True Destruction
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Chapitre 3 Chapitre 2 -

- Il est cadre ?

- Oui, oui. Il reprend l'équipe de Marco...Un jeune homme fort sympathique et très charismatique.

Ne prêtant pas attention aux dire de mes parents j'entre dans la pièce où deux paires d'yeux convergent directement vers moi. Rapidement des mains maternelles m'encerclent et des lèvres humides se posent sur ma joue, me soutirant un rire heureux.

Peu d'adolescents ont cette relation particulière avec leurs parents. Cette relation d'entière confiance et de profond amour. Le conflit n'est pas vraiment un terme que nous connaissons. L'harmonie de cette maison fait envier des dizaines de familles et je ne doute pas une seconde du nombre de langues jalouses qui se délient dans nos dos face à tant de bonheur.

Le bonheur est une chose dont on doit prendre soin. Grand soin. Quelque chose qui n'est pas facilement donné et qui, très vite, peut s'envoler.

Le bonheur est ce petit plus que tout le monde souhaite mais que malheureusement bien trop peu de personnes acquièrent. Ce sentiment qui fait tourner les têtes et jalouser bien du monde.

Il faut savoir que le bonheur des uns fait le malheur des autres. Les personnes de ce monde n'apprécient guère ne serait-ce que d'apercevoir une once de joie chez leur amis, collègues ou connaissances, non. Ils tirent satisfaction dans la faiblesse et la peine d'autrui. Leur plaisir ressort des catastrophes de ce monde, de la rage et la souffrance de leurs voisins.

Au plus nous allons mal, au mieux la population se porte.

Pourquoi ? Parce que la jalousie tue. Si vous souriez trop, vous ne serez pas accepté. Si vous pleurez sans cesse, vous serez rejeté.

- Comment s'est passé ta journée, ma chérie ? chantonne maman en me lâchant.

Je hausse les épaules. Quel jeune normalement constitué aime cela ? Qui aime perdre bon nombre d'heures assis sur une chaise à écouter - d'une oreille - un professeur dont on ne comprend pas la moitié des paroles ?

- Comme d'hab', sifflé-je en me dandinant jusqu'au meuble où se cachent les sucreries. T'as un nouveau collègue papa ?

- Oui. Justin Hamer, Il nous arrive directement d'Angleterre, sourit mon père.

Je hoche la tête tout en mordant dans le gâteau aux pépites de chocolat qui me fait envie depuis dix minutes.

La gourmandise est un vilain défaut certes, mais la gourmandise fait partie de moi comme le reste de mon corps. Comme si cette petite part de moi était attachée à l'un de mes membres et ne pouvait s'en détacher.

- La société lui a fourni une maison dans le quartier. Sa jeune épouse est enceinte de leur premier enfant. Tu réalises le voyage qu'ils ont fait pour venir jusqu'ici ? Ça n'a pas dû être de tout repos pour Madame.

La conversation ne me concerne plus mais je m'assieds sur la table de cuisine, écoutant les voix douces et rieuses de mes parents. Admirant l'amour qui les lie encore malgré les années qui se sont écoulées.

- Ils ont de la famille par ici ? demande alors ma mère.

Papa plisse le nez puis secoue légèrement la tête.

- J'en doute.

- Tu devrais les inviter pour dîner. Qu'en dis-tu ? On pourrait peut-être faire ça ce vendredi. Je pourrais cuisiner quelque chose de simple, ils se sentiraient un peu plus acceptés. Ils ne vont pas être gâtés avec le voisinage, autant leur donner du courage en mangeant chez nous.

Le voisinage. Pour la plupart, des personnes âgées où des couples mariés dans la soixantaine. Des individus qui ne souhaitent ni recevoir, ni voir des étrangers prendre part de leur quartier. Cette petite ville de Caroline du sud ne compte pas plus de huit-cents habitants.

- C'est une bonne idée.

Je souris face à mon père qui lève les bras vers le plafond de manière extatique.

Vivre ici, dans ce petit patelin a été difficile pour lui d'après ce que j'en ai su par ma mère. Partir de San Francisco pour Santee fut l'une des plus difficile phase de son existence. Il adorait cette ville, ce petit coin de paradis sur terre mais jamais il n'aurait pensé quitter la ville, la vraie. Une preuve que l'amour vous fait faire bien des choses.

Mes parents se sont rencontrés ici, sur l'immense terrain de golf du village. Elle y vivait, il y venait en vacances. Elle avait seize ans, il en avait dix-neuf. Ils sont tombés amoureux en un regard. Ils s'envoyaient des lettres enflammées, remplies de promesses et d'amour. Puis quand il a eu vingt-trois ans, à la fin de ses études, papa s'est laissé convaincre d'emménager ici. Pour elle. Parce qu'il savait qu'elle ne se ferait pas à l'air pollué de San Francisco et à tous ces bruits ruraux. Il savait que l'immensité de la côte ouest la déstabiliserait puis qu'elle finirait - très certainement - par partir, le laissant le cœur brisé.

Il s'est rapidement fait à l'air chaud et humide de Santee. Embauché par une boîte de communication internationale, il a rapidement gravi les échelons jusqu'à devenir cadre de service. Un emploi qui nous permet de vivre aisément et sans privation. Cette entreprise en pleine expansion recrute des personnes venant des quatre coins du globe - qui doivent avoir une maîtrise parfaite de la langue anglophone. - et traite ses employés avec respect.

La plupart des employés ne vivent pas ici, ils ont fui la commune pour Charleston, la plus grande ville suffisamment proche pour ne pas s'enchevêtrer au milieu des champs de coton et du lac Morion.

- Voir du monde nous fera tellement de bien ! s'excite papa sans se départir de son éternel sourire.

Ses traits bronzés et légèrement ridés par le soleil me font chaud au cœur. Je suis fière de faire partie de cette famille. Fière d'être celle que je suis grâce à eux. Je suis fière de la vie qu'ils me donnent et de l'amour qu'ils m'apportent chaque jour.

Je pouffe en me léchant les doigts.

- Sa femme est enceinte de combien ?

Je fronce les sourcils en tournant le visage vers maman, impatiente de connaître la réponse.

Elle est tellement belle avec ses cheveux coupés au carré et ses yeux bleus. J'aurais tellement aimé avoir sa couleur et non ce marron chocolat.

La couleur brune de ma chevelure me vient entièrement d'elle. Dommage que les yeux n'aient pas suivis...

- Je ne sais pas. J'en ai vaguement entendu parler mais je n'ai pas cherché à en savoir davantage. Le pauvre gars est arrivé il y a à peine quatre jours, je me vois mal lui faire un interrogatoire complet sur ce qu'il a accompli dans la vie.

            
            

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