Chapitre 5 Chapitre 05

Part 5 : « un caprice de plus »

Notre soirée qui avait tout simplement bien commence, continuais bien. Apres des excuses de sa part et explications sur le fait qu'il ne m'ait pas fait signe plus tôt, je décidais de connaitre un peu plus sur lui, d'ailleurs je n'avais pas cesse de lui poser des questions depuis que l'on était sur cette table de restaurant...

-j'ai bien cru un instant que tu ne voulais plus me revoir l'entendis-je dire alors qu'on mangeait

-pourquoi tu dis ca ?

-tu m'as evite pendant deux bonnes semaines, refoulant mes invitations, et meme répondant a peine a mes messages

-je suis occupee en fait c'est pourquoi...sinon tu ne m'as pas dit, t'es la pourquoi ? Les vacances ou les études ?

-les études, c'est en fait ma deuxième année ici, j'étais juste rentre au pays car j'avais euh des petites situations a régler... tu es congolaise ?

-bien sûr que oui dis-je surprise

-non je veux dire 100% congolaise... je le dis a cause de la couleur de tes yeux. Tes cheveux et même ton teint...

-ah ouais je vois en fait ma mère est Antillaise de Martinique, mais transforme en une bonne femme Africaine crois-moi

-ah bon fit-il

-oui ses parents dont elle est enfant unique s'étaient installés au Congo donc elle a grandi a Brazzaville, je suis née en Martinique la ou elle a rencontré mon père mais alors que je n'avais que 2 ans, on dut venir sur Brazza a cause de mon père qui voulait servir son pays...mais pour moi en fait je suis congolaise car c'est là où j'ai en réalité grandi comme ma mère d'ailleurs

- je comprends mieux dit-il... tu es donc l'ainée de ta famille?

-oui. On est que deux d'ailleurs, moi et puis ma sœur Sam, je ne sais pas si tu te souviens d'elle...

-ouais bien sûr, comment ne pas après tout le scandale qu'elle a fait dans l'avion...

Je n'étais pas du tout surprise que ce soit ainsi qu'il se souvenait de Sam car elle marquait bien les gens ma petite sœur mais toujours négativement.

Souvent je ne cessais de me dire que si elle était ainsi c'était bien à cause de papa qui n'avait jamais cessé de la gâter et cela sans modération.

Mon père en fait avait toujours voulu avoir pleins d'enfants du genre six ou cinq, mais ma mère avait refusé de lui en faire plus qu'un car disait-elle, elle avait une carrière a poursuivre et ne voulait pas faner en pompant des enfants. Bien qu'issue d'une famille bourgeoise ma mère se refusait de vivre qu'aux dépends des bien laisses par sa famille et de cet héritage. Elle voulait a tout prix être une femme d'affaire malgré les richesses qui lui avaient été léguées dont même la génération des enfants de mes enfants pouvaient bénéficier meme si elle y faisait recours. Mais après plusieurs supplication de mon père elle accepta de lui en faire un dernier et pas un de plus. C'est ainsi qu'elle tomba enceinte de Sam.

Mais quand cette dernière est née, tout changea complètement a la maison, c'était elle qu'on cajolait plus, chouchouter et gâter au point ou souvent je me disais qu'elle avait pris ma place. Ils n'avaient d'yeux que pour elle désormais et j'en pleurais souvent les soirs dans ma chambre silencieusement car ma mère étant rigoureuse je craignais de lui faire part de ce que je ressentais. Je n'avais pas compris comment elle avait fait pour capter l'attention des parents sur elle, c'etait mon pere qui des deux exagerait le plus mais pour moi c'etait pareil et je les regardais juste faire.

Souvent quand j'étais triste dans mon coin ma mère venait aimablement me demander ce que j'avais mais je gardais silence car j'éprouvais déjà une certaine crainte vis-à-vis d'elle tellement elle était dure de caractère et ne permettait aucune fantaisie.

Je me souviens qu'une fois n'en pouvant plus j'avais ose dire a Sam alors qu'elle venait gentiment vers moi pour que l'on joue qu'elle devait juste retourner d'où elle venait car je la détestais et souhaitais qu'elle meurt et ce jour ce fut ma fête car ma mère qui fut non loin de nous vint me donner une de ses raclées dont je me souviendrais toujours et que même ses excuses ne purent effacer de ma mémoire. Depuis ce jour je les regardais faire sans dire mot et prenais la vie comme on me l'a donnait, grandissant avec tous les principes et devises que donnait ma mère. Je n'avais que douze ans a l'époque et Sam dix.

Mais à présent tout cela n'était que du passe et des souvenirs d'enfances, en grandissant on est devenu tres proches et inseparables Sam et moi et meme si toute cette histoire d'enfant gate avait des répercutions sur elle en ce moment, j'espérais qu'un jour elle ouvre les yeux et soit un peu plus responsable.

-c'était un réel plaisir de passer cette soirée avec toi. J'espère qu'on aura encore l'occasion de se voir dit Lionel alors qu'on était dans la voiture juste devant la maison

-le plaisir fut partage lui répondis-je. On se verra surement un de ces quatre

-bonne nuit alors petite fleur dit-il en me faisant la bise

-bonne nuit lui répondis-je a mon tour avant d'ouvrir la portière et me diriger vers la maison le cœur joyeux.

Comment j'ai dormi cette nuit ? Juste bien. Parfaitement bien.

Il ne m'avait certes pas fait des avances mais ces compliments et tout le reste en disait long. Il ne l'avait certes pas fait aujourd'hui mais il le fera. Je pouvais juste lire dans ses yeux que je ne le laissais pas indifférente. Mais comme avaient dit les filles même s'il me déclarait sa flamme pour moi, il me fallait prendre mon temps, apprendre à le connaitre et l'étudier afin que je ne me trompe juste pas...

-bon déjeuné dis-je en tirant ma chaise avant de m'asseoir

-merci répondit Sam

-xavier tu ne me reponds pas ?

-hum ? Euh desole. Merci dit-il en me regardant et baissant les yeux aussitôt

Deux jours s'étaient écroulés depuis mon rendez-vous avec Lionel. L'on ne s'était pas revu depuis ni fixe un autre rendez-vous, mais on causait tous les soirs par message lui et moi, mais ce n'était rien de sérieux non plus, juste des simples dialogues ne montrant pas réellement sa position ou s'il voulait de moi.

-passe-moi le couteau stp Xavier

Ce dernier me le passa sans mot dire et évitant mon regard. J'avais voulu comprendre ce qui se passait avec lui mais rien. Hier quand j'avais essayé de lui parler il trouva une excuse pour s'éclipser. Mais je savais bien qu'il m'évitait. Il m'en voulait surement a cause de cette histoire ou je l'ai dit ''non'', mais bon je n'avais pas la tete a ca et ne prêtais d'ailleurs plus vraiment attention a ses humeurs.

Vu que j'avais rendez-vous avec les filles chez Dynell, je finissais juste rapidement mon petit déjeuner et me rendais chez elle.

-ah les filles je ne vous fait pas dire le gout que j'avais, il sait si bien me satisfaire et chaque fois qu'on fait l'amour j'ai l'impression que c'est la première tellement il me transporte et me fait découvrir un nouveau plaisir

-ah ca!

-apres cela il m'a pris en levrette j'ai cru que j'allais mourir tellement le plaisir était bon...

-je te comprends ma cherie moi ici je suis tellement en jachère que dans mes reves je vois mon gars me faire l'amour...

-pauvre Kelly et pendant que tu reves de lui te faisant l'amour, lui il baise réellement avec ta rivale la...

-Dynell motu nayo, oyoki non... niama na yo (ta tête, tu m'entends , imbecile...)... un jour je vais te couper ta langue de vipere la tu vas voir

-a monigua ossiliki ? ya ka ba jeu na ngai te (ma co' tu t'es fachee ? ce sont juste mes blagues non)

-ah ecoutez d'abord la suite de mes ebats avec mon djo... donc une fois qu'il me fait le bord et me lache. Je le fais coucher et la je tente le bord dont je vous avais parle la semaine passee

-oh jure dit Kelly tu as leche son anus

-ah beuh ouais hein.

-beurkkkk fis-je. Comment tu as pu faire ca dis-je en détournant mes yeux de mon telephone ou je tchatchais avec Lionel

-ah toi va la-bas et continue juste de rester dans ton monde de reve avec ton Lionel la

-tchuiiippp au moins je ne fais pas les choses dégelasses la. T'es trop perverse Darly

-ma cherie crois-moi tu le dis parce que tu n'as pas encore goutte au pipi, une fois que tu vas faire une et deux fois la !!!! C'est fini tu feras pire que moi

-non merci je ne compte d'ailleurs pas goutter au pipi lui répondis-je. J'ai mes principes...

-que Lionel va briser completa Dynell d'un ton moqueur

-toi Dynell la, Kelly a raison ta langue de vipere la on doit juste la couper tchhuiiippp

-ma co' reste pour toi hein dit Kelly faut juste faire attention a toi et garder tes principes. Faut pas aller ouvrir les pieds la-bas surtout que vous vous connaissez a peine sinon tu vas regretter

-ah laisssez d'abord l'affaire de coco la... ma chere continue juste a causer avec ton Lionel pendant qu'on parle entre grandes personnes dit Darly

-oui bien sûr je prefere faire cela que d'ecouter ca... D'ailleurs mieux je pars au salon dis-je en quittant le lit...

-ok on te rejoint dans deux minutes ma cherie dit Kelly

-donc je disais je l'ai leche l'anus...

-mon Dieu tu es si folle, je t'aime trop toi Darly, donc t'es partie applique ton truc que t'as lu sur Google la ? Anyway comment il a réagi entendis-je Dynell dire alors que je fermais la porte....

Je m'allongeais donc sur le sofa et continuais de causer avec Lionel. Je n'aimais pas trop ce genre de causeries, ca me gênait en fait et chaque fois que les filles parlaient de ca j'étais dérangée et finissais toujours soit par sortir de la chambre, soit par mettre mes écouteurs et écouter la musique.

Les filles disaient que j'étais coincée comme ca parce qu'en fait je n'avais pas encore goutte au fruit merveilleux et même que si je tenais a rester vierge comme je le disais j'avais intérêt laisser mes yeux ouverts car la manière dont j'étais fan de Lionel s'il me demandait de faire l'amour avec lui je m'offrirai a lui. Mais ca c'était mal me connaitre car oui j'étais certainement dingue de Lionel mais pas au point de m'offrir a lui comme ça cadeau et briser mes principes. Non j'avais confiance en moi dans ce domaine.

Une fois qu'elles eussent finit de parler ``entre grande'' elle revenait au salon ou elle ne manquait pas de me demander ou j'en étais avec Lionel et bien sûr une fois que je parlais elle ne cessait de me remplir de conseils une fois de plus. On causa donc un bon petit moment avant que je ne decide de rentrer a la maison. Il faisait 21 heures quand les filles et moi s'étions séparées.

-mais qu'est-ce que qui se passe? Demandais-je alors que je rentrais au couloir

Xavier lacha aussitôt la main de Sam et celle-ci recula avant de le toiser et avancer vers notre chambre.

-il y'a rien dit Sam

-rien et vous vous chamaillez... ne me regarde pas surprise, meme si vous parliez doucement ca se voyait bien que vous etiez en train de vous disputer la dis-je a Sam

-en fait comme je t'avais dit je sors avec des potes a moi ce soir, il voulait venir et j'ai dit non c'est tout. C'est pourquoi il me retenait pour que je ne parte pas

-ah bon ? Xavier c'est vrai ça ? Demandais-je

-ouais dit-il avant de rentrer dans sa chambre

-bon moi je file je serai de retour dans la nuit comme j'avais dit... Bisou

Je la regardais qui s'éloignait et rentrais dans la chambre ou je pris aussitôt mon bain, étant donné que j'avais déjà mangé avec les filles avant qu'on ne se sépare je me mettais juste au lit...

Le lendemain et le surlendemain il n'eut rien de bien spécial. Sam et moi étions juste allé nous balader un peu dans l'après-midi alors qu'on s'ennuyait et de retour a la maison l'on se coucha deux heures plus tard.

Une semaine s'était écroulée et on venait juste d'entamer le mois d'Aout on avait encore plus d'un mois avant de commencer les cours.

Je n'avais pas eu de nouvel de Lionel depuis hier et encore aujourd'hui et je me refusais de faire signe, attendant qu'il commence.

Dynell avait bien dit qu'il fallait que je me fasse désirer et non toujours être derrière lui et la première à vouloir checker sur l'autre. J'appliquais juste cela bien que c'était difficile car en réalité je pensais a lui.

Drinnnnnggggg Driiiiinnggggggg

Je me precipitais de prendre mon telephone croyant que c'était Lionel qui appelait mais c'était plutôt mon père.

-allo Mr Ndinga répondis-je avec sourire

-bonjour ma fille ca va ?

-oui papa je me porte bien et toi? Comment les affaires, le pays et tout le reste ?

Il eut a peine finit de répondre a mes questions qu'il se lança alors sur le but de son appel. Et j'avoue que j'étais choquée. Sam l'avait appelé dans la journée pour lui dire qu'elle ne voulait plus vivre chez le couple et préférait qu'on puisse avoir notre propre appartement. Elle ne m'en avait meme pas parle de cela alors que dort dans le meme lit pensais-je enervee ...

-mais papa tu ne vas juste pas lui accorder ce qu'elle veut ? En plus sans vrai raison

-Colombe...

-mais sérieux papa jusqu'à quand vous allez céder a tous ses caprices la ? Moi je ne bouge pas d'ici. Je me sens bien chez le couple et ne vois aucune raison de quitter cette maison

-écoute ça fait près de trois jours qu'elle m'embête avec cette histoire. Comme je n'ai pas le temps Idris fera le transfert demain a ton nom car elle dit avoir déjà trouvé l'appartement. Je suis juste fatiguée de l'écouter me parler de cette affaire d'appartement en plus elle dit que c'est plus proche de votre université

-n'importe quoi faut lui demander si elle connait même d'abord la ou se situe l'université, elle n'y a jamais mis les pieds même pour prendre le programme

-bon je dois te laisser, j'ai du boulot. Au revoir et veille sur ta sœur dit-il avant de couper...

Il n'avait même pas eu le temps de m'écouter. Mon Dieu que j'étais triste.

Que j'étais triste a cet instant. Triste une fois de plus d'être une fille de riche, triste d'être issue d'une famille bourgeoise. Car en réalité je pensais que c'est ce qui nous détruisait nous famille Ndinga. Le temps passe et partage en famille ça n'existait pas chez nous. Car chacun des parents étaient occupes dans son petit monde, n'ayant même pas le temps pour leurs propres enfants, même pour un simple coup de fil. Tout ce qu'ils faisaient étaient subvenir aux besoins sans même savoir si ceux-là étaient nécessaires. Tout ce qui était dans leurs bouches était boulot, argent et tout ce qui va avec. Comme j'aurai voulu naitre dans une famille normale, ou les parents pouvaient au moins consacrer un peu de temps pour leur enfants pensais-je avant de me lever et me rendre dans la chambre ou je passais le reste de la soirée.