Comme vous voyez, ma mère n'a que deux enfants ma grande sœur Adja et moi, tandis que ma tante en a cinq.
Moi : assalamou haleykoum( salutation)
Eux : haleykoum salam
Tonton Bocar : Fadel ça va? Et le voyage ? On attendait plus que toi. Bismilah.
Aucun de ses autres frères n'a répondu à mon salam... well
Ils m'attendent tous pour le mirass( la succession musulmane) de mon père.
Ça fait exactement 10jours que mon père a été mis sous terre. Et Pendant ces derniers jours j'ai vu mes oncles fouiller tous les recoins de la maison, ils ont mis sans dessus-dessous son bureau. Je les voyais faire sans rien dire. Mais quand j'en ai eu marre avant-hier, je leur ai demandé de se reposer parce qu'ils ne trouveront rien et une dispute houleuse a éclaté entre eux et moi. Si ce n'était pas tonton Bocar j'aurai commis un meurtre.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que mon père ne gardait aucuns de ses biens ici.
En effet, quand il a fait son infarctus à San Francisco où il se trouvait pour affaires, Bouba m'a demandé de rappliquer. Donc quand je suis arrivé de Boston il était sur le point de rendre l'âme. Mais il a eu le temps de me confier beaucoup de choses. Notamment, les clés d'une maison aux Maristes dont j'ignorais même l'existence et où il gardait dans un coffre tous, mais vraiment tous ses documents même nos actes de naissances y étaient.
Et grande fut ma surprise quand j'y ai trouvé des factures à mon nom. Et quand j'ai parcouru les documents dans le coffre j'ai trouvé les papiers de la maison qui étaient déjà à mon nom. Les autres biens sont encore à son nom mais le partage ne sera pas difficile vu que tout est en règle.
Je viens donc de Dakar ou j'étais allé chercher ces documents comme mon père me l'avait demandé. Je ne suis pas son fils aîné mais j'avais une relation très particulière avec lui.
Pendant mes deux premières années aux USA, avant que je n'aille à l'université, il n'est revenu que très rarement au Sénégal et ce, en me confiant à Bouba.
J'ai beaucoup appris de lui c'était un homme droit et intègre et surtout doté d'un grand cœur et humble par-dessus tout. Personne ne peut dire qu'il connaissait l'étendue de sa fortune. Il nous a toujours fait vivre de manière descente sans aucune exagération.
-Kay took ni grand( viens t'assoir ici grand)
Mon petit frère Bachir me laisse sa place et va chercher une des chaises de la table à manger.
-Ramènes moi un autre siège Bach, je vais laisser la place à l'imam. Il ne devrait plus tarder. Dis-je à mon frère.
Dès que j'ai prononcé le mot imam, mes oncles se sont redressés. Je m'y attendais...
Tonton Ciré : Quel imam ? Pourquoi faire ?
Moi : Imam Seck. Vous le connaissez bien je pense. C'est quelqu'un de droit et juste.
Tonton Mass : Mais ce n'était pas la peine Fadel, nous tous ici connaissons le CORAN. On peut faire le partage sans problème.
Moi : Je n'en disconviens pas mon oncle, c'est juste pour plus de sécurité vu que l'imam n'est pas de la famille, alors on aura pas de soucis à se faire quant à son impartialité .
Tonton Ciré( piqué): Tu veux dire que nous on ne saurait pas être neutres.
Tonton Ibrahim : Calme toi Ciré. C'est vrai que nous tous ici connaissons la Charia. Mais bon comme il a déjà appelé l'imam attendons juste de voir.
Moi : Merci tonton.
Tonton Bocar n'a pas ouvert la bouche mais je sais déjà ce qu'il en pense. Il voulait rentrer à Dakar depuis deux jours mais je lui ai demandé de rester pour nous soutenir.
-Assalamou haleykoum
- Haleykoum salam Imam. Seck, Seck eksil( entre) asseyez vous imam. Excusez moi du dérangement.
Imam : Ne t'en fait pas mon garçon. Si on ne peut pas rendre service à notre communauté on ne servirait à rien nous imams. Si tout le monde est là et que vous avez déjà fait le tri et rassembler tous les biens de votre père comme je vous l'avez demandé, on peut commencer sans perdre plus de temps.
Moi : Oui imam tout est prêt . Mes frères se sont occupé de tout ce qu'il y avait dans la maison et le reste sont des titres qui sont dans ce porte documents, ainsi que ses trois véhicules qui sont toutes garées devant.
Mes oncles ne disaient rien mais abordaient un air renfrogné. Il n'ont encore rien vu sakh. S'ils croient que je vais passivement les laisser dilapider notre patrimoine c'est qu'ils me connaissent mal.
J'ai ouvert le porte documents et avant tout , j'en ai fait sortir les papiers de la villa qui était en mon nom. Je veux que tout soit limpide.
Moi : Imam, avant qu'on ne commence je voudrai que vous m' éclaircissiez sur ceci( déposant le document). Ce sont les papiers d'une maison aux Maristes que j'ai trouvé parmi les documents de papa et qui sont à mon nom ainsi que les factures d'eau et d'électricité de la dite maison.
Imam( s'adressant à tonton Bocar) : Bocar prenez ces papiers svp et dites nous de combien de temps datent -ils. Dit il à mon oncle
Je les passe donc à tonton Bocar qui est un juriste en passant. Après lecture ce dernier déclare :
-Ce titre date de 4ans. Et il est effectivement au nom de Mouhamadou Fadel NIANE .
Imam: Est-il possible que l'un d'entre vous ici soit témoin de cet acte?
Pape Ciré: Il y'a 4ans de celà. Mon père m'avait demandé de me renseigner pour lui au sujet d'une villa à vendre près de chez tonton Bocar et quand je lui ai demandé le pourquoi, il m'a dit que c'était pour Fadel et sa famille vu qu'il a déjà une fille et cette maison est idéale pour recevoir une famille. Donc je serai de mauvaise foi si je disais que je n'étais pas témoin vu que c'est moi qui ai négocié et fait toutes les rénovations. D'autant plus que quand je suis revenu au pays c'est lui même qui m'a offert la maison où je vis à Nord Foire avec ma famille.
Imam : Tout est clair donc. Si il y'a 4ans Bara était bien conscient de ses actes. Dans ce cas cette maison ne fait pas partie de l'héritage. Elle t'appartient entièrement Fadel tu peux garder tes papiers.
Je crois que mes oncles vont mourir d'amertume aujourd'hui. Mais guissagouniou dara sakh(...)
Le partage se poursuit donc après que l'imam ait bien déterminé que la succession ne concernera que les enfants du défunt ainsi que ses conjointes vu que les deux parents de ce dernier ne sont plus.
C'est ainsi donc que j'ai hérité d' actions que mon père détenaient dans une entreprise entrepreneuriale à San Francisco ainsi qu'un compte bien garni de millions. Pape Ciré a hérité de la société de construction qu'il gérait déjà avec papa à Dakar puisque c'est le seul à être intéressé par la construction comme papa. Moi je suis dans la finance je fais des études en management et gestion d'entreprise. Mass quant à lui fait des études en Transport Logistique au Canada. Ma soeur Adja vit et travaille déjà à Toulouse comme agent Marketing. Aicha quant à elle est enseignante. Elle n'a jamais voulu faire des études plus poussées que le bac.lol.
Bachir et Binetou sont tous les deux en terminales L. Cette dernière reprend cette année après son echec de l'année dernière mais dit vouloir faire des études de droit à Toulouse chez Adja. On verra ça. Bachir lui, dit qu'il ne sait même pas s'il vivra jusque là pour savoir ce qu'il voudra faire(MDR).
Bref, Quoiqu'il en soit ils sont tous aussi bien servis en immobiliers et en argent. Surtout nous les hommes, faut préciser qu'on a le double de ce qu'on les filles. C'est la Charia.
Même nos mères ne sont pas en reste. On ne savait même pas que papa était aussi riche. Un exemple d'humilité était Mamadou Lamine Bara Niane.
Après donc des heures d'évaluations, de calculs et de répartitions. L'imam demande à prendre congés.
Imam : Je crois que ma mission s'est achevé, maintenant je vais demander la route.
Tonton Ciré : Imam nga balma( excusez moi) on ne doute pas que tout ce qui a été dit ici sort du CORAN. Mais il faut savoir que mes frères ainsi que ma sœur et moi dépendions beaucoup de Bara et je trouve injuste qu'après la répartition des biens nous nous retrouvions bredouilles.
Imam : Deugleu NIANE votre sollicitation est légitime mais sachez que je n'ai fait qu'appliquer la Charia, du moins ce que j'en ai appris. Si ça ne vous a pas satisfait vous pouvez chercher quelqu'un d'autre, moi je n'ai pas de problèmes avec ça. Maintenant, pour ce qui vous concerne, ce sont les bénéficiaires qui décident s'ils veulent pérenniser les actes de leur père et/ou époux, ou non. Mais toujours en est-il que ce qu'ils vous en donneront ne constituera pas un héritage pour vous mais un don de la part de vos neveux et belles sœurs.
Pape Ciré ( mon frère, se raclant la gorge) : Excusez moi de vous interrompre imam. Mais mes frères et moi avons décidé de laisser les recettes des loyers de la maison que mon père avait ici dans le centre ville à nos oncles et notre badiéne (tante) Aissatou. C'est une maison de 3étages plus le Rez-de-chaussée où il y'a deux magasins en location. Seulement, la maison fait partie du patrimoine de Bachir. C'est-à-dire que vous pouvez bénéficier des loyers mais quand vous ne serez plus là yalla na yekh ou que vous n'en auriez plus besoin Bachir la récupérera.
Imam : Masha'Allah vous êtes les dignes fils de Bara NIANE, si tous les bénéficiaires sont d'accord je n'y vois pas d'inconvénient, c'est généreux de votre part. Je crois que meune naniou def niane ( on peut faire des douas) et lever la séance dans ce cas.
Après la prière j'ai raccompagné l'imam et lui ai remis une enveloppe de 200milles francs. Il m'a retenu dehors pour me parler :
Imam : Ne vous éloignez pas de ce chemin fiston. Je ne t'ai pas bien connu mais mon défunt ami Bara t'estimait beaucoup. Il me parlais souvent de toi. Et je vois pourquoi aujourd'hui. Certes tu n'es pas aîné, mais tu as eu le comportement d'un aîné responsable. C'est comme ça, il faut toujours protéger tes frères, sœurs et mères et agir dans leurs intérêts. Ils ne sont peut-être pas conscients de celà mais ils ont eu de la chance que tu sois là aujourd'hui.
Fadel : j'ai juste accompli les volontés de mon père imam. Et sachez que je continuerai de payer les factures de la mosquée comme il le faisait. Je vous laisse mon numéro( lui tendant un bout de papier) vous pouvez m'appeler à chaque fois que vous en auriez besoin.
Imam(prenant le numéro en souriant) : C'est ce que je disais Bara n'avait pas tort. Merci pour tout Fallou tu ne portes pas ce nom par hasard et pour l'enveloppe, qu' Allah te le rende au centuple et par des bienfaits.
Fadel : Merci à vous Imam et amiine pour les douas. Ne nous oubliez pas dans vos prières.
Imam : Incha'Allah
Je rebrousse chemin et retourne à l'intérieur trouvant une discussion bien mouvementée entre tonton Bocar qui essayait de raisonner ses frères qui contestaient farouchement la décision qui a été rendue.
Je ne m'en formalise même pas, j'ai fait ce que j'avais à faire et mes frères et sœurs sont avec moi. C'est tout ce qui importe.
Ce qu'ils ignorent, c'est qu'avec ma famille on a fait une réunion préliminaire . En effet, hier soir j'ai appelé tous mes frères et sœurs sur la terrasse et leur ai raconté ce que papa m'avait confié avant sa mort c'est-à-dire que ses frères essaieraient d'avoir main mise sur notre héritage. Et après leur avoir expliqué mon plan, ils ont tous été d'accord avec moi.
C'est ainsi qu'on a décidé de leur laisser cette maison à Saint Louis, mais ma grande sœur Aicha maline qu'elle est, nous a fait nous rendre compte que s'ils meurent la maison reviendra à nos cousins qui ne cachent même pas leur hostilité envers nous. Et donc on a décidé qu'on laisserait la maison à notre benjamin Bachir en plus de ce qu'il aura. C'est pourquoi on avait pas mentionner la maison pendant le partage( on a bien évidemment, obtenu l'accord de nos mères plus tard).
-Et donc toi Pape Ciré tu es d'accord avec ça ? Vous laissez tous Fadel décider à votre place ? C'est tonton Massamba qui me sort de mes pensées
Pape Ciré : Ah qu'est ce que vous voulez que je fasse tonton.
Tonton Ciré : Que tu t'impose comme l'aîné que tu es. Dire que tu es mon homonyme, tu n'as absolument rien pris de moi.
Adja : Mais qu'est ce que vous voulez de plus on vous a laissé une maison de 3étages non.
Ma mère qui lève la tête pour la première fois depuis que la réunion a commencé l'a tellement mal regardé du genre que je ne t'entende plus.
Tonton Ibrahim : Toi tu la fermes tu n'a rien à dire, tu es la plus grande honte de cette famille. Tu as refusé la demande en mariage de mon fils pour aller te lier à un niak. Tchiim
Ah oui c'est vrai ma grande sœur Adja 27 ans, a épousé un gabonais. Mais je vais y revenir plus tard c'est un cas spécial ma sœur.
Binetou : Non mais elle a raison je crois que c'est déjà plus que généreux de notre part
Tante Seynabou( sa mère) : Binetou tais toi !!
Je regarde la scène avec une folle envie de rigoler mais j'ai trop peur de ma mère pour ça. Lol. Ah oui! ça c'est mes sœurs. Binetou et Adja ont un sacré caractère. Mais croyez moi je crains plus Aicha.
Tonton Ibrahim : Vous êtes fières de vous ? Sira tu es fière de toi ? Ton fils qui se croit tout permis parce qu'il vient des USA et ta fille, une insolente qui est allé nous amener un togolais je ne sais pas quoi dans cette famille comme s'il n'y avait plus d'hommes au Sénégal. Et toi Seynabou, toi notre cousine c'est pour ça que tu avais accepté la demande en mariage de Bara au détriment de la mienne ? Pour ces enfants là, des vauriens sans...
-ÇA SUFFIT ; avons nous crié ensemble tonton Bocar et moi
Moi : Je ne vous permets pas de manquer de respect à nos mères et sous leur toit de surcroit. Je vous signale qu'on est tous sous leur toit en ce moment puisque cette maison leur est revenue. Alors si vous n'êtes pas contents cassez-vous.
Tonton Bocar : Calme toi Fadel, (se retournant vers son frère), mais qu'est ce qui t'arrive Ibrahim ? Un peu de retenu quand même.
Je suis sûr qu'il voulais aussi parler aux autres mais le fameux respect d'ainesse des halpoulaar l'en empêche. Tonton Ibrahim et mon père ont presque le même âge. Et il y'a tonton Bocar juste avant eux. Les autres sont plus âgés que lui. J'imagine que c'est pour ça qu'il est resté silencieux depuis le début.
Mais moi je m'en branle de ces trucs. Tu me respectes je te respecte, tu me respectes pas je fais pareil. Aussi simple que ça.
Tante Seynabou : Mane sakh d Ibrahima dama amoul wone loumay bagn ak nangou ( je n'avais pas le droit d'accepter ou de rejeter quiconque) c'est mon père qui a choisi pour moi.
Aicha(ferme) : Maman tu n'as aucune explication a leur donner.
Tonton Ciré : Ah oui ? on verra ça après le IDDA( période de veuvage). Et toi Aicha tu seras bientôt une vieille fille. N'avais tu pas refusé d'épouser le fils de Aissatou sous prétexte que tu étudiais. Maintenant qu'est ce que tu attends ou bien tu ne vois plus personne ? Ton cousin lui a déjà deux femmes et une belle maison à keur Massar.
AICHA ne l'a même pas regardé. Qu'est-ce que je vous disais, une force tranquille, elle a 27ans comme Adja elles sont presque jumelles. J'espère juste qu' elle empêchera sa mère de se remarier avec l'un de ces vautours. Je lui parlerai tout à l'heure. C'est vrai que tante Seynabou a toujours été trop douce et un peu influençable. Pour ma mère mom je ne m'inquiète même pas déjà qu'ils ne l'ont même jamais aimé. Normal elle n'est pas halpoulaar. Des cinglés je vous dis.
Tonton Massamba : Mass ta cousine Aida t'attends j'espère que toi au moins tu ne nous décevras pas.
Non mais WTF ... Mass n'a même pas répondu. Lui, je n'arrive pas à le cerner, c'est le plus énigmatique de mes frères pour moi. Et pourtant on a juste 2ans d'écart, c'est mon frère cadet. Mais on a jamais été trop proches. Il est trop calme. Je crois que je vais y remédier pendant mon séjour, après tout c'est mon frère non.
Par contre avec Aicha, Binetou et Bachir y'a rien à dire on est très complices. Binetou et Bachir me suivait comme mon ombre quand ils était plus jeunes. C'est vrai qu'ils ont juste un an de différence. Binetou 18ans et Bachir 17ans c'est un petit nerveux exactement comme moi.
Pape Ciré quant à lui est notre aîné. Mon père l'a eu très jeune, à peine 21ans et tata Seynabou 16ans. Il faut comprendre qu'on se marie très tôt chez les Halpoulaar. Il est très amis avec Bouba puisque ce dernier a grandi chez nous. C'est mon père qui l'a éduqué et envoyé à San Francisco après son bac. Quant à pape Ciré il est allé en France.
Bon revenons à nos moutons,
Tonton Ibrahim : Et toi aussi Binetou tu es déjà une grande fille je crois que mon fils Bara est ton mari légitime.
Binetou : QUOI ??? Mais c'est carrément incestueux.. en plus il est trop vieux pour moi.
Moi : T'inquiètes pas darling. Personne ne te forcera à quoique ce soit tant que je serai là . C'est valable pour toi aussi Aicha.
Cette dernière me fait un clin d'œil tandis que Binetou m'offre un joli sourire.
Tonton Ibrahim : Ce n'est pas toi qui décide Fadel, nous sommes leurs pères à présent et même , c'est Ciré leur grand frère que je sache.
Pape Ciré : Je délègue ma place entièrement à Fadel c'est mon petit frère mais il a toujours été plus responsable que moi. En plus les filles ont plus d'affinités avec lui.
Tonton Massamba : Mais ce sont tes sœurs germaines Pape Ciré.
Aicha : Il n y'a jamais eu cette distinction chez nous. On est frères et sœurs point.
Adja : Moi-même c'est à 10ans que j'ai su que maman Seynabou n'était pas ma vraie mère et que Aicha n'était pas ma vraie jumelle et c'est badiéne Aissatou qui me l'a dit.
Tout le monde se tourne vers cette dernière qui avait la bouche bée. Sacré Adja elle n'a pas de filtre.
Tante Seynabou : Mais qu'est ce que tu raconte néné touti. Tu es toujours mon bb ta mère n'a jamais su s'occuper de toi.
On a tous éclaté de rire, c'est cette ambiance qui a toujours régner chez nous. Du moins jusqu'à l'arrivée de badiéne Aissatou.
Tonton Ciré : Yar len sen dom yi bakhna daal.( éduquez vos enfants).
Moi : On est pas mal poli. Gérez vos maisons et laissez nous en paix.
Tonton Ciré (sarcastique) : Ok toi qui est très bien éduqué et qui connais si bien le sens des responsabilités qu'en est-il de ta PROMESSE ?
Oh non. C'était trop beau pour être vrai. Non mais de quoi je me mêle.
Tonton Ibrahim : Ah oui, c'est vrai maintenant que tu as empoché tous ces millions tu ne va pas nous dire que tu vas continuer à étudier. Tu n'en as plus besoin.