Mi-Ange Mi-Démon
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Chapitre 5 Chapitre 05

Honteuse devant certains de ses voisins qui prenaient l'air, Saly préféra garder le silence mais une fois chez elle sa honte monta à son comble quand elle vu Bachir tout seul entrain de diner.

_ Kiné, Kiné cria Pa. Kader

_ Que se passe t-il Kader ? Pourquoi Saly pleure t-elle de la sorte ?

_ Ndack avait raison, Saly est entrain de devenir mauvaise, je l'ai trouvé dans la rue avec un homme ....

_ Mais je ne faisais rien de mal que parler se défendu Saly

_ Tu ne sortiras plus de la maison. Tu ne fous rien à l'école et en plus tu te dévergonde mais c'est fini car je te donnerai en mariage à ton cousin Ousseynou

_ Non Baye je préfère mourir que de me marier à lui cria Saly avant d'aller s'enfermer dans sa chambre .........

Bachir qui avait assisté à toute la scène s'éclipsa après avoir payer sa note pour rallier le camp. Cette nuit de garde sur la tour, toutes ses pensées s'envolèrent vers Saly. Lui qui n'aimait pas l'attitude de Saly envers ses amis et d'autres clients qu'il trouvait dès fois à la gargote, eut ce jour là pitié d'elle.......

Depuis ce jour, cette vision qu'il avait d'elle changea. Fils unique de ses parents, issue d'une famille de shérif très réputée ancrée dans la religion, Bachir fut éduqué dans un milieu ou la femme ne pouvait s'autoriser certains dépassements. Depuis leur première soirée à la gargote, il ne vu Saly d'un bon œil, en elle il détestait sa frivolité. Mais voir Saly pleurer, avait remis en cause l'aperçu qu'il avait d'elle.

Saly pour sa part ne sortait plus de chez elle pas à cause de son père mais de la honte qu'elle ressentait plus que tout. Malgré toutes les bêtises de sa fille, Pa. Kader n'avait jamais levé la main sur elle, c'était la première fois et il n'en était pas fier du tout surtout avec les réprimandes de Kiné qui ne faisait qu'envenimer la situation. Bien qu'il aime sa fille, il se devait d'être dur envers elle afin qu'elle ne dérape pas. Seul comme d'habitude au beau milieu de la maison, perdu dans ses pensées, il vu ce jeune homme venir vers lui docilement :

_ Bonsoir monsieur salua ce dernier en lui serrant la main c'est comment votre nom

_ Bachir Aidara

_ Aidara moi c'est Ndiaye prenez place lui suggéra-t-il en désignant le banc

_ Mon oncle je m'excuse du dérangement, je suis venu voir comment aller votre fille ?

_ Ma fille Saly ?

_ A vrai dire la fois avec ce qui s'était passé je me faisais du souci pour elle

_ Connaissez-vous ma fille ?

_ Non pas vraiment, je viens souvent manger ici avec mes amis et je ne la connais pas plus que ça. Je m'excuse si je suis indiscret mais vous ne devriez pas marier votre fille de force. Elle est encore jeune et étudie encore. Je vous demande de la pardonner mon oncle. La voir ainsi pleurer et prête à mettre fin à ses jours n'est pas à prendre à la légère. Alors mon oncle je vous demande de la pardonner et de m'excuser encore voilà le motif de ma visite.

_ Bachir je vous remercie de vous être déplacer pour ça et je magnifie votre acte. Saly est mon enfant, mon unique enfant lui fait du tort ne sera jamais mon intention. Tout que je fais c'est pour son propre bien. J'ai souhaité qu'elle fasse des études mais elle ne le veut pas. Elle est jeune et belle et le chemin qu'elle est en train de prendre est tout sauf bon. Je l'ai averti bien des fois mais elle n'en fait qu'à sa tête. La marier sera sans doute une bonne chose pour elle.

_ Mon oncle je vous en prie laisser lui le temps de changer, comme vous l'a dit elle est jeune alors si vous lui en donnez la possibilité elle changera....

_ Bachir quel âge as-tu ?

_ J'ai 20 ans

_ Tu es bien mature malgré ton jeune aussi. Et je pari que rien ne pourra te changer je me trompe ?

_ Non

_ Alors rien ne pourra changer ma fille, elle est comme ça c'est sa nature

En pleine discussion, Pa. Kader aperçu sa fille et Kiné rentrées. Saly prit peur avant que la honte ne le gagne de nouveau en faisant face à Bachir.

Kiné fut la seule à saluer le jeune homme avant que sa fille ne la suive pour gagner sa chambre.

_ Revenez les interrompit Pa Kader. Asseyez-vous Salimata quand changeras-tu. Ce jeune homme que tu n'as même pas daigné saluer est là pour toi.

_ Je suis désolée Baye ce n'est pas que je n'ai pas voulu le saluer j'étais fatiguée. Se défend Saly

_ Comme je disais ce jeune homme Bachir est là pour Salimata. Il est venu voir comment elle va et nous avons discuté. Kiné je t'avais dit que je donnerai Saly à son cousin Ousseynou et jusqu'à mon réveil ce matin c'était mon intention. Mais je ne le ferai pas du moins pas pour le moment. Salimata Ndiaye, ce jeune homme que tu vois m'as assuré que tu avais fauté et que tu pouvais changer. Il m'a demandé humblement de te pardonner et franchement je ne peux le lui refuser. Alors Bachir j'espère que le temps te donnera raison car si elle ne change pas, elle épousera son cousin.

_ Soyez bénis mon garçon intervenu Kiné. Merci de vous être déplacer pour ça et d'avoir parlé à son père. Saly n'est pas c'est ma fille je l'ai éduquée alors je sais comment elle est. Elle a bon cœur et est naïve. Elle est si joviale qu'elle considère tous les gens comme ses amis. Saly ton père a raison, tu n'es plus un enfant maintenant. Tu dois faire plus attention à toi, tu ne peux te permettre certains comportements.

_ Dieu soit loué, mon oncle je vous remercie de m'avoir accordé cette faveur et Saly a sans doute compris la leçon. Il faut que je parte, je dois prendre mon tour de garde.

_ Saly raccompagne additionna Kiné.

Une fois dehors, Saly retrouva de nouveau un Bachir au visage serré. Mais qu'il est beau même étant grognon soupira-t-elle au fond d'elle.

_ Tu ne devrais pas t'éloigner. Tu dois éviter les ennuis et surtout d'être aussi lier aux hommes.....

Sans le vouloir, il avait blessé Saly qu'elle en pleura. Ce fut son silence qui fit retourner Bachir alors qu'il était devant. Il eut un pincement au cœur, en voyant Saly assise sur une pierre en larmes. Il s'accroupit devant elle avant de lui tendre un mouchoir et lui souffler un petit désolé.

_ Je ne voulais pas te faire pleurer .....

_ Pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi me juges-tu alors que tu ne sais rien de moi ?

_ Maintenant rentre Saly

Les jours qui suivirent, Saly essaya tant bien que mal de faire bonne impression à son père. Bien qu'elle ne sorte plus trop, ces prétendants venaient la voir à n'importe quelle heure. Saly voulu changer mais c'était quasiment impossible. Bien qu'elle mit fin à plusieurs des ses relations même avec tonton Ass. Cependant elle ne pouvait délaisser Demba pas en étant enceinte de lui une seconde fois.

Oui Saly était de nouveau enceinte de Demba, les signes de grossesse étaient là mais elle ne pouvait le dire à sa mère. Résignée, après avoir eu des relations avec Demba, elle profita de l'occasion pour lui annoncer la nouvelle.

_ Demba je suis enceinte ! Lui dit-elle sans sourciller

_ Comment ?

_ Je suis enceinte

_ attends tu es enceinte et tu viens coucher avec moi, tu veux m'accuser c'est ça

_ Mais que dis-tu là Demba ? Bien sûre que tu es l'auteur de ma grossesse

_ Ma belle sache que je ne suis pas née de la dernière pluie d'accord ? Va chercher le père de ton enfant ailleurs je ne suis pas ton seul copain et tu le sais mieux que moi.

_ Demba pourquoi me fais tu ça pleurnicha-t-elle ? Tu es le seul homme avec qui j'entretiens des relations physiques. Tu es le père de mon enfant, ne me fait pas ça Demba nous pouvons nous marier....

_ La ferme me marier avec toi tu es folle ?

_ Nous nous aimons Demba....

_ Si tu redis encore mon prénom je te jure que je vais aller dire à tout le monde que tu es enceinte. Va accuser un autre con que moi.

_ Tu es mauvais ou est l'amour dont tu me chantais ....

_ Hey ne me dis pas que tu y croyais, bien que tu sois belle je dois avouer que tu es tout aussi idiote. Rhabille toi et quitte mon lit avant que ma mère ne rentre dépêche-toi et ne cherche plus à me revoir.

Elle se sentit trahit et pourtant sa mère l'avait tant demandé de laisser Demba à qui elle donnait son corps quand il le souhaitait. Aujourd'hui le voici qui le repoussait comme une chienne en la menaçant de dévoiler sa grossesse à tous. Assise sur pirogue du quai faisant face à la mer, elle aperçue Bachir qui faisait son jogging. Elle essaya de s'enfuir quand ce dernier prit sa direction mais c'était trop tard.

_ Saly que fais-tu là tu pleures encore ? Demanda-t-il en prenant place à ses côtés. Saly j'avoue je ne te connais pas et je sais rien de ta vie. C'est vrai que je n'ai jamais été sympathique envers toi. Je m'étais fait une image de toi en te voyant très amicale envers les hommes mais j'ai eus tort. Et je m'en excuse sincèrement ce n'est pas digne de moi. Je comprendrai si tu ne veux pas me parler mais sache que je suis là et pour dire vrai je ne bougerai tant que tu n'auras pas sécher tes larmes.

_ C'est bon part maintenant je ne pleure plus sanglota-t-elle

_ Et pourquoi ta voix est entrain de trembler, et pourquoi de ses magnifiques continuent toujours de couler des larmes. As-tu des problèmes Saly ? Tu t'es disputé avec ton père, il veut te marier de force ?

_ Non hurla-t-elle au plus profond d'elle comme pour apaiser sa douleur. J'en ai marre de vivre ainsi, je suis fatiguée, je n'en peux plus

_ Que se passe-t-il ? Dis-moi ce qui ne va pas.

_ Rien ne va avec moi. Et cela depuis ma naissance. La famille de ma mère m'accuse d'avoir tué ma mère.....

_ Ta mère Kiné ....

_ Non ma véritable mère, ma mère biologique elle est morte à ma naissance. Et depuis c'est Kiné la première femme de mon père qui m'a éduqué. Je ne connais qu'elle. Mais la famille de ma mère m'accuse de porter la poisse d'attirer les problèmes .... Et je crois qu'ils ont raison car moi je n'ai que problème sur problème ......

_ Quels sortes de problèmes peut avoir une fille telle que toi quelle âge as-tu ?

_ J'ai 14 ans

_ Quoi qu'il puisse t'arriver tu ne dois pas perdre espoir et te laisser aller ainsi. Et n'écoute pas ce que les gens disent. Tu n'es pas responsable de la mort de ta mère c'était la volonté divine. Et tu n'attires pas les problèmes loin de là souri-t-il.

Bien beaux étaient les paroles réconfortantes de Bachir, cependant ils ne réglaient en rien son problème. Sur le chemin de retour, elle fut très désemparée mais cependant résignée à parler à sa mère.........

Mais comment lui dire pareil chose ? Voilà ce qui tracassa Saly plusieurs jours de tel sorte qu'elle ne s'alimentait plus normalement. Elle dépérit, perdu gout à la vie. Elle n'en pouvait plus, c'était comme ci le ciel lui tombait dessus. Couchée la majeure partie du temps dans sa chambre, plusieurs scénarios lui passait par la tête allant de se donner à Ass pour après l'accuser être l'auteur de sa grossesse, accepter de se marier à ce cousin le plus rapidement possible ou bien se suicider. Plus elle y pensait, plus elle pleurait sachant qu'aucune de ses idées bonnes.

Bachir à chaque fois qu'il venait voir Saly faisait face à une Kiné qui lui disait que sa fille était malade ou qu'elle était sortie alors qu'elle était cloitrée dans sa chambre. Et dans ces cas là, le jeune homme restait faire la conversation à Pa Kader.

Désemparée par le comportement soudain de sa fille, Kiné était décidée à lui parler.

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Kiné regarda sa fille longuement, dépassée par l'aveu qu'elle venait de lui faire.

_ Saly tu es vraiment enceinte ? Demanda-t-elle une troisième fois refusant d'y croire

_ Oui Yaye, je regrette tellement. Demba m'a trahi, il ne veut plus rien savoir de moi ......

_ Demba est un salaud et cela tu as toujours refusé d'y croire. Maintenant voilà le résultat. Et que comptes-tu faire vu que tu ne prends jamais en comptes mes conseils....

_ Yaye je ne sais pas mais je ne peux pas garder cet enfant.... Non je ne peux pas papa me tuerait. Aide moi stp

_ Et pourquoi pas tu aimes Demba non ?

_ Yaye je regrette ne remue pas le couteau dans la plaie j'ai compris la leçon. J'aurais du t'écouter .....

_ Si seulement tu étais enceinte d'un autre un autre homme riche tu aurais pu garder le bébé mais là il n'en est pas question

_ Je ferai tout ce que tu voudras ....Mais aide moi

_ Tu as intérêt, Saly je suis la seule que tu vois quand tu as des problèmes la seule. Alors écoute mes conseils je ne veux que ton bien. J'en parlerais à Absa et on ira la voir ensemble. Mais cela ne signifie pas que je cautionne que tu puisses te donner à n'importe qui. La prochaine fois que tu règleras tes problèmes à toi toute seule. As-tu déjà oublié ta souffrance de la fois passé ? Et qui t'as dit que tu étais enceinte....

_ Yaye j'ai un retard et j'ai les mêmes symptômes de la fois passé....

_ Dès demain nous irons voir Absa mais arrête de te morfondre

Aussitôt dit aussitôt fait, dès le lendemain elle amena sa fille chez la sage femme et Saly vu juste, elle était bel et bien enceinte. Et ce même jour, elles fixèrent l'avortement le lendemain chez Absa. Comme Kiné et sa fille n'avaient pas de quoi payer certains médicaments, la sage femme leur proposa une autre solution qui lui semblait plus adéquate pour une grossesse de quatre semaines.

Cette nuit, la gazelle ne parvenu pas à trouver le sommeil. Elle repensait à son premier avortement ou elle cru perdre la vie. Des larmes mouillant son oreiller, elle pria Dieu de l'assister pour sortir saine et sauve de ce qui l'attendait tout en se promettant de changer. Oui en ce moment là, elle eut vraiment envie de changer...........

Revoir la fameuse pièce d'Absa lui rappela de très mauvais souvenirs. Cette fois-ci elle était venue toute seule. La peur lui consumait, l'absence de Kiné ne l'aidant pas, elle devait aussi faire face aux regards d'Absa qui en disait très long sur elle. Honteuse, elle baissa la tête......

_ Vient Saly j'ai deux clientes après toi alors je dois faire vite avant qu'elles ne te voient là. Lança telle sans la regarder préoccupait à déballer son matériel.

Une fois installée sur le fauteuil, Saly écarta les jambes sous les yeux de la doctoresse qui lui injectait un anesthésiant local dans l'utérus. La douleur fut si vive que des larmes lui perler les yeux. En un moment donné, Saly cru que l'anesthésie ne fonctionnait pas.

_ Tante j'ai trop mal hurla telle presque

Occupée à lui gratter le fond de son utérus comme pour décoller l'embryon, Absa n'émit aucune réponse. Ne pouvant plus tenir, Saly se mit à crier, à pleurer. Elle eut l'impression qu'on lui broyait les intestins ....

_ Tais-toi Saly. Il ne faut pas alerter les gens la menaça Absa avant de la regarder l'air inquiète....

Au bord de l'évanouissement, Saly vu pleins de cotons trempés de sang sur un plateau. Paniquée elle recommença à crier

_ Vas-tu te taire dit Absa d'un ton sévère

_ J'ai mal tata très mal

_ Ça fallait y penser avant d'aller coucher à gauche et à droite et ramasser une grossesse......

Saly pleura de plus belle mais cette fois ci silencieusement, l'insinuation que venait de faire Absa lui faisait tout aussi mal que ce qu'elle subissait...

A bout de force, elle fut soulagée de voir la sage femme retirer ses mains pleines de sang de son intimité pour lui dire que c'était terminé.

Sur une natte dans sa chambre, elle couchait Saly en position fœtale. Cette dernière pleurait toujours en silence ayant l'impression qu'on venait de lui laminer l'utérus.

_ Tient boit ses comprimés ça atténuera les douleurs lui dit Absa en lui tendant une tasse d'eau. Tu sais Saly tu as beaucoup de chance de nous avoir Kiné et moi. Nous t'aimons beaucoup mais cela ne signifie pas qu'on cautionne un vagabondage sexuel. Tu es jeune et l'erreur est humaine mais j'espère que dorénavant tu feras plus amples attention. Maintenant sèche tes larmes, d'ici deux heures de temps tu pourras rentrer chez toi.................

Après son avortement, Saly était couchée une semaine ou elle était totalement affaiblie, malgré les légers saignements qu'elle avait, elle ne se plaignait pas. Elle était devenue silencieuse, trop silencieuse..... Elle regrettait tout ce qu'elle eut à faire de mal. Elle ne sortait plus et cela rendit son père heureux qui cru sa fille était entrain de changer.

Peu à peu Saly retrouvait sa joie de vivre, elle avait changé. Changement qui n'était autre que l'effet Bachir. En effet Bachir venait fréquemment chez Saly, c'est à croire qu'il faisait parti de la famille. Pa Kader avait une très affection particulière pour lui. En Bachir, il avait remarqué des qualités qu'il chérissait beaucoup dont : sa piété, sa sociabilité et surtout le respect qu'il vouait au gens.

Par contre Kiné ne portait vraiment pas Bachir dans son cœur surtout quand son mari lui demanda de servir gratuitement de la nourriture à Bachir. Au début elle était allée se plaindre à sa fille mais comme cette dernière était du même avis que son papa, Bachir commença vraiment à l'importuner. Elle l'appelait même le parasite. L'amitié de Bachir et Saly grandissait de jour en jour, ils étaient devenus très complices et cela déplaisait grandement Kiné.

A l'approche de la fête de Tabaski, Bachir obtenu un congé pour retrouver sa famille à Dakar. Et avant de partir, il acheta un bélier qu'il offrit discrètement à Pa. Kader en le suppliant de ne rien dire à personne.

Depuis le départ de Bachir, Saly se sentit très triste, ses sentiments envers Bachir avait doublé et ce qu'elle ignorait c'est que Bachir partageait les mêmes sentiments.

A Dakar, Bachir fut accueilli en véritable prince. Sa mère Souadou une peulh originaire de la Mauritanie le chérissait plus que tout. C'était compréhensif Bachir était le seul fils qu'elle avait. Quand Bachir était là, c'était la fête chez eux. Toutes les folies étaient permises pour fêter le retour du fils unique du shérif. La famille de Bachir était riche très riche mais avec leur père Shérif très conservateur, ils étaient tous très modestes. Chez Bachir, toutes les femmes portaient le voile et ne mettaient que des habits décents.

Au lendemain de la fête, Bachir eut la visite de sa cousine Aicha. Aicha était la fille de oncle Ahmed, le frère de sa mère. Secrètement Souadou avait toujours espérer que son fils l'épouse. Aicha venait souvent chez sa tante, malgré que celle-ci ait des filles et des domestiques, elle ne lésinait jamais à faire le ménage ou la cuisine. Quand les sœurs de Bachir l'appelaient futur belle sœur, elle paraissait gêner bien que l'idée ne lui déplaise pas. Comme il n'avait que deux semaines de congé et s'apprêtait à rentrer, ses parents le convoquèrent dans le salon pour parler. Ce fut son père qui débuta :

_ Bachir tu es un homme maintenant, tu as 20ans. Moi a ton âge j'étais déjà marié et père. Tu es mon unique garçon, mon digne héritier. Que tu intègre l'armée ne plaisait pas mais tu as me convaincre. Aujourd'hui je ne te demanderai pas comme les fois précédentes mais je t'impose de te marier.....

_ Ton père a raison, depuis deux ans je t'en parle mais tu trouves toujours un prétexte. D'abord c'était d'attendre que tu aie le bac, ensuite l'armée Dieu merci tout se passe bien pour toi. Bachir, j'aimerai que tu te marie cela me tient beaucoup à cœur. J'aimerai avoir une belle fille qui me soulagerait.

_ Père, mère il est vrai que vous me parlez tous de mariage depuis un bon bout de temps. Et comme papa l'a dit, malgré qu'il n'aime pas que je sois dans l'armée, il a accepté quand je lui ai exposé les faits. Je ne suis pas contre l'idée de me marier mais d'abord laisser moi trouver celle qui sera mon épouse.

_ Mais pourquoi chercher si tu l'as déjà sous tes yeux intervenu sa mère. Il y'a Aicha c'est ta cousine, elle est gentille pieuse et adorable. Elle est très disciplinée et je sais qu'elle ferait une très bonne épouse pour toi.

_ Maman s'il te plait tu sais bien que je n'aime pas vous contredire mais ne me pousse pas vers Aicha laisse moi trouver par moi-même.

_ Je ne te forcerai pas à te choisir une femme. Je t'ai éduqué dans notre religion et tu es bon pratiquant. On peut choisir une femme pour sa beauté, sa richesse, sa noblesse et sa piété. Mais la piété est l'une des plus importants critères. Mon fils si tu choisis une femme, choisis celle qui partagera tes convictions et te soutiendras sinon vous n'aurez que des problèmes. Une femme vertueuse t'aidera à inculquer à tes enfants une bonne éducation. La femme vertueuse te portera conseil si tu t'es trompé et te montrera la vérité. Alors j'espère que tu feras le bon choix. Lui souffla son père

Dans le train de retour pour Ndar, le regard de Bachir était perdu à travers la vitre. La discussion qu'il avait eut avec ses parents l'avait laissé désorienté. Avant de se marier, il aurait souhaité etre plus gradé à l'armée et construire sa propre maison mais pour ses parents c'était hors de question. Il devait se marier et montrer le bon exemple comme son père. Tout le monde attendait à ce qu'il copisse conformément son père.

Son père le Shérif Almamy Aidara souhaitait que son fils lui succède et soit plus présent à ses cotés mais Bachir ne partageait pas la meme vision que son paternel. Bien que son père était chérif et avait maintes disciples, Bachir ne croiyait pas trop en ces choses. Voilà pourquoi il évitait la plupart du temps de donner son nom de famille et particulièrement le nom de son père de peur d'etre associer à lui. Le nom de son père agissait comme une clé passe-partout et ouvrait toutes les portes. Mais lui n'en profitait jamais, ce qu'il voulait c'était réussir par lui-même.

En repensant à la proposition de sa mère d'épouser sa cousine Aicha. Ses pensées s'envolèrent vers ses quatre sœurs : Safiétou, Sokhna, fatima et Zahra. Fatima et Sokhna ses ainées étaient mariées et mères. Elles ne venaient que rarement rendre visite à leur mère. Quand à ses deux petites sœurs Safiétou qu'ils appelaient tous Safy et Zahra la cadette étaient encore au collège. Et là il eut un aperçu de la solitude que lui déplorer souvent sa mère. La deumeure de ses parents étant assez grande, sa mère s'y retrouvait souvent seule étant donné que son père était souvent en voyage. Sur le coup il eut un petit coup de bluzz et pensant sérieusement à se marier à une femme qui partegerait ses convictions, qui l'aimerait pour qu'il est et non ce qu'il a, une femme qu'il aimera et qui saura le comprendre. Pourtant sa cousine Aicha avait la plupart de ses qualités mais le problème majeur est qu'il ne l'aimait pas. Contrairement à ce que pensait sa mère et ses sœurs c'est de l'affection qu'il avait pour sa cousine il la considérait comme sa sœur rien de plus. Jamais il n'avait eut ce genre de pensée envers Aicha qu'il avait vu grandir avec ses sœurs Safy et Zahra. Non il ne pouvait pas faire d'elle sa femme.

Soudain, l'image de Saly lui venu et sans le vouloir il se mit à sourire bêtement : c'était celle qu'il aimait mais n'était jamais parvenu à lui avouer ses sentiments. Il se sentait bien en compagnie de Saly, il pouvait passer des heures à l'écouter parler mode et tout autre sujet qui ne l'intéressait pas. En compagnie de Saly, il ne voyait pas le temps passé, tout lui semblait facile et surtout la gazelle le fascinait. La femme de sa vie c'était Salimata.....

                         

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