Chapitre 5 Chapitre 5

POV Jaxon.

D'aussi loin que je m'en souvienne, je ne me suis jamais senti aussi bien. J'ai l'impression de planer, pourtant je sais bien que je ne touche pas à ces saloperies. Suis-je donc mort ? C'est la seule explication. Alors c'est comme ça que ma vie devait se terminer ? Aussi misérable que lorsqu'elle a commencé. Putain il y'a tellement de chose que j'ai envie de recommencer. Je me serais battu pour obtenir mes diplômes et j'aurais un vrai travail. J'aurais aussi tellement aimé voir Zack grandir, aussi j'aurais aimé le voir emballer sa première copine. Toute ma putain de vie n'a été qu'une succession d'échecs. J'ai déçu tous ceux qui se sont bornés à croire en moi. Même Aby qui pourtant ne m'avait jamais jugé, elle était folle de rage quand je l'ai vu hier, tout ce que j'espère c'est qu'ils réussissent à sauver Zack, il mérite de vivre et peu importe dans quel endroit je me trouve, je veuillerais sur lui. Ici au moins je ne ressentirais plus la douleur, ni cette sensation de trahison. Car oui Roy m'a trahi, il m'avait donné sa parole et plus tard, il a abattu deux personnes. Ou tain et ce pauvre policier, j'espère juste qu'il a été rapidement transporté à l'hôpital et qu'on a oh lui sauver la vie. Je regrette tellement certains des choix que j'ai eu à faire. Mais au moins je suis mort et je suis certain que je ne manquerais à personne. Tout ce qui m'arrive aujourd'hui, je l'ai mérité, j'en suis conscient. Je me suis souvent demandé qu'elle aurait été ma vie si j'avais eu une famille normale, un père normal et une mère qui ne se prostitue pas.

Tout à coup, j'entends le bruit incessant d'une horloge, tic-tac, tic-tac. Il y'a des horloges enfer maintenant ? Parce qu'une chose est certaine, si je suis bien mort je suis en enfer et non au paradis.

Le bruit s'estompe, ma respiration aussi. Attends une minute putain ! Je respire ! Mais comment est-ce possible ? J'essaye de bouger mes mains et mes pieds et une vive douleur me transperce le corps. Merde ! J'essaye d'ouvrir les yeux et lorsque j'y parviens enfin, la lumière m'agresse les yeux et je les referme aussitôt. Je compte mentalement jusqu'à trois et j'essaye à nouveau de les ouvrir, une fois que mes yeux se sont habitués à la lumière, je vois beaucoup mieux. Je regarde la pièce dans laquelle je me trouve, je suis dans un hôpital. Je le sais parce que je suis relié à la même machine que Zack. Celle qui sert à prendre les fréquences cardiaques, comment on l'appelle déjà ? Je ne sais pas et je m'en moque. Mais cet hôpital n'est pas comme les autres, on dirait une espèce de cabane. Se pourrait-il que les flics m'aient retrouvés ?

Je regarde mes poignets, elles sont dépourvues de menottes. Alors je n'ai pas été retrouvé par les flics. Où suis-je ? J'entends du bruit à la porte, je baisse les yeux et je rencontre un magnifique regard bleu remplit de curiosité, des cheveux et une moue adorable. Je lui souris et il se cache derrière la porte, je plisse un moment les yeux en pensant qu'il est parti, mais sa tête revient à l'entre bâillement de la porte. Je lui souris à nouveau.

" Bonjour toi, comment t'appelles-tu ? "

Il ne me répond pas et se contente de me regarder, serait-il timide.

" Moi je m'appelle Jaxon, mais tu peux m'appeler Jax. "

Le petit garçon ne me répond toujours pas, mais il regardait mes tatouages, comme s'il était hypnotisé par ceux-ci.

" Tu veux les regarder de plus près ? "

Il secoue la tête pour dire oui alors je lui demande d'approcher. Je lui montre mon dessin préféré, il est dessiné sur ma poitrine, juste à côté de mon cœur. Ce sont des ailes d'ange que Zack avait dessiné pour moi, alors je les ai fait tatouer tout près de mon cœur. Le petit garçon qui doit avoir dans les dix ans pose un doigt timide sur mes ailes d'ange et le caresse. Il sourit, je souris aussi, ému de le voir dans cet état juste à cause d'un tatouage.

" Isaac ! " Crie une voix bourrue dans le couloir.

La porte s'ouvre et un homme entre. Il ne fait aucun doute, quand on les regarde, on comprend tout de suite que c'est lui le père du petit garçon. Il est blond et ses yeux ont le même bleu que ceux du petit garçon. Il porte un t-shirt blanc près du corps et un jean, on pouvait deviner à travers celui-ci sa plastique parfaite. Un avait un nez retroussé et devait avoir dans les trente-six ans. Je fus frappé par sa beauté presque angélique. Il semblait doux au premier abord, mais je suis quasiment certain que c'est une façade. Malgré son visage angélique, il impose le respect, il se dégage quelque chose de lui qui me cloue sur le lit. Étrangement, j'ai comme l'impression de déjà l'avoir vu quelque part. Il fronce les sourcils lorsqu'il pose les yeux sur son fils, celui-ci sort en courant comme s'il avait le diable à ses trousses. L'homme et moi restons seuls tous les deux dans la pièce, l'ambiance devient pesante, il regarde ses pieds sans toutefois me regarder et moi je regarde le plafond. La porte s'ouvre une fois de plus, sur deux hommes, l'un d'eux a des cheveux noirs, une cicatrice sur la joue et un air dur, l'autre a des cheveux châtains et un visage sur lequel je n'arrive pas à lire.

" Ah ! Dit l'homme aux cheveux châtains, vous êtes réveillé ? "

Il s'avance vers moi et fouille dans le tiroir près de moi, il sort une lampe et vient la braquer sur mes yeux, je comprends alors que des trois, c'est lui le médecin.

" Où suis-je ? "

" Ici, les questions, c'est nous qui les posons ! " Dit l'homme aux cheveux noirs.

Je plisse les yeux et je le regarde sans comprendre. Pourquoi est-il aussi agressif ? Ils m'ont peut-être sauvé la vie mais ça ne leur donne pas le droit de me parler de la sorte.

" Stan. " Murmure le blond sexy à côté de lui.

" Quoi ? On ne sait pas qui est ce mec alors je vais pas lui jeter des fleurs. "

" Comment vous appelez-vous ? " Me demande le docteur, je reste un instant sans répondre, mes yeux posés sur le blond, entendre le son de sa voix si calme, si doux, a provoqué quelque chose en moi.

" Il ne répond pas dit le fameux Stan, me dit pas qu'il a en plus perdu la mémoire. " Demande t'il ses yeux posés sur le docteur.

" Ça se pourrait, il avait une blessure à la tête, il a dû heurter quelque chose en tombant. "

" J'ai des papiers d'identité, il s'appelle Jaxon Snow. " Dit le blond en regardant mes papiers d'identité.

Je les entends parler de moi comme si je n'étais pas là. En même temps cela me donne l'opportunité de me sauver, je peux me servir du fait qu'ils pensent que je suis amnésique pour me sortir du pétrin dans lequel je me suis mis.

" Vous souvenez-vous de ce qui s'est passé ? La raison pour laquelle on vous a tiré dessus ? "

" Non. " Répondis je sans le moindre remord, après tout je ne connaissais pas ces gens alors pourquoi devrais-je leur faire confiance ?

Le blond pose sur moi un regard inquisiteur mais ne rajoute rien, de toute manière, il ne s'est pas encore directement adressé à moi, on dirait que je le mets mal à l'aise, pourquoi ? Je ne sais pas et je m'en moque, de toute façon dès que je peux, je me tire d'ici et je n'aurais plus jamais à les revoir.

" Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? " Demande le mec aux cheveux noirs, sa mine est devenue encore plus sévère, il commence vraiment à me faire flipper lui.

" Nous allons le garder jusqu'à ce qu'il aille mieux ! " Dit le mec aux cheveux blonds.

" Je vais demander à Stephen de lui préparer une cellule. "

Une cellule ? Mais c'est quoi ce bordel ?

" Non dit le blond, il est blessé Stan, nous n'allons pas le faire enfermer. "

" Alors que suggères tu ? Je refuse de le laisser se balader dans le camp sans savoir qui il est ! "

" Stan a raison. " Dit le docteur.

Le blond se tait et semble réfléchir, il regarde un point par terre, on dirait qu'il s'apprête à prendre une décision déterminante, une décision qui lui coûte énormément, au bout de quelques minutes interminables, il finit par déclarer.

" Il va rester chez moi. "

Les deux hommes le regardent surpris comme si ce qu'il venait de dire était la chose la plus étrange du siècle.

" Tu en es certain Cole ? "

Alors notre mystérieux inconnu s'appelle Cole, je souris, un prénom qui lui va plutôt bien.

" Oui, je le suis, il m'a sauvé la vie, je lui dois bien ça. "

Il dit cela puis il se tourne vers la porte et s'en va. Je lui ai sauvé la vie ? Mais c'est quoi cette histoire ? Je ferme les yeux et j'essaye de me souvenir de l'endroit où je l'ai déjà vu. Puis ça me revient, l'homme dans la forêt, celui qui était blessé, c'est lui. Quelque part au fond de moi, je suis heureux qu'il aille mieux, tellement mieux qu'il marche alors que la veille encore, il était dans le même état que moi. Je ne vais pas m'impliquer dans leur vie, je ne me pose pas plus de question, ma décision est prise, une fois que j'irai mieux, je me casse d'ici.