar.
J'ai ma bague sur moi et il est 7h du matin.
C'est quoi cette histoire ?
La lumière du soleil qui transperce les rideaux m'aide à faire le vide dans ma tête.
Bien heureuse de quitter mon lit pour débuter ma journée.
Ouf