L'homme que j'ai haï
img img L'homme que j'ai haï img Chapitre 5 .
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Chapitre 5 .

Lorsque je pénètre l'appartement vétuste de Yasmine pour que nous montons notre nouveau coup, je pouvais constater que tout était sens dessus, sens dessous.

Moi : Salut Yasmine.

Yasmine : Salut Sandrine.

Moi : pourquoi tout ce désordre chez toi ?

Yasmine : Assieds - toi ma belle. Il y a bonne nouvelle.

Moi : Laquelle. ?

Yasmine : je déménage.

Moi : pour aller où. ?

Yasmine : dans un appartement moderne loué par John.

J'étais surprise.

Moi : Yasmine ! Noooooon, tu es très forte. En seulement deux mois, il te loue un appartement. ?

Yasmine : Comme je te dis là Sandrine. Il m'a fait un chèque pour payer une année entière de location. Il n'aime plus rester ici. Pour lui, c'est une bicoque. John est très amoureux de moi ma chère. Comme on dit chez nous, il est dans la sauce.

Moi : Je t'en prie Yasmine, sois prudente. Quand les problèmes vont commencer avec Rolande, il peut t'éviter.

Yasmine : Où est le problème Sandrine. ? Je vais lui prendre demain de l'argent qu'il m'a promis pour débuter un bon commerce. Après cela, qu'il m'évite s'il veut. D'ailleurs, il me fatigue, il est trop jaloux et collant.

Moi : ok, trêve de bavardage. On fait comment pour que Rolande vous attrape. ?

Yasmine : n'est-ce pas toi qui trouve les idées. ? Tu es la scénariste et moi l'actrice.

Moi : ok, je remarque un jeune homme handicapé qui mendie au bord du dernier carrefour avant le pont. Je compte lui donner de l'argent et l'emmener dans une cabine téléphonique. Il va effectuer un appel anonyme et passer l'information à Rolande. La connaissant, elle va m'appeler immédiatement pour demander conseil. Et je ferai le reste.

Yasmine : Hum Sandrine, tu es encore plus sorcière que moi hein. Mais dis-moi, est-ce vraiment pour Charms que tu fais tout ceci. ?

Moi : oui Yasmine, tu sais que je n'aime pas voir souffrir mon frère.

Je sortis de chez Yasmine pensive. John m'étonne. A peine il sort avec Yasmine qu'il lui loue un appartement ! Eh les hommes ! C'est tant mieux de toute façon car quand Rolande découvrira qu'il lui a loué un appartement, sa colère sera encore plus vive et je pourrai l'influencer facilement. Pour le moment, mon plan progresse à merveille.

Je me rendis au carrefour où le jeune handicapé mendiait. Je sortis un billet neuf de dix mille que j'avais pris chez mon ami Abel et le balançai devant ses yeux. Son regard brillait à la vue du billet.

Moi : Bonjour jeune homme. Ce billet sera à toi si tu me rends un petit service.

- lequel Madame. ?

Moi : tu m'aides à effectuer un appel anonyme.

- rien que ça. ? allons.

Il n'a même pas pris la peine de demander en quoi consisterait cet appel. L'argent l'avait déjà embrouillé. C'est fou de constater combien l'argent influence notre comportement. Avec juste un peu d'argent, j'ai pu obtenir ce je voulais de ce jeune handicapé en exploitant sa souffrance. C'est également l'argent qui m'incite à faire tout ceci. L'argent a un pouvoir monstre sur les êtres humains. Toute personne possédant beaucoup d'argent est considérée comme puissante et est respectée. Toutes les faiblesses sont comblées par la possession de l'argent. L'argent transforme le laid en beau, le noir en blanc, l'injuste en juste. C'est pour cela que je ne dois pas en manquer.

Une fois dans la cabine téléphonique, je fis répéter plusieurs fois à l'handicapé ce qu'il devrait dire. Ensuite, je composai le numéro de Rolande et lui remit le combiné.

* AU TÉLÉPHONE

- Allô.

- Bonjour... est-ce que c'est Mademoiselle Rolande ?

Rolande : oui, qui êtes-vous. ?

- ne cherchez pas à savoir qui je suis mais je vous connais bien. Comme vous êtes une bonne personne, je dois vous donner une information importante. Votre fiancé John vous trompe depuis deux mois.

Rolande : Vous êtes fous ou vous délirez ?

- si vous ne me croyez pas, faites-le suivre.

Je lui fis signe de raccrocher.

Moi : c'est bien mon ami. Merci.

- ah Madame, n'hésitez pas si prochainement vous avez besoin de mes services.

Je lui remis le billet, pris un taxi et me rendis chez Rolande. A peine suis-je entré dans le taxi que comme je m'y attendais, mon téléphone sonna : c'est Rolande.

* AU TÉLÉPHONE

Rolande : Viens vite Sandrine, j'ai besoin de te parler en urgence.

Je fis semblant d'être inquiète.

Moi : qu'y a-t-il Rolande. ?

Rolande : Pardon viens vite Sandrine. Il faut que je te parle.

Moi : ok Rolande, je prends le premier taxi.

Je raccrochai. Ma conscience me gênait car Rolande est quand même une bonne amie. Mais dans la quête du bonheur, comme le dit Charms, pas d'amis, pas de sentiments, rien que mes intérêts.

Si seulement Rolande savait qu'elle appelait la mauvaise personne pour demander conseil ! Ceci me fit réfléchir. Dans certaines situations, réagissons-nous comme il se doit ? Rolande avait Madeleine qui est comme une mère pour elle, elle avait son père toujours prêt à tout pour elle. Mieux, elle avait Dieu qu'elle pouvait prier. Mais c'est moi une amie qu'elle choisit pour en parler. Pourquoi. ? Parce qu'elle pensait que j'étais digne de confiance. Combien de personnes commettent la même erreur que Rolande. En faisant confiance à qui n'en vaut pas la peine ou parfois même à l'ennemi ?

Je suis arrivée à destination. Je payai le taxi et entrai chez Rolande. J'allai directement dans sa chambre. Rolande avait la mine très préoccupée. Pauvre Rolande ! Mais bon, comme j'ai commencé, autant aller jusqu'au bout.

Moi : que se passe-t-il Rolande. ?

Rolande : Sandrine, c'est bien que tu sois là. Je viens de recevoir un coup de fil étrange.

Elle me raconta exactement ce que je savais déjà et me demandait ce que j'en pensais.

Moi : Écoute Rolande., il n'y a pas de fumée sans feu. Fais-le surveiller comme la personne te l'a conseillé au téléphone. Surtout ne dis rien à John sinon il va se méfier. Il vaut mieux voir clair dans cette affaire.

Rolande : mais qui va le surveiller. ?

Moi : engage un détective privé.

Rolande : je pense aussi en parler à tanti Madeleine pour avoir son avis.

Quoi ! Celle -là risque de détruire mon plan. Il faut que je trouve un moyen d'en empêcher Rolande.

Moi : Rolande, tu es une grande fille. Apprends à gérer tes problèmes en personne responsable. Ton père et Madeleine ne vont pas te guider toute ta vie. Calme-toi et suis juste mon conseil. Peut - être même qu'on t'a menti au téléphone. Engage juste un bon détective.

Rolande : je le ferai aujourd'hui même et si c'est la vérité, je vais rompre nos fiançailles car je ne supporte pas partager mon homme.

C'est cela. Exactement la réaction que j'avais prévue.

Rolande a été très touchée par le coup de fil anonyme. J'imagine donc quand elle saura la vérité en surprenant John et Yasmine en flagrant délit ! Rolande est d'une jalousie maladive, elle ne supporterait pas.

Nous étions en pleine discussion quand je reçus un coup de fil de mon ami Abel me disant qu'il m'attendait chez moi. Je lui demandai de rentrer chez lui et que j'allais passer en quittant Rolande. Abel est un homme mais nous nous entendons bien. Il nous aidait Rolande et moi à mieux comprendre certains cours pendant notre cursus universitaire. Il est très gentil et me dépanne de temps en temps. Il a l'habitude de me rendre visite mais moi je ne suis allée chez lui qu'une seule fois, quand il était en convalescence. Brice acceptait qu' Abel me rende visite mais ne tolérait pas que je me rende chez lui.

Je restai avec Rolande une bonne partie de la journée puis je me rendis chez Abel. Il vivait avec sa mère, son frère et sa sœur. Sa mère est divorcée de son père depuis qu'Abel avait l'âge de trois ans. Par la suite, sa mère eut sa sœur et son frère avec un autre homme que je vis ce jour-là en sortant de chez lui.

Abel salua le mari de sa mère avec respect, me fit attendre un instant pour chercher sa voiture et me ramener chez moi. J'avais l'impression d'avoir déjà vu cet homme. Mais où. ?

Pendant le trajet, je posai la question à Abel.

Moi : dis-moi Abel, c'est qui l'homme qui est rentré chez vous et que tu as appelé tonton ?

Abel : c'est le père de ma sœur et de mon frère. Il passe chez nous assez souvent.

Moi : et pourquoi il ne vit pas avec vous ?

Abel : c'est une longue histoire. Mais pour résumer, il est marié et a des enfants.

Moi : et c'est cela qui est une longue histoire. ?

Abel : et ma mère m'a raconté que c'était son fiancé quand ils étaient jeunes. Ils s'aimaient beaucoup mais ils étaient tous pauvres. Finalement, il a épousé une fille unique de famille riche. Quelques années après, il a de nouveau croisé ma mère alors qu'elle venait de divorcer. Comme ils s'aimaient toujours, ils ont repris leur relation. Ma sœur et mon frère sont alors nés.

Moi : Est-ce que sa première femme est informée. ?

Abel : non, si elle est informée, ce serait grave.

Moi : s'appelle-t-il. ?

- Serge.

Moi : ok. Je vois

Je me rappelle à présent où je l'ai vu. A la fête de Cyndie, la sœur de John. Ainsi, le père de John avait des enfants dehors ! Ça c'est un scoop. Si jamais malgré que John la trompait, Rolande tentait de lui pardonner, j'utiliserai cette information pour lui prouver que tel père, tel fils, afin de l'en dissuader. Pour l'heure, je garderai bien au chaud ce secret dans mon cœur. On ne sait jamais quand j'en aurai besoin.

Abel : pourquoi demandes-tu tout cela Sandrine. ?

Moi : toi aussi Abel, tu sais que je suis très curieuse. Changeons de sujet.

Abel me ramena chez moi. A peine entré, je vis Brice assis sur la cour de ma maison, m'attendant.

Brice : Dis donc Sandrine, tu n'es pratiquement plus chez toi ces derniers temps. Tu as trouvé du travail. ?

Moi : Brice, si tu n'as rien d'intéressant à me dire, s'il te plaît, tais- toi.

Brice : qu'est- ce qui se passe Sandrine ? Tu as beaucoup changé. Tu ne viens plus me voir, tu ne décroches plus mes appels. Qu'est- ce qui t'arrive ?

Moi : il m'arrive que j'en ai marre de toi. Je ne veux plus qu'on soit ensemble. Prends ton chemin Brice.

Brice : Arrête de plaisanter Sandrine. Ne fais pas de bêtises.

Moi : qui plaisante. ? Je suis très sérieuse. Mets-toi dans ta tête que c'est bien fini.

Je le laisse planté là et voulut me diriger vers ma chambre mais il me retient de ses mains.

Brice : s'il te plaît Sandrine, ne fais pas ça. Je suis en train de me battre pour trouver du travail et commencer à prendre soin de toi. J'ai fait de nouveaux entretiens de travail. J'attends les résultats. Sois patiente.

Moi : j'ai dit c'est fini. Lâche-moi.

Il voulut continuer à plaider. Je ne sais même pas quand je lui administrai une gifle cinglante de toutes mes forces. Puis je rentrai dans ma chambre.

Que venais- je de faire ? Brice ne méritait pas ce traitement malgré tout. Je regrettai mon geste et je ressortis de ma chambre mais il était parti. Dommage. Je le laisserai se calmer puis demain matin tôt, je me rendrai chez lui. Après tout, c'est pour lui seul que mon cœur bat.

Dommage que la pauvreté veuille nous séparer.

Le lendemain matin tôt, je me rendis chez Brice. Je vis son père, Monsieur Jean . Jean n'est pas le vrai père de Brice mais c'est lui qui l'a pratiquement élevé. Pour la petite histoire, Brice n'a jamais connu son vrai père. Sa mère lui avait raconté que bien avant qu'elle ne se rende compte de son état de grossesse, il avait disparu. Brice avait une sœur, Carmelle qui est la fille de Jean et de Madame Chimène, la mère de Brice.

Je saluai respectueusement le père.

- Bonjour mon père.

Jean : Bonjour Sandrine. Tu es rare ici ces derniers temps.

Moi : ce sont les soucis mon père. Depuis que j'ai mon diplôme, je n'ai toujours pas du travail.

Jean : garde espoir ma fille. Toi au moins tu as le diplôme, moi je ne l'ai jamais eu. Un jour l'heure de Dieu sonnera pour toi et Brice. Tu ne dois pas te décourager.

Moi : merci mon père.

Jean : mais ma fille, pourquoi tu t'es bagarré avec Brice hier ?

Je fus étonnée que pour si peu, Brice ait déjà alarmé ses parents.

Moi : c'est dans un moment de colère mon père, je m'en excuse. C'est la raison pour laquelle je me suis levée tôt pour venir m'excuser auprès de lui.

Jean : il faut te contrôler Sandrine. La colère ne donne pas un bon résultat. La preuve, tu l'as envoyé à l'hôpital.

Moi : hôpital. ? Comment ça. ?

Jean : Brice avait terriblement mal aux dents toute la semaine dernière et finalement deux dents de sagesse lui ont été enlevées avant - hier. Tu sais qu'ôter les dents de sagesse est une intervention délicate. Et tu l'as giflé sur cette même mâchoire qui lui faisait déjà mal. La nuit, il n'a pas pu dormi, il saignait abondamment et nous l'avons emmené à l'hôpital. Il y est avec sa mère.

Je mis mes mains sur ma tête en signe de désolation. Qu'ai- je fait ?

Moi : je ne savais pas qu'on lui avait enlevé des dents mon père.

Jean : et comment aurais-tu pu le savoir si tu ne lui rends plus visite et ne décroche pas ses appels. ? Même quand il passe chez toi, tu n'es pas là.

Moi : Dans quel hôpital est-il mon père. ?

Jean : L'hôpital public. J'y allais quand tu es venu.

Moi : ok mon père, je vous suis.

Une fois à l'hôpital, je n'ai pas pu voir Brice parce qu'il était gardé en observation. Je vis juste sa mère qui était assise sur une terrasse en face du bloc principal de l'hôpital. Dès que Madame Chimène me vit, elle commença à me toiser. Néanmoins, je m'approchai d'elle.

Moi : Bonjour ma mère.

Chimène : tu salues qui Sandrine. ? Tu as vu dans quel état tu as mis mon fils. ? C'est même quoi avec toi. ? Si tu ne veux plus de lui, as-tu besoin de le gifler. ?

Moi : ma mère, je ne savais pas que des dents lui ont été enlevées de ce côté. C'est la colère, je n'ai pas fait exprès.

Chimène : tais-toi méchante. Comme tu vois là, personne ne peut entrer dans la salle. Donc je te demande de partir. Et je ne veux plus te voir chez moi.

Elle se prenait pour qui même. ? Son fils n'a rien, je le suis, et elle se permet de me narguer !

Alors, furieuse, je lui répondis dans un accès de colère.

Moi : je vais même venir faire quoi chez vous encore ? C'est une maison que vous avez ? Garde ton fils pauvre là. Mange-le si tu veux. N'importe quoi.

J'ai le défaut de parler mal aux gens quand je suis en colère. Aujourd'hui, je me rends compte que c'est mauvais. La colère conduit le plus souvent à des résultats néfastes tels que la violence verbale ou physique. La colère m'a poussé à porter main à Brice qui s'est retrouvé à l'hôpital. La même colère m'a fait manquer de respect à celle que je devrais considérer comme ma belle-mère. En ayant des colères intenses, nous augmentons les risques d'avoir des problèmes de santé. La colère est l'une des causes de la tension artérielle.

Le plus dur est que quand la colère passe, on commence par éprouver des sentiments de culpabilité et des remords. Et l'on se rend compte que notre réaction a été exagérée.

Dans tous les cas, la colère porte un germe de destruction car elle provoque négativement des changements profonds sur notre état d'esprit. Il vaut mieux l'éviter.

Je rentrai chez moi ce jour-là abattu et triste. J'aimais sincèrement Brice malgré tout. Je commençais même à penser qu'après que Charms ait épousé Rolande, nous irons, Brice et moi, en Occident pour y faire fortune. Ainsi, j'aurai l'amour et l'argent. Mais voilà que je viens de manquer de respect à sa mère. Comment réparer ça. ?

En attendant de penser à une stratégie, il faut que je me concentre sur mon plan pour séparer Rolande de John. Car cela me donnera accès d'aller vivre à l'étranger avec le seul homme que j'aime.

A suivre.......

                         

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