Dans le couloir je rencontre Maitre qui ne dit rien mais son regard là, il est clair qu'il n'apprécie.
Moi : bonjour Maitre
Mai : Bonjour Mademoiselle
Moi : désolée pour le retard
Mai : humm
Il se retourne et s'en va, aie, ce n'est pas bien du tout. J'ouvre la porte de me bureau, m'assois et me mets au travail sans perdre de temps. J'arrive à me faire petite toute la journée et à la fin, je réussi même à le faire sourire à une de mes blagues.
Avant de rentrer, je décide rapidement de faire un tour au marché, je compte mijoter un bon petit repas à mon homme qui arrive ce soir. Depuis un bout de temps, nous nous voyons rarement donc lorsqu'on en a la possibilité, nous célébrons chaque instant, chaque moment.
Deux heures plus tard, j'ai terminé et je nettoie rapidement le salon qui est déjà propre, méticuleux suite au passage de Grace. En parlant des filles, elles sont simplement allées dormir chez les parents. Je fais la table et mets tout en marche pour qu'il y ait une ambiance assez romantique. J'aimerais que ce soit une soirée spéciale car j'ai une demande à formuler.
45 mn plus tard..
J'entends le vrombissement de la voiture, je vais ouvrir la porte d'entrée e sourire aux lèvres, je me suis rapidement fait un brushing et j'ai mis une petite robe qui m'arrive à mi-cuisses
Dès qu'il apparait, je lui fais un smack et prend ses effets que je vais poser dans la chambre. Il s'assied sur son canapé préféré, j'apporte des babouches, je lui enlève les chaussures que je vais mettre à la terrasse à l'air libre.
Moi : bonne arrivée chéri
Léa : merci ma puce, ca va ?
Moi : bien merci et toi ?
Léa : ca va mais je n'entends personne .Ou sont les filles ?
Moi : Elles ont décidé d'aller dormir chez mes parents.
Léa : ok. Tu es toute jolie comme ça
Moi : merci
Léa : et le boulot ?
Moi : ca marche ; il est un peu strict mais il est 1000 fois mieux que mon ancien patron.
Léa : ok, je vois.
Moi : tes parents ?
Léa : ils vont super bien.
Moi : tu vas te doucher avant que nous ne passions à table ?
Léa : oui
Il se lève et va vers la salle de bain laissant son portable sur la table-basse. Le téléphone est sur vibreur mais l'écran s'illumine de temps à autre. Je fais d'abord comme si je ne vois pas, je m'approche de la table et le prend : c 'est une certaine Sarah-Jane qui appelle.
J'ai envie de décrocher mais finalement, je me dis non ce serait non seulement impoli mais aussi malvenue de ma part. Je vais réchauffer les plats et dès la sortie de la douche, nous passons à table. Le diner se passe agréablement bien, nous prenons du thé pour digérer devant la télé et quelques heures plus tard nous allons dans la chambre.
Après un petit match qui nous a mis d'attaque, vint la séquence confidence sur l'oreiller. Toutes les femmes ont déjà connu ce moment ou le connaissent. Nous savons que ce moment est propice aux doléances ou pour celles qui sont vraiment stratèges, c'est pendant qu'elles chauffent monsieur qu'elles obtiennent tout ce qu'elles veulent.
Il m'attire dans ses bras vigoureux, je pose ma tête sur sa poitrine et lui masse le ventre, il aime bien ça.
Moi : bébé
Léa : Mmmmm
Moi : tu te sens bien avec moi ?
Léa : bien sur, quelle question !
Moi : la vie que nous menons te plait ?
Léa : c'est-à-dire ?
Moi : moi à Douala, toi à Yaoundé et nous nous voyons 2 fois par mois.
Léa : non, bien sur que non, nous devons c'est vrai avoir une certaine stabilité.
Moi : tu penses que cette stabilité nous l'aurons après combien de temps.
Léa : le temps qu'il faudra
Moi : cela fait 6 ans que nous sommes ensembles, bientôt 7 et tu travailles depuis plus de 3ans. Pourquoi ne me fais-tu pas monter à Yaoundé ? Pourquoi ne peut-on pas vivre ensemble ? Nous sommes sensés être une famille à ce que je sache.
Léa : oui mais j'ai encore besoin de temps.
Moi : combien de temps ? Sois plus explicite.
Léa : je ne sais pas moi, 3 à 4 ans.
Moi : qu'est ce qui te gène exactement ?
Léa : je n'ai pas dit que quelque chose me gène mais franchement tu es devenu inspecteur ou quoi ? Ca veut dire quoi ? Je viens voir ma chérie, je viens me reposer et toi tu commences à m'ennuyer avec tes questions ?
Moi : mais chéri, ca veut dire quoi comment ? Presque 7 ans ensemble, une petite fille à la clé, il est normal que je te demande ce que tu en penses. Il est normal que je sache ou l'on va. Si cette vie ne me convient pas, à qui veux-tu que je le dise ? Il te faut 20 ans pour que tu saches ce que tu veux vraiment ? Si tu vois que tu ne peux continuer avec moi, sois claire une fois pour toute. Je demande juste de la stabilité pour notre fille et moi.
Léa : tu veux même quoi à la fin ? Est-ce que nous ne sommes pas bien comme ça ?Aka, moi je ne suis pas prêt à vivre en couple.
Moi : je suis donc quoi pour toi ?
Il s'est levé avec rage et est allé s'assoir au salon. J'étais perdue qu'ai-je fait pour avoir cette rection ? Aurais-je du me taire et laisser faire ? Il est vrai que nous n'avons de problème à proprement parler mais je crois qu'il est légitime que je pose es questions après avoir fait presque 7 ans avec un homme. C'est bien ce qu'aurait fait toute femme. Au moins, je sais qu'il n'est pas prêt à vivre en couple.
6h 45...
Je me réveille tout doucement, il flotte une odeur de café et de croissants chauds dans l'air. Mmmm, il a fait le petit déjeuner, peut-être a-t-il à me dire. Je vais prendre la douche et mets une combinaison-culotte orange. Un peu de maquillage et du parfum, je suis prête.
Je vais dans la salle à manger ou je trouve tout ce qu'il faut sur la table et monsieur est aux fourneaux. Je m'assois et il dépose une assiette devant moi, une omelette avec saucisson et herbes. C'est un vrai délice, quand il le veut vraiment, Léandre cuisine comme un chef. Après avoir terminé :
Léa : écoutes bébé, je suis désolé pour hier mais je t'avoue que c'est encore tôt pour moi. Je ne me sens pas prêt à vivre avec femme et enfant.
Moi : tu aimes bien ta vie de célibataire, tu ne veux pas te passer la corde au cou.
Léa : tu as tout compris
Moi : j'ai 26 ans, je ne souhaite pas me réveiller un beau matin et constater que j'ai perdu du temps. Décides toi vite, je vais m'habiller.
Deux semaines après...
Nous sommes chez les parents de Léandre, il y a sa grande-sœur Olivia (dédicace à Oliviad Redjombe) qui y est. Je la salue ainsi que la petite, nous causons pendant quelques minutes et je décide d'aller en cuisine aider Nathalie et la cuisinière.
Vous vous posez surement la question de savoir pourquoi je me comporte comme ça ? Tout simplement parce que ça n'a jamais été le grand amour entre Olivia et moi. Nous nous supportons juste, le fait d'être face à leur mère a eu le don de calmer les ardeurs de la demoiselle sinon les piques auraient fusé.
Nous avons fini de préparer et j'aide Nathalie à faire la table, Olivia et mama sont dehors entrain de cause lorsque j'entends :
Oli : mais il va faire comment avec l'autre qui devient collante ?
Mam : Ah, je ne sais pas hein..N'est ce pas ce sont la s affaire s de votre frère ? Je lui ai bien demandé de lui dire , est ce qu'il m'écoute ?
Oli : Elle est bien hein mama...Son affaire çi, il ne peut pas la dégager ? Enfant là ne veut pas dire mariage hein.
Mam : Ah, tu veux alors que je te dise quoi ?
Oli : s'il a peur, moi je peux le faire hein.
Mam : Olivia, restes en dehors de ça et laisses gérer, ça ne te regarde pas.
Je ne comprends rien à leur conversation, je n'aurais d'ailleurs pas du écouter. Je continue, termine tranquillement et nous passons à table.
Oli : ton nouveau travail se passe bien ?
Je n'ai pas d'abord compris que c'est à moi qu'elle s'adressait, c'est en levant la tête et constatant que tous les regards sont tournés vers moi que je saisis.
Moi : désolée, j'étais dans mes pensées. Oui mon travail se passe bien, merci.
Oli : je n'ai jamais eu l'occasion de te demander, mais pourquoi es-tu parti de chez l'oncle de mon mari ?
Moi : je souhaitais travailler dans un cabinet d'avocat.
Oli : Tu sais, on a fait des pieds et des mains pur te trouver ce travail et toi tu vas comme ça sur un coup de tête et tu ne nous préviens même pas ?
Moi : j'ai prévenu mon patron et c'est le plus important je crois.
Oli : Humm, il se dit des choses dans les couloirs.
Je n'ai pas relevé si c'est ce qu'elle souhaitait.
Oli : il dit, ton ancien patron que tu l'as dragué, vous avez eu une relation. Tu as voulu qu'il quitte sa femme, il a refusé et tu as décidé de partir.
Moi : je ne m'a baisserais pas à te répondre, ça vole vraiment bas. Saches juste que l'on ne cache pas la lumière du jour longtemps.
Mon téléphone s'est mis à sonner, je me suis levée pour aller répondre, ca tombait à point nommé.
Léa : tu es ou ?
Moi : chez ta mère et toutes tes sœurs y sont aussi.
Léa : écoutes chéri, je ne pourrais être là ce week-end comme prévu.
Moi : pourquoi ?
Léa : je dois aller en mission à l'est.
Moi : Nous nous verrons donc quand ?
Léa : d'ici deux semaines, je passerais quand même vous dire au revoir.
Moi : au revoir ?
Léa : je dois aller en mission pour un mois au canada.
Moi : ok
Léa : passez une bonne journée et essaies de te maitriser.
Moi : ok
Il a raccroché et je rentre à l'intérieur le cœur gros. Je sens mes yeux piquer mais je serre le cœur. J'ai envie de lui faire une surprise, c'est décidé, ce week-end, je vais le voir. Je rentre m'assoir, Olivia parle, je sais qu'elle parle car je vois ses lèvres bouger. Je suis ailleurs et lorsqu'on a terminé, je remercie pour le diner et prend ma fille.
Samedi 10h, je viens d'arriver à Yaoundé, je descends du bus toute guilleret, c'est sur mon week-end sera magique.
Je sors de l'agence et prends un taxi course pour Mimboman Château. Il me dépose devant la maison.
A première vue, il n'y a personne, je pousse le portail et j'entre. Je vais vers la porte centrale, c'est fermé à clé. Je décide de contourner la maison, voir si la porte de derrière est ouverte.
Là, il y a des cordes à sécher le linge et je vois des Strings bien en vue, des vêtements de dames et ceux de Monsieur.
Au moment où je veux toquer, elle s'ouvre et je suis face à une jeune fille.
Elle : bonjour, vous désirez ?
Moi : je souhaite voir Léandre, c'est bien son domicile ici ?
Elle : oui mais vous êtes qui pour lui ?
Elle le dit en me toisant, elle met les mains aux hanches.
Moi : je suis...
J'entends des bruits de Pas de plus en plus rapides.
Léa : bonjour Ca va ? Mais comment tu la laisses dehors ?
Elle : mais.
Léa : allons-y, dit-il en me tenant par le coude. Fais-moi à manger, je reviens !
Moi : mais c'est comment ? C'est qui ?
Léa : la femme de ménage.
Moi : si c'est la femme de ménage, je peux donc aller dans la maison.
Je fais mine de retourner sur mes pas mais il m'empêche de bouger et i a un regard dur.
Léa : tu fais quoi ici ?
Moi : je voulais te faire une surprise .
Léa : mais il fallait me prévenir quand même.
Moi : te prévenir comment ? Je viens voir mon chéri et je dois prévenir ?
Léa : On a une réunion de famille tout à l'heure et ça te concernait en plus. Je voulais te faire une surprise et tu es entrain de gâcher tout.
Moi : Oh !
Léa : allons, je te mets à l'hôtel je vais payer. Avant de partir en mission, je voulais arranger la situation comme tu avais demandé.
Nous nous dirigeons vers la voiture et montons lorsque' une fille fait son entrée et se dirige d'un pas décidé vers nous. Léandre se met à respirer fort, il panique.
Moi : Qu'y a-t-il bébé ?