Chapitre 4 A3

Ouvrant le sac de la jeune fille, il fit sortir tout ce qui s'y trouvait mais rien ne l'intéressait jusqu'à ce qu'il tombe sur sa carte d'identification.

-Anna-Louisa, avait lu Yeraz.

Ce nom sonnait comme une belle mélodie pour Nolan, jamais il n'avait entendu un aussi beau prénom et cela lui donnait encore plus goût à son envie de voir la jeune fille.

-nationalité Camerounaise.

Inaya S'offusqua car elle ne comprenait comment est-ce quelqu'un d'un tel pays pouvait se retrouver dans le désert et surtout à des heures pareilles de la nuit.

-certainement une jeune fille capricieuse qui croit au fait que la belle vie se trouve ailleurs que chez soi, avait commenté Yeraz.

-tu ne peux pas tout simplement dire ça comme ça, tu ne connais pas quelles étaient ses motivations en effectuant ce voyage.

-peu importe Nolan, c'était un très grand risque tu comprends.

Il se pinça le bout du nez car il ne comprenait même pas la raison pour laquelle il s'obstinait à vouloir prendre la défense de cette jeune fille.

Des heures plus tard, Anna-Louisa sentait très chaud, tout doucement, elle ouvrit les yeux et constata qu'elle se trouvait dans une chambre. Elle regarda autour d'elle mais ne reconnaissait pas l'endroit où elle se trouvait. Elle tenta de se lever mais la douleur qu'elle ressentait au niveau du crâne provoquait des vertiges primitifs. Elle se rallongea tout en espérant qu'elle ne s'était pas faite kidnappée par un mangeur d'hommes.

Il était déjà midi et c'était le moment pour elle de prendre sa pause, Nazira monta jusqu'à sa chambre et lorsqu'elle ouvrit la porte, elle vit la jeune étrangère les yeux ouverts. Elle avança jusqu'au lit et prit place près d'elle.

-vous allez bien ?

Anna-Louisa hocha la tête négativement car ça n'allait vraiment pas. Elle avait marché pendant longtemps la veille et tout son corps lui faisait mal, elle pouvait encore se passer de cela mais son cerveau chauffait tellement.

-vous avez mal quelque part ?

-à la tête, répondit-elle avec beaucoup d'effort.

-je vais vous chercher des médicaments et je préviendrais le cheikh que vous êtes réveillée.

-pardon ? cria-t-elle.

Elle se rendit compte qu'elle avait crié quand il se faisait déjà tard mais à l'évocation du cheikh, elle n'avait pas pu garder son sang froid car si ce cheikh était bien celui dont on parlait lors de la traversée du désert, son destin était déjà scellé.

-ne vous inquiétez pas, il ne vous fera rien.

Elle n'était pas assez convaincue du fait qu'elle lui disait qu'il ne lui ferait rien car on lui avait dit que cet homme ramenait les captives dans son harem et faisait d'elle ce qu'il voulait. Elle voulait continuer son aventure comme c'était prévu.

Nazira sortit et alla dans la mini-pharmacie qui se trouvait dans le palais, elle passa dans la cuisine chercher un verre d'eau. Lorsqu'elle passait dans le couloir, elle rencontra le cheikh et ce dernier fronça les sourcils.

-tu es malade Nazira ?

-non votre majesté, c'est pour la nouvelle qui est arrivée ce matin, elle dit avoir mal à la tête et je la trouve très faible.

-donne-lui ce comprimé, puis cherche lui à manger et lorsqu'elle sera mieux, tu la dirigera dans le harem et tu lui attribueras la loge libre.

Nazira hocha la tête car elle ne pouvait qu'obéir puisque personne n'avait jamais son mot à dire concernant les décisions de cet homme de caverne. Elle entra dans sa chambre et Anna-

Louisa avait les yeux fermé. Elle lui fit signe qu'elle était arrivée et cette dernière ouvrit les yeux.

Elle lui tendit le verre d'eau et le comprimé, la jeune fille le prit et l'avala.

-comment tu t'appelles ?

-Anna-Louisa.

-je suis Nazira, tu as un très beau prénom. Je ne comprends pas ce que tu fais ici. Comment as-tu fait te retrouver dans le désert puisque tu es une étrangère ?

Elle ferma les yeux. Elle n'avait pas du tout honte de ce qu'elle voulait faire et où elle se trouvait, elle voulait s'en aller pour continuer son voyage.

-j'allais en aventure, j'étais très fatiguée et je n'arrivais plus à marcher, mes pieds étaient piégés dans le sable, je me suis affaiblie.

-mais tu es jeune Anna-Louisa, pourquoi une envie d'aller en aventure ?

Elle ne lui répondit pas, elle n'avait aucune explication à donner à qui que ce soit et surtout pas à une inconnue. Constatant qu'elle ne voulait plus dire quoi que ce soit, elle se leva et se rendit dans la cuisine.

Elle fit garnir un bon plateau et lorsqu'elle voulut sortir de la cuisine, elle tomba sur Tania toujours avec son regard mauvais.

- à qui est ce plateau ?

-pour la nouvelle.

-va d'abord me préparer mon repas avant de lui ramener ça.

Elle ne dit rien puisqu'elle savait qu'elle avait ce comportement de sorcière mais elle voulait à tout prix aller donner ce repas à la jeune fille car elle était très faible.

-cette fille est malade, il faut à tout prix qu'elle se nourrisse.

-et moi je veux que tu me prépares à manger.

Nolan entendit cela et jamais il ne voulait avoir affaire à cette peste de Tania alors, il alla prendre le plateau des mains de Nazira.

-je vais le faire Nazira, fais ce qu'elle te demande.

Nolan passa près de Tania et lui lança un regard tuant. Il n'aimait pas humer son odeur et elle le savait bien, raison pour laquelle elle ne faisait pas l'erreur de franchir son seuil. Il alla jusqu'à l'aile des domestiques et arriva devant la chambre de nazira. Il resta là et expira fortement, il ne savait même pas la raison pour laquelle il avait besoin d'avoir une assurance en lui avant de la confronter.

Il frappa à la porte et sans attendre, il entra. Elle était allongée les yeux clos. Il resta planter là, tant hypnotisé par la beauté incomparable de la jeune fille. Pour ne pas se faire passer pour un imbécile, il alla déposer le plateau et le mini bruit du plateau entrant en contact avec la table la fit ouvrir les yeux.

-bonjour, avait dit Nolan.

Anna le regarda avec beaucoup de peur car on parlait bien du Cheikh d'Oman mais jamais elle n'avait vu à quoi il ressemblait et elle craignait bien que ce ne soit lui en face d'elle.

-vous devez faire des efforts pour vous lever car vous avez besoin de vous nourrir.

Non elle confondait certainement car selon la description qu'on lui avait donné, cet homme n'était pas gentil à ce point non.

Voyant qu'elle ne faisait aucun mouvement, Nolan alla tenir sa main afin de l'aider. Elle ne riposta pas, ce qui le rassura bien. Lorsqu'elle fut assise, il lui ramena son repas et elle se mit à manger en tremblant. Pour un début, c'était très compliqué car elle ne savait pas ce qu'elle mangeait puisque la différence de pays faisait problème mais sans le nier, elle appréciait bien le repas.

Fasciné par cette beauté, Nolan n'avait aucun problème à la regarder manger. Lorsqu'elle eut fini, il débarrassa et alors qu'elle s'attendait à ce qu'il parte, il revint s'asseoir et elle ne put cacher sa mine étonnée.

-Anna-Louisa c'est ça ? avait demandé Nolan.

Elle fronça les sourcils ne sachant comment il avait fait le deviner, sauf si Nazira lui avait parlé.

-oui.

-je suis Nolan, le frère cadet du cheikh.

Toutes ses idées furent transparente, enfin elle comprenait la raison pour laquelle il était gentil, elle avait juste fait l'erreur de croire qu'il s'agissait de l'homme des cavernes comme les gens l'appelaient.

-quand pourrais-je m'en aller ? avait demandé Anna mine de rien.

Nolan eut de la peine pour elle car elle donnait l'impression d'ignorer dans quoi elle s'était embarquée en passant sur les terres d'Oman. La fixant dans les yeux, il pouvait y voir l'espoir de s'en aller mais c'était avoir de l'espoir dans le désespoir. Son destin était déjà tracé dès lors qu'elle s'était retrouvée dans l'antre de Yeraz.

-je crains que ce ne soit pas possible.

Elle crut mal entendre et ouvrit ses grands yeux pour mieux le regarder. La mine sérieuse de l'homme la laissa sans voix, elle ne voulait pas que son rêve s'arrête là, elle voulait partir, explorer le monde comme elle l'avait toujours voulu.

-pourquoi ce ne serait pas possible ? il suffit juste que vous me libérez de ces quatre mur et je saurais trouver mon chemin.

-Quand tu auras l'occasion, tu en parleras avec le cheikh, celui qui a ordonné qu'on te ramène ici. Je n'ai pas mon mot à dire car c'est son pays et c'est lui qui décide.

Elle souffla et comprit que la suite s'avèrerait être difficile car elle croyait pouvoir compter sur Nolan mais si déjà il la laissait tomber alors, elle espérait rencontrer le cheikh très vite.

-à plus tard Anna-Louisa.

Nolan sortit de la chambre et elle commença à réfléchir, elle se demandait bien ce qui allait suivre

Auteure : Fayole Goumgang Wamba.