Pour le cœur de Mya
img img Pour le cœur de Mya img Chapitre 5 Se laisser aller
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Chapitre 6 Ojai img
Chapitre 7 Les touristes img
Chapitre 8 Sous tension img
Chapitre 9 Une question de courage img
Chapitre 10 La volonté img
Chapitre 11 Optimiste img
Chapitre 12 Merci img
Chapitre 13 Des nouvelles attendues img
Chapitre 14 Foutues clauses img
Chapitre 15 Le contrat img
Chapitre 16 Une décision impulsive img
Chapitre 17 Je dois rester forte img
Chapitre 18 Les présentations img
Chapitre 19 Un diner tendu img
Chapitre 20 Mon meilleur ami img
Chapitre 21 Un détail imprévu img
Chapitre 22 Ce soleil img
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Chapitre 5 Se laisser aller

Tamara

Je n'arrête pas de tourner comme une lionne en cage dans le petit espace auprès du lit cage de Mya où ils l'ont installée. Des câbles partent de sa poitrine pour rejoindre la machine qui écoute les battements de son cœur, et je sursaute limite à chaque fois que celui bip pour signaler une baisse de celui-ci. Célia est partie nous chercher un énième café, mais je suis déjà au bord de la crise de nerfs, tandis que cela fait trois jours que nous sommes enfermées dans cette chambre.

Le docteur Cantor nous a expliqué que Mya n'avait pas encore complications qui ne peuvent être soignées, mais il m'a surtout parlé d'une opération qui pourrait l'aider à vivre comme tout un chacun. Et c'est là que se pose mon plus gros problème. Après avoir passé la journée au téléphone avec mon assurance, il s'avère qu'ils ne peuvent prendre en charge les frais de cette opération avec la faible cotisation que je paie.

J'ai beau retourné le problème dans ma tête depuis des heures, je ne vois pas de solutions au problème qui se pose à moi. Je n'ai pas les moyens financiers de sortir une telle somme de mes économies, sans parler que je ne peux pas me permettre de faire un prêt à la banque. Miguel, avait acheté la boutique qu'il tenait, tout comme celle que je tiens avec sa sœur. Nous avons dû vendre sa partie pour payer les frais de l'enterrement, ainsi que payer une partie du loyer de l'appartement les premiers mois après l'accouchement de Mya. Il ne me reste presque plus rien de ce que nous avons reçus, et je ne trouve aucune solution. Je soupire une nouvelle fois silencieusement, m'arrêtant devant la vue de l'hôpital. Les rues sont tellement illuminées même à cette heure de la nuit, qu'on se croirait par endroit en plein jour.

- Ma chérie.

La voix douce de Célia me sort de mes songes, et je me tourne face à elle pour prendre la tasse de café, chaude qu'elle me tend. Mes doigts jouent avec le couvercle, consciente que je suis dans une impasse.

- Tu ne veux pas aller prendre l'air ? Me demande-t-elle.

- Je peux m'occuper de Mya. De plus, elle dort ces nuits sans soucis, donc tu devrais en profiter pour rentrer à l'hôtel pour te laver et te relaxer un peu.

J'essaie bien entendu de refuser sa proposition qui me parait absurde, de laisser Mya seule ici, mais je me retrouve bien vite dans la chambre de l'hôtel, mon journal en main, vêtue d'un top et de ma petite culotte, essayant d'écrire la suite de mon histoire avec Miguel. Mais mon esprit n'est pas disposé à écrire quoi que ce soit. Celui-ci est remplit de cette foutue somme d'argents que je ne peux trouver dans les délais demandés. Célia m'a proposé de faire une collecte à Ojai. Oui, tout le monde serait partant pour nous aider, mais cela repousserait l'opération dont Mya semble avoir besoin rapidement. Je referme mon livre, irritée de tout ce qui me ronge dans cette foutue chambre. J'enfile mon jeans, ma veste en jeans, et une fois mes bottines enfilées ; je sors de cette chambre à la recherche d'un bar où me vider la tête un instant.

Le visage plongé dans mon énième verre, je compose le numéro de Célia pour la quatrième fois, et je me lève en faisant signe au barman de surveiller ma place. Il y a tellement de monde dans ce bar, que je n'entends absolument pas Célia me répondre.

- Tu disais ?! Crié-je presque en arrivant enfin hors du bar, bousculant un grand brun qui semble avoir le regard encore plus imbibé d'alcool que moi. Je porte ma main dans mes cheveux, écoutant Célia me dire que tout se passe bien, et que je devrais dormir dans la chambre, si je ne suis plus en état de revenir à l'hôpital.

- Ta confiance en moi, est plus que vexante ! Lui lancé-je marchant en regardant mes pieds, me prouvant que je marche bien droit, quand je bouscule un gars.

- Pardon. S'excuse-t-il, alors que c'est bien moi qui suis en faute.

- Pas de soucis. Lui rétorqué-je, un peu surprise de la couleur de ses yeux. Il a des yeux comme un miroir, ni vert, bleu, mais très intense. Tellement intense, qu'il me faut un déclic pour me rendre compte que je suis toujours devant lui, le fixant. Je me mords la lèvre, honteuse de mon attitude et je me décale pour continuer à parler à Célia. Après notre conversation, je retourne dans le bar, acquiesçant à sa demande de rester dormir à l'hôtel et de venir à la première heure demain matin. C'est au moment où je regarde si ma place est toujours libre, que je remarque que quelqu'un s'y trouve. Je fais une grimace vers le barman qui était censé la surveiller, et je me dirige pour récupérer mon verre de Scotch.

- Excusez-moi. Fais-je, passant mon bras devant lui pour récupérer mon verre.

- Une femme qui boit du Scotch, c'est rare. Me lance l'homme assit à ma place, et il se lève pour me faire face, pendant que je lève les yeux au ciel, devant ce machisme sur les hommes et le Scotch. Encore un de ces mecs de la ville, qui n'a jamais rien vu. Mais alors que mon regard revient sur lui, je manque de m'étrangler avec le liquide dans ma gorge, et je me mets à tousser, ayant avalé de travers.

- C'est bien ce que je pensais. Trop fort pour une femme. Se met-il à rire, et je serre les dents en essayant de récupérer mon souffle.

- Barman, pourrais-je avoir un autre verre ? Demandé-je, faisant abstraction de ce macho devant moi. Le barman me tend un nouveau verre et je l'affonne en une seconde, ne lâchant pas son regard amusé posé sur moi. Une fois le liquide avalé, je lui fais mon plus beau sourire, et je dépose le verre sur le bar, en mettant un billet, avant de me détourner de lui. Mais une main me retient par le bras, et je reviens vers lui, le regard perplexe.

- Je pense que je vous dois des excuses. Me fait-il en souriant.

- Pas besoin. Lui rétorqué-je en récupérant mon bras.

- J'y tiens. Insiste-t-il en commandant deux nouveaux verres de Scotch, et me montrant le tabouret pour que je prenne place. J'hésite une demi-seconde, mais j'avoue être tellement intriguée par la couleur de ses yeux, que je me laisse convaincre sans sourciller. Après tout, même si je retournais dans ma chambre maintenant, je ne pourrais quand même pas fermer l'œil.

Ace

Je la tiens autour de la taille, ouvrant la porte de l'autre, essayant qu'elle n'ait pas l'idée saugrenue de me vomir dessus. Qu'est-ce qui m'a pris de laisser boire cette femme autant ? Maintenant, me voilà obligé de m'assurer qu'elle rentre dans sa chambre, sans tomber sur un enfoiré qui rode dans les rues pour assouvir ses désirs pervers. Elle se décolle de moi, un instant, et je reste devant la porte perplexe, me demandant si elle va finir par vomir, quand elle se redresse. Son regard bleu est vitreux, remplit de l'alcool que nous venons de noire, mais il y a quelque chose dans ceux-ci qui m'attire.

- Vous allez me prendre pour une marie couche-toi là. Commence-t-elle, tandis qu'elle semble vraiment sonder mon regard.

- Mais, je peux vous demander de rester avec moi cette nuit ?

Je ne sais pas si c'est l'alcool qui parle pour elle, ou pour moi, mais il ne faut que quelques secondes pour que nos lèvres entrent en contact, et que la porte de la chambre se referme derrière nous. En quelques pas, dans le noir, nous faisons tomber nos vestes sur le sol, et rejoignons le lit où je m'assois, enlevant son top, tandis qu'elle relève mon T-Shirt à son tour. Même dans l'obscurité de la chambre, à la faible lueur de la fenêtre, je peux deviner les formes de son corps. Même si point de vue style, elle n'a rien à comparer avec Brooke, son corps est musclé et doux, me donnant un désir incroyable. Sa bouche quitte la mienne, embrassant mon torse, tandis que je dégrafe son soutien-gorge, pour prendre sa douce poitrine dans la paume de ma main. Une sensation exquise s'empare de moi, alors que ses dents mordillent mes tétons, et je me laisse aller au plaisir de sa main qui caresse mon entre-jambe.

Elle relève sa crinière blonde en arrière, se trouvant à genoux entre mes jambes, et elle relève un regard éblouissant de désirs dans le mien, tandis qu'elle défait mon pantalon. Je passe ma langue sur mes lèvres, tenant le haut de ses cheveux, alors qu'elle m'engloutit en une succion dans sa bouche.

- Wooo. Gémis-je, en lançant ma tête un peu en arrière, sous les coups de succion de cette merveilleuse bouche qui me procure du plaisir. Sa langue glisse entre chaque succion sur mon gland, et ses doigts accentuent le plaisir en caressant mes testicules. Mes doigts toujours sur sa poitrine, je titille ses tétons, qui pointent durement entre mes doigts. Au bout de quelques minutes à me délecter du plaisir de sa bouche, je décide que c'est à mon tour de lui montrer que moi aussi, j'ai des dons avec la mienne. Je l'attrape sous les aisselles, pour la ramener sur le lit, et elle se met à rire, tandis que je m'emmêle presque dans mon jeans baissé. Je me débarrasse de celui-ci, et pendant ce temps, d'une main, alors que de l'autre, elle lèche son doigt me provocant totalement, elle descend le bas de ses vêtements, allongée sur le lit.

Je reviens à sa bouche, prenant ce doigt entre nous pour le sucer à mon tour, avant de conquérir cette douce bouche, chaleureuse. Mes doigts caressant sa poitrine généreuse, descendent le long de son ventre chaud, et je caresse doucement cette chair qui se présente entre ses lèvres. Celle-ci mouillée à souhait, me convainc du plaisir que nous échangeons et je quitte sa bouche pour glisser entre ses cuisses. Son pied posé sur mon épaule, j'embrasse cette chair que mes doigts caressaient, avant d'y apporter une petite succion, jugeant de son niveau de plaisir. Son corps se cambre totalement à ma succion, et je souris, en y mettant plus de pression. Je me délecte de son intimité, mouillé comme j'aime, et qui semble être prête à m'accueillir à cet instant. Sa main dans mes cheveux, je remonte à sa bouche, tout en gardant sa jambe pliée entre nous. Tout en nous embrassant, je frotte mon sexe contre son intimité, jugeant de la suite de ce qui nous attend.

- Prends-moi. Souffle-t-elle, certainement impatiente de connaitre la puissance du désir qui se trouve en moi. Je ne me fais donc pas prier plus longtemps, et ramenant son autre jambe pour rejoindre l'autre sur son ventre, je glisse doucement en elle. Mon dieu, ma queue y entre comme dans du beurre, et je ferme les yeux un instant, commençant doucement mes vas et viens en elle. Le son de sa voix, tout comme la mienne inonde la chambre du désir que nous échangeons. Je n'arrive plus à penser autre chose que ces hanches qu'elle me laisse presser, perdu dans mes coups de rein en elle. Son corps se raidit, et un gémissement de pur plaisir s'échappe de ses lèvres, tandis que ces ongles s'enfoncent dans la chair de mes bras musclés. Elle se tortille un instant sous moi, cherchant à échapper à la jouissance que je lui procure, mais je ne lui laisse aucun répit.

Sa respiration haletante, elle ramène ma bouche à la sienne, et je la laisse reprendre le peu de contrôle de son corps. Après un sourire échangé, elle prend le contrôle de la situation, me poussant dans un plaisir que je ne pense pas avoir ressenti depuis des années.

Je ne sais plus à quel moment, nous avons fini par jouir tous les deux, mais quand mes yeux s'ouvrent, reprenant mes esprits ; son corps nu est allongé sur mon torse. Je passe ma main dans mes cheveux, conscient de ce qui vient de se passer avec cette étrangère. Je m'apprête à essayer de me lever, quand je remarque que je tiens dans ma main ; un journal de couleur mauve.

                         

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