Edith et Diane descendaient de la moto au bord de la voie où elles continueront le chemin à pied. Les parents de Diane vivaient dans un petit village dans l'arrondissement de « Djomon ». Ils avaient décidés de quitter la ville afin de couler paisiblement les quelques années restantes de leurs séjours sur terre. Le père de Diane était un vieux sage. Après ses trente années au service de l'état, il avait prit sa retraite de façon honorable. Il était un modèle, un exemple devant ses collègues de travail car il a réussi là où beaucoup ont échoués.
Partout où il mettait pieds, il y avait un changement radical. Il imposait son rythme de travail à ceux qu'il dirigeait sans boycotter leurs avis. Après sa retraite, il a choisit de ne plus se pointer sur le terrain. Et pour avoir goûter aux délices de la vie que les gens mènent dans les villages, il refusa de ne plus vivre en ville.
Très souvent, la maman de Diane allait de temps en temps rendre visite à sa fille en ville afin de prendre de ses nouvelles. La fille aussi faisait autant. La différence aujourd'hui est que Diane n'est pas venue pour se reposer comme d'habitude. Elle cherchait une solution à cette situation dans laquelle elle s'est retrouvée. Elles marchaient l'une près de l'autre sur le chemin sans trop parler. Chacun réfléchissait à que faire. À l'approche de la maison où résident les parents de Diane, tous les regards étaient braqués sur eux. D'habitude, les gens la saluait sur son passage. Car elle est connue de tous grâce à sa générosité et sa sympathie. Les enfants se pressaient pour l'accueillir dès qu'ils la voyait. Mais ce soir là, personne n'a bougé. On lisait une tristesse sur chaque visage. C'était comme si un malheur soudain avait frappé tout le village. Ceux qui osaient la saluer, le faisait timidement. Elle devient alors plus inquiet. Le chef du village les croisa. Après les civilités, il dit :
- Mes condoléances ma fille...je suis vraiment désolé pour ce qui s'est passé...
- Mais de quoi parlez vous...fit-elle en regardant son amie.
- De votre père, reprit le chef qui se sentait déjà mal à l'aise.
- Et que lui est-il arrivé ?
Il ne pouvait plus répondre à cette question car il su aussitôt qu'elle n'était pas au parfum de la nouvelle. Il la prit dans ses bras puis la consola avant de dire ce qui c'était passé. Diane courut vers la maison. Oubliant qu'elle portait un enfant sur son dos. Devant la porte d'entrée, elle vit plein de monde. C'est là qu'elle comprit qu'à présent que, tout comme son amie Edith, elle est orpheline de père. Elle tomba a genoux et pleura son saoul.
Trois morts mystérieuses. Trois papas viennent de prendre la place de leurs enfants dans le séjour des morts. Trois vies supprimées pour annoncer les couleurs de la vengeance. Trois signes d'avertissements montrant à ces jeunes innocents qu'ils sont dans un pétrin bien solide. Trois façons de dire qu'on n'a pas du tout apprécié le déroulement des événements. Trois manières de démontrer sa force. Trois familles secoués en un clin d'œil.
Que se passe t-il ? Et à quoi s'attendre ?