La vie est à nous
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La vie est à nous

Lily Rose
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Chapitre 1 Chapitre 01

1-

Mercredi 5 Avril...

~~~ L'esprit d'Alec est aux aguets.~~~

« Bonjour. C'est bien ici qu'habite mademoiselle Gaëlle Azizet ? »

« Oui. Mais il est 6h du matin ! Je vous signale. »

« Oui, nous le savons. Veuillez l'appeler et lui demande de nous suivre. »

Je me frotte de nouveau les yeux alors que je suis rentré de ma garde il y a une heure était en plein sommeil. Je remarque que les deux policiers en uniforme qui ont sonné à la porte, entrent dans l'appartement sans même attendre d'y être invité.

« Nous vous prions d'informer mademoiselle Azizet que nous sommes là par ordre du juge. Elle a 10 minutes pour se préparer et nous suivre. », fait l'un d'entre eux en me regardant droit dans les yeux.

J'ai l'impression d'être en plein tournage d'un film de science fiction. Même si nous nous attendions à ce que cette folle de patiente, Mme De La Fresse, mette ses menaces à exécution, je suis troublé de savoir que les choses peuvent prendre un tournant irréversible à ce point. Je laisse les deux policiers dans le salon et vais dans la chambre. Gaëlle est toujours endormie. J'ouvre son placard et en sort un jean, un tee-shirt et un pull-over, avant de la réveiller tout doucement et de lui dire :

« Darling, désolé de te réveiller, mais il se trouve que deux policiers t'attendent dans le salon ! Habille-toi pendant que j'essaie de joindre un ami de mon grand-père. Il saura m'aiguiller. »

C'est sans trop de panique qu'elle se réveille avec tout de même le visage inquiet. Elle s'habille alors que je tiens mon téléphone portable à l'oreille attendant que François De Bellac décroche. Chose qui est faite quelques sonneries plus tard. Je prends le temps de lui expliquer la situation et accompagne Gaëlle dans le salon pour demander aux policiers où ils l'emmènent.

« Ils l'emmènent au commissariat de Chênée ! », dis-je à François de Bellac a u téléphone.

C'est déchirant mais je n'ai as d'autre solution que de regarder Gaëlle s'en allée sans rien pouvoir faire d'autre que de l'embrasser en lui disant que l'avocat sera là-bas à son arrivée.

Les choses les plus bénignes peuvent se transformer en catastrophe sans même qu'on ne voit venir quoique se soit. Je suis intérieurement défait. J'ai envie d'expulser la colère et la rage qui prennent mon esprit en otage mais je sais que cela ne servira à rien d'enfoncer mon point dans l'une des portes de l'appartement. Je me ressaisi et prends le téléphone pour appeler ma mère, puis le Dr Azizet et ensuite Miro.

« Désolé de te déranger, mec ! Comme on s'y attendait, cette folle à porté plainte ! »

« Zut alors ! Je pensais qu'elle ne le ferait pas. Alors, que s'est il passé ? »

« La police vient d'emmener Gaëlle. Elle risque gros et je me sens complètement inutile car ils n'ont pas voulu me laisser l'accompagner. »

« Écoute, il est à peine 1h du matin. Tania est endormie depuis deux heures déjà. Je te rappelle tout à l'heure. Mais déjà, assure-toi qu'il y a bien un avocat à ses côtés et qu'elle ne subira pas de vexations et autres mauvais traitements. »

« Tu y crois toi, Miro ? Tu penses qu'ils peuvent l'expulser comme ça, d'un coup ! »

« Tout est possible ! Elle est étrangère ! Ils se feront un plaisir de la remettre dans l'avion. »

« Bien ! Je te laisse. Il faut que je rappelle ses parents. Sa mère est complètement paniquée. »

« A tout à l'heure, Alec. »

Je raccroche et compose à nouveau le numéro du Dr Azizet. Il me répond l'esprit plus réveillé que tout à l'heure :

« Alec, dis-moi ! Que veut cette femme ? »

« Euh ! Ce qu'elle veut...euh...Je n'en sais rien. Elle me fait des avances depuis des jours. Elle a poussé le bouchon jusqu'à venir me faire la cours à domicile ; et voilà. Il n'y a rien eu entre nous et je ne comprends pas son entêtement. Mais là à l'instant, ce n'est pas elle qui m'intéresse. »

« Mais il va bien falloir discuter avec elle pour éviter que Gaëlle ne se retrouve dans l'avion en pleine années universitaire. Si au moins elle avait déjà validé son année, je m'en foutrais mais là, c'est si elle perdait tout ! Ah, sacré pays ! Ici, ce genre d'histoire ne conduit pas en prison ! Qu'est ce qui ne va pas dans cette Belgique ? », me lance mon beau-père.

« Je suppose que cette dame joue sur le fait qu'elle est puissante ! C'est l'une des grandes fortunes du pays. Feu son époux était un duc ou un comte de je ne sais quoi. Elle peut acheter tous les avocats et les juges qu'elle veut. Elle est en position de force et en profite. »

« Il ne nous reste plus qu'à prier. J'espère seulement que ma fille ne subira aucun sévisses. »

« Un ami de mon grand-père a mis son avocat sur le dossier ; il la rejoint au commissariat. J'espère que j'aurais la possibilité de la voir dans la matinée. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit car j'étais de garde ; »

« Tu ferais mieux de dormir un peu. Il n'est pas prudent de conduire dans cet état. Appelle-nous dès qu'il y a du nouveau. Il faut que j'aille calmer mon épouse ; elle est dans le jardin en train d'invoquer tous ses ancêtres. »

« A tout à l'heure, Dr. »

Je raccroche et vais prendre un verre de lait dans la cuisine ; là, je reste longtemps appuyé au plan de travail me demandant ce qui ne va pas. J'aimerais secouer la tête et sortir comme par magie de ce cauchemar. Quand je pense qu'il y a 3 jours à peine, nous faisions la fête avec tous nos amis !

Mon téléphone sonne ; c'est ma grand-mère qui appelle pour s'enquérir de la situation car ma mère l'a mise au courant. J'essaie de trouver les mots justes pour la rassurer mais je n'y arrive pas vraiment. C'est elle qui prend le relais et me dit :

« Cette folle ne l'emportera pas au paradis, crois-moi ! »

« Croisons les doigts, Mamie ! », lui dis-je en lui promettant de la rappeler.

J'avale mon verre d'eau et repars dans la chambre pour tenter de dormir. C'est peine perdu ; impossible de fermer l'œil. Le vide autour de moi semble me rire à la barbe et je me sens d'un tout profondément seul et perdu. C'est alors que sonne mon téléphone. Une voix qui se veut mielleuse me dit :

« Hi Docteur ! Alors, puis-je espéré un peux de compréhension de votre part ? Nous pouvons nous comprendre. J'ai juste besoin d'un peu de bon temps. Vous êtes l'animal que je veux dans mon lit. Dîtes oui et j'abandonne toute idée de poursuite contre votre petite amie ! »

Je reste longtemps silencieux avec le téléphone à l'oreille écoutant cette vieille peau de De La Fresse me raconter comment elle rêve de me déshabiller depuis le premier jour. Elle est certaine, dit-elle, que je saurais déceler des trésors de luxure, en parcourant son corps. J'ai juste envie de me lever du lit et d'aller vomir. Qu'irais-je donc chercher chez une vieille pareille alors que j'ai la plus sexy des fiancée ?

« Gardez votre vocabulaire pour votre jardinier. Vu avec quelle talent et quelle dextérité il taille vos rosier, il saura, je le pense, débroussailler à l'entrée de votre vagin. Vous ne m'intéressez pas. »

« Et pour un million d'euros ? Qu'en dites-vous chez Dr ? »

« Même pour tout l'or du monde. Allez chercher votre Gigolo ailleurs vu tous les moyens à votre disposition. »

« Oh, je crois bien qu'il y a une petite négresse qui va rentrer jouer avec Tarzan là-bas dans sa jungle au Congo ! Dommage pour vous, cher Alec. Cette guenon ne vous mérite pas. »

« Je vous laisse à votre délire animalier. Vous pouvez faire ce qui vous passe par la tête. Ma fiancée peut être expulsée, cela ne me conduira pas dans votre lit. Je n'ai pas besoin de votre argent et s'il me prenait l'envie de pousser la hardiesse à convoité une femme âgée, j'en choisirais une qui sait faire la différence entre les humains et les animaux. Bonne journée madame De La Fresse. Au plaisir de ne plus revoir votre tronche ! »

je raccroche dans colère. J'ai besoin de garder mon énergie plutôt que de la voir se consumer à cause d'une imbécile. De nouveau mon téléphone sonne. C'est Patrick au bout du fil.

« Hey mec ! Comment tu tiens le coup ! Miro m'a envoyé un message pour m'annoncer la mauvaise nouvelle ! »

« Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête. Je suis incapable de te décrire ce que je ressens. »

« Hum ! Je vois. J'espère qu'ils ne feront pas traîner l'affaire en longueur ; mais dis-moi, que te veux cette vieille ! »

« Je suppose qu'elle me prend pour un call-boy ! Elle siffle et aimerait que je rapplique pour enchanter ses nuits ! Imagine le truc. »

« Beurk ! Je préfère pas. Vu comment tu me l'as décrite, non ! Je n'ai pas envie de faire de cauchemar ; mais dit, sait-elle seulement qu'elle est plus vielle que ta mère. »

« Je suppose qu'elle n'en a rien à foutre, mec ! Elle m'a vu et elle s'attend à ce que je la saute, quitte à y mettre un million d'euros ! »

« Mon pote, ta une sacrée cote, dis donc ! Un million d'euros pour une nuit ! Je fais bien de marcher à tes côtés ! »

« Très drôle, Patrick ! Je te signale qu'on parle d'une vieille qui a peut-être toutes ses dents de refaites. Elle me fait chier, si tu savais ! »

« Cool : garde ton calme. Elle doit s'amuser comme une petite folle au moment où nous parlons. Tu peux être sûr qu'étant donné que tu as repoussé ses avances, elle n'hésitera pas à charger Gaëlle ! »

« Au point où nous en sommes ! », fait-je sans trop savoir quoi penser.

« Courage, mec ! Je t'appelle en fin de matinée ; »

« Merci, mec ! A tout à l'heure. »

Je raccroche et vais prendre une douche pour me remettre les idées en place. J'essaie de revoir le film de ces derniers jours. Nous sommes rentrés tranquillement après avoir eu le bonheur de faire la fête et d'oublier un peu notre quotidien et le stress qui s'y est ajouté depuis le début de mon stage. Les filles ont un sacré problèmes avec les uniformes et les blouses blanches ! On dirait qu'une fois que l'on en porte une, de blouse, on devient une prise de choix. Il m'est arrivé il y a quelques jours, d'être l'objet d'un pari entre une bande de copine : il fallait embrasser le DR pour remporter la compétition ! C'est à n'y rien comprendre... Je me retrouverai forcement face à des situations telles que celle que je vis aujourd'hui. Se voir proposer un million d'euros juste pour coucher avec une femme !!! le monde ne tourne définitivement pas rond.

~~~ Les déboires de Marc-Elise.~~~

« Bonjour Marc-Elise. »

« Bonjour Pupuce ; C'est gentil d'avoir pensé à moi aujourd'hui. Je pensais que ta bouche ne se détachait pas de celle de Greg pendant tout son séjour à Bordeaux. »

« Hum ! C'est comme ça que tu me vends à Port-Gentil ? Pardon, ne parle pas trop de moi là-bas ! Je n'ai pas envie que tante Bernadette appelle pour jouer à Interpole. »

« Ma chère, mais ici à POG, les gens parlent grave de toi ! Tu étais le dossier sur lequel les vieilles ont planché hier. Elles étaient toutes là dans la cours avec leurs bières. Ça racontait et tout. J'ai pris mes distances parce que je ne voulais pas être appelée à la barre. »

« Bien. En tout cas. Comme tu dis que je n'ai pas de temps pour vous je t'appelle juste pour te dire que j'ai des infos pour toi. Mais vraiment, garde-les pour toi. »

« Je t'écoute. Dis-moi tout. »

« Bon, je ne sais pas si tu capte BFM TV là-bas mais hier y a eu un reportage et tout sur le procès du siècle. Jean-Paul traîne en justice le centre de santé où son épouse a été infectée par la fameuse bactérie. C'est un procès tellement retentissant, que tous les médias sont focalisés sur l'affaire. Bref... Tu vois le tableau, quoi. »

« J'imagine, oui. Et quoi d'autre ? »

« Bien, Mélissa m'explique que tu as déménagée. Il parait que tu quittes le sud-ouest pour le sud-est. Donc voilà. On ne se verra plus tous les jours. »

« ça veut dire quoi, ça ? »

« ça veut dire que tu prends une carte de France et tu cherche dans le sud-est, une ville dans laquelle on trouve ton école et voilà. On t'y a trouvé un bel appartement en résidence sécurisée et tu as un chauffeur pour t'accompagner à l'école tous les jours et une dame de ménage qui vient trois fois par semaine. »

« Et la nounou ? Je suis obligée de te poser la question vu que je n'ai pas d'appel de la part de

« Disons, que tu n'auras pas besoin de nounou. La petite va rester au Gabon, parce qu'ici, l'heure est grave. Il paraît que les radars de l'autre sont braqués vers toi. On te cherche mais on ne trouve rien absolument rien, parce que les gars autour de Jean-Paul sont tellement organisés et soudés entre eux, qu'ils ont réussi à emmener en brousse (brouiller les pistes) le détective qui avait réussi à trouvé ton numéro de téléphone. »

« Raconte. »

« Le gars a réussi à monter tout un dossier et il a eu son pactole. Mais dans le dossier, la maîtresse de Jean-Paul est une sahélienne et tout et elle habitait dans le nord-est et a déménager pour s'installer à Londres. Donc, fin des recherches. Mais comme tu te l'imagines, ta rivale peut se remettre à te chercher si jamais elle sent que son époux lui échappe. Donc, il faut éloigner Anne-Sophie et la laisser là où elle est plus en sécurité. »

« Ils ont donc réfléchis à tout ça sans même me consulter. »

« C'est la vie, ma belle ! Dis-toi que tu reviens. Tu es à 2 mois à peine de ton examen. Ensuite, tu te casses tranquillement pour le Canada. »

« Je n'ai plus envie d'y aller. »

« Oh ! C'est comment ? Tu veux tout gaspiller maintenant ? Tu sais très bien que la France devient trop petite. Elle finira par te flinguer si tu restes ici. Va tranquillement faire tes études. Ne cherche pas à compliquer les choses ! »

« C'est loin, Pupuce. Je n'ai jamais rêvé d'aller au Canada. C'est comme une punition pour moi. »

« Ne dis pas de bêtise. Tout ira bien. Tout est payé. Il n'y a qu'à aller à l'école. Ne va pas te fatiguer à tout remettre en cause. Pense à tes diplômes et aux ouvertures que cela te donneras d'être là-bas. Dis-toi que c'est une nouvelle étape de ta vie qui te permettra de prendre ton envol. De toute façon, vu que tu es enceinte, il vaut mieux ne rien brusqué é. Tout te semblera sûrement plus clair une fois que tu auras le bébé. »

« Peut-être mais l'idée de laisser Inivah ici ne m'enchante guerre. »

« Marc-Elise, tu la laisse à ta mère ! C'est pour sa sécurité. C'est juste deux mois. »

« C'est long deux mois ! Tu ne t'en rends pas compte. »

« C'est vrai que je ne peux pas savoir quel effet ça fera mais dis-toi qu'elle est en de bonnes mains. Bon, je vais te laisser. Il est temps pour moi de repartir en classe. Et si jamais Jean-Paul t'appelle pour te dire tout ça, fais comme si tu n'étais au courant de rien. »

« Tu ne m'as pas dit pourquoi j'ai dû déménager de Bordeaux. »

« Oh ! C'est bien simple : l'autre s'installe à Arcachon pour les 3 prochains mois. Elle a besoin de l'air marin pour reprendre des force après la tragédie qu'elle vient de vivre. Et comme tu le sais, Arcachon Bordeaux, c'est juste une demi-heure en voiture. Dois-je te faire un dessin. »

« Non, je comprends. La France est un petit pays finalement. »

« Hum ! Tu as tout compris. Bisou ma belle ! »

            
            

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