Les caprices du destin I
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Chapitre 4 Chapitre 04

Mais c'est Assy qui en a le plus souffert. Silencieusement. Elle a vite compris qu'il se passait quelque chose et sans trop poser de question a suivi sa mère partout. Quand il a fallu accepter d'être hébergé un temps par un cousin de son mari, elle n'a rien dit, quand il a fallu aussi changer d'école pour une école publique aussi. A peine a-t-elle versé quelques larmes pour ses amies qu'elle allait devoir quitter. Sinon, sa fille a été brave. Mais cela s'est ressenti sur son caractère. Elle prenait tout sur elle et parlait peu. Un contre coup de tous les évènements de ces dernières années.

Eh oui, on ne sort jamais indemnes de certaines situations.

Depuis bientôt cinq ans, elles habitaient dans cette petite chambre qu'elle avait pris en location. Il y avait juste un lit qui lui avait été offert par une de ses cousines et des valises dans un coin de la chambre. Sous une table qui servait aussi de bureau à Assy pour ses révisions, elle gardait ses ustensiles de cuisine ainsi que son matériel pour le commerce de légume qu'elle faisait tous les jours. Depuis la fuite de son époux, elle avait enchainé tous les boulots imaginables, sauf se prostituer ou vendre de la drogue, pour faire vivre sa famille. Finalement, elle a fini comme femme de ménage et cuisinière chez la mère de Nafi, mère Souka. Elle y est resté toutes ces dernières années et ce sont ses arthroses ont eu raison de sa volonté et elle a été obligé d'arrêter de travailler pour se limiter à son petit commerce. Mais elle réussissait difficilement à boucher ses fins de mois. Mais elle ne pouvait pas s'arrêter. Quand Assy a échoué au bac et qu'elle a insisté pour travailler et étudier en même temps pour l'aider, elle s'est rendue chez mère Souka qui lui a fait savoir que c'est Nafi, sa fille qui cherchait une fille pour s'occuper de son enfant malade. Et c'est comme cela qu'Assy avait commencé chez Nafi, qu'elle considérait comme sa fille. Assy ne disait rien, mais elle savait, elle avait deviné que ce n'était pas toujours facile. Mais au moins, elle l'aidait et avait pris en charge la location de la chambre qui était de 15 000 frs. Oui, elle était brave sa fille.

Elhadj, a encore essayé une fois de joindre Assy, en vain. Il a raccroché rageusement le téléphone. Elle se foutait vraiment de lui. Il était minuit et elle ne décrochait toujours pas son téléphone. Il avait même appelé Fatou qui lui avait dit qu'Assy était rentré chez elle en fin d'après midi.

- Bon couche toi. Assy dokh na dokh bi...(elle est allé voir ailleurs) dit Mamadou, son voisin de chambre

Il était toujours à le charrier à propos de sa relation avec Assy. Ils avaient le même travail et partageait la même chambre. Mais c'était tout ce qui les unissait. Mamadou était plus frivole, moins consciencieux. Il ne comprenait pas qu'Elhadj puisse se limiter à une seule copine, même s'il devait reconnaitre qu'Assy était vraiment jolie. Mais tellement timide. Ce genre de fille ne pouvait que vous fatiguer.

- on est samedi soir. Viens avec moi. y a pleins de belles filles ; et avec elles au moins tu pourra t'amuser. Assy ne va pas en boite, Assy ne porte rien de sexy, Assy ne couche pas, je me demande même si vous vous embrassez...Boy té un homme...tu va mourir raide comme du bois à force de te retenir...viens avec moi...

- T'es trop con. Laisse tomber. Tu ne comprends rien.

Oui, avec Assy c'était très carré. Elle avait pleins de principe et il fallait être très patiente avec elle. Ils s'embrassaient quand même. Mais juste ça. Rien de plus. Malgré le fait qu'il la rassurait en lui demandant de le laisser la caresser, toucher ses seins, elle était toujours braquée. Il comprenait. Elle était encore jeune et de toute façon, il avait vraiment de nobles ambitions pour elle. En faire sa femme. Donc, il comprenait et se réservait aussi pour elle. Malgré les moqueries de son ami.

- comprendre quoi ? On est plus au moyen âge. Viens t'éclater. Laisse la petite là. Elle te fais perdre ton temps.

Elhadj ne répondait pas et a encore essayé de joindre Assy. Cette fois, elle a décroché. La voix endormie

- mais tu es ou ? Cria t-il sans s'en rendre compte

- chez moi, répondit Assy

- mais tu n'es même pas fichue de m'appeler pour me dire que tu étais bien arrivée. Je me suis inquiétée.

- je me suis endormie. Désolée

Il a gardé le silence quelques instants pour essayer de se calmer.

- tu me cherches Assy.

- Elhadj, je suis fatiguée. C'est ma mère qui m'a donné mon sac car le téléphone ne cessait de sonner et l'empêchait de dormir. Attendons demain. Viens à la maison, on en parle...

Avant qu'elle ne finisse, il avait raccroché le téléphone

- Thiey...ton gars là est vraiment jaloux, remarqua Maman Saly

- tchhiippp, il me fatigue. Toute la semaine c'est comme ça. Je dois toujours l'appeler pour lui dire ce que je fais... il va me rendre folle.

Maman Saly se contenta de sourire. Elhadj Tall. Ce garçon dès le début de leur relation était venu la voir pour lui dire qu'il avait de bonne intention pour sa fille. Mais, elle lui a clairement dit qu'Assy était encore trop jeune pour se marier et qu'il devait attendre au moins qu'elle ait le bac. Il a été d'accord et depuis, ils sortent ensemble. Comme toute mère, elle avait des ambitions beaucoup plus grandes pour sa fille. Elhadj semblait tirer le diable par la queue. Et encore, elle se demandait s'il voyait la queue. C'était un instituteur et en plus soutien de famille. Elle ne voulait pas s'opposer radicalement à cette relation mais espérait tout le temps qu'elle ne tienne pas. Deux cas sociaux ne doivent pas être ensemble. Mais plus le temps passait, plus elle voyait la relation s'affirmer, sa fille s'attacher, Elhadj être plus présent. Ca l'inquiétait. Mais elle remettait tout entre les mains de Dieu....lui priant qu'Il guide les pas de son trésor.

            
            

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