Les lumières s'allument lorsque je traverse chaque pièce et je trouve ce système géniale. Pas besoin de toucher un interrupteur. En plus elles restent allumées tant qu'on est dans la pièce.
Je vais au salon car il s'agit d'une cuisine qui donne sur le salon.
J'ouvre le frigo et je prends la première chose que je vois : jus de pomme.
Je regarde la date de péremption avant de me servir un verre.
Je vais ensuite près de la fenêtre qui donne sur la piscine et je profite de cette vue.
8 minutes plus tard, je tremble lorsque je sens une main sur ma fesse gauche.
Patrick Jacobin : shuuut c'est moi.
Moi : tu m'as fait peur. Je ne t'ai pas entendu marcher.
Lui : j'ai fait exprès justement.
Moi : la vue est belle. La lumière qui donne sur l'eau de la piscine. Le calme qu'il y a dehors. C'est un endroit reposant.
Lui : je sais, je viens ici le week-end quand je veux être tranquille.
Moi : tu en as de la chance.
Lui : tu t'es levé pourquoi ?
Moi : j'ai faim.
Lui : tu veux que je te fasse à manger ?
Moi : tu sais cuisiner ?
Lui : comme un chef cuisinier.
Moi (rigolant) : pourquoi j'ai l'impression que ce n'est pas vrai ?
Lui : tu as raison. C'est pas vrai.
Moi : en plus il se fait tard. Je vais me contenter du jus de pomme.
Lui : je suis désolé. J'avais prévu te goinfrer au restau. Mais tu voulais en savoir plus sur mes désirs.
Je rigole et je termine de siroter le jus qu'il y a dans mon verre.
Il prend également un verre de jus de pomme et :
Lui : je dois peut-être te déposer ?
Moi : non avant de dormir j'ai fait un message à ma mère et mon frère. Je vais rentrer demain.
Lui (souriant) : parfait.
Il me tend sa main et je dépose la mienne dans la sienne.
Ensemble on se dirige dans la chambre et on glisse sous la couette.
Il rapproche sa tête de ma poitrine et :
Il glisse mon sein dans sa bouche.
Je ferme mes yeux et je dépose mes mains sur sa tête.
Lui : j'ai envie d'expérimenter tellement de choses avec toi.
Moi (rigolant) : bonne nuit surtout.
Il pince mon sein ce qui m'oblige à garder la même position.
Cette fois on ne fait rien et on s'en dort quelques minutes plus tard.
Je me réveille au petit matin. Une fois de plus la faim n'a pas arrangé les choses.
À la différence de la nuit dernière, je ne le vois plus sur le lit.
Je regarde mon téléphone et je vois un message de lui.
« porte l'ensemble qui est sur le canapé à ta droite et viens me retrouver dehors »
Je suis ses instructions et je porte l'ensemble Nike noir que je vois : jogging et pull.
C'est bien trop grand pour moi mais au moins je suis couverte.
Je vais à la salle de bain et je me nettoie le visage puis je prends le bain de bouche pour me nettoyer la bouche, histoire d'avoir une bonne haleine au moins.
Je le vois assis à la terrasse avec son téléphone dans les mains et ses AirPods aux oreilles.
Je vais le rejoindre et quand il me voit il me fait un sourire.
Il me tend sa main et continue sa conversation.
Je lui fais un bisou sur la joue et je prends place face à lui.
Je fais un message à Léon pour le rassurer puis je vais sur internet.
Non je n'ai pas beaucoup de messages de joyeux anniversaire.
Je n'ai pas la chance d'avoir plusieurs amis et connaissances.
Partick Jacobin : bon je te rappelle demain.
Il coupe l'appel et me regarde.
Lui : bonjour, tu as bien dormi ?
Moi : bonjour, plus ou moins. Par contre j'ai faim.
Lui : il est allé nous prendre à manger.
Quand on parle du loup. Son aide de camp se gare et descend avec une grosse caisse.
Moi : tu peux la laisser ici. J'ai trop faim pour attendre.
Patrick : fais ce qu'elle dit.
Il la dépose sur la table basse et il défait le noeud.
« A ma charmante Léa »
Je regarde Patrick et :
Moi : tu l'as commandé pour moi ?
Lui : oui, je ne mange pas le matin.
Moi : merci.
Je prends la première chose que je vois.
Ce croque-monsieur est vraiment trop bon. Possiblement le meilleur que j'ai mangé de ma vie.
Je manque presque comme un porc tandis que lui il donne des directions que je ne comprends pas exactement à son aide de camp.
Moi (mangeant) : je ne vais pas tarder à rentrer.
Lui : il va te déposer après ton petit déjeuner.
Moi : ça me va.
Lui : plus tard je voudrais avoir une discussion sérieuse avec toi.
Moi : à quel sujet ?
Lui : je t'en parlerais au moment opportun.
Moi : c'est grave ?
Lui : non ne t'en fais pas. J'ai juste besoin de cadrer les choses.
Moi : huuuum j'ai bien peur de ne pas te suivre.
Lui : manges, ce n'est pas très important.
Moi : ok.
Je continue de manger et une fois que je suis pleine je laisse mon dos tomber sur la fauteuil de jardin.
C'est à ce moment précis que je réalise ce qui se passe.
Je suis devant Patrick Jacobin et je porte son ensemble. J'ai dormi avec lui alors que j'allais simplement dîner avec lui la nuit dernière à l'occasion de mon anniversaire.
Waouh tout s'est si vite passé.
Je n'ai rien vu venir.
C'est un adulte en plus Léa ! Il n'a pas du tout ton âge.
Depuis hier, étonnamment j'ai l'impression que sa manière de me regarder à changer. Je ne sais pas pourquoi je me sens davantage femme dans ses yeux. Notamment lorsqu'il me touche. J'ai l'impression de ne plus être cette petite fille.
Lui (me regardant dans les yeux) : qu'est-ce que tu diras à ta mère ?
Moi : je ne sais pas. Je ne sais pas si elle m'a cherché plus que ça. Elle s'est peut-être dit que j'étais dans ma chambre. Je ne suis jamais dehors. Au pire Léon lui a dit que j'étais en soirée dehors. Enfin je ne sais pas ce qu'elle sait.
Lui : tu souhaites que je vienne lui expliquer ?
Moi : qu'est-ce que tu veux lui dire ? Que tu t'es tapé sa fille ? Toi ? Tu veux qu'elle me tue.
Lui : je lui aurais dit autre chose. Mais si tu ne trouves pas l'idée bonne je te suis.
Moi : non je pense qu'il n'y a rien de grave alors je préfère gérer la situation moi-même. Et puis je pense que si elle était à ma recherche Léon m'aurait appelé ou texté.
Lui : ok.
Moi : du coup je vais y aller.
Il se tourne et fait signe à son homme à tout faire.
Tandis que ce dernier se rapproche de nous, Patrick se lève et passe sa main autour de ma taille.
Moi (gênée) : il y a quelqu'un Patrick.
Lui : considère qu'il n'est pas là.
Il tire ma bouche vers la sienne et il dépose un baiser sur mes lèvres.
Lui : tu es mienne.
Je le regarde et :
Moi : comment peux-tu être si sûr ?
Lui : si tu veux le devenir tu peux le devenir.
Je ne lui dit pas plus et je regarde devant moi.
Moi : allez j'y vais.
Je le laisse là et je me dirige vers le véhicule.
Il reste à la terrasse et il nous regarde partir.
Pendant le trajet retour il y a un silence agréable dans la voiture.
Je profite de la vue en me posant des questions sur le ciel, les nuages et l'existence des humains enfin tout ce qui me passe par la tête.
Je ne suis pas apte à me demander si j'ai bien fait de me livrer à cet homme qui il y a quelques jours ne me plaisait absolument pas. J'étais certaine du moins je ne me posais même pas la question.
Je suis très surprise de ce qui s'est passé hier. Tout d'un coup en le voyant dans ce restaurant les choses ont changé.
Quelques minutes plus tard, une fois à la maison je trace dans ma chambre.
Je me jette sur le lit et j'expire un bon coup.
Soudain je pense à Olive.
Je décide d'aller prendre une douche avant de me rendre chez elle.
Elle (à la terrasse) : la plus belle !
Moi (souriante) : bonjour Olive.
Elle : tu as l'air épanouie là.
Moi : mais qu'est-ce que tu racontes. Toi tu vas bien ?
Elle me raconte ses problèmes et je finis par lui donner 30.000 fcfa.
Elle (surprise) : mais ???
Moi : ce n'est rien Olive et puis tu le mérites. Tu n'es pas née pour souffrir.
Elle me prend dans ses bras et me remercie.
Je suis intentionnellement sortie de la maison pour lui remettre cet argent. Je suis très reconnaissante de toutes les fois où elle m'a aidé.
Elle : mais où as-tu eu cet argent ?
Moi : ce n'est pas important.
Elle : huuum tu me caches quelque chose ?
Moi : pas du tout.
Je reste avec elle tout l'après-midi.
Aux environs de 18h je reçois un appel de Patrick alors je me déplace afin qu'elle ne suspecte rien.
Olive le connaît de vue et je suppose qu'elle connaît sa voix.
Moi : allô ? Bonsoir.
Patrick Jacobin : juste un bonsoir ? Allez je raccroche et quand je vais rappeler tu devras dire « bonsoir mon tout »
Mon tout ? Huuuum
Moi : euuuh pourquoi dire quelque chose que je ne pense pas ? Tu n'es pas mon tout.
Lui : joue le jeu.
Moi : hum.
Il raccroche et rappelle deux secondes plus tard.
Je ne comprends d'ailleurs pas ce qui se passe.
Lui : allô ?
Moi : allô ?
Lui : bonsoir bébé.
Je lève les yeux vers le ciel car je suis confuse.
Je reste un court moment sans parler puis je « joue le jeu »
Moi : bonsoir mon tout.
Cette appellation résonne mal à mes oreilles.
Lui : tu vois, ce n'est pas difficile. Désormais je souhaite que tu m'appelles ainsi. J'aime bien cette appellation.
Moi : euuuh ok.
Lui : que fais-tu ? Je suis à la terrasse et je pense à toi.
Moi : c'est vrai ? Je suis chez une grande sœur.
Lui : tu as une grande sœur ?
Moi : non, enfin si tu préfères, une amie du quartier mais qui est plus grande que moi. Je la prends comme une grande sœur c'est pour cela.
Lui : hum.
Moi : qu'est-ce qu'il y a ?
Lui : tu lui as parlé de nous ?
Moi : pas du tout.
Lui : ok.
Moi : quoi ça t'aurait dérangé ?
Lui : non, je voulais juste savoir.
Moi : je ne parle pas de ma vie privée aussi facilement.
Lui : c'est pour cela que j'ai posé mes yeux sur toi et depuis je n'arrive plus a les détourner.
Moi : quel beau parleur.
Lui : il se fait tard non ? Tu comptes rentrer chez toi à quelle heure ?
Moi : il est à peine 18h20 et puis elle habite dans la même concession, elle reste au fond c'est tout.
Lui : oui mais le soleil se couche et je préfère que tu sois au chaud chez toi. Je ne souhaite pas que les moustiques te fassent la fête.
Moi : je ne vais pas tarder de toutes les façons.
Lui : ok fais moi un message quand tu seras chez toi. À toute à l'heure.
Moi : euuuh ok.
Il coupe l'appel et je rejoins Olive pour lui dire au revoir.
Une fois à la maison je vois Léon sortir de sa chambre avec une fille.
Elle (gênée) : bonsoir.
Moi : salut.
Léon : c'est ma petite sœur, Ada Léa.
Elle : ah ok, enchantée, je m'appelle...
Honnêtement je ne fais même pas attention à son prénom. Léon va la changer rapidement.
Moi : enchantée.
Lui : bon je la raccompagne.
Moi : ok.
Je le regarde sortir tandis que je suis assise au salon et j'allume la télévision.
Quelques minutes après le départ de Léon, ma mère rentre à la maison.
Moi : bonsoir maman.
Elle : ah Ada Léa tu es là.
Moi : oui je regarde la télé. Tu étais où ?
Elle me raconte sa journée avec mes tantes et je l'écoute d'une oreille attentive.
Ma mère et ses sœurs, une grande histoire d'amour. Elles se disputent tout le temps et pourtant elles traînent toujours ensemble.
Vers 19h15 je l'accompagne même à la cuisine pour lui tenir compagnie pendant qu'elle prépare le dîner.
Je ne suis pas forcément très proche de ma mère mais j'essaie quand même d'avoir une relation avec elle tant bien que mal. On vit rarement ce genre de moment mère-fille mais je profite quand je peux. Surtout que ce soir personne n'a de quoi s'inquiéter du repas de demain : le congélateur est plein, ainsi que le frigo.
Tzs Tzs
Vers 20h40 je reçois un appel de Patrick mais je décide de ne pas décrocher car je suis au salon avec mon frère et ma mère et je veux profiter de ce moment d'échange.
Je reprends mon téléphone vers 21h et je vois un message de PJ.
« tout va bien ? »
Je réponds à ce message et je m'allonge sur le lit avant de m'en dormir.
Deux mois plus tard -
Je suis au studio photo avec Eddy et honnêtement je prends du plaisir à jouer au modèle photo.
Ma perruque rose me va finalement bien.
Je suis ici pour la cover du prochain single de son ami (celui avec qui j'étais manger à mon anniversaire il y a deux mois).
Il est vrai qu'au départ je ne souhaitais pas le faire mais Eddy m'a convaincu de le faire parce que je suis : « le modèle idéal pour la musique »
J'ai bien évidemment boudé mais je suis plutôt contente d'avoir changé d'avis. L'ambiance est bien dans le studio photo et en plus j'ai écouté le son de son ami et il est vraiment bien.
Je fais un sourire au photographe et :
Lui : voilà ! On a la bonne !
L'ami d'Eddy est content alors je le suis aussi.
Lui : franchement merci beaucoup.
Moi (regardant Eddy) : il a beaucoup négocié. Je suis contente que ça te plaise. Par contre s'il y a un clip je dis NON.
On rigole tous et je baisse mon T-shirt, je l'ai plié par l'arrière pour qu'on voit un peu mon dos.
Tzs Tzs
Je regarde l'heure avant de regarder qui appelle.
Oups c'est Pat.
Oui Pat c'est Patrick Jacobin.
Oui je sais que vous vous demandez comment j'en suis arrivée là.
Je dois tout raconter ? Huuuum allons-y je vous le dois bien.
Alors ces deux derniers mois ont été particulièrement intense je dois l'avouer.
Entre les cours, la vie avec la famille et le reste waouh je n'en reviens pas.
Patrick et moi avons mieux appris à nous connaître. J'entends par connaître le fait de « coucher » plus de fois.
Mais nous avons également discuté, quelques fois.
Il me plaît beaucoup plus qu'avant (au début quand je le connaissais pas).
Patrick est un homme très attentionné.
Il me dit de belles choses (quand il le faut) et je vois dans ses yeux que je suis femme pas comme les autres.
Il est vrai qu'il aime contrôler ce qui se passe dans ma vie mais jusqu'ici ça va.
J'ai découvert ce défaut au fur et à mesure. Il veut que je lui communique tous mes mouvements et ce même lorsqu'il est en réunion. Il m'a dit que je dois le faire même s'il n'est pas disponible à répondre à l'instant.
Il est vrai que je n'étais pas habitué à cela avant mais je pense que certaines femmes vivent la même chose avec leurs partenaires. Enfin je suppose.
Oui, autant dire les choses honnêtement.
Je suis en couple avec Patrick Jacobin. Je l'aime.
Je sais qu'il est tôt pour le dire mais je l'aime. Il fait tout pour que je l'aime alors il m'est difficile de lutter.
D'ailleurs je n'ai jamais aimé avant lui.
Pat aka « mon tout » m'apprend jour après jour c'est quoi l'amour.
Ces deux derniers mois il s'est montré d'un apport important dans ma vie.
Pour dire vrai, j'ai lutté contre mes sentiments au début.
Je me suis demandé pourquoi j'avais des sentiments aussi intenses en aussi peu de temps. Pour moi deux mois étaient insuffisants pour avoir autant de sentiment pour une personne.
Moi : allô ? Coucou mon tout.
Lui : bonjour bébé que fais-tu ? Je t'ai envoyé des messages auxquels tu n'as pas répondu. Je suis près de chez toi.
Moi : je ne suis pas à la maison. J'avais un shooting photo.
Lui : pardon ? Un shooting photo pour quoi ?
Moi : pour le nouveau single de l'ami d'un ami.
Lui : mais Léa a quoi tu joues ? Pourquoi fais-tu cela ? Tu aurais du m'en parler avant je t'aurais donné mon avis.
Moi : je ne voulais pas que tu me dises quelque chose de négatif. Ça peut te paraître stupide mais ça m'a fait du bien de l'aider.
Lui : il ne s'agit pas que de ça. Enfin bref où es-tu ? Je viens te chercher.
Moi : centre ville.
Lui : j'arrive.
Moi : quand tu es vers la poste tu me dis.
Lui : ok.
Je raccroche en faisant une grimace.
Bien sûr qu'il ne comprend pas l'intérêt de faire une séance photo pour la cover d'une chanson. C'est pas de son âge.
Non pas qu'il est vieux mais voilà PJ a un esprit fermé quand il le veut.
Eddy : tout va bien ? Tu comptes rentrer comment ? Je te dépose chez toi ?
Moi : non merci, on vient me prendre.
Lui : sûre ?
Moi : oui c'est bon.
Il rigole et :
Lui : je ne te cache pas que ta réponse m'arrange. Je dois déjà déposer cet idiot là.
Il regarde son ami qui au loin fait des grimaces.
Je regarde ma tête à travers la fenêtre qui est en face et je l'arrange en attendant qu'il vienne me prendre.
20 minutes plus tard il m'appelle pour me dire qu'il est là alors je sors.
Je monte dans sa voiture et :
Lui (les yeux grands ouverts) : du rose sur la tête ?
Son expression faciale me donne presqu'envie de rire.
Moi : j'ai suivi la direction artistique.
Il rapproche sa bouche de la mienne et me fait un bisou.
Personne ne nous voit.
Les vitres sont teintées.
Moi : pourquoi j'ai l'impression que tu n'es pas content ?
Lui : je ne le suis pas. Mais c'est contre une des filles.
Moi : une des filles ?
Je ne sais pas du tout de quoi il parle.
Il démarre et conduit plus vite que d'habitude.
Heureusement que j'ai ma ceinture de sécurité.