POV Jaxon.
POV Jaxon.
Je pousse la porte d'entrée de l'hôpital, je déteste venir à cet endroit. C'est une torture ! Mais pour lui je le ferais, pour Zack, je le ferais toujours. Je serre la peluche que je lui ai achetée entre mes doigts, un ours en peluche. Un ours blanc. Ce gamin est est un véritable passionné d'ours blancs. Les infirmières me laissent passer sans même me demander où je vais. Elles me connaissent toutes, il faut dire, ça fait des années que je viens accompagner Zack ici. Devant la porte de sa chambre, je ferme les yeux et je respire un grand coup, c'est mon rituel à chaque fois que je viens pour ne pas craquer devant lui.
Après m'être rassuré que mon angoisse ne se lise pas sur mes yeux, je pose ma main sur la poignée de la porte et je l'ouvre. La chambre est faiblement éclairée, elle put la mort, ça fait maintenant un an qu'il y est interné depuis quatre ans qu'on a appris pour sa maladie. Je regarde autour de moi, la chambre est vide. Madame Davino a sans doute dû aller prendre un café. Je m'assoie sur la chaise en face du lit et je regarde le gamin de douze ans dont le teint devient de plus en plus cadavérique. Je le regarde et sans que je ne puisse les retenir, des larmes se mettent à couler de mes yeux. Putain j'ai mal. Mon cœur saigne à la vue de ce petit ange dont la vie s'échappe de son corps de jour en jour.
Je repense soudain à sa mère, la seule femme qui m'ait accepté quand tout le monde me rejetait, elle m'a ouvert les bras et malgré son immense pauvreté, elle s'est occupée de moi. Elle m'a nourri, m'a protégé et a fait tout ce qu'elle pouvait pour que jamais je ne manque de rien. Je n'étais qu'un orphelin pommé, mon père a tué ma mère, avant lui même de se donner la mort. J'ai été remis entre les mains des services sociaux placé dans plusieurs familles d'accueil. J'ai subit toute sorte de maltraitance, putain j'en ai bavé. À quinze ans, j'ai fui la maison de la dernière famille d'accueil dans laquelle je vivais. Mon père adoptif abusait de moi, il passait chaque nuit dans ma chambre me baiser jusqu'à m'en laisser des blessures. La raison ? Il savait pur mon homosexualité, je ne m'en suis jamais caché. Je crois que quelque part, il m'en voulait parce que moi au moins j'avais le courage d'assumer qui j'étais et pas lui. Il était évident qu'il n'aimait pas sa femme. Un soir j'en ai eut marre et je suis parti.
J'ai dormi sous des ponts, près des poubelles, putain j'ai mendier pour pouvoir me nourir. Puis j'ai fait la rencontre de Sandy. Elle sortait du centre commercial avec les mains remplit de courses, j'avais tellement faim ça faisait une semaine que je n'avais rien avaler, lorsque je l'ai vu sortir de là, je me suis jeté sur ses sacs, je les ai pris et je me suis mis à courir le plus rapidement possible. Mais j'étais tellement affamé et affaibli que je suis tombé et elle m'a rattrapé.
Elle m'a passé un de ces savons purée. Je souris en y repensant, personne ne m'avait jamais parlé comme s'il tenait à moi. Elle a poussé un soupir face à mon silence, puis elle m'a tendu un paquet de course. Je l'ai vu ce jour-là comme une Déesse. J'ai pris le sac sans même la remercier et j'ai commencé à le manger. Elle est partie en souriant et est revenue chaque jour qui suivait avec de la nourriture pour moi. Je m'étais surpris à attendre avec impatience son arrivée. Malgré cela je gardais mes distances, les adultes sont des menteurs, tous autant qu'ils sont. Mais elle a été patiente avec moi, ça nous a pris deux ans pour nouer ce lien qui nous unissait. Puis un jour elle m'a ouvert la porte de chez elle, son mari aussi. J'ai été temoin de l'annonce de la grossesse de Zack, la mort de Mike, la maladie de Zack et de la mort de Sandy. Elle m'a fait jurer sur son lit de mort que je protègerais son fils, mais j'ai échoué. De toute façon j'ai toujours été un raté. Elle rêvait de tellement plus pour moi, mais comme toujours je déçois tout le monde, même moi. Je travaille dans un bar minable, avec un salaire minable, je parviens juste à payer mon loyer. Heureusement que Zack est tombé sur cette famille adorable qui a accepté que je puisse continuer à le voir. Sinon je serais devenu fou, il est la seule famille qui me reste. Mon petit ami est un foutu dealer, ma vie est vraiment tout ce qu'on peut qualifier de raté heureusement que Sady n'est plus là pour assister à ce carnage. Je m'essuie les yeux lorsque la porte de la chambre s'ouvre sur madame Davino, un sourire se dessine sur son visage quand elle me voit et elle me tend une tasse de café.
"Je savais que tu viendrais, alors je t'ai pris du café. " Dit-elle en souriant.
" Merci, je lui ai apporté une peluche "
" C'est gentil."
Le silence retombe, nous nous inquiétons tous les deux de sa santé, je n'ai pas la force de parler je suis beaucoup trop déstabilisé par tout ça. Je passe ma main dans ses cours cheveux blonds, putain même ses lèvres sont en train de devenir bleues. Madame Davino pose sa main sur mon épaule et me dit.
"Jaxon j'ai une bonne nouvelle. "
Je tourne le visage vers elle et je la regarde à travers mes yeux humides.
"Je viens de parler au médecin et ils ont trouvé un coeur compatible, l'opération aura lieu dans deux jours. "
Quelque chose renaît en moi à ce moment-là, de l'espoir peut-être. Quatre ans mon Dieu ! Quatre années qu'on attend avec impatience ce nouveau cœur, il a déjà failli être opéré deux fois, mais à chaque fois, au final il ne nous l'on jamais donné. Alors mon espoir s'amenuise un peu. Madame Davino sent ma réticence à jubiler et me rassure que cette fois-ci le docteur lui a assuré que Zack aura son nouveau cœur. Alors je me lève et je dépose un baiser sur le sommet du crâne de mon champion, mon putain de bonhomme qui s'est battu pour survivre et qui enfin va pouvoir vivre. Je ferme les yeux et je dis merci à Sandy car quelque part, je sais que c'est grâce à elle.
Je me lève et je prends madame Davino dans mes bras, elle se laisse aller et pleure. Ce petit bout de femme est aussi une putain de guerrière, j'admire sa force et sa détermination, beaucoup auraient laissé tombé mon petit homme, mais elle ne l'a jamais lâché. Mon téléphone se met à sonner, c'est Aby, ma collègue et occasionnellement ma meilleure amie. Elle doit sans doute m'appeler pour demander de retourner au travail, j'ai pris une pause de trente minutes et elle doit sans doute rentrer s'occuper de ses petits.
" Il faut que j'y aille. "
" Oui, j'ai compris ne t'en fait pas je lui dirais que tu étais là. "
" Merci pour tout madame."
" Oh mais merci pourquoi ? Zack est mon fils et je l'aime plus que tout."
Je souris, puis je regarde une dernière fois mon bonhomme avant de sortir. Je referme la porte doucement derrière moi et je retourne au bar. Je trouve l'endroit remplit, comme toujours. Tous les regards se tournant vers moi. Je rejoins Aby derrière le bar et je retire ma veste, laissant ainsi apparaître mes bras noircis par les tatouages, pour cacher les cicatrices que toutes ces personnes m'ont infligé.
" Salut mon cœur dis-je en déposant un baiser sur sa nuque. "
" Salut, heureusement que tu es vite venu, j'ai failli me mettre à pleurer. "
" T'inquiète, je gère. "
Je prends ma place et je commence à remplir les plateaux qu'elle se charge de partir déposer sur chacune des tables. Elle termine son plateau et vient se placer devant moi.
" Ton abruti de petit ami est dans la salle. "
Je lève la tête et je rencontre tout de suite le regard de Roy posé sur moi, je souris. Mais mon sourire disparaît immédiatement quand je vois avec qui il est, sa bande. Des gens que je n'aime pas et qui me le rende bien.
" Tu devrais vraiment arrêter de fréquenter ce type Jax, il est dangereux ! "
" On en a déjà parlé Aby. "
" Oui eh bien j'ai l'impression que tu ne m'écoutes pas, je m'inquiète pour toi. "
" Je sais merci. "
Je dépose un baiser sur sa tête et je me tourne pour nettoyer les verres, moi aussi je sais que je devrais m'éloigner de lui, mais je ne peux pas. Il m'offre en quelque sorte la sécurité dont j'ai besoin, tant que tout le monde sait que je suis le mec de Roy personne ne m'embête. En plus dans le fond, il est pas si méchant, c'est gros nounours tout au fond. Un nounours avec un très beau cul que j'adore baiser. Une main se pose sur mon cul, sans même me retourner, je sais que c'est lui.
" Tu ne devrais pas être derrière le comptoir fait comme tout le monde et place toi devant grondais je doucement "
" Oui mais je ne suis pas tout le monde moi, je suis ton mec. "
Je me retourne pour lui faire face, son eau de Cologne bon marché m'emplit les narines, je déteste vraiment cette odeur. Ses cheveux blonds sont devant ses yeux bleus, la seule partie de son corps que je pourrais regarder pendant des heures. Il retire sa casquette et se passe la main dans les cheveux, me montrant ainsi son œil au beurre noir.
" Tu t'es encore battu." Lui dis-je sur un ton de reproche.
" Faut bien que je leur montre qui commande. "
" Ton attitude commence vraiment à m'exaspérer, quand vas-tu comprendre qu'un jour tu pourrais y passer à cause de tes conneries ? "
" Et alors ? On meurt tous bien un jour ou l'autre non ? "
Je lève les yeux au ciel, je n'ai pas envie de m'attarder sur ce débat, , ça ne sert à rien. Je me retourne et je continue de nettoyer les verres.
" Je vais t'attendre avec les gars me dit-il à l'oreille. "
Je lui réponds oui de la tête sans le regarder et il s'en va.
Le travail dure jusqu'à très tard dans la nuit, à une heure du matin, je termine enfin et je vais retrouver Roy qui m'attend toujours, nous marchons tous les deux en direction du taudis qui me sert d'appartement. Et comme toujours il recommence les mêmes conneries.
" Tu mérites tellement mieux que ça mon chou, si seulement tu acceptais de me laisser prendre soin de toi. "
" Je ne suis pas une de tes putes Roy. "
" Non, seulement tu es mon mec et je veux que tu sois bien. "
" Je suis bien Roy. "
Il secoue la tête et me plaque contre le mur déjà peut résistant de mon appartement de quinze mètres carrés. Sa bouche plonge sur la mienne, je lui rends son baiser rude et gourmand, il a la saveur du whisky. Il glisse ses mains sous mon t-shirt et me caresse les tétons. Je gémis dans sa bouche et lui mords la lèvre.
" Tu m'as l'air bien pressé toi. " Lui dis-je.
" T'as pas idée à quel point j'ai envie de toi. Deux mois c'est beaucoup trop long. "
En effet ça fait deux mois que mon mec est allé je ne sais où, pour faire je ne sais quoi. De toute façon, je ne veux rien savoir de ses conneries.
" Je veux ta bouche sur ma queue maintenant Roy. "
Il me lance un regard noir, je sais qu'il déteste recevoir des ordres, mais je sais aussi qu'il va le faire, il va me prendre dans sa bouche et me pomper parce qu'il adore ça. Alors c'est sans surprise que je le vois tomber à mes pieds, bagarrer avec la ceinture de mon pantalon et l'ouvrir pour en faire sortir mon sexe à moitié dur. Il se lèche les lèvres et plante ses yeux dans les miens. Il commence par donner un coup de langue sur toute la longue de mon sexe, avant de le prendre entièrement dans sa bouche. Mon sexe frappe l'intérieur de sa gorge, il me pompe comme si sa vie en dépendait et le salopard est doué. Je ferme mes yeux et je colle ma tête contre le mur en grognant. J'en veux plus.
Je prends sa tête entre mes deux mains et je commence un va et vient rapide. Je lui baise la bouche, mon sexe imposant le remplissant tellement qu'il en bave. Je le vois glisser sa main dans son pantalon et en sortir sa queue pour se branler.
Je maintiens mon rythme dans sa bouche jusqu'à ce que je sente le point de non retour et je jouis dans sa bouche, je maintiens sa tête en place pour qu'il avale tout. Une fois que ma respiration s'est calmé, je le redresse pour le jeter sur le lit mais son téléphone se met à sonner, je lui dis non de la tête, mais il ne m'écoute pas il répond.
Je lève les yeux au ciel et je vais me chercher un verre d'eau, le cul en l'air. La conversation est brève et elle se clôture par un très bien, il raccroche et me lance un regard.
" Quoi ? " Demandais-je agressif.
" Il y'a ce coup pour lequel je voudrais que tu m'aides. "
" Stop ! Je ne veux rien savoir de tes saloperies, je ne fais pas dans ça. "
" Mais ça vaut des millions et en plus ça peut te changer la vie pour toujours, tu pourrais quitter ce taudis.
" T'ai-je demandé quoi que ce soit ? Ou alors me suis-je plaint auprès de toi ? Non, alors viens pas me faire chier ! Tu sais quoi dégage. "
" Quoi ? Mais on a même pas fini ! " Dit-il d'une voix lamentable en regardant sa queue encore tendue entre ses cuisses.
" Ça tu aurais dû y penser avant de répondre à ton portable et de me dire toutes ces conneries, sors ! "
Je sais très bien que si ça avait été quelqu'un d'autre, Roy aurait peut-être tué cette personne, mais moi, je n'ai pas peur de lui, je n'ai peur de personne et je sais qu'il ne me fera rien. Il se rhabille et passe devant moi en ruminant, je referme la porte derrière et je m'adosse contre le mur, putain de vie de merde !
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