Chapitre 2 Chapitre 2

Ndeyah était dans son bureau, assise devant son ordinateur et travaillait son dernier dossier: la construction d'une nouvelle usine agroalimentaire. Elle était plutôt chargée mais ne s'en plaignait jamais, car selon elle, l'oisiveté était la mère de tous les vices. Elle préférait cela que de n'avoir rien à faire, toujours à la recherche de nouveaux défis. Elle se fixait des objectifs et mettait tout en œuvre pour les atteindre. Bien qu'elle soit issue d'une famille très aisée, elle veut devenir indépendante. Elle était une jeune femme déterminée avec des principes de vie.

De taille moyenne avec des courbes féminines, Ndeyah était sacrément jolie, toujours rayonnante radieuse et coquette jusqu'au bout des ongles.

Avec ses grands yeux noirs en amande et sa bouche en cœur. Elle ne laissait généralement pas les hommes indifférents même si elle ne profitait jamais de sa beauté au près d'eux elle misait plus sur sa personnalité.

Le téléphone sonna sur son bureau c'était son directeur précisément son père qui la demandait.

Ce dernier étant l'actionnaire majoritaire de la boîte qu'il partageait avec feu Moussa Mbaye qui était mort à fleur de l'âge succédait par son fils Ousmane Mbaye, ce dernier a repris les reines que son père lui avait léguées comme héritage.

Monsieur Ly avais pris sa fille dans la boîte comme assistante personnelle de la boîte.

Lorsqu'il raccrocha Ndeyah sourit.

--je me demande bien ce qu'il va encore m'inventer aujourd'hui dit-elle à Ami sa collègue qui partageait son bureau.

Malgré qu'il soit son père il n'alignait jamais vie professionnelle et vie conjugale, il était strict et rigoureux voir même un peu sévère sur le plan travail. Et il avait raison, s'il voulait rester compétitif.

Elle se leva néanmoins, prit son bloc-note, alla jusqu'au bureau et frappa.

-- Entrez!

--vous m'avez demandé monsieur?

Monsieur Ly était un homme de la cinquantaine, grisonnant et bedonnant qui avait plutôt réussi dans son domaine, son entreprise était l'une des plus performantes de la capitale.

--Comme vous le savez l'usine avance bien et la date que nos partenaires «DIA corporation» nous avaient annoncée pour leur collaboration est presque arrivée.

--oui!

--Bien, nous avons beaucoup échangé virtuellement et par téléphone avec monsieur Fadilou Dia l'assistant de cheikh Ibrahim Dia, maintenant je pense qu'il est temps de le rencontrer physiquement j'aimerais que vous preniez rendez-vous avec lui pour que l'on puisse discuter du dossier.

--d'accord.

--informez-moi de sa décision et qu'il nous confirme la date de leur arrivée.

--très bien.

Elle regagna son bureau même pas assise sa collègue l'attaqua ;

--Alors? Dit-elle en battant les mains.

--Ohh! Rien de personnel juste le travail.

Cette dernière bouda malheureusement pour elle, elle n'aura pas de quoi raconter à la descente qui sera pour bientôt.

Elle décrocha le téléphone et composa le numéro de Dia Corporation Après quelques sonneries, une voix d'homme tonna à l'autre bout du fil

--Dia corporation bonjour! Dit-il de sa voix rauque.

--Allô! Dit Ndeyah avec une voix suave.

Elle l'informa qu'elle l'appelait de Ly-Mbaye Services et que son directeur voulait prendre un rendez-vous avec monsieur Fadilou, son interlocuteur lui répondit que son appel tombait à pique puisqu'il devait lui aussi prendre un rendez-vous avec eux.

Ils se donnèrent rendez-vous demain à 10h00 dans les locaux de Ly-Mbaye Services.

Ndeyah qui était jusque-là séduite par la voix de son interlocuteur se figeât sur place. Quant à l'autre il s'était dit si la personne est aussi belle que l'est sa voix, j'irais dans leurs locaux plutôt que prévu.

Ami, qui avait suivi la conversation, lui demanda après qu'elle ait raccroché si c'était Fadilou ou?

Ndeyah tourna sa tête de gauche à droite en haussant les épaules signe qu'elle ne savait pas.

Voulant toujours continuer ses potins mais Ndeyah ne lui en laissa pas le temps puisqu'elle devait confirmer la réunion avec son patron.

Elle alla à son bureau lui expliqua la décision des collaborateurs.

Retourna dans son bureau, elle ne vit Ami, certainement partie à la recherche de nouveaux ragots à colporter pour le lendemain.

L'heure de la descente arriva, elle range ses bagages, emprunte le chemin de l'ascenseur. Arrivée au parking elle prend sa voiture puis quitta les lieux.

Une belle maison de couleur blanche décorée et entourée par de magnifiques fleurs. La devanture était juste splendide, y'avait des marbres d'Anglesey, marbres blancs statuaires, des marbres de Boyne aussi des marbres rose, vert y'en n'avais de tout genre.

A l'intérieur, on se croirait être dans la jungle tellement elle est bordée de plantes des cocotiers, bananiers, y'avais aussi un goyavier...bref tout genre de fruits étaient au rendez-vous. La villa, par sa grandeur, laissait tous les passants sans voix, la maîtresse des lieux aime la nature et la vouait une énorme importance.

En outre c'est la plus belle demeure de la cité pour ne pas trop abuser, on dirait que c'était la plus grande dans tout Dakar et très souvent on entendait les sifflements des admirateurs tellement la vue était spectaculaire.

Une Mercedes Benz de couleur bleu azur dernière modèle venait tout juste d'arriver devant la dite villa que certains jugeront d'une hacienda.

Le gardien, Abdou Sene, vêtu de son ensemble costume super cent marron chemise beige et une cravate de même couleur que le pantalon accompagné de ses fidèles chaussures noires vient pour récupérer la clé afin de garer la voiture.

Le conducteur fît un signe de main lui signifiant qu'il va le faire.

Il regagna vite son poste afin d'appuyer sur le bouton électronique pour que la porte du garage s'ouvre.

Après avoir garé lui-même sa caisse, Cheikh Fadilou Dia descendit de sa bagnole vêtu d'un ensemble costume bleu marine, Rolex à son poignet gauche, il avança tel une star de film qui va se faire photographier par les paparazzis, tellement il en avait l'habitude qu'il ne se rend même pas compte de ses faits et gestes.

Sur le haut de ses 1m92, Fadilou était un être de charme remarquable, il avait une beauté très captivante comme sa mère des sourcils bien tracés, un visage fin, avec un nez pointu, des yeux de biche accompagnés d'un corps de rêve.

Il marchait avec feeling en dégageant toute sa virilité.

Arrivé au poste du gardien il le taquina comme à son habitude.

-- Comment va? Tonton ventru dit-il en rigolant.

--arrêtez monsieur, suis toujours jeune je suis même plus fort que vous...répondit Sene sans le regarder

Agacé Fadilou fit un demi sourire.

-- encore? Combien de fois je vais te dire de ne plus jamais me vouvoyer et d'arrêter de me dire monsieur, Fadilou ou Cheikh c'est simple suis votre fils pas votre patron dit Fadilou sur un ton mi- amusé mi- sérieux

--Désolé ! c'est juste une habitude.

-À croire que c'est ta phrase favorite... mais bon !!! Où est mon père ? dit-il

-- Monsieur n'est pas encore là il est sorti ce matin après vous.

Comment? Pensa-t'il pourtant il n'était pas au bureau.

--ah d'accord merci!

Suite à ses mots il fourre sa main dans sa poche pour en sortir quelques billets de banque de couleur bleu qu'il donna à Sene pour le thé.

Il marchait la tête pleine de questions mais tout se focalise. Où est censé être mon père toute la journée, il l'appelait mais tombait toujours sur son répondeur, il s'était même résigné de lui envoyer un message, pourtant ça ne fait pas parti de ses habitudes, pas au bureau ni à la maison néanmoins il resta toujours optimiste.

--petit flemmard tu viens de descendre comme ça. Tonna la voix de sa mère toute souriante.

Il ne l'avez même pas vu cette dernière arriver.

Il la contemplait un instant comme si elle était un tableau d'art tellement sa vue la fascinait.

Elle était de taille moyenne ni trop grosse ni trop mince, ses cheveux trop long avec un visage bien garni. Elle était toucouleur de père et capverdienne de mère.

--Ehhohh! Allo mars ici terre dit-elle toujours souriante, elle poursuit... qu'est ce qui peut bien fracasser mon chaton? Dit-elle la faisant ainsi sortir de sa léthargie.

--ma reine arrête avec ce nom je suis juste fatigué, c'est juste ça dit-il mais tu t'es bien sapée hummm continue-t-il malicieusement.

--bonjour la flatterie. dit la dame en rigolant.

-- j'espère que le repas est prêt, j'ai une faim de loup et je ne peux pas parler.

--petit gourmand on att .....

Il ne lui laisse même pas le temps de terminer sa phrase, qu'il se dirigea vers la cuisine trouvant la table déjà dressé,e il saliva juste à l'odeur, c'était son plat préféré du « thiebou guethie»(riz rouge au poisson fumé) il l'attaqua directement tel un affamé.

--Wow doucement tu risques d'avaler de travers dit-elle sur ton taquin.

Ne pouvant répondre la bouche pleine il termina son assiette.

--Mais maman pourquoi t'as pas mangé?

--c'est maintenant que ça t'intéresse ? Bouda-t-elle

--Ohh! Toi aussi c'est juste que j'avais hyper faim.

-- Ok ok mais dit depuis quand je prends mon déjeuner sans ton père? Dit-elle, elle poursuit depuis ce matin j'essaye de le joindre mais je tombe sur son répondeur, a-t'il une réunion?

Piqué au vif son optimisme vira au pessimiste, il se demande ce qui se passe réellement voulant pas alarmer sa mère de son absence, il esquive sa question en haussa ses épaules et se libère sans même attendre le dessert que le cuisinier amène.

-À tout à l'heure maman !

La dame commence à être inquiète constatant qu'elle ne peut joindre son mari et essayant d'en parle à son fils ce dernier faisant semblant de ne rien entendre, se retire de la cuisine mais elle n'en fit pas cas en tout cas elle se privera de nourriture tant qu'elle ne verra pas l'ombre son mari. ahhhh l'amour.

Il était dans sa chambre toute sorte de questions lui trottait l'esprit las, il se jeta dans son bouquin philosophique de Descartes. Il adorait la lecture, c'est à travers les pages qu'il voyage de planète à planète il se perd à travers les mots, la lecture constituait pour lui un havre de paix c'est un moyen de se divertir , de ne point se sentir esseulé.

Un ronronement de voiture se fut entendre.

--Ça doit être mon père, je vais l'accueillir dit-il en partant toute hilare.

Il remarqua déjà que le gardien Abdou Sene, le portier, avait déjà ouvert, le nouveau venu entre avec sa voiture puis se dirigea vers le garage à travers les vitres on pouvait voir son visage morose.

«Ça doit être le boulot puisque dès demain nous aurons affaire avec d'autres collaborateurs mais je détiens ces dossiers? Mais aussi il n'y était pas aujourd'hui alors qu'est ce qui se passe? » pensa Fadilou

Il regarda son père garer ingénieusement sa belle bagnole, il descendit de la voiture et fit un sourire jaune à son fils, il avait la cinquantaine mais on lui donnera trente-cinq ans, il était de taille grande et corpulent. De teint marron avec de beaux traits super bien dessinés. Il était un être de charme remarquable et une barbe bien faite.

Son garçon lui rendit le sourire, ils furent une accolade masculine puis il lui tient son sac.

--Fadilou que fais-tu ici, n'est tu pas censé être au bureau ?

--Bien sûr mais dad, mais ne suis-je pas censé te pose cette question? Je me suis fait un sang d'encre en imaginant le pire et aussi ton téléphone ne marchait pas. Dit-il soucieux

-- Ohh. .....Oui.... euhhh... je m'excuse je me suis libéré tôt car ton grand père m'avait appelé pour que je le rejoigne vite.

--Ahh d'accord t'inquiète mais fallait avertir au moins j'espère que c'est rien d'alarmant ?

--si...non... T'inquiète on en reparlera, là suis épuisé.

Aussitôt dit aussitôt fait, Ibrahim se retire pour se fourrer au salon.

Fadilou déposa le sac en le regardant du coin de l'œil, il voulait converser avec son padre comme d'accoutumer mais s'en garda puisque ce dernier ne partageait pas l'avis. Il s'installa sur la table du salon, sortit les dossiers afin de les étudier pour son rendez-vous de demain avec les Ly-Mbaye Services.

Son geste est mis en suspens, le stylo rencontra le sol et sa bouche se mit en forme de "0" suite à la phrase de son père

                         

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