-Tu m'en veux ?
-Ăa dĂ©pend du lien qui nous uni. Si c'est celui des deux amies que nous sommes, la rĂ©ponse est oui, je t'en veux et pas qu'un peu mais si c'est celui de la yaya et la petite sĆur, ton droit d'aĂźnesse ne me permet pas de rĂ©pondre oui, alors avec un beau faux sourire, plus artificiel que lui tu meurs, je te rĂ©pondrais « non ya Tal absolument pas »
-Ok, on va prendre comme lien de rĂ©fĂ©rence celui de la yaya et la petite sĆur. Dit-elle en me poussant vers l'avant
Je prends sur moi pour plaquer un sourire de circonstance et prie intérieurement pour qu'il paraisse naturel.
-Ah, tu en as mis du temps, tu voulais nous affamer c'est ça ? Lance ya Louis, le mari de ya Tal
-Non, j'ai Ă©tĂ© retenue par mon boss un peu plus longtemps, mais j'ai appelĂ© ya Tal pour la prĂ©venir de mon retard. Me justifiĂ©-je gĂȘnĂ©e. Ya Tal, tu n'as rien dit ?
-Mais si rassure-toi, je te taquine ! Allez, prends place. Je n'ai pas besoin de te présenter Shomari, mon collÚgue ?
A cet instant prĂ©cis, je remercie le seigneur d'ĂȘtre assez noire pour ne pas que l'on voie mes joues et mĂȘme mon visage virer au rouge cramoisie. J'ai eu comme l'impression qu'il avait volontairement insistĂ© sur le prĂ©nom Shomari, et que toute la tablĂ©e, constituĂ©e de nous quatre, s'en Ă©tait rendue compte.
Si avant ce dßner j'en étais pas certaine, je suis maintenant persuadée que ya Taliane a mis son mari dans la confidence.
Je suis pour le « non secret » dans les couples mais, que lorsqu'il s'agit des secrets des autres. Pour ceux me concernant, mon point de vue est tout autre.
-Mais non, on se connait. A répondu Shomari en se levant. On s'est vus de nombreuses fois. Comment vas-tu ?
-Bien. Ai-je réussi à articuler
Je le vois se pencher vers moi et bloque ma respiration le temps qu'il dĂ©pose deux bises sur chacune de mes joues, mais ce n'est pas assez. J'aurais dĂ» retenir ma respiration plus longtemps. Les effluves de son parfum sont dĂ©jĂ en train d'effacer ma derniĂšre pensĂ©e cohĂ©rente pour la remplacer par une image de lui qui Ă coup sur hantera mes rĂȘves des deux prochaines semaines. Oui avec moi c'est toujours dans l'exagĂ©ration. Je suis un peu une sadomaso, j'aime la douleur.... mentale.
Depuis toute petite, je passe mon temps à me ressasser tout ce que je suis incapable d'avoir ou à revivre inlassablement des échecs qui m'ont anéantis, va savoir pourquoi.
-Mais assieds-toi Mayé ! Me dit Louis
Je marche vers la seule chaise oĂč je peux m'asseoir comme un bĆuf qui va Ă l'abattoir, et m'assieds avec toute la prudence du monde, de peur de faire une gaffe comme j'en ai l'habitude. Je suis tellement gauche que mĂȘme m'asseoir peut relever du parcours du combattant.
Bon, on dirait que tout va bien, j'ai réussi à poser mes fesses sans souci.
-Je te sers un peu de vin ? Me demande Shomari
-Oui. Ai-je répondu spontanément
Mais pourquoi j'ai dit oui, je ne bois pas.
L'alcool et moi faisons dix milles. Ma cousine Kala a dans ses archives une vidéo compromettante de moi et mes premiers pas dans les beuveries, qui me rappelle que je dois toujours m'éloigner de tout ce qui ressemblent de prÚs ou de loin à de l'alcool.
-Blanc, rouge ?
-Quoi ça ?
-Le vin
-Oh euh... rouge
J'ai dit la premiĂšre chose qui me passait par la tĂȘte et j'ai fait la mĂȘme chose durant tout le repas.
Lorsque je suis dĂ©stabilisĂ©e, je n'arrive pas Ă ĂȘtre cohĂ©rente ni mĂȘme Ă rĂ©flĂ©chir alors je rĂ©ponds en balançant la premiĂšre chose qui me passe par la tĂȘte. GĂ©nĂ©ralement c'est une rĂ©ponse monosyllabique, qui a pour consĂ©quence de plomber lourdement l'ambiance. Kala les appelles les rĂ©ponses "tue le dialogue".
C'est souvent aprÚs trois réponses « tue le dialogue » que les hÎtes se rappellent pourquoi ils mettaient autant de temps à m'inviter de nouveau chez eux.
Je ne suis pas tout le temps comme ça. Je peux ĂȘtre une bonne vivante, qui ne s'arrĂȘte pas de parler, mais ça ce n'est que lorsque je suis Ă l'aise. Que je connais toutes les personnes se trouvant parmi les invitĂ©s et pour qui je n'ai aucun faible. Malheureusement, c'est assez rare. Il y a toujours un ou deux inconnus, et l'Ă©quation devient tout de suite complexe pour moi. MĂȘme en famille, j'agis de cette façon, ce qui dĂ©plaĂźt fortement Ă ma mĂšre.
« Mayéla, il faut t'ouvrir un peu, toujours dans les choses des timides là . Tu dois tenir ça du cÎté de ton pÚre, parce que chez moi, y'a pas ça » me répÚte-elle constamment.
-Mayé, tu peux m'aider à débarrasser ? Me demande ya Taliane
Non, je te rappelle que je suis une vraie gourde, et que je serais capable de casser ta jolie vaisselle en moins de cinq minutes avec mes deux mains gauches. Puis y'a Shomari qui est lĂ , je n'ai pas envie qu'il dĂ©couvre cette autre facette dĂ©sagrĂ©able de ma personne. MĂȘme si je n'ai aucune chance avec lui, je n'ai pas envie qu'il sorte d'ici en se disant « elle est vraiment bancale celle-là ». Mon cas est laid comme dirait les camerounais, mais il n'a pas besoin de connaĂźtre le niveau de laideur pensĂ©-je, mais bien Ă©videmment ma bouche finit par dire tout le contraire, soit un trĂšs enthousiasmĂ© :
-Oui !
Un autre de mes dĂ©fauts en plus de celui de toujours dire la premiĂšre rĂ©ponse qui passe dans ma tĂȘte; Je ne sais pas dire non. Je dis toujours oui malgrĂ© moi. Tous ceux qui me connaissent le savent, comme mon patron. Il est l'un des premiers Ă user et abuser de cette tare. Pas plus tard que tout Ă l'heure avant d'arriver, il m'a refilĂ©e un mail d'un client Ă traiter urgemment et bien Ă©videmment, il n'y avait personne d'autre aussi manipulable que moi pour accepter de le traiter. Et c'est la raison pour laquelle je suis arrivĂ©e aussi en retard tout Ă l'heure.
-Mais qu'est-ce que tu m'fais là ? Me demande ya Taliane lorsque je la rejoins dans la cuisine avec les verres que j'ai précédemment pris avec moi.
-Tu veux vraiment que je réponde à cette question ? Je lui réponds, un air affligé
-Non mais ce n'est pas la premiĂšre fois que tu le vois, puis Louis pose pleins de questions pour te mettre en confiance !
-Ăa ne change rien. SouflĂ©-je. D'ailleurs, tu as parlĂ© Ă ton mari de ce que je t'ai dit, n'est ce pas ?
-Oui mais c'Ă©tait pour que je puisse organiser au mieux ce repas et te permettre d'avoir toutes tes chances. Se justifie-t-elle. Il n'y a aucune rivale pour te barrer le chemin alors fonce !
-ArrĂȘte ya Tal, on sait toutes les deux que je ne suis pas son genre de femme.
-Mais tu n'as mĂȘme pas tentĂ© !
-Pas besoin. Je te remercie pour ce que tu as fait mais Ă l'avenir, ne recommence pas s'il te plaĂźt. Je ne sais mĂȘme pas par quel miracle ta vaisselle est toujours intacte alors rĂ©jouis-toi et ne tente pas le destin pour t'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un coup de bol.
-hummm
Je souris devant sa mine boudeuse puis récupÚre les assiettes à dessert avant de la suivre de nouveau.
AprÚs avoir posé la vaisselle sur la table, je ne me rassois pas mais les informe de mon départ.
-Ya Tal, ya Louis, je vous remercie pour cette invitation,le dĂźner Ă©tait vraiment bon, mais je vais devoir vous laisser.
-Oh mais pourquoi ? Il n'est mĂȘme pas terminĂ© !
-Je sais ya Louis, mais je ne veux pas avoir Ă prendre un taxi trop tard.
-Mais ce n'est pas un souci, j'irai te déposer.
-Non, surtout pas, tu es chez toi et je n'ai pas envie de te faire déplacer. Profite de la fin de ta soirée calmement.
-Qu'est-ce que tu racontes, tu es notre invitée, je te raccompagnerai.
-Non, ça me gĂȘnerait, vraiment!
-Dans ce cas, je vais te déposer. Intervient Shomari.
-....Oh euh, non, je ne veux pas non plus te déranger, Shomari.
-Je te dis de m'appeler Ari comme tout le monde, puis je suis en voiture et je vais bien devoir rentrer.
J'ai bien envie de lui dire que je ne suis sĂ»rement pas sur son chemin, mais j'ai peur que ça passe pour une excuse bidon. MĂȘme si c'est une excuse bidon.
L'idée de me retrouver dans sa voiture, enfermée dans cet habitacle emprunt de son odeur . . . Brrrrrr ! Je pourrais devenir folle, la torture mentale je la supporte un temps, mais là , je ne suis pas certaine de pouvoir tenir.
-D'accord
Et voilĂ , j'ai encore dit oui...
-Parfait, tout est donc réglé. Lance fiÚrement ya Louis
Parfait ? Ăa dĂ©pend pour qui ?
*****
-Et voilà , tu es arrivée.
-Merci
-Je t'en prie
Elle sort de ma voiture plus vite qu'elle y est montĂ©e, puis me fait un lĂ©ger signe de la main, sans mĂȘme se retourner suivi d'un "bonne nuit" Ă peine audible avant de se diriger vers son portail.
Je souris en la voyant presser le pas.
Je m'assure qu'elle est bien rentrée puis démarre ma voiture direction la maison.
Cette fille c'est la dĂ©finition personnifiĂ©e du mot timiditĂ©. Tout en elle est une rĂ©fĂ©rence Ă l'effacement. De sa façon de se vĂȘtir Ă sa maniĂšre de marcher la tĂȘte baissĂ©e, les Ă©paules voĂ»tĂ©es, en passant par son regard fuyant et ses rĂ©ponses monosyllabiques Ă peine audibles. C'est un beau gĂąchis pour un mec comme moi, surtout lorsqu'il y a un aussi bon potentiel mais c'est une grĂące pour elle : elle n'attirera pas les mecs "idiots" de ma catĂ©gorie.
Oui je me classe dans la catégorie des " idiots ", pour éviter de perdre du temps à tout le monde. Le temps c'est de l'argent et de la baise, les deux choses que j'aime le plus sur cette terre aprÚs ma famille. Les engagements, les choses trop réfléchies, c'est pas pour moi.
J'ai trente ans soit dix bonnes annĂ©es devant moi avant de penser Ă me poser. Contrairement Ă ce que beaucoup pense, c'est pas l'Ăąge pour se prendre la tĂȘte avec les histoires de femmes, enfants, maisons et popote. Je l'ai dit et je le redis, toutes ces conneries, ce sera pour dans dix ans. Pour le moment, je profite tranquillement, des choses et des gens simples, sans prise de tĂȘte. Tout ce qu'elle a l'air de ne pas ĂȘtre. Ătant donnĂ© que je ne me vois pas me maquer de si tĂŽt, il vaut mieux que je ne tente rien.
Je pourrais jouer la carte de l'intéréssé qui la laisserait aprÚs avoir obtenu ce qu'il veut d'elle mais Louis me tomberait dessus.
Je vais me contenter de la prendre dans mes rĂȘves...
Lorsque j'arrive chez moi, je file directement Ă la douche puis sous les draps aprĂšs avoir Ă©teint mon tĂ©lĂ©phone. On est vendredi soir et Ă coup sĂ»r, il risque de sonner pour m'annoncer qu'il y a une fĂȘte oĂč je n'ai pas envie d'aller.
Je ne suis pas casanier, j'aime beaucoup chiller mais quand je passe une bonne soirĂ©e maison, oĂč j'ai le plaisir de dĂ©guster un bon repas, je n'ai pas spĂ©cialement envie d'enchaĂźner avec une soirĂ©e.
Je la vois se pencher vers ma verge déjà trop tendu, m'offrant une magnifique vue sur sa croupe, et y passer des petits coups de langue sur toute sa longueur. Elle me lance un regard espiÚgle par-dessus sa paire de lunettes avant de la prendre en bouche et se mettre à me pomper.
C'est qu'elle fait ça bien pour une timide, me dis-je en la regardant faire, trĂšs bien... un peu trop mĂȘme. Je pensais qu'elle serait ouverte mais pas aussi entreprenante, et vicieuse, ce qui n'est pas pour me dĂ©plaire mais... ouuuuh... Damn !
C'est vraiment bizarre mais dans sa façon de faire, elle me rappelle Pénéloppe. Oui, c'est tout...
-Peny...
-oui bébé, détends-toi
Quoi, quoi !
J'ouvre les yeux et sursaute en voyant Pénéloppe en train de s'activer sur mon pénis.
-Mais qu'est-ce que tu fous ici !
-je viens prendre soin de toi et visiblement tu en avais besoin
-Peny arrĂȘte ça. Je t'ai dĂ©jĂ dit que c'Ă©tait fini entre nous !
-c'est « soi-disant » fini entre nous mais ça ne nous empĂȘche pas de nous faire plaisir mutuellement si ?
Elle se relĂšve lĂ©gĂšrement pour me dire ça, m'offrant une vue imparable sur sa nuditĂ©. Dans l'Ă©tat oĂč je suis, ce serait stupide de ma part de la foutre dehors. On discutera de tout ça demain matin mais pour l'heure, je tends ma main vers le tiroir de ma table de chevet pour y extraire une capote que j'enfile rapidement avant de la pĂ©nĂ©trer tout ça sous son regard satisfait.
Le lendemain, c'est un rayon de soleil braqué sur mon visage qui me tire du lit et c'est légÚrement irrité que je passe sous la douche.
Je trouve PĂ©nĂ©loppe, vĂȘtue d'un de mes t-shirts trop grand pour elle, devant ma plaque de cuisson en train de faire des crĂȘpes.
-Bonjour toi
-C'est la derniÚre fois que tu débarques chez moi sans prévenir. Je me permets pas ce genre de foutaise chez toi alors évite de le faire chez moi. Ai-je balancé en allant m'asseoir à la petite table se trouvant dans la cuisine qui est sans surprise dressée.
-T'avais pas l'air de détester ma petite surprise hier. Il fallait me mettre à la porte à ce moment là , tes propos paraßtraient plus crédibles.
-Ăa allait ĂȘtre difficile de te mettre Ă la porte alors que j'Ă©tais sous tension par ta faute. J'avais besoin d'un vagin pour me calmer, tu Ă©tais lĂ , et la suite tu la connais
-tu peux te montrer un peu moins con ?
Et toi moins envahissante ?!
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Coucou les amis !
Je suis heureuse de vous retrouver avec cette nouvelle histoire.
Publication : les lundis, mercredis et vendredis
Alors, on continue ?
<3 <3 Des bisous en pagaille <3 <3