- Pourquoi ? Cora est la première personne que j'ai vu en arrivant ici, elle a été très froide avec moi.
- Vraiment ? De nous tous c'est elle qui avait vraiment la certitude que tu allais rentrer. Elle n'a jamais perdu espoir.
- Alors pourquoi elle m'a traité ainsi ?
- Mon vieux les femmes sont et resteront toujours une énigme alors ne cherches pas à savoir.
- Ouais t'as raison.
Je me tourne vers le frigo que j'ouvre et j'en ressort des fruits.
- Bon au moins il me reste toujours les fruits.
- Tu viendras manger avec moi à la maison. De toute façon Pénélope cuisine toujours pour dix.
Je souris en croquant dans ma pomme, Pénélope est le genre de femme que n'importe quel homme voudrait avoir pour elle. J'ai été surpris quand Calvin m'a avoué être amoureux d'elle. Je ne m'y attendais vraiment pas, car Calvin jusqu'à présent avait refusé toutes les femmes qui lui étaient présentées comme de potentielles compagnes. Mais avec Pénélope, il n'a pas hésité une seule seconde. Et aujourd'hui ils ont deux adorables enfants, qu'ils aiment plus que leur propre vie et pour qui ils seraient près à faire n'importe quoi.
- Dis-moi, d'où sortent tous ces muscles me taquine Cal.
- J'ai vraiment bosser dur pour les avoir. Pendant un an, j'ai soumis mon corps à tellement de pression.
- Dans le but de t'endurcir ?
- Exactement. Et aujourd'hui je suis beaucoup plus fort.
- Je l'ai senti lorsque je suis entré. Même mon loup l'a senti. Et laisse-moi te dire qu'il grogne. Tu es un dominant et lui aussi, il se sent en danger.
- Dis lui qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Je suis un dominant pacifique. Toi aussi tu as beaucoup changé.
- Comment ça ? Eh bien ton attitude, tu as l'air tellement calme et serein pourtant nous savons tous les deux que tu es loin de l'être. Et ta force aussi, mon loup est impressionné.
- Si tu avais été là il y'a de cela quelques mois. Tu ne dirais sans doute pas cela. Mais Pénélope et moi avons compris que ça ne servait à rien de nous morfondre. Nous devons rester forts pour eux, car après tout c'est nous qui devons les aider à trouver leur voie. Et de plus Adrian arrive déjà à sentir lorsque quelque chose ne va pas. Déjà que dehors ça ne va pas nous n'allons pas aussi lui faire du mal chez lui.
- Comment ça dehors ça ne va pas ?
- Les autres parents ne laissent pas leurs enfants l'approcher. Tout le monde a peur de lui. Il est montré du doigt, et il le ressent bien. Les seuls moments où il arrive à rire comme ça c'est quand il est avec nous ou que sa sœur est là. Et maintenant il rit avec toi.
Je me tourne vers Adrian qui essaye de monter les marches. Pauvre gosse ! Il n'avait rien demandé à personne, ce destin lui a été choisi par quelqu'un d'absolument ignoble, les gens n'ont pas à le traiter ainsi, vraiment pas.
- Et Anna ? Il sourit avant de me répondre.
- Cette petite est un véritable rayon de soleil. Elle transmet la joie partout où elle passe, elle défend même souvent son frère.
- C'est bien n'est-ce pas ? Je veux dire par rapport à la prophétie de la sorcière.
Alex a fait boire à Adrian et Annabelle du sang de vampire pour les transformer en hybride. Seul Adrian a été transformé et pour conjurer le sort elle a donné ses pouvoirs à Annabelle pour que celle-ci puisse sauver son frère du destin qui l'attend.
- Oui. Nous avons toujours une lueur d'espoir grâce à elle. Pénélope et moi essayons de croire que grâce à notre amour et à l'amour que lui donne sa sœur, Adrian ne se transformera pas en monstre sanguinaire que nous a décrit Magdaléna. Tu sais qu'elle était ma peur ?
Je lui dis non de la tête.
- J'avais peur que tu ne connaisses jamais tes neveux. J'avais peur qu'ils grandissent sans connaître leur parrain. Tu sais que tu es mon frère.
Ces mots me touchent en plein cœur, après le décès de mes parents, la famille de Calvin m'a prise sous son aile.
- Tout ce que je suis aujourd'hui c'est grâce à sa mère Emma qui a été d'un soutien sans faille, qui a été une mère pour moi et n'a jamais fait de différence entre Calvin et moi. Tu auras toujours mon soutien et si je peux t'aider d'une quelconque manière que ce soit tu me le fais savoir.
- pDéjà sache que ton retour est une bonne chose parce que j'aurais vraiment besoin de soutien. Des choses sont entrain de se produire et je t'avoue que je ne sais pas comment m'y prendre.
- Des choses ? Quelles choses ?
- Je l'ignore moi-même Mich. Nos boutiques sont entrain d'être saccagées de part le pays. Tous les hommes que j'envoie enquêter ne reviennent jamais.
- Et tu ne peux pas te déplacer toi-même. Depuis combien de temps ça dure ?
- Des mois, figure toi. Et cette histoire me perturbe vraiment. Tu sais très bien que c'est avec ces différentes boutiques et notre élevage que nous arrivons à prendre soin de toute la meute.
- Oui je sais. Et qu'as-tu en tête ?
- J'avais prévu d'envoyer une nouvelle équipe enquêter. Tu n'imagines pas comme ça me fait plaisir que tu sois là.
- Ne t'en fais pas, je vais m'en occuper.
- Oui, c'est justement ça que je veux, te nommer à la tête d'une équipe pour que tu puisses aller à Los Angeles gérer cette histoire.
- D'accord.
- Mais d'abord on va rentrer dit-il en se levant pour aller prendre Adrian dans ses bras. J'en connais un qui meurt d'envie de voir sa maman.
- Tu es sûr que ce n'est pas plus tôt toi qui veux voir ta femme ?
- Aussi, dit-il en souriant.
Je prends une veste et on y va. Je monte à l'étage chercher une veste, ensuite je descends et Calvin et moi allons jusqu'à sa cabane. Dehors, nous entendons des voix gaies, qui sont entrain de rire. Calvin ouvre la porte et me laisse entrer.
- Bébé...
- Oui mon amour, je suis dans la cuisine.
- Tu ne devineras jamais avec qui je suis rentré. - Qui ? Demande Pénélope en quittant la cuisine pour le salon.
Dès qu'elle m'aperçoit, elle lâche tout de suite son torchon et pose les mains sur la bouche. Mich crie t'elle en venant se jeter dans mes bras.
- Oh mon Dieu ! Enfin ! Si tu savais combien nous étions inquiets pour toi.
- Je suis désolé de vous avoir causé tous ces soucis. Dis-je en lui rendant son étreinte chaleureuse.
- Tu es là pour de bon n'est-ce pas ? Tu ne comptes plus repartir ?
- Oui je suis là pour un bon moment, c'est toi qui voudras même te débarrasser de moi.
- Impossible. Dit-elle en essuyant les larmes. Allez viens t'asseoir avec nous.
Une jeune femme à la crinière blonde sort de la cuisine, il s'agit de Léa, la sœur de Pénélope.
- Mich ?
- Léa.
- Tu as enfin décidé de rentrer ? Dit-elle en venant me prendre dans ses bras. Si tu savais comme nous nous sommes inquiétés pour toi. Cora va être contente dit-elle en se tournant ou y'a regarder à la cuisine.
- Tu as décidé de rester avec ici ?
- Oui, Calvin m'a offert un bon emploi au sein de ses locaux, de plus je veux être près de mes neveux.
- Je comprends oui.
- Suivez-moi dans la salle à manger, nous allons passer à table.
Nous suivons tous Pénélope en direction du salon. Elle dresse la table et Léa et elle transportent les plats.
Nous sommes déjà installés à table lorsque la porte s'ouvre.
- Ah c'est elles ! Je commençais à m'inquiéter.
Je n'ai pas le temps de demander qui c'est lorsque la tornade Sacha déboule dans la salle à manger.
- Oncle Mich hurle t'elle, en me voyant.
J'ai à peine le temps de me lever qu'elle atterrit dans mes bras.
- Ma petite coccinelle ! Lui dis-je. Tu m'as tellement manqué.
- Tu ne comptes plus partir n'est-ce pas ?
P Je regarde la petite tête blonde devant moi, qui me regarde les yeux remplis d'espoir, Je regarde ensuite derrière elle, et mes yeux rencontrent les yeux verts les plus beaux que je n'ai jamais vu de toute ma vie.
- Oui mon cœur, je compte rester un très long moment.