Chapitre 4 Chapitre 04

Dans la tête de Karim

Finalement ce mariage aura lieu. Oui nous avons accepté la décision de nos parents mais nous appliquerons sans faute notre plan.

Soukeyna avait raison. Elle etait trop jeune pour se marier. Elle n'avait même pas encore son bac et son père pensait déjà à la perturber. Quel égoïste ! Elle avait besoin d'être rassurée car elle était d'une vulnérabilité incroyable cette petite.

J'avais un peu de peine pour elle. Oui c'est mon faible, je déteste voir une femme en détresse. Elle est jolie et a ainsi l'avenir devant elle. Je ne voudrais jamais être la cause de son mal. Bref ce qui est fait est fait, après la décision des parents, c'était à nous maintenant de prendre en main notre futur. Et je savais mieux que quiconque qu'elle ne voulait pas se marier a cet Age ni avec moi. Et vice versa.

En même temps, je savais que mon père utilisait encore une fois ma mère pour me convaincre. Il savait que jamais je n'accepterai de suivre ses choix a lui, mais comme il y avait impliqué ma mère, je ne pourrais rien faire d'autre.

Mais après notre accord avec soukeyna, je me sentais de moins en moins stressée. Cependant, je savais que ça ne sera pas de l'eau à boire. Car oui, la seule et unique personne à qui je pensaiss à ce moment là , c'était mamie. Que fera-t-elle une fois qu'elle aura appris la nouvelle ? Comment se sentira-t-elle ? Comment je dois m'y prendre pour lui en parler sans lui faire mal... je ne savais pas encore... mais Comme elle devait venir me voir aujourd'hui, j'en profiterai pour lui annoncer la nouvelle. J'aurai aimé lui dévoiler notre plan, mais la connaissant, elle irait le crier sur tous les toits, gâchant tout.

J'avais donc pris une journée pour lui parler. Heureusement que ma mère et astou étaient sorties, car au moins, si elle faisait un scandale, je pourrais la canaliser...

C'est ainsi que quelques minutes plus tard, je l'entendis dans la maison, saluant la domestique... elle entra dans ma chambre sans frapper... elle seule avait ce privilège dans ma vie....

Elle se jeta sur moi et se blottit dans mes bras : salut mon chéri... tu m'as fait peur tout à l'heure au téléphone. Qu'est ce qui est si urgent qui ne peut pas attendre le week end ? Je te manque ?

Elle se mit sur moi et me fixa. Elle savait que j'adorais cette position et que ça pouvait me rendre fou au plus haut point... je l'attirai à moi et l'embrassa fougueusement. Il y avait une certaine électricité dans notre relation. On était vraiment compatible, mais tout ça était bien physique... il fallait que je me reprenne...

Je me détachai doucement d'elle : baby il faut qu'on parle...

Elle sourit : on peut le faire comme ça...

Moi : rire non, assied toi... s'il te plait...

Elle sourit puis obéit et s'assit en face de moi : je t'écoute...

Moi : il faut que tu m'écoute avec ton cœur... je sais que c'est un peu démodée mais mes parents veulent que j'épouse une de mes cousine...

Elle sursauta : de quoi parles-tu Abdou Karim Gueye ??? Tu veux me dire que tu épouse une autre fille que moi... pourquoi tu m'as fait venir jusqu'ici pour me dire que tu me trahi ??? Tu me déçois Karim.

Elle commençait presque à pleurer. J'avais a peine commencé a parler et J'avais de la peine car je n'aime pas voir une fille pleurer devant moi. J'essaie de la prendre dans mes bras mais elle me repoussa vivement.

Moi : ne te met pas dans cet état stp. Écoute-moi un peu. Je n'ai pas le choix. Ni elle, ni moi nous ne voulons de ce mariage. Si on n'a pas refusé c'est que son père risque de la renier à jamais... ma mère aussi y tient et je ne veux pas encore la décevoir .... On a donc décidé de divorcer après moins de 3 mois. Donc ne te fais pas de souci car aussitôt après je t'épouse. Tu as compris ??? Viens-la...

J'essayais de la prendre de nouveau dans mes bras histoire de la rassurer. Je ne savais pas que je comptais à ce point pour cette fille. Ainsi donc je me suis rendue compte qu'elle espérait que je l'épouse. Moi qui pensait que notre histoire était plus physique qu'autre chose, je me voyais perdu sur toute la ligne... j'étais obligée de lui parler de notre accord avec soukeyna...

Elle : (calmée) tu viens de me faire une promesse Abdou Karim. Si ce que tu me dis est vrai j'attendrais sagement mais à une condition, qu'on continue de se voir.

Moi : d'accord ma puce.

Elle se remit sur moi et se mit à m'embrasser ardemment. Mon cœur commençait à répondre à sa caresse et donc je me levai pour fermer la porte à clé. Mamie était une femme plutôt libre... elle vivait tranquillement sa vie, et s'était donnée à moi au deuxième rendez-vous, ici chez moi. Je me sentais vibrer dans ses bras car elle était plus que douée au lit... elle me chuchota : tu veux que je te montre quelque chose ?

Je lui répondis sur le même ton : oui vas-y...

Elle : regarde-moi et laisse toi faire.

Elle se mit à m'embrasser en descendant petit à petit mon cou mon torse ; insistant sur mes tétons descendant jusqu'à mon nombril... elle est forte celle-là .

je commence à gémir doucement... c'était vraiment incroyable l'effet que cette fille me faisait. Elle me tailla une bonne p... avant que je ne retombe raide et épuisé dans sa bouche... ce sont ces gâteries qui risqueront de me manquer quand je me marierais... pour rien au monde je ne me lasserai de ma mamie car au fond de moi, je savais qu'elle surpassais de loin ma future femme...

J'étais donc à bout de souffle quand je l'attirai automatiquement à moi, avant de lui murmurer : tu es une vraie déesse ma belle...

Elle : considère que c'est ce que tu vas perdre quand tu seras avec l'autre rire.

********6 mois plus tard**********

Dans la tête de nana

Nous etions enfin au de délibération des résultats du bac ; j'avais le cœur qui battait tellement fort que je ne savais même plus ce que Sarah était en train de me dire. Marième m'avait appelé depuis ce matin pour me prévenir . Il est 15h 45 et nous etions devant la porte du centre toujours pas de résultat. Les épreuves s'etaient plutôt bien passées mais on ne sait jamais avec les correcteurs. Comme on dit souvent c'est une question de chance. Si je navais pas mon bac ce même jour je ne pourrais rentrer chez moi. Me répétais je.

Il fallait que je montre à mon père que je n'était pas cette incapable qu'il criait sur tous les toits. En même temps, il fallait que je rende ma mère fière de moi... c'était inévitable...

... sur ces pensées on nous demanda de nous approcher pour la proclamation. Mon cœur battait la chamade. Je ne savais même plus ou me mettre... le président du jury commençait à crier le nom et numéro par ordre de merite. J'avais soudain chaud...

Je commençais donc à paniquer comme je n'entendais pas encore mon prenom, même s'il n'y avait pas encore 5 minutes qu'ils avaient commencés...

«...numéro 768638... Fatoumata diouldé Diallo » oh Fatou a d'office... Il criait des numéros et je voyais des jeunes crier par ci, tomber dans les pommes par là. J'avais mal. Avais-je mon bac ? Oui ? Non ? Je commençais donc à prendre peur, de même que Sarah qui était à côté de moi. Elle me tint la main et la serrai fort...

Le président prit la dernière feuille et heureusement que la première personne sur cette liste était moi.... Oui ooooooooooooooooouuuuuuuuiiiiiiiiiiiii (.... Numéro 74599... ARAME SOUKEYNA NDIAYE) je criai, je sautais, enfin j'avais mon bac au premier tour. C'était juste génial trop génial... Sarah criait souriait et pleurait en même temps c'était tout simplement extra... mais... Marième oh non la liste des admis au premier tour etait passée et le nom de mari n'y figurait pas. Elle commençait à pleurait elle qui d'habitude était si forte et courageuse.

Je m'approchai d'elle et la prit dans mes bras : hey ce n'est pas fini il reste les seconds tours...

Sur ce on commença la liste des admis à l'orale et finalement son nom figurait en deuxième position. On était toutes contente on a eu notre bac.

Seul restait mari qui devait passer la 2e session. Mais elle était tellement contente qu'elle ne s'en souciait même pas. On pouvait s'estimer heureuse, car on avait galéré pendant toute l'année scolaire, mais Fatou, moi et Marième s'en étions sorti haut la main.

C'est ainsi que , quelques jours plus tard, Marième réussit ses épreuves de repêchages et les vacances pouvaient enfin commencer...

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Nous passions de supers moments entre camarades de classe, entre boite de nuit et pillage. Je galérais toujours pour avoir l'autorisation de mon père mais avec l'obtention de mon bac, il était moins sévère ces derniers jours... ça fait maintenant 10 jours que le résultat ont été proclamés et depuis lors, je le sentaiq de mon sen moins autoritaire. Il lui arrivait même de me parler en souriant, ce qui n'arrivait presque jamais, pensais-je...

Quand j'ai annoncé la nouvelle à ma mère, elle avait tellement pleuré que mes sœurs s'étaient moquées d'elle. Ces dernières quant à elles avaient cru que je ne l'aurai pas ce bac, car pensant que je ne foutais rien à l'école. Au contraire, elle ne savait pas que leur sœur avait des ambitions plus sérieuses qu'elles...

Une semaine après, c'était l'anniversaire de Marième. Elle avait voulu organiser une petite fête juste entre amie. Comme elle n'avait que moi pour l'aider, je me levai donc très tôt pour aller chez elle...

J'avais hâte de sortir de la maison. En réalité, j'avais senti un climat pas du tout favorable en plus de cela, j'avais l'impression que mes parents s'étaient disputés. C'était donc en me préparant que je vis ma mère devant l'embrasure de la porte : néné Foy DEM ? (Ma chérie tu vas ou)

Moi :(surprise) mais maman je t'avais dit que marie fête son anniversaire aujourd'hui.

Elle : oh oui j'avais oublié... mais assieds-toi il faut que je te parle de ton mariage avec Abdou Karim...

Je soupirai. En réalité, pendant ces six moi, j'avais même oublié ce fait. Car personne n'en parlait plus. Et comme c'était comme ça, je me disais que mon père avait enfin ouvert les yeux et que ce n'était pas la décision à prendre...

Mais voyant la tête que faisait ma mère, je me disais que je n'étais pas encore sortie de la berge. Elle s'assit à côté de moi sur mon lit et commença : tu sais, pendant ces six derniers moi, j'ai demandé à ton père de te laisser te concentrer sur tes études afin de ne pas avoir encore plus de pression. Ainsi, après ton bac, il a voulu t'en parler tout juste après mais je l'ai convaincu de te laisser encore le temps pour t'amuser un peu. Maintenant, je n'arrive plus à repousser l'échéance. Les parents de Karim vont venir demander ta main aujourd'hui et le mariage sera scellé...

Je fronçai les sourcils : scellé quand ?

Maman : aujourd'hui même...

Je me levai brusquement : maman ? Tu veux dire qu'à la fin de la journée je serai mariée ???

Maman : oui ma fille, et donc, le mieux c'est d'appeler Marième ou de la laisser faire sa fête, car je ne pourrais pas te laisser y aller tout en sachant que ton mariage est prévu pour ce soir...

J'avais soudain les yeux pleins de larmes et je m'assis de nouveau pour implorer ma mère des yeux : maman s'il te plait. Parles à papa, dis-lui de me laisser continuer mes études...

Elle s'approcha de moi et me prit dans ses bras : ma chérie, te marier avec Karim est la meilleure chose qui puisse t'arriver. Ton père à fait ça pour me faire mal, mais au fond de moi je le vois plus tôt comme une liberté pour toi. Tu pourrais enfin t'éloigner de tout ce mal qu'il te fait délibérément. Ne t'inquiète pas ma chérie, un jour viendra où tu sauras que c'était le meilleur choix... shuuut calme toi je suis la...

Je me blottis dan ses bras pleurant toutes les larmes de mon corps. C'était maintenant réelle, mon avenir, mes rêves et mes ambitions venaient de tomber à l'eau...