J'ouvre ma bouche mais rien ne sort, bizarre.
Je vais prendre mon téléphone sur le chevet de lit et je regarde mon application (celle qui me permet de tracer mon cycle). J'ai un retard de deux jours.
Je descends en peignoir et quand ma gouvernante me voit elle me dit que la table est prête.
Moi : merci.
Elle : je peux chauffer l'eau ?
Moi : oui vas-y.
Elle attend généralement que je sois prête à passer à table avant de chauffer l'eau.
Moi : j'ai pris tout des biscottes dans les courses que j'ai fait.
Elle : vous en voulez ?
Moi : oui s'il te plaît.
Elle s'exécute et revient avec ce que j'ai demandé.
Moi : monsieur à pris quelque chose le matin ?
Elle : un café.
Moi : ok.
Martin n'est pas du matin. Il prend souvent une tasse de café et c'est suffisant pour tenir jusqu'au déjeuner.
Je force parfois afin qu'il prenne au moins un croissant hélas il ne m'écoute que rarement.
Moi : tu veux bien me tenir compagnie ?
Elle me regarde dans les yeux et :
Elle : oui madame.
Je lui fais un petit sourire et je la regarde prendre place.
Il m'arrive de lui demander de me tenir compagnie.
Pas parce que je me sens seule, non loin de là.
Je le fais parce que je veux savoir comment elle va.
J'ai offert ce travail à cette jeune dame qui venait tout juste de perdre sa mère à l'époque. Depuis, je sais qu'elle n'a personne sur qui compter et je me sens responsable de sa personne (plus ou moins).
Parfois je veux savoir si elle ne manque de rien, si elle a besoin d'un parfum, un jean, une paire de chaussures qu'elle voit à la télé quand elle regarde ses séries que je ne saurais décoder.
Une fois que j'ai terminé, je lui dit de monter avec moi.
Elle me suit jusqu'à dans ma chambre et :
Moi : attends ici.
Elle reste devant la porte et je rentre dans la pièce.
Je prends de l'argent dans mon sac et :
Moi (allant vers elle) : tiens.
Elle (surprise) : c'est pour moi ?
Moi : oui, je pense que tu en as sûrement besoin.
Elle se baisse et je l'aide à se relever.
Moi : non, ne fais pas ça.
Je lui fais un sourire avant de fermer la porte de ma chambre.
Je vais ensuite dans le dressing pour choisir une tenue avant d'aller prendre ma douche.
-En soirée-
Il est 19h et je viens de finir de cuisiner. Alors que je laisse la gouvernante faire la table je vais prendre ma douche.
Martin : Eliane ?
Moi : je suis à la douche.
Il entre dans la pièce et :
Lui : comment tu fais pour te doucher avec une eau aussi brûlante ?
Moi : comment tu sais qu'elle est brûlante ?
Lui : la température de la pièce.
Moi : bonsoir.
Je sors de la cabine et je lui fais un sourire.
Lui : bonsoir amour.
Moi : tu vas bien ?
Lui : ça va.
La serviette autour de ma poitrine, je me rapproche de lui.
Moi : tu prends ta douche ? On va passer à table.
Tzs Tzs
Il prend son téléphone dans sa veste et :
Lui : oui allô ?
Lui (allant dans la chambre) : tu as essayé de lui donner quelque chose ?
Lui (après la réponse de la personne) : tu as besoin que je rentre ?
À ce moment je comprends qu'il parle avec elle.
Je vais dans le dressing et je troque ma serviette contre un pyjama.
Lui (au téléphone) : ça va se calmer, c'est rien.
Lui (après sa réponse) : tu me tiens au courant. Je te laisse je dois filer.
Il raccroche et vient vers moi.
Je le regarde et je ne dis rien.
Lui : la petite s'est fait mal. Elle a sauté de son lit et il est haut.
Moi : elle va bien ?
Lui : je suppose que c'est pas grave.
Il regarde l'expression de mon visage et :
Tu vas bien ?
Moi : j'ai un retard.
Lui : de ?
Moi : règle.
Lui : tu es enceinte ?
Moi : je ne sais pas.
Je ne pensais en parler mais voilà, il sait.
Lui : tu as fait un test de grossesse ?
Moi : pas encore.
Lui : comment tu te sens face à cela ?
Moi : je ne sais pas.
Lui : ok.
Il se rapproche de moi et :
Lui : si tu es enceinte c'est tant mieux pour nous.
Moi : si tu le dis.
Lui : tu es fâché parce que j'ai répondu ?
Moi : pas du tout. J'ai simplement changé de pièce que je t'ai entendu dire que tu pouvais rentrer. Qu'est-ce que cela signifie ? Ici tu n'es pas à la maison ? Qu'entends-tu par « rentrer » ?
Lui : bien sûr que si je suis à la maison.
Moi : ok.
Je le regarde et je le laisse dans le dressing.
Lui : tu pars comme ça ?
Moi : la conversation est terminée.
Lui : de cette façon ?
Moi : tu penses qu'il y a quelque chose à rajouter ? Selon moi, non.
Lui : j'ai bien peur de ne pas te comprendre.
Moi : ce n'est rien de nouveau. Martin il n'y a rien, j'ai juste été étonné de te l'entendre dire.
Il se rapproche de moi et passe ses mains autour de ma taille.
Lui : elle sait que je suis ici.
Moi : ce n'était pas ma question.
Lui : je te le dis parce que tu ne sembles pas croire ce que je te dis.
Moi : laissons tomber.
Lui : j'ai l'impression que...
Je le regarde et :
Moi : passons à autre chose, sérieusement.
Il me regarde et dépose croise ses bras.
Moi : je te laisse prendre ta douche. Je t'attends en bas.
Je vais mettre ma brume puis je descends.
Moi (à la gouvernante) : demain ne fais pas la table. J'ai un rendez-vous à 7h30 donc je vais sortir tôt. Mais tu devras le café de monsieur.
Elle : ok.
Je vérifie que la table soit comme j'aime en attendant qu'il vienne me rejoindre en bas.
Une fois en bas, il se met sur la chaise principale et je le rejoins à table.
Lui : je t'ai dit pour le baptême n'est-ce pas ?
Moi : oui.
Lui : ok.
Moi : je ne sais quoi lui prendre.
Lui : je vais te remettre des sous.
Moi : ok.
Puis je me rappelle que j'ai une amie qui descend au Gabon dans quelques jours et qui revient avec une valise à moi.
Moi : où je vais lui prendre un truc en France.
Lui : comme tu veux.
Moi : oui je pense qu'il y'a plus de choix.
Lui : mais tu sais elle aime bien tout ce qui est made in Gabon.
Moi : ah oui ? Bah dans ce cas je vais chercher une marque locale.
Lui : comme tu veux.
Je m'occupe de lui et ensemble on débute le repas.
Alors que nous sommes en plein dîner, il m'informe de quelque chose qu'il trouve important.
Lui : je suis en négociation avec Mélanie pour que les filles viennent ici quand j'y suis.
Moi : tu sais que je ne veux pas de problème. Tu es souvent chez elle, tu peux les voir là-bas.
Depuis que je suis officiellement avec lui, il insiste pour que ses filles viennent ici mais je ne suis pas pour.
Je n'ai aucun problème avec elles, loin de moi l'esprit satanique de la « méchante belle-mère »
Je ne souhaite simplement pas que leur mère pense que je fais des choses bizarres sur elles.
Martin a deux enfants avec sa première femme : une fille de 6 ans (Kenya) et une autre de 16 ans (Keyame).
J'ai déjà rencontré la grande quelques fois et ça va on a échangé quelques mots.
La petite est plus capricieuse, sans doute son âge.
Lui : tu dois prendre ces enfants comme les tiens.
Moi : tu sais bien qu'il ne s'agit pas de ça.
Lui : il s'agit de quoi ? Dis-moi plus.
Moi : je ne veux pas que leur mère pense que je fais quelque chose à ses filles en cas de problème. Tu me connais Martin, mais elle non.
Lui : tu as mauvaise image d'elle. Elle n'est pas comme ça.
Je le regarde et je décide volontairement de mettre un terme à cette discussion.
Moi : ok.
Je reste à table avec lui jusqu'à ce qu'il termine de manger et par la suite je vais me poser au salon.
Il me rejoint avec et se met à sa place habituelle.
Tzs Tzs
Lui : ils me veulent quoi à l'heure là.
Il décroche et :
Lui : allô ?
Lui (après la réponse de la personne) : mais on a discuté de ça en réunion. Il s'agit quand même du cabinet du chef de l'Etat. Un peu de réflexion quand même ! Je ne suis pas disponible avant demain matin à 5h qu'ils se débrouillent tous. A un moment donné lorsqu'on engage vous engage c'est pour travailler.
Il raccroche souffle.
Je me tourne vers lui et :
Moi : qu'est-ce qu'il y a ?
Lui : figure toi qu'il une conférence de presse demain et les gars ne sont pas prêts. On a fait deux points aujourd'hui et ils sont toujours dans l'impasse. C'est à cause des incompétents comme eux qu'on indexe le chef de l'Etat.
Je lui fais un faux sourire pour qu'il se calme mais ça ne fonctionne pas. Il se lève et :
Lui : je monte travailler.
Moi : mais ?
Lui : je n'ai pas confiance en eux.
Moi : ok.
Tzs Tzs
Il regarde son téléphone et :
Lui (décrivant) : allô ?
Lui (après la réponse de la personne) : c'est important ?
Lui (après la réponse de la personne) : je pourrais pas passer mais je vais voir comment faire.
Il raccroche et il me regarde.
Moi : qu'est-ce qu'il y a ?
Lui : il y a quelque chose à gérer à MODGAB.
Moi : là cette nuit ?
Lui : tu peux monter avec moi je vais te montrer quelque chose et tu iras gérer ce problème demain matin ok ?
Moi : j'ai une réunion mais bon je peux la décaler.
Lui : merci.
Je monte avec lui vers le bureau qu'on a installé dans la pièce près de notre chambre et j'écoute ses explications.
Je fais très attention à ce qu'il dit car il utilise des termes techniques.
Après 45 minutes je décide d'aller me coucher.
Je le laisse travailler car je sais qu'il ne va pas terminer maintenant.
Bip bip bip
Je me tourne et je le soulève mon masque de nuit.
Lui : désolé pour le bruit.
Je regarde l'heure qu'il est et je vois 4h.
Il se lève et il se rend à la salle de bain.
Ayant du mal à retrouver le sommeil, je reste à glander sur le lit.
Une fois qu'il a terminé sous la douche il revient vers moi et :
Lui : bonjour.
Il se rapproche de moi et dépose un bisou sur ma joue droite.
Moi : tu pourras mettre ton réveil moins fort ? Là je ne pleut plus dormir et tu connais mes troubles du sommeil.
Lui : ok.
Il se dirige vers le dressing pour s'habiller et je décide d'aller au wc avec mon téléphone.
Quitte à attendre l'heure du réveil autant se détendre.
Lui : j'y vais ! Suis bien tout ce que je t'ai dit.
Moi : ok, bonne journée.
Lui : on s'appelle !
Je me lève, tire la chasse et je vais sous la douche.
*Dans la tête de Melanie*
Je reviens de du lycée de Keyame pour régler la scolarité.
J'ai été contacté par l'épique hier soir mais je ne pouvais pas me déplacer, Kenya ne se sentait pas bien.
Une fois dans les locaux tout le monde me fait un grand sourire que je prends la peine de rendre.
Devant le bureau DA sa secrétaire m'indique qu'il est en salle de réunion.
J'enlève mes lunettes de soleil et je vais le rejoindre.
Je cogne avant d'ouvrir la porte.
À ma grande surprise, je le vois avec cette dame.
Moi (agacée) : bonjour, j'ai reçu un appel hier soir. Je suis là pour en discuter. Quels sont les faits reprochés ? Il s'agit de quel journal ?
Selon les retours que j'ai reçu, on a attrapé un membre de MODGAB entrain de vendre de l'eau des corps.
La presse veut diffuser cette information.
*Dans la tête d'Eliane*
Je regarde le DA et j'écoute comment il relate à nouveau les faits.
Lui : Madame Eliane pense qu'il est judicieux de...
Elle (coupant la parole) : en tant que ?
Lui : elle vient de la part de monsieur Onanga.
Elle : qu'est-ce qu'il est écrit sur les documents officiels ? Si mon époux n'est pas là qui doit le remplacer ?
Lui : j'ai reçu un appel de monsieur Onanga ce matin.
Je la regarde et c'est très calme que je prends la parole.
Moi : je représente Martin car il est occupé. En effet, il ne s'agit pas de mon entreprise toutefois je veux de sa part. Je ne suis pas ici pour dicter ma vision mais simplement transmettre mes connaissances et surtout ce que ce dernier m'a suggéré de faire.
Elle : non mais c'est une blague là ! Je n'en crois pas mes yeux.
Je regarde le DA et :
Moi : est-ce qu'on peut continuer ? J'ai un rendez-vous dans moins de 40 minutes.
Je ne veux pas m'aventurer sur le terrain de la confrontation. Je suis ici pour faire ce qu'on a suggéré de faire.
Moi : Martin est proche du PR par conséquent les gens feront un lien avec les sacrifices et autres choses allant dans ce sens. Il faut faire très attention à notre approche.
Elle : notre approche ?
Elle croise ses bras et :
Elle (regardant le DA) : bon je n'ai pas toute ma journée, allons dans votre bureau pour en discuter. Il est temps de trouver des solutions et pour cela il faut s'adresser aux personnes qui peuvent le faire.
Je regarde le DA et :
Moi : j'aurais souhaité qu'on contacte Mr Onanga mais il n'est pas disponible ce matin. Je vais vous faire un mail avec mes recommandations. Est-ce qu'il est possible d'avoir votre mail ?
Il me remet sa carte et je me lève.
Moi : vous aurez ce mail dans l'heure qui suit.
Je quitte la pièce afin d'éviter un scandal dans les locaux de l'entreprise. Les employés arrivent tous un à un et je ne veux pas attirer l'attention sur moi voire nous « les femmes du patron »
Une fois dehors, je monte dans mon véhicule et je vais au bureau.
La journée ne s'améliore pas. J'enchaîne les rendez-vous et je me retrouve à gérer tous les imprévus possible.
*Dans la tête de Melanie*
Tzs Tzs
Je regarde qui appelle et je décroche.
Moi : allô ?
Martin : bonjour chérie, j'ai vu tes appels. Qu'est-ce qu'il y a ?
Moi : tu es loin ?
Lui : non je vais démarrer pour la maison là.
Moi : dans ce cas je t'attends. Je ne veux pas échanger au téléphone.
Je coupe l'appel et je vais m'occuper de mes enfants.
En allant vers la chambre de Kenya j'entends son échange avec sa grande sœur.
Kenya : je vais le dire à papa.
Keyame : je vais encore te taper si tu le fais.
Kenya : tu es comme maman, vous ne faites que me taper quand papa est chez son autre femme. Toi aussi on te laissera. Vous êtes méchantes toutes les deux.
J'ouvre grand les yeux et je retire ma main sur la poignée.
Je n'en crois pas mes oreilles. C'est Kenya qui parle ainsi ? Ce petit bout ?
J'ouvre grand la porte et :
Moi (regardant Kenya) : laisse-moi ces jouets et à la douche.
Elle me regarde et essuie ses larmes.
Moi : je ne veux plus t'entendre parler ainsi ok ?
Je regarde sa soeur et :
Moi : tu as fait tes devoirs ?
Elle : oui.
Moi : je vais les vérifier.
Elle : enfin il me reste un exercice.
Moi : je te laisse le terminer.
Elle me regarde et va dans sa chambre.
Je crie le prénom de la nounou de Kenya pour qu'elle vienne la surveiller.
Moi (regardant sa chambre) : j'ai entendu ce que tu as dit à ta sœur et c'est très méchant.
Elle : oui mais elle n'arrête pas de me taper.
Moi : c'est ce que tu penses ? Je suis méchante ?
Elle ne me répond mais et me fuit du regard.
Quand sa nounou entre dans la pièce je décide de partir.
Une fois dans ma chambre j'expire un coup avant de prendre place sur le lit. J'ai eu une longue journée et chaque fois que mon téléphone sonne je m'attends au pire concernant la fuite de MODGAB.
20 minutes plus tard, alors que je sors de la salle de bain en serviette j'entends Martin fermer la porte.
Lui : bonsoir.
Il se rapproche de moi et quand il veut me faire un bisou je le pousse.
Moi : qu'est-ce qui t'a pris d'envoyer ta pimbêche ce matin ?
Il me regarde et :
Lui : surveille ton langage.
Moi : pardon ? C'est tout ce que tu trouves à me donner comme réponse ? Sérieusement ? Une entreprise qu'on a mis en place tous les deux, toi tu trouves l'occasion de laisser ta prostitué prendre des décisions alors que je suis vivante et dans le même pays ?
Lui : il me semble que tu n'étais pas disponible.
Moi : j'ai trouvé le temps d'y aller ! Bon sang il s'agit de notre entreprise Martin ! Comment peux-tu laisser une telle chose se produire ? Je te dis déjà, la prochaine fois que je la vois dans les locaux je brûle tout !
Lui : tu ne trouves pas que tu as une réaction excessive ? Elle n'était pas là-bas pour se promener. De plus, j'ai insisté pour qu'elle y soit. Je ne pouvais pas face à une autre urgence.
Moi : je n'ai rien à faire de tes urgences. Je ne suis pas là pour supporter toutes tes conneries.
Lui : je suis fatigué, j'ai compris.
Moi : tu vas trop loin Martin. Je n'arrête pas de te prévenir. Qu'elle vienne encore tu vas voir. Je t'ai déjà dit que je ne joue pas avec vous deux. Je ne suis pas votre amie. Non seulement tu ne respectes pas ton poste en t'associant avec n'importe qui mais tu veux que mon entreprise face faillite.
Lui : notre entreprise.
Je le regarde et je vais m'habiller. Je suis trop énervée contre lui ce soir.
20 minutes plus tard il vient me trouver sur le lit et :
Lui : on a un dîner au palais.
Moi : et ?
Lui : on ira tous les deux.
La première dame exige que les premières épouses viennent à tous les dîners. Elle n'accepte aucune seconde épouse à ce genre d'événement.
Cela me fait plaisir car je reste légitime.
Il me remet l'enveloppe et :
Tu descends avec moi pour dîner ?
Je le regarde et je me lève. Ensemble on se rend à la salle à manger.
*Dans la tête d'Eliane*
Je suis au téléphone avec mamie coco (ma grand-mère) et comme d'habitude elle trouve le moyen de rigoler de ma « situation »
Elle : du coup tu vas dormir seule ce soir ?
Moi : oui et ça ne me gêne pas.
Elle : mais tu veux mentir à qui ma petite cocotte ? Je t'ai vu naître. Tu ne peux pas me mentir à moi. Je t'ai presque donné le sein.
Moi (levant mes yeux vers le ciel) : je savais à quoi m'attendre. Ce n'est pas nouveau pour moi. Chacun ses jours.
Elle (reprenant mes paroles) : « chacun ses jours »
Moi : bon on a fait le tour je pense. Je vais lui dire que tu es contente.
Martin a déposé une enveloppe à mamie avant de rentrer chez lui. Je ne savais même pas qu'il allait le faire. Elle est bien contente alors tant mieux pour elle.
Je sais que beaucoup de personnes se disent que je suis avec lui pour son argent. Ce n'est pas tout à fait le cas.
Je lui souhaite une bonne soirée et je raccroche.
Eh oui, mamie n'a pas tort dormir seule quand tu sais où est ton époux ce n'est pas une chose simple.
Mais c'est ça la polygamie. Il n'y a pas de nouvelles règles, que des adaptations.
Martin passe 4 jours chez elle car elle est là avant moi et moi j'ai droit à 3 jours dans la semaine.
Toutefois, on se voit quand même malgré qu'il ne dorme pas ici. En soit il n'y a qu'une « séparation de corps » partiel lorsqu'il n'est pas ici.
Ting *bruit message*
Martin : « tu me manques »
Je lis son message et je ne peux m'empêcher de l'imaginer près d'elle.
Ce que les gens ignorent c'est que je lutte contre moi-même chaque fois que je me retrouve seule dans cette belle maison.
Je lutte contre mes pensées qui se tournent toujours vers lui, elle, eux.
J'ai le cœur lourd quand je me dis que ce n'est que le début...
Ting *bruit de message*
Martin : « tout va bien ? »
Je lis à nouveau son message et je lui souhaite une bonne soirée car je suis fatiguée.