La meute du crépuscule tome 2 Amour interdit.
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Chapitre 3 Chapitre 3

J'observe Cora en silence, elle est encore plus belle que dans mon souvenir. Simon était fou amoureux d'elle, ils étaient fous amoureux l'un de l'autre. D'ailleurs depuis son décès elle ne s'est jamais remise avec personne, elle ne vit que pour sa fille Sacha. J'ai toujours ressenti un profond respect pour elle, une admiration profonde, elle a su gérer sa fille, faire face à tous ces problèmes sans avoir besoin de l'aide de qui que ce soit.

Je me suis toujours demandé pourquoi elle n'avait pas refait sa vie, je suis sûr que même Simon l'aurait voulu. D'ailleurs lui aussi, je l'ai trahi, je lui ai fais la promesse de protéger sa femme et sa fille mais je suis parti. La longue robe blanche qu'elle porte remonte lorsqu'elle se courbe pour arranger les fleurs, je peux ainsi apercevoir ses cuisses, cela suscite en moi, une émotion jamais ressenti auparavant. Elle observe la tombe sans rien dire. Elle semble réfléchir.

Puis soudainement, elle se tourne et me lance un couteau que j'attrape au vol. Sinon il m'aurait crevé un œil. Cora me regarde comme si elle ne m'avait jamais vu, une lueur étrange s 'allume dans son regard. Ok dirait qu'elle a du mal à me reconnaître. Je m'avance vers elle en souriant.

- Cora murmurais je en lui tendant son couteau, que j'ai préalablement essuyé sur mon t-shirt.

Elle le récupère et passe devant moi comme si elle ne m'avait pas entendu l'appeler. Je lui saisis le bras au passage, sentir sa main si douce et frêle contre la mienne, est comme la caresse d'une plume. Je la regarde dans les yeux.

- Cora pourquoi tu...

- Je fais exactement la même chose que toi, je pars sans dire au revoir, me coupe-t-elle.

- Mais...

- Mais quoi ? Toi tu peux et les autres pas c'est ça ?

Elle arrache sa main de la mienne et marche en direction de la montagne. Je la regarde partir sans rien dire. Je l'ai peut-être mérité, elle m'en veut d'être parti c'est évident. De ne pas lui avoir dit au revoir.

Comment aurais-je pu ?

La relation que j'entretenais avec elle était beaucoup trop spéciale, je n'ai pas eu la force de lui dire au revoir, je n'aurais pas pu. Ça aurait été trop dur pour moi, Cora a toujours été plus qu'une amie. Je m'en veux parce que je sais qu'à cause de moi quelque chose s'est brisé entre nous. Je la laisse partir et je me promets intérieurement que j'arriverais à regagner sa confiance, tout comme je parviendrais à regagner celle de Calvin. Je repars sur la tombe d'Annie lui dire au revoir puis je regagne la meute.

À cette heure, ils doivent tous être occupés à l'atelier, sauf peut-être quelques femmes qui sont restées dans le campement. Je regagne ma cabane. J'ouvre avec ma clé et je constate qu'ils n'ont pas changé la serrure. J'entre et absolument rien n'a changé. Ma maison est exactement comme je l'avais laissé et en plus de cela elle est propre. Quelqu'un est passé faire le ménage comme s'il savait que je rentrerais. Je remercie silencieusement cette personne. Je monte dans ma chambre pour me changer, je prends une douche, je me change et j'arrange mes affaires et je vais ensuite dans la cuisine. J'ouvre le frigo qui est plein à craquer et j'en sors des œufs, je meurs de faim.

Je commence donc à me faire une omelette. Soudain j'entends des petits bruits derrière moi. Je me retourne et je vois la plus adorable bouille qu'il m'ait été donné de voir de toute ma vie. Il a les cheveux châtains de sa mère, les yeux de son père et son sourire aussi. Quand tu le vois tu ne peux pas te tromper sur l'identité du père. Il marche vers moi avec difficultés, j'avance vers lui et je le prends dans mes bras.

- Salut petit bout d'homme.

Il me répond avec des babillages bruyants et en gesticulant les bras dans tous les sens.

- Au moins, un qui soit content de me voir. Dis-moi Adrian, que fais-tu ici tout seul ?

Il me sourit, creusant ainsi ses magnifiques fossettes. Je lui dépose un baiser dans le cou et je m'imprègne de son odeur de bébé. Tous les souvenirs remontent à la surface nous avons failli le perdre, parce que je n'étais pas assez fort, parce que je n'étais pas à la hauteur. Je le regarde, cet enfant est magnifique, mais il porte en lui une part de noirceur qui fait peur à tout le monde. Comment parviendrons-nous à le sauver de lui-même, comment éradiquer cette part d'ombre avant qu'il ne devienne lui-même aussi un monstre ?

Cette responsabilité a été confiée à sa sœur jumelle. Qui elle a reçu le don de lumière, elle est celle qui a la lourde responsabilité de sauver son frère. Leur destin sont liés. Une chose est certaine, s'il y'a bien quelqu'un dans ce monde qui ferait absolument tout pour son enfant c'est bien Calvin et je suis sûre que Pénélope et lui trouveront une solution. Je porte le petit et je l'amène à la cuisine avec moi.

- Tu sais quoi ? On va faire une omelette entre homme ça te dit ?

Il se saisit d'un œuf sur le plan de travail et le jette par terre.

- Eh bien faut croire que oui. Mais on va éviter de les jeter sinon après il faudra tout nettoyer. Je casse les œufs que je mets dans une assiette, j'ajoute ensuite l'assaisonnement, puis je mets le tout sur la cuisinière.

- Tu dois avoir quel âge désormais ? Un an et demi. Demandais-je en lui ébouriffant les cheveux.

Je prends une bouteille de lait dans le frigo, je m'en sers un et je lui passe le second. Il le boit d'un trait et en renverse beaucoup sur son t-shirt.

- Eh bien dis donc ! On peut dire que tu adores le lait toi. Tu sais qui tu me rappelles ? Ton papa était aussi glouton que toi quand nous étions petits, il était aussi fourbe que toi. J'espère que tu n'es pas aussi fourbe que lui. Tu sais qu'ils doivent sûrement être entrain de te chercher là dehors ?

Le bambin me regarde comme s'il écoutait attentivement ce que j'étais entrain de lui dire.

- Tu sais, je me rappelle ce jour où nous étions allés jouer assez loin dans la forêt, nos mères nous ont cherché partout, elles étaient tellement inquiètes. Et quand nous sommes revenus, elles nous ont sévèrement punies. Nous ne parvenions même plus à nous asseoir. Et puis y'a eu ce jour où nous sommes entrés dans la chambre de ton grand-père et nous nous sommes Littéralement enduis de mousse à raser sur tout le visage et aussi nous avons fait un désordre pas possible dans la salle de bain.

- Papa était vert, il nous a même interdit pendant un certain temps de nous fréquenter. Termine Calvin.

Je me tourne vers la porte pour regarder, je vois Calvin qui se tient là adossé au chambranle de la porte. Il nous fixe avec un sourire désarçonnant.

- Cal... Murmurais je.

- Mich...

Je ne sais pas trop comment réagir, je me suis passé ce moment en boucle dans la tête un nombre incalculable de fois, mais maintenant que je suis là, je ne sais pas comment réagir.

Je prends Adrian dans mes bras et je m'avance vers Calvin.

- Tu dois sûrement être venu pour lui.

Calvin prend son fils dans mes bras et me regarde.

- Depuis quand es-tu là ?

- Je viens juste d'arriver.

- Alors Cora avait raison.

- Comment ça ?

- Elle continuait à venir prendre soin de la maison car elle gardait la ferme conviction que tu rentrerais.

- Et toi ? Demandais-je, avec une lueur d'espoir.

- Moi dit-il dans un soupir, je n'en étais pas persuadé mais je gardais l'infime espoir que tu reviendrais. Et si on arrêtait ? Demande t'il en posant Adrian par terre. Mec tu m'as manqué. Tu n'as pas idée à quel point ça été dur sans toi.

Je regarde Calvin, je suis tellement soulagé ! J'avais peur qu'il ne veuille plus jamais me voir et peut-être même qu'il me bannisse de la meute.

- Je me suis ressassé ce moment un nombre incalculable de fois. Et crois moi que je ne t'en aurai pas voulu si tu n'avais plus jamais souhaité me revoir.

- Mec...

- Non laisse moi terminer. Le coupais je, je suis une grosse merde. Je n'ai pas été là pour toi au moment où tu avais le plus de moi. J'ai vu ce salopard s'en prendre à ton fils sans que je ne puisse agir, et tu sais pourquoi parce que je suis un faible. Parce que je ne sers absolument à rien. alors pardonne-moi pour ça.

- Mich, je t'en ai jamais voulu pour ça, ce n'était pas de ta faute. Je sais que tu te dis sûrement que si tu avais été plus fort ça aurait pu changer quelque chose mais non, nous n'y aurons rien pu. C'est à moi de m'excuser. Tu venais juste de perdre ta petite amie et je t'ai embarqué dans une histoire qui était la mienne, sans chercher à savoir si tu allais mieux ou pas. Et de ça je m'excuse vraiment. J'aurais dû être là pour toi. Tu avais perdu Annie et j'étais plongé dans mes propres problèmes.

Je m'avance vers Calvin et je le prends dans mes bras. Il me rend mon étreinte, la joie que je ressens à ce moment-là est indescriptible, j'ai comme l'impression d'être enfoncé retour chez moi.

            
            

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