Les portes du destin
img img Les portes du destin img Chapitre 2 Les portes du destin
2
Chapitre 6 Les portes du destin img
Chapitre 7 Les portes du destin img
Chapitre 8 Les portes du destin img
Chapitre 9 Les portes du destin img
Chapitre 10 Les portes du destin img
Chapitre 11 Les portes du destin img
Chapitre 12 Les portes du destin img
Chapitre 13 Les portes du destin img
Chapitre 14 Les portes du destin img
Chapitre 15 Les portes du destin img
Chapitre 16 Les portes du destin img
Chapitre 17 Les portes du destin img
Chapitre 18 Les portes du destin img
img
  /  1
img

Chapitre 2 Les portes du destin

Chapitre 2 : bonne formation

Il m'arrive de regarder autour de moi et rêver d'une meilleure vie. Mais il est difficile de croire en cette vie quand notre réalité est difficile à vivre.

Ce matin je suis à l'université et j'ai un examen.

J'ai révisé mais je ne suis même pas certaine que mon professeur prendra réellement connaissance de ma copie.

C'est ça la réalité de nos universités. Nous sommes nombreux et ils n'ont pas le temps de lire ce que nous écrivons.

J'ai parfois l'impression d'avoir une note au hasard alors que je me donne du mal pour réviser mes cours.

Le professeur : dès que vous terminez cet examen, pensez à récupérer vos copies du control continu.

Nous : oui monsieur.

Je prends ainsi connaissance du sujet de mon devoir et je rédige aussitôt, sans tourner la tête une seule fois quand même bien certains « pssss » pour attirer mon attention. Je connais presque toutes les questions alors je suis contente.

Je fais le choix de ne pas aider ces gens car au dernier contrôle continue j'ai plus passé du temps à aider qu'à écrire.

Aujourd'hui c'est ma copie et moi contre le reste du monde.

Je termine deux heures plus tard et je descends de l'amphithéâtre prendre ma copie.

Lui : c'est bien Ada Léa ?

Moi : oui monsieur.

Lui (me tendant ma copie) : bon travail.

Je lis ma note et je vois 14/20.

Ça va mais je pensais avoir plus.

Je lui souhaite une bonne journée et je quitte les lieux.

Je marche jusqu'à tartare (fast-food populaire de Libreville). Une fois devant, je cherche à prendre un taxi.

Tzs Tzs

Moi : allô ?

Olive : hey Ada Léa ça va ?

Moi : oui ça va et toi ?

Elle : l'agence a besoin d'une fille pour un cocktail dînatoire ce soir.

Moi : j'ai révisé toute la nuit dernière je suis k.o

Elle : je me suis peut-être mal exprimé mais ce que je veux dire c'est que la responsable veut que tu viennes travailler.

Moi (surprise) : moi ? Pourtant elle ne semblait pas emballée par mon travail la dernière fois.

Elle : elle m'a contacté afin que je te le dise. D'ailleurs je lui ai remis ton contact. Elle passera directement par toi.

Moi : mais tu ne veux pas faire ce travail ?

Elle : si mais elle m'a dit qu'elle te veut toi.

Je suis un peu embêtée car Olive veut cette mission.

Moi : Olive dis lui que je suis off comme ça tu pourras effectuer la mission. Mon but ce n'est vraiment pas de te prendre tes missions. Tu sais comment je suis. De plus j'ai connu cette agence à travers toi. Je ne veux pas te faire ça, ce n'est pas juste. Tu as autant besoin de ce travail que moi.

Elle : mais non Ada Léa ce n'est pas si grave. J'ai besoin de mission mais toi aussi. Je ferais une autre mission prochainement.

Sa réponse me brise un peu le cœur.

Moi : ok.

Je lui souhaite une bonne journée et je raccroche.

Tzs Tzs

Moi : allô ?

La responsable : bonjour, alors il y a une mission de 17 à 20h ce soir.

Moi : est-ce que je peux avoir les détails par message s'il vous plaît ?

Elle : j'ai déjà fait le message.

Je vérifie et :

Moi : ok je viens de le lire.

Elle : à ce soir.

J'ai à peine le temps de répondre qu'elle coupe l'appel.

Elle est très froide cette femme.

Je prends un taxi en direction de la maison pour vite me doucher et me changer.

Aux environs de 16h je reprends un taxi pour le rooftop.

Le Rooftop est un bar réputé pour accueillir des riches. Je le vois souvent sur les publications des filles riches de la capitale.

C'est bien la première fois que je mets les pieds ici. Je ne pensais même pas être capable de venir ici un jour.

Une fois au dernier étage je demande la loge des serveurs et on m'indique.

Quand j'arrive la responsable donne les directives alors je me faufile parmi les autres.

Je pense qu'elle m'a vu étant donné qu'elle m'a lancé un regard avant de m'interpeller sur le retard.

Je m'excuse plutôt que lui donner une excuse. Bien qu'en réalité j'ai passé 45 minutes dans les embouteillages.

Elle (après son discours à l'équipe) : Léa ? Je peux te voir ?

Moi : oui madame.

Je me rapproche d'elle et je l'écoute.

Elle : toi tu es dans la zone VIP.

Moi : d'accord madame.

Elle : tu ne parles à personne. Tu fais ton travail.

Moi : ok madame.

Elle : je ne veux pas me répéter. Tu fais ce pourquoi tu es ici.

Lorsqu'elle me donne le top je vais à la terrasse du rooftop et je reste focus sur le côté VIP.

Les deux premières heures le service est intense car les gens sortent du boulot. Vers 19h c'est plus calme.

Je me crispe lorsque je vois le monsieur qui était chez moi il y a deux semaines.

Je baisse ma tête et je passe avec la coupe de champagne que j'ai sur mon plateau.

Quand je reviens dans le carré VIP je vois qu'il y a deux monsieur qui viennent d'arriver mais ils sont de dos.

Je demande gentiment ce qu'ils veulent boire et quand le deuxième se tourne je vois le monsieur dont Olive parlait, j'ai oublié son nom.

Lui (calme) : de l'eau pétillante.

L'autre : une flûte.

Moi : ok messieurs, je m'occupe de vous.

Je vais chercher ce qu'il faut et cinq minutes plus tard je reviens avec.

Je remets la flûte avant l'eau gazeuse puis je m'éclipse pour me soulager.

Quand je reviens il me demande à nouveau de l'eau gazeuse.

Je m'occupe de son besoin et quand je reviens avec je le trouve en plein échange avec sa sécurité.

Moi : votre eau.

Il me regarde dans les yeux et :

Lui : pourquoi vous...

Moi : je suis désolée mais je n'ai pas le droit d'échanger avec vous.

Lui : pourquoi ?

Je n'en dis pas plus et je tourne le dos.

Je fais un dernier tour avant de finir mon service.

Les autres hôtesses restent comme la fois dernière et moi je collecte mon argent.

Je prends mon sac et je me dirige vers l'ascenseur pour descendre.

Une fois en bas, alors que je marche un peu pour prendre un taxi une voiture s'arrête.

Je me tourne vers la gauche et je cherche à savoir si c'est pour moi.

Oh non pas lui !

C'est le monsieur qui était chez moi.

Il baisse la vitre derrière et je vois le monsieur qui voulait me parler plus haut.

Lui : vous n'êtes plus en service.

Je le regarde et je fais un petit sourire timide car je ne sais quoi lui répondre.

Il se gare et :

Lui : c'est quoi votre prénom ?

Il me prend pour une idiote ?

Bien sûr qu'il sait comment je m'appelle. Il a envoyé son taré d'homme à tout faire chez moi.

Moi : pourquoi vous faites semblant ? Enfin dans quel but ? Je sais que vous connaissez mon nom.

Lui : en effet, mais je veux que l'information provienne de vous. De la sorte je me sentirais mieux de la détenir.

Moi : Ada Léa.

Lui : enchanté, je m'appelle Patrick Jacobin.

Ah voilà c'est ça son nom : Patrick Jacobin, je ne me souvenais plus.

Moi : enchantée.

Lui : c'est possible d'échanger avec vous ? Je n'ose pas vous demander de monter dans mon véhicule car je sais l'interprétation que vous pouvez en faire. Vous m'intriguez beaucoup. Je veux juste échanger, juste ça.

Moi : je ne suis pas une personne intéressante vous savez ?

Lui : laissez-moi en juger par moi-même.

Je le regarde et il me fait un regard charmeur.

Moi : vous le faites dans quel but ?

Lui : juste apprendre à vous connaître. Vous pouvez le remarquer, je me suis garée devant les gens sur la route. Je ne suis pas une mauvaise personne.

Moi : qui l'a dit ?

Il me regarde et :

Lui : si je vous donne ma carte vous allez m'appeler ?

Moi : non.

Lui : je peux alors avoir votre numéro de téléphone ?

Moi : non.

Lui : Ada Léa tu peux passer à côté de certaines choses dans la vie.

Moi : je n'ai jamais demandé à être tutoyé.

Lui : il est mieux qu'on se tutoie. Je ne suis pas un pervers. Je veux juste échanger car tu m'intrigues.

Moi : je vois...

Lui : je peux avoir ton numéro ?

Moi : non.

Il ouvre la portière et :

Lui : je vais descendre et me mettre à genoux devant les gens.

Moi : bien sûr que non.

Il descend et quand je vois qu'il est prêt à s'exécuter je monte dans sa voiture pour éviter la honte.

Il monte à son tour et :

Lui : je suis désolé pour cette scène. Je voulais simplement te montrer mon sérieux.

Je le regarde et :

Moi : je ne sais pas quels sont tes intentions mais je suis une très jeune femme.

Lui : je le sais.

Moi : et tu continues à demander mon contact ?

Lui : pardon ?

Moi : j'ai 18 ans.

Lui : et tu auras 19 ans dans trois jours.

Je le regarde et je me demande comment il a fait pour avoir cette information.

Lui : Ada Léa, fille d'Ada Marine, née à Libreville à l'hôpital général.

Je le regarde et :

Moi : qui es-tu ?

Lui : je sais que tu apprends à l'UOB et que tu as un fort potentiel alors je veux t'aider à changer d'établissement. Tu es sacrément doué en économie.

Je le regarde et je digère progressivement tout ce qu'il me dit.

Moi : tu travailles pour les renseignements ?

Lui : pas exactement mais si j'ai des informations grâce à eux. Par contre garde-le pour toi.

Moi : que fais-tu avec ces informations ? Enfin je veux vraiment savoir.

Lui : je te l'ai dit, tu as du potentiel pour être une élite du pays. Tu mérites une bonne éducation, quitte à rester au Gabon je préfère que tu sois dans un bon établissement.

Moi : et si ta proposition ne m'intéresse pas ? Je ne veux pas être rabat-joie mais je ne te connais pas et ça ne se passe pas comme ça.

En fait je cherche à comprendre quelle est sa motivation derrière ? Qui se lève un matin pour changer la vie des gens aussi facilement ? Dans ce pays ? Huuuuuum.

Je regarde la route et je vois que son chauffeur conduit bien en direction de mon quartier.

Moi : pourquoi moi ?

Lui : j'ai été sensible à ton aura. Tu sais, je rencontre beaucoup de personnes chaque jour et il y en a qui ont un impact direct et considérable. Cela a été le cas pour toi. Si j'ai demandé à te chercher c'est uniquement pour t'apporter mon aide. Je sais que j'ai été intrusif mais je n'avais aucun autre moyen de t'approcher. Je suis d'ailleurs désolé d'avoir procédé de la sorte, ça ne me ressemble pas.

Je le regarde dans les yeux et je ne sais pas pourquoi mais je me sens désarmée.

Lui : quand je dis que je suis désolée je le pense vraiment.

Je l'entends mais je suis perdue dans son regard.

Lui : je veux vraiment que tu sois quelque part où tu mérites d'être.

Je ferme mes yeux trois secondes et quand je les ouvre à nouveau je tourne ma tête.

Moi : je ne sais quoi répondre.

Lui : Ada Léa je ne veux que t'apporter mon aide.

Moi : pour quelle raison ? Et j'ai du mal avec ton explication que je trouve un peu fausse.

Lui : qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je n'ai pas fait ceci pour te séduire. Tu viens toi-même de me donner ton âge. Tu peux être ma petite soeur, voire ma fille.

Je le regarde à nouveau et :

Moi : tu as quel âge ?

Lui : 39 ans.

Il fait un peu plus jeune.

Moi : ok tant mieux.

Lui : tant mieux ? C'est-à-dire ?

Moi : je peux être ta fille.

Lui : si j'avais fait un enfant tôt, possible.

À ce moment je baisse un peu mes gardes et je deviens sensible à son discours.

Je suis habitué aux hommes qui proposent ce genre de chose avec quelque chose derrière la tête. Pourtant je n'ai pas les femmes d'une bimbo. Je suis plutôt normale, une vraie fille de 17 ans.

Une fois devant mon portail je dis merci à son chauffeur et j'ouvre la portière.

Patrick : attends.

Je le regarde et je me demande pourquoi il veut que j'attende.

Il prend quelque chose dans une enveloppe et :

Lui : j'ai besoin de tes papiers pour t'inscrire dans une école privée.

Moi : je n'ai pas d'argent pour payer la scolarité dans une école privée.

Lui : ne t'en occupe pas. Je vais payer jusqu'à ton master.

Je le regarde dans les yeux et :

Moi : aussi facilement ?

Lui : je veux juste que tu travailles pour ne pas me décevoir. Moi je m'occupe de ta scolarité.

J'ai envie de dire non.

Mais c'est comme un rêve.

Une chance que la vie m'offre.

Moi : ok.

Lui : je vais envoyer le chauffeur récupérer les documents demain.

Moi : euuuh ok.

Il prend quelque chose dans sa pochette noire et :

Lui : prends cet argent s'il te plaît. C'est juste pour que tu fasses quelques achats pour ta nouvelle rentrée.

Je regarde sa main et :

Moi : euuuh.

Lui : prends cet argent Ada Léa.

Je le regarde dans les yeux puis je prends l'argent.

Lui : merci, je peux avoir ton contact ?

Moi : je sais que tu l'as.

Lui : je veux que tu me le donnes personnellement.

Je lui remets mon numéro.

Je lui dis au revoir et je descends du véhicule.

Je ne sais pas s'il travaille avec les services secrets sinon comment il a fait pour avoir toutes ces informations sur moi ? Une fille aussi banale.

Une fois à la maison, dans la chambre, je compte l'argent et je réalise qu'il m'a remis 50 billets de 10.000 fcfa soit 500.000 fcfa aussi facilement.

Je compte à nouveau et quand mon frère cogne à la porte de ma chambre je range vite l'argent.

Moi : oui ?

Léon : mais attends je ne te comprends pas. J'ai aperçu le monsieur qui était là la dernière fois faire la manœuvre devant le portail. C'est qui au juste ?

Moi : laisse tomber.

Lui : Ada Léa tu ne veux pas me dire ?

Moi : il n'y a rien à dire.

Lui : mais tu m'as pris la tête avec cette histoire. J'ai le droit d'avoir des explications.

Moi : plus tard Léon j'ai un truc important à faire là.

Lui : je te suis de très près Ada Léa crois-moi.

Je tourne ma tête deux fois avant de passer à autre chose.

Wow quand il m'a remis cet argent ça ne semblait pas autant car les billets étaient collés en petite liasse.

Je range 400.000 fcfa et je décide de laisser 100.000 fcfa de côté pour les courses demain matin.

Je vais prendre ma douche et quand je reviens dans la chambre je mets un pyjama avec des cœurs.

N'ayant rien à faire de particulier, je me lance dans la recherche de mes documents pour une possible inscription. Une fois que je les trouve tous, je les range dans une chemise que je dépose sur le chevet de lit presque cassé.

Puis je m'en dors, comme un bébé.

TOC TOC TOC

J'ouvre les yeux et je regarde l'heure sur mon téléphone : 8h10.

Moi : c'est qui ?

Léon : c'est moi tu as quelque chose pour acheter du pain ? Des pièces qui traînent par hasard ?

Moi : oui attends.

Je prends quelques pièces et je vais lui donner en main propre.

Lui : merci Ada Léa.

Ada c'est mon nom de famille mais j'ai grandit en écoutant mes proches m'appeler Ada Léa alors pour moi c'est normale d'entendre les deux en même temps.

Moi : maman est là ?

Lui : oui, elle lave ses vêtements.

Moi : ok.

Je retourne dans la chambre et je prends les 100.000 fcfa.

Je vais ensuite vers ma maman qui lave ses vêtements derrière la maison.

Moi : bonjour maman.

Elle : pas très matinale.

Moi : oui j'étais un peu fatiguée hier soir.

Elle me regarde et continue de travailler.

Moi : tiens, j'ai un peu d'argent pour les courses de la maison. Avec ça on pourra au moins remplir le frigidaire.

Ses yeux s'agrandissent et elle me fait un sourire.

Elle : merci Ada Léa vraiment il n'y a que toi pour nous aider. Je n'avais même plus de quoi faire les courses pour aujourd'hui.

Moi : je te laisse décider de ce qu'il nous faut. En faisant les courses au marché on aura plus de choses qu'au supermarché.

Elle : mais au supermarché on aura des choix différents.

Moi : oui mais maman l'objectif est de tenir le mois avec. Pas d'acheter des yaourts dont on peut s'en passer. Enfin je te laisse faire ce qu'il faut. C'est ton argent maintenant.

Elle : ok.

Moi : je retourne dans la chambre. Je vais m'allonger un peu.

Elle : d'accord.

Quand je reviens au salon je vois Léon qui entre avec un sachet de trois baguettes.

Lui : j'avais trop faim.

Moi : bon je suis dans la chambre. Si tu termines de manger tu peux mettre le pain au congélateur. Je vais le prendre là-bas plus tard.

Léon : ok.

Je retourne dans la chambre et je glisse sous le drap.

Ting *bruit message*

« bonjour Léa, mon aide de camp sera chez dans quelques minutes pour récupérer les documents dont je t'ai parlé hier. J'ai complètement oublié de te préciser de joindre tes derniers bulletins de l'UOB. Ils vont tout de même servir. Aussi, il te remettra une brochure avec les spécialités de cette école. J'attends de toi que tu lui dises ce que tu veux. Si tu as des questions n'hésite pas à lui demander. Il saura exactement quoi te répondre »

Je ne réponds pas à son message mais je sais qu'il sait que j'ai pris connaissance des différentes informations.

En effet, 45 minutes plus tard je reçois un appel de son aide de camp pour m'informer qu'il est dehors, devant le portail.

Heureusement que je sors de la douche.

Je mets vite une robe en pagne et je vais le rejoindre avec mes documents.

Moi : bonjour.

Lui : bonjour mademoiselle.

Je lui remets ce qu'il faut et lui me donne la brochure.

Je lis les différentes formations et j'opte pour celle qui me plaît le plus d'après la description.

Mais ayant des questions, je me tourne vers lui.

Moi : tu peux m'en dire plus sur cette formation ?

Il m'explique exactement ce que je dois savoir.

Une chose qui m'intrigue un peu car je pensais qu'il était juste là pour la sécurité de Patrick.

Lui : besoin de plus d'informations ?

Moi : non ça va merci bonne journée.

Lui : attendez.

Il prend quelque chose dans la voiture et lorsqu'il se tourne je découvre une caisse joliment emballée.

Lui : votre brunch.

Moi : euuuh il est de qui ?

Lui : monsieur.

Moi : je le contacte.

Je lance l'appel et après deux sonneries il décroche.

Lui : bonjour Léa, il y a un problème avec la brochure ?

Moi : bonjour, qu'est-ce qui me dit qu'il n'y a rien de bizarre dans ce brunch ?

Lui : je prends l'engagement de t'accompagner à l'hôpital si tu as une quelconque douleur.

Moi : et si je meurs avant ? Quelle sera l'utilité de l'hôpital ?

Lui : il s'agit simplement d'un petit déjeuner Léa. Je ne l'ai même pas vu. Il l'a récupéré chez le traiteur et s'est directement rendu chez toi avec. Comme tu peux le voir, il est fermé.

J'ai envie de lui demander comment il sait que c'est fermé mais là question me semble stupide.

C'est logique que cela soit fermé.

Moi : ok, merci.

Lui : bonne appétit. J'ai pris le soin de la composer. J'espère que tu vas aimer tout ce que tu trouveras à l'intérieur.

Moi : bonne journée.

Je coupe l'appel et je récupère la caisse.

Ouuuuuh elle est lourde.

Je me dirige vers la maison avec mais je tombe sur Olive alors je m'arrête.

Elle : hello hello.

Moi (souriante) : salut Olive tu vas bien ?

Elle : oui ça va merci et toi ?

Moi : je vais bien.

Elle (faisant allusion à ce que j'ai entre les mains) : je le vois bien.

Je rigole et :

Moi : tu veux manger avec moi ?

Elle : qui suis-je pour dire non ?

Moi : ok allons manger alors.

Elle me suit jusqu'à la maison et ensemble on profite de ce festin.

Je dois me l'avouer : c'est délicieux !

Olive : qui l'a fait ? Tout est bon.

Moi (contente) : je t'assure.

Je ne lui dis pas qui car je ne le souhaite pas.

Et puis comment lui dire que le fameux Jacobin dont elle parle avec tant d'admiration m'a livré mon petit déjeuner ? En tant que qui ?

Je veux surtout éviter qu'elle se fasse des idées sur la situation que je trouve moi-même inexplicable.

Je mange jusqu'à me remplir le ventre et après mon dernier croc je laisse tomber.

Il reste encore quelques pâtisseries mais je ne peux plus rien avaler.

Je peine d'ailleurs à boire le jus de fruit.

Je décide de lui faire un message en disant ceci :

« jusqu'ici tout va bien. Mais je sais qu'il existe des poisons lent alors je reste sur mes réserves. »

Olive : tu m'as offert le plus beau cadeau de la journée. J'allais gratter le riz ce matin.

Moi (rigolant) : ce n'est rien. C'est un cadeau.

Ting

« beau choix de formation. Tu commences dans quelques jours. »

Je lis son message et quand Olive prête attention à mon visage elle me demande si tout va bien.

Moi : oui oui.

Elle : je te laisse.

Moi : tu sais quoi ? Tu peux rentrer avec le reste. Tu auras peut-être faim plus tard.

Elle : merci beaucoup Ada Léa.

Moi : c'est rien.

Je la regarde partir avec tandis que je profite du beau temps assise à la terrasse.

Ting

« tu peux me parler de ta famille ? »

Je lis son message et je réponds : « il n'y a rien à dire. »

Je rigole moi-même en relisant mes réponses.

Allez Ada Léa, tu peux être plus utile dans la maison.

Je vais faire quelques tâches ménagères pour m'occuper l'esprit et vivre ma réalité.

Léon a encore laissé le pain traîner dehors.

Je lui ai bien rappelé qu'il devait le ranger.

C'est si difficile de vivre avec un homme comme Léon. Il est bien trop désordonné pour moi.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022