Que dit l'avenir ?
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Chapitre 4 Chapitre 04

5-

~~~ Un samedi tranquille pour Tania.~

« Hello Tania ! T'ai-je déjà dit que je ne suis rien sans toi ! », me fait Allegra en entrant dans le salon où je suis assise dans le canapé.

Nous sommes samedi matin. L'air est un peu frisquet dehors. Je lis tranquillement un roman de science fiction, alors que Miro est sorti faire du sport.

« Désolée de te décevoir ma chérie, mais c'est de Miro que j'attends ces mots. A moins que tu veuilles que nous fassions notre coming-out et que nous nous affichions officiellement en tant que couple ! », dis-je en souriant.

« Très peu pour moi, ma chérie. T'as pas les mêmes attributs que le bel homme que j'attends dans quelques jours. »

« Satisfaite, car j'ai moi aussi quelqu'un dans ma vie ! Alors, si tu veux m'amadouer, trouve une autre formule, Allegra ! »

« J'ai tellement hâte d'être à la semaine prochaine et d'avoir Kenneth dans mes bras ! »

« Hum ! Je vois. Alors, que puis-je faire pour toi, mademoiselle ? »

Elle s'assoit à mes côtés et me dit :

« Une de mes models vient de me planter. J'ai besoin de toi. J'aimerais que tu prennes sa place pour mon défié. Allez, dis oui. ».

« Non, Allegra. Non, je n'ai pas envie de défiler devant des gens et tout. Ce n'est pas mon truc. », fais-je.

« Moi qui comptais sur toi, me voilà dans la panade. Où veux-tu que je trouve quelqu'un en moins d'une semaine ? C'est carrément mission impossible. »

« Désolée, beauté. Il est hors de question que je le fasse. J'en reviens pas que tu me demandes ce genre de chose ! Je te signale que pas plus tard que la semaine dernière, tu as critiqué mes hanches trop développées ! Et maintenant, ça ne te dérange plus d'avoir à utiliser trop de tissu pour m'habiller ? »

« C'est juste pour un passage, ma jolie. Un seul. Je t'en supplie. Me laisse pas tomber. », fait-elle en faisant son visage d'enfant innocent.

« Hum ! Je suis sûre que je vais regretter si jamais je te dis oui. J'aime pas trop tu sais. Être là, passer devant des gens qui vont me regarder comme si je suis un bon steak saignant. Non, vraiment non ! »

« S'il te plaît, ma louloute. Fais un effort. Je te promets que tu seras la plus belle. »

« Non ! Tu ne m'auras pas cette fois. »

« C'est bien dommage ! Tu aurais fait une très belle mariée. Je crois qu'il me falloir faire un tour de magie pour trouver quelqu'un ayant ta taille. J'aurais cru que tu aurais assez d'affection pour moi pour m'aider à décrocher ce diplôme sans souci, je me suis trompée. », fait elle avec son air de chien abattu.

« Non, tu ne m'auras pas, Allegra. Je dis non. »

« fais un effort, s'il te plaît ! En plus, c'est tout bénef pour toi. Tu gagnes une robe de mariée gratuite. »

« Oh ! Tu me l'offre cette robe ! »

« Bien sur que je te l'offre. Si tu acceptes de défiler pour moi, je te la laisse. Ca te fera un souci en moins, tu vois. »

« Hum ! Montre voir à quoi elle ressemble. Je ne veux pas m'engager à la légère. »

« Tiens, laissez-moi prendre mon IPAD et te montrer ce que ça donne. Tu seras sublime à l'intérieur. »

« Et pour toi, je vais devoir trouver une tactique efficace pour te dire non à l'avenir. »

« Oh, tu pourras pas chérie. Toi et moi c'est une longue et belle histoire d'amour qui commence. », fait-elle en sortant son IPAD.

Alors qu'elle s'apprête à me montrer les images de la robe en question, mon téléphone sonne.

« Il faut que je réponde. C'est Gaëlle. »

« Ok. Vas-y.

Je m'éloigne et vais vers la baie vitrée qui donne sur le balcon.

« Hey, comment va l'amour de ma vie ? », fais-je en prenant l'appel. »

« Bad, ma chère. Je me sens mal. », me fait Gaëlle.

Si nous sommes samedi et qu'il est 8 heures à New York, il doit être 14 heures à Cape Town. Je me demande pourquoi ma copine est triste.

« Hey ! Racontes-moi tout. Que ce passe t-il, Gaëlle. »

« Oh, il se passe qu'Alec et moi, nous nous sommes disputés. Il a boudé toute la nuit. C'est plus grave qu'avant », me fait-elle.

« Oh ! Que s'est il passer ? Je ne comprends pas. »

« Son père est arrivé, tu sais ; »

« Oui. »

« Ben, tiens-toi bien, il est aussi noir que moi a le courage de me traiter de négresse. »

« Reprends tout depuis le début que je puisse comprendre. »

« Son père est arrivés. Nous étions à un dîner chez des amis à lui dans la soirée ; Ma chérie, le type est tellement complexé qu'il m'a stressée toute la soire en me disant qu'il ne s'attendait pas à ce que son fils se mette avec une négresse ! Il dit qu'il a tout fait pour que ses enfants n'aient pas la couleur du café noir et qu'Alec est retourné s'empêtrer dans la merde en se mettant avec moi ! »

« oh là là là ! C'est vraiment un black qui parle comme ça ! Là, je suis choquée. Mais en même temps, ça ne m'étonne pas, maman Gaëlle. Chez nous aussi on rencontre des gens complexés de la même manière. Ce qui me choque c'est qu'il te le jette comme ça à la figure alors qu'il sait que son fils est amoureux de toi. Il manque sérieusement de tact. »

« C'est que j'essaie de faire comprendre à Alec. Mais c'est peine perdue parce que...euh...je... »

« Parce que ? Je t'écoute Gaëlle. C'est quoi le problème. »

« J'ai perdu mon sang froid et je l'ai insulter copieusement devant tout le monde. »

« Oh là ! Zut ! Je t'assure que si je fais ce genre de chose, je suis sûre que Miro me laisse tomber net. Oh, là ! Il va falloir te faire douce et recoller les morceaux. »

« Oui ! Il me faut une solution rapide parce que même si finalement, Alec a fini par me parler, je sens bien qu'il y a quelque chose de briser entre nous. »

« Oh, tu vas devoir user de tact vis à vis de ton beau*père. Tu ne peux pas le changer d'un coup de baguette magique. Vous êtes appelés à vous côtoyer dans le futur. Il va falloir faire preuve de diplomatie. »

« Tout le monde me le dit. Mais je ne sais même pas par où commencer. Je ne suis même plus sûre d'avoir envie de faire cet effort là ! »

« Arrête de dire des bêtises, Gaëlle. Tu ne vas pas tout lâcher juste au premier obstacle ! Il y a des femmes qui vivent pire que ça ; il faut s'accrocher. Et je t'interdit d'avoir des pensées négatives. Alec t'aime, tout ira bien si tu y mets du tien. »

« Donne-moi des idées, parce que là, je sèche. »

« Pense au cadeau que tu offrirai à ton père. Achète le même pour ton beau-père. Demain c'est la fête des pères, improvise un repas chez vous et offre lui ce cadeau. Déjà, cela adoucira les choses. Ensuite, avant qu'il ne s'en aille, prend le en aparté et essaie de discuter au moins pendant une demie-heure avec lui histoire de lui dire ce que tu ressens pour son fils en glissant dans la conversation que pour toi, la couleur de peau n'a jamais été un élément de frustration. Fais les choses avec douceur et avant de dire au revoir, présente-lui toutes tes excuses. Fais-le sans réfléchir. Je croise les doigts pour toi. »

« Hum ! D'accord. Je te dirai ce que ça donne. »

« Je t'embrasse ma louloute. »

« Bisous. »

Je raccroche et reviens vers Allegra qui a trouvé les photos qu'elle veut me montrer.

« Tiens voir. Imagine-toi dans cette robe sublime ! »

« Elle est sublime, en effet. Le dos est complètement nu. Ce sont des plumes, là ? »

« Oui. Tu verra, c'est tout doux. La robe est vraiment légère. Elle se présente comme ça pour le défilé. Je la magnifierai ensuite pour ton mariage. Tu ne la verra plus que quelques jours avant pour les essayages. Tu seras sublime, ma jolie. »

« On peut dire que tu sais y faire pour appâter les gens ; Mais quand même, j'ai l'impression de m'être faite rouler dans la farine. Pourquoi ai-je si vite accepter de défiler pour toi ? »

« Parce que toi et moi, c'était écrit, ma belle. Je te le dis, c'est le destin qui nous a réuni. »

« Hey, miss je lis dans les étoiles, redescends sur terre un instant. Je veux savoir à quoi je m'engage. »

« Bon, c'est bien simple. Pour mon examen pratique, j'ai 25 minutes pour convaincre : 15 modèles à présenter pour le défilé et un oral pour expliquer ma démarche créative. J'ai 5 modèles, dont toi. Vous serez maquillées et coiffées. Mais ne t'inquiète pas, tu n'auras pas à mettre de hauts talons, contrairement aux autres. »

« Ok. J'espère que ça ira. Si c'est trop stressant, je crois que je vas jouer à la mariée qui au dernier moment, ne se présente pas devant monsieur le maire. »

« T'inquiète. Tout le stress est pour moi. Le défilé se passe devant des grands noms de la mode, des propriétaire de boutiques, des investisseurs. Tu vois le genre ! Si un de mes modèle est repéré, je veux me voir offrir un contrat en or pour que mes créations soient produit pour du prêt à porter ou me voir offrir un contrat pour travailler pour un grand créateur. Et à moi la vie de rêve ! »

« Je suis contente pour toi, miss ! C'est réjouissant de voir quelqu'un faire les choses avec autant d'enthousiasme. Kenneth va t'insuffler le courage nécessaire pour ne pas craquer sous le stress. »

« Il m'insufflera plus que ça ! Mais, je préfère ne pas t'en dire plus. »

« Ouais ! Je veux garder mes oreilles chastes pour la journée. »

« De nous deux la coquine c'est toi, pas moi ! », fait-elle en riant ; Je suis tellement impatiente qu'il soit là ! »

« On compte les minutes les minutes à partir de maintenant. »

« Je compte les secondes, tu veux dire. »

« Mon Dieu, c'est plus grave que je ne le pensais ! A l'amour ! », fais-je en riant.

Le téléphone d'Allegra sonne alors.

« Tiens, quand on parle du loup ! Bon, je descends, ma chérie. A tout à l'heure. »

Elle s'en va en parlant à Kenneth au téléphone.

Et moi, je reste là et me lève pour aller dans la chambre, chercher les cadeaux que Miro et moi avons acheter pour mon beau-père et mon bel-oncle, le père de Georgio, qui seront avec nous demain pour la fête des pères.

~~~ Dimanche de fête dans le cœur d'un père.~~~

« Coucou darling ! Je vais me reposer pendant deux heures. Comme prévu, mon père et mon oncle arrivent à 18 heures, comme tu l'as demandé. Puis-je compter sur toi pour qu'il n' y ai pas de clash ? »

« Oui. Je te l'ai déjà dit, Alec ! Je saurai tenir ma langue. »

Le regard angoissé qu'il pose sur moi, me fait comprendre qu'il n'a pas du tout confiance et appréhende ce dîner.

« Nous pouvons aller manger dehors si tu veux. »

« Non, ça ira. Nous resterons ici. Puis-je te demander de me faire confiance, Alec ? »

« Ok. Je...je ne dis plus rien ; je te laisse faire. A tout à l'heure. Je suis épuisé. »

Il s'en va dans la chambre et me laisse dans le salon. Je ne m'embarrasse pas plus du fait qu'il est plutôt fermé depuis le fameux dîner même s'il fait l'effort de me parler. J'attends tojours qu'il me serre dans ses bras comme avant, sans retenue.

J'ai fais les courses ce main. J'ai tournée rapidement dans Canal Walk pour trouver ce cadeau que je souhaite offrir à monsieur Amstrong, mon beau-père. J'ai deux heures pour tout préparer. Je mets un peu de me musique et commence à décorer le salon, où aura lieu le dîner ; je pense à mon père qui était heureux de recevoir mon coup de fil ce matin. Il a rigolé en disant :

« Merci ma chérie. La crise fouette tellement autour de nous à Pog, que les femmes ont oublié notre fête, cette année ! »

Je pose ci e t là des cœurs, des nœuds et autres coquetteries sur lesquelles il y a inscrit : happy father's day.

Je dresse la table sur une nappe fleurie de couleur bleue et y dépose de jolies assiettes porcelaine, que j'ai chiné. Satisfaite du rendu de la pièce, je me réfugie dans la cuisine pour surveiller la cuisson du roti de veau que je prépare. Je met à cuire un fonfu au chocolat après avoir arrêter le feu sur lequel cuisaient les pommes de terre à la vapeur. Je prépare rapidement une salade composée et vais ensuite dans la salle de bain pour me faire belle.

Lorsque mon père et Mike, son petit frère arrive à 18h 15, Alec les reçoit et les installe dans le salon. Mon cœur bat la chamade alors que depuis la chambre, j'entends la voix de stentor de mon beau-père. La petite voix dans ma tête dit : « si seulement je pouvais t'envoyer au diable ! » mais ma tête me sermonne en me rappelant l'enjeu qui se joue dès cet instant. J'arrive dans le salon en affichant le plus beau des sourire. Je fais comme si nous nous sommes quittés la veille sans souci et parle et rit à tout ce qui se dit pendant le cocktail servi par Alec. J'invite ensuite tout le monde à passer à table. L'atmosphère est détendu même si je sens bien que Mike est plus à l'aise que mon beau-père. Alec m'aide à poser les plats à table. Avant que l'on ne se serve à manger, je prends la parole et demande à nos deux invités de retourner leurs assiettes. Ils le font et sont surpris de trouver sous leurs assiettes, des paquets cadeaux. Là, je leur souhaite une bonne fête des père en les invitant à ouvrir leur paquets.

Mike découvre une jolie montre, que j'ai acheté en me souvenant qu'il avait raconté à Charline qu'il s'est fait volé sa montre dans la rue, durant la journée qu'ils ont passé à Lagos. Mon beau-père est surpris par son cadeau. Il y a de quoi. Au premier abord, on a du mal à comprendre Il faut des

explications.

« C'est ce qu'on appelle un attrape-rêves. », lui dis-je.

Il me fait comprendre qu'il en a déjà entendu parlé mais ne comprend pas pourquoi je le lui offre.

Je commence à faire la leçon.

« C'est un jeu entre mes parents et moi », lui dis-je.

Intrigué, il me demande d'en dire plus.

« Ma mère m'a toujours répéter que lorsque'on rêve il faut le faire en grand. Et elle dit toujours que lorsque l'on regarde devant soi, il faut toujours essayer de voir plus loin que le bout de son nez. Cela a été sa manière à elle de nous motiver quand nous grandissions. Ce cadeau, l'attrape-rêve, mon père me l'a offert quand j'avais 14 ans. Il m'a alors raconter l'histoire de sa famille maternelle. Son arrière-grand-père était aspirant pasteur et vivait dans son village du Tropicana, à Libreville. Un jour, il a fait la rencontre de missionnaires américains qui s'installaient non loin. Ils ont pris en charge sa formation en l'envoyant en bateau au USA. C'est le premier membre de ma famille ayant fait un si long voyage ; Il est arrivé aux USA et il y a passé 3 ans à étudier la Bible ; en rentrant chez nous, il est revenu avec une amérindienne dont il est tombé amoureux. C'est de cette union que descend mon père ; Il m'a raconter cette histoire parce qu'il répétait toujours que pour lui, la seule vraie religion, c'est l'amour et qu'il n'en connaît pas d'autre. »

« That's a good story but i still don't understand. », me fait le beau-père.

« Je voulais vous faire comprendra à travers ce cadeau cadeau que je vous porte autant d'estime que j'en ai pour mon père. Je voulais que vous sachiez qu'autant Alec me trouve trop impulsive et autoritaire, autant je travaille à faire des efforts car je tiens à lui. Ma mère dit toujours qu'à partir du moment où n commence à juger les autres en les trouvant plus laid, plus bête que nous. Nous nous devenons nous même aussi laid et aussi bêtes qu'eux. Je préfère Je préfère arrêter de vous trouver détestable car ça fait de moi un personne détestable. Je préfère vous demander pardon pour tout ce que je vous ai dit de mal, car je dois beaucoup de respect et autant à Alec, vu que je l'aime. Excusez-moi pour tout ce que je vous ai dit de grossier. Désolée d'avoir été impolie. »

« Girl, I love your style ! Give me five », me fait Mike en se tapant dans la main.

Le beau-père se tait, me toise un instant, puis dit :

« J'ai faim. Qu'a t-on pour le dîner ? »

Là, Alec lui dit alors :

« Dad, tu n'as pas répondu à Gaëlle ! »

Là, le beau-père regarde son fils et lui :

« I don't get her ! »

Autrement dit, il ne me piffre pas. C'est comme si on avait donné une gifle à Alec. Il se lève brusquement de table et le regard complètement perdu, il nous lance :

« J'ai besoin d'air. J'étouffe. »

Et disant cela, il se met à suffoquer, à tel point que son oncle est obligé de se lever et de l'accompagner prendre l'air au balcon. Je reste là face au beau-père qui décidément est venu ici pour que je comprenne ce que veut dire l'expression « sortir par les oreilles. »

Je le regarde alors qu'il ne s'embarrasse même pas de ma présence. Il se sert à manger de la salade, avant de me redire :

« Vous profitez bien de tout ce que mon f ils peut vous apporter. Il est tellement gentil, doux, si bien élevé. En plus, il est héritier d'une immense fortune, grâce à sa ère et d'un immense bagage intellectuel grâce à moi. Je suis sorti du ghetto pour éviter la rue, la drogue, le chromage, la prison et l'échec à mes enfants ! Vous.... »

Je préfère ne pas parler pour éviter d'être impolie. Comme je n'ai pas encore reçu de leçons de diplomatie de la part de ma sœur Charline, je me contente de me boucher intérieurement les oreilles. Je reste un moment silencieuse avant de lui dire :

« Alec me dit toujours qu'il est fasciné par votre culture générale. Il a beaucoup d'admiration pour vous. »

« J'ai beaucoup d'admiration pour lui, moi aussi. Mon fils est un génie. »

De nouveau, je me tais et regarde le type qui continue de manger. Je garde longtemps le silence et lui dis enfin :

« Quand il m'arrive de piquer des crises, mon père dit souvent : le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre. Il le dit parce qu'il trouve que parfois j'ai son mauvais caractère. Mais, Alec et vous êtes tellement différent que je me dit que le jour où il est tombé de l'arbre, le vent a dû l'entraîner très loin ; »

« Vos pouvez faire des jeux de mots et vous faire passer pour plus intelligente que vous n'êtes, cela ne changera rien à l'idée que je ne vous veux pas pour mon fils ; J'espère qu'il ouvrira les yeux et comprendra qu'au lieu de regarder en bas, il devrait lever la tête et viser plus haut, comme je l'ai fait. »

« Hum ! Je vois. Autrement dit, vous aimeriez qu'il soit opportuniste, qu'il fasse les choses par intérêt, c'est ça ! »

« Continuez de jouer à la grande et d'essayer de me faire la leçon. Je croise les doigts pour que vous disparaissiez de la vie de mon fils. Et n'essayez pas de tomber enceinte pour lui forcer la main. Vous ne correspondez en rien au standard que j'ai en tête pour Alec. Je suppose que vous avez su user de vos charmes et d'autres artifices pour le faire succomber. Vous n'aurez rien de lui, blackee. »

« Ce n'est pas un problème. Je ne m'aventurerai pas à lutter contre vous, OSSAKA (esclave) ! », lui fais-je en me levant de table pour aller voir comment se porte Alec.

Il est 21 heures et mes invités viennent de s'en aller accompagnés par Alec, alors que le repas s'est fait dans un silence de plomb, agrémenté par l'humour de l'oncle Mike. Je prends alors mon téléphone pour appeler le Gabon, histoire d'entendre une voix amicale :

« Oh ! Bonsoir Tata Urielle. J'appelle pour souhaiter bonne fête à papa Alvin et à Papa Kenneth ! », dis-je.

« Papa Kenneth est dans les problèmes ici. Je ne sais si c'est du foufou ou du couscous, mais là, il a envie de tout sauf de rire. »

« Oh ! C'est comment ? »

« Laisse, Gaëlle ! C'est Jileska qui doit nous dire, elle qui aime parler mathématiques. Combien y a t-il de probabilités que dans la même journée, tu te retrouves père de trois enfants dont tu ignorais l'existence ? Deux petites filles et un petit garçon. Ils ont tous les trois, 9 mois ! »

« Tu blagues ! Ça ce n'est pas du foufou, c'est du dongô-dongô (gombo) ! », fais-je fortement dubitative.

            
            

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