L'homme que j'ai haï
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Chapitre 2 .

Je décide de séduire Jules, un jeune médecin de famille riche. Pour cela, il fallait que je prétexte un mal et que j'aille le voir dans sa clinique. Je ficelle correctement mon plan. Pour l'appâter, il fallait que je m'habille sexy de façon à faire ressortir toutes les parties attrayantes que les hommes aiment bien admirer. Mais comment une malade peut-elle s'habiller sexy. ? Non, je vais porter un habit décent. Et quand il aurait fini de me soigner, je choisirai un autre jour pour aller le remercier. A cette occasion, je vais m'habiller sexy. C'est ainsi que je vais procéder.

Je mis donc un complet pagne et haut. Je mis des sandalettes et j'attachai mes cheveux en un chignon banal. Cette simplicité correspondait bien à une malade. J'étais prête pour ma première action.

Jules est le fiancé de Rose, une jeune fille proche de moi et de Rolande. Mais elle a toujours préféré Rolande qui est du même milieu social et ne me fréquentait presque pas. Cependant, quand nous rencontrons chez Rolande, nous bavardons correctement. Mais au fond de moi, je ne l'aimais pas. Cela ne me dérangerait donc pas de lui piquer son fiancé. Ainsi va la vie. La plupart des relations sont empreintes d'hypocrisie. Si chacun pouvait lire dans le cœur de son prochain ! La plupart du temps, l'être humain a deux visages : celui qu'il nous montre et celui qu'il est réellement. Nous sommes gentilles envers nos amies mais nous ne ratons aucune occasion de les critiquer derrière leur dos. Les hypocrites, c'est comme le répondeur, ils parlent toujours quand on n'est pas là.

Rose m'avait lors de nos conversations entre filles, donné des détails sur Jules. Aujourd'hui, j'allais m'en servir pour l'arracher. Attention donc à qui nous faisons confiance et confions nos problèmes. Tous ceux qui nous sourient ne sont pas nos vrais amis. La preuve est que j'ai toujours souri à Rose, mais je ne l'aimais pas. Et maintenant que mes intérêts sont en jeu, je n'hésiterai pas à la poignarder dans le dos. Mais le mensonge et la tromperie ne durent qu'un temps, tout se dévoile un jour et la confiance meurt pour toujours.

Me voici donc prête pour la clinique de Jules. Je marche au lieu de prendre un taxi pour paraître bien fatiguée afin d'avoir une mine de malade. Une fois sur les lieux, je paie la consultation et attend mon tour.

Lorsque je fis mon entrée dans la salle de consultation, Jules fut surpris.

Jules : Sandrine. ? Mais qu'est- ce que tu as ma chérie. ?

Moi : Oh Jules, je me sens fatiguée et hier soir j'ai vomi. Ce matin, j'ai fait la diarrhée.

Jules : Un instant, je vais t'examiner.

Jules m'examina et me fit faire des analyses qui ne révélaient rien. Normal, je n'étais pas malade. Jules prit bien soin de moi en tant qu'amie de Rose. Puis il me fit déposer par son chauffeur à qui il remit de l'argent pour les médicaments prescrits.

Je souris de satisfaction une fois chez moi. Première étape réussie. Il reste la seconde, la plus décisive. Je devais la préparer correctement. De cette visite, dépendrait le futur.

Une semaine plus tard, je décide donc d'aller remercier mon Médecin pour le bon traitement à moi infligé.

Je choisis une robe courte couleur Bella pâle et moulant mes formes. Je fis un maquillage léger et je mis des chaussures fermées à talon plat. Je me parfumai et pris mon sac à main. J'étais bien plus jolie que cette idiote de Rose.

J'ai attendu une heure proche de la fin des consultations ordinaires afin de passer la dernière pour qu'il puisse disposer de son tout son temps. A la clinique, je payai normalement la consultation et attendis patiemment mon tour. Lorsque j'entrai dans la salle de consultation, Jules était heureux de me voir guérie.

Jules : Sandrine, tu n'as pas l'air d'une malade du tout. Tu brilles comme une étoile.

Moi : bonsoir Jules.

Je lui fis un bisou pour qu'il puisse bien sentir mon parfum envoûtant.

Moi : Je suis juste venue te remercier pour la dernière fois en t'apportant ce gâteau.

Jules : Et tu as payé la consultation pour ça Sandrine. ?

Moi : Oui c'est le seul moyen de te voir à la clinique.

Jules : Tu n'aurais pas dû. Merci pour le gâteau. Tu es pratiquement ma dernière patiente donc je ne me presse pas. Alors, quelles sont les nouvelles. ? Comment tu gères l'après - diplôme. ?

J'allais lui répondre quand son téléphone sonna. Au bout du fil, Rose. Il conversa avec elle quelques minutes et l'informa que je suis avec lui. Il me la passa et je la saluai comme si je l'aimais trop. Tsuiip.

Quand il finit de converser avec elle, il s'adressa à moi tout heureux.

Jules : ah Sandrine, Rose va sûrement te le dire bientôt. Nous avons hier décidé de la date de la dot et du mariage. La dot sera dans un mois et le mariage, une semaine plus tard.

Quelle mauvaise nouvelle ! Merde ! C'est trop tard. Un mois, c'est peu pour arriver à prendre le cœur de Jules et lui faire oublier ce mariage. Contre mauvaise fortune, je fis bon cœur.

Moi : Félicitations Jules, je suis contente pour toi et Rose.

Contente. ? J'en suis très loin, je suis enragée oui. J'aurais dû commencer mes démarches un peu plus tôt. Je ne pris pas du temps pour l'admettre : c'est raté.

Je pris rapidement congé de Jules.

Jules : mais Sandrine, reste un peu, nous allons causer.

Moi : non Jules, je dois y aller, j'ai un autre programme.

Je sors de la clinique furieuse. Je réfléchis un moment et décide de me rendre chez Rolande. Au moins nos bavardages allaient m'adoucir le cœur. J'espère au moins que Madame Madeleine ne serait pas présente.

Rolande a toujours été d'une agréable compagnie et d'une gentillesse sans bornes. Mais je commence à me lasser de ses dons. Je voulais désormais être celle qui donne et non celle qui reçoit. Je voulais avoir plein de servantes à ma disposition, un vigile à mon portail et tous ces autres plaisirs de la vie qui ne sont accessibles qu'aux gens riches.

Comme d'habitude, le vigile au portail me laissa entrer. J'étais une habituée de la maison. Je traversais le salon pour me rendre sur la terrasse de l'arrière-cour où se trouvait Rolande.

Pendant que je traversais le salon, mes yeux se posèrent sur une photo de Monsieur Luc.

Je l'observai un moment et des idées fourmillent dans ma tête.

Je voulais un jeune homme riche. Le père de Rolande, il est vrai n'est pas un vieillard mais pour moi il est tout de même âgé. Il a eu Rolande relativement jeune. Je sors très vite cette idée de ma tête car il est marié à Madeleine. Si j'avais voulu d'un homme marié, je ne serai même plus là à le désirer.

Je m'avance vers la terrasse et j'entends au loin la voix de Rolande. Elle était au téléphone.

Je lui fis la bise et m'assoit en face d'elle en attendant qu'elle finisse sa discussion.

Rolande : alors Sandrine la miss, reviens-tu d'un rendez- vous avec Brice. ?

Moi : Pourquoi cette question Rolande. ?

Rolande : ton parfum est si envoûtant qu'on dirait qu'elle est spécialement mise pour un homme.

Moi : Arrête Rolande, n'est-ce pas toi qui me l'as offert, tu as oublié. ?

Rolande : Oui j'ai oublié, quand j'offre un cadeau, elle ne m'appartient plus, alors j'oublie.

Moi : OK, savais-tu que Rose se marie dans un mois ?

Rolande : Oui, elle m'a appelé hier pour me le dire et je lui ai demandé de t'appeler aussi.

Moi : Elle ne l'a pas fait. Comme moi je suis pauvre, elle ne considère pas.

Rolande : non Sandrine, ne parle pas ainsi. Cela a dû lui échapper. Mais dans ce cas, comment l'as-tu appris. ?

Moi : c'est Jules qui me l'a dit.

Rolande : Jules. ? Et où l'as-tu vu ?

Moi : je reviens de chez lui. Je suis allée le remercier des bons soins qu'il m'a prodigué quand j'étais souffrante.

Rolande : ah tu as été malade et je ne sais pas ?

Moi : Laisse- ça, je ne voulais pas te déranger. Rose lui a même téléphoné et je lui ai parlé aussi. Mais elle ne m'a rien dit. Quand je ne viendrai pas au mariage, surtout ne me blâmez pas.

Rolande : ok Sandrine, n'en fais pas une histoire non plus. Elle va s'excuser. John revient ce soir. Il a terminé ses études.

Moi : il revient vivre au pays ?

Rolande : je ne sais pas. Il m'a dit qu'il hésite. A son arrivée, nous en discuterons. Sa petite sœur fête son anniversaire Samedi. Ils organisent une fête. Il faut que tu viennes avec Brice.

Moi : ok Rolande mais je n'ai rien de potable à me mettre.

Rolande : ce n'est pas un problème ça. Demain, je viens te chercher et tu choisiras ta tenue. Il y a même un nouveau prêt à porter ouvert non loin de l'ancien pont.

Moi : merci d'avance Rolande, tu es vraiment gentille.

Rolande : mais voyons Sandrine, tu es ma sœur.

Rolande est fiancée à John qui étudie au Tunisie. Je le voyais lorsqu'il revenait au pays pendant les vacances.

Rolande et lui nous invitaient Brice et moi à leurs sorties mais très souvent, je déclinais l'offre parce que Brice ne se sapait pas comme j'aimais. Je l'aime beaucoup mais j'avais honte de l'emmener à des fêtes.

Rolande et moi bavardons encore une bonne heure, puis je m'en allais. Généralement lorsque je rendais visite à Rolande, elle me faisait conduire chez moi par son chauffeur dans une voiture luxueuse, le genre que j'aimerais avoir.

Pendant que nous attendions que le chauffeur vienne avec la voiture, Madame Madeleine arriva. Je ne la digérais pas, mais je m'empressai de la saluer.

Moi : Bonjour tanti Madeleine.

Madeleine : Bonjour Sandrine,

Moi : je suis sur le point de partir.

Madeleine : ok. A la prochaine.

Madeleine ne m'as jamais aimé je le sais. Elle faisait juste l'effort d'être polie et je faisais de même. Je pense qu'elle est jalouse de ma beauté et voyait d'un mauvais œil le fait que son mari payait mes études. Je me demande même pourquoi le bon Dieu ne lui a pas donné des enfants. Elle aurait été moins aigrie. J'espère que ce n'est pas sa stérilité qui l'a rendu si irritante.

Lorsque je rentre chez moi, je vois Brice qui m'attendait, furieux parce que je ne lui ai pas fait savoir que je sortais. Il me faisait rire. En plus d'être pauvre, il était jaloux. A cette allure, je vais le quitter plus vite que prévu. Il est sans le sou et il veut me donner des ordres. Il se prend pour Eto, le grand joueur de football. ? Il ne sait pas que les hommes pauvres n'ont pas droit à la parole. ? Je commençais à lui crier dessus comme un enfant. Immédiatement, Bella qui entendait nos voix s'élever, se pointa. Elle calma Brice qui me regardait hébété. Elle lui demanda même de partir, ce qu'il fit sans mot dire.

A son départ, Bella s'adressa à moi.

Bella : Sandrine, est- ce sur ton fiancé que tu criais de la sorte. ? Tu ne sais pas que tu lui dois du respect. ?

Moi : Laisse-moi rire Bella. Respecter un homme pauvre ? Qu'est-ce qu'il me donne. ?

Bella : Sandrine, il ne te donne rien parce qu'il n'a rien à te donner pour le moment. Mais il t'aime sincèrement et tu le sais.

Moi : merci beaucoup, nous allons vivre d'amour et d'eau fraîche. ? Épargne-moi tes théories idiotes, Bella.

Bella : Sandrine, je te conseille de te rendre chez lui et de t'excuser.

J'éclatai de rire. Ma sœur est très drôle. Moi, Sandrine, allé supplier un homme pauvre ! Brice pouvait toujours rêver. D'ailleurs, je me rendrai à la fête d'anniversaire de la belle-sœur de Rolande sans lui. Qui sait si je vais y rencontrer un jeune homme riche ? Avec Brice dans les pattes, mes chances vont s'amoindrir et je ne serai pas libre de mes mouvements. Il faut que je commence à sérieusement me préparer à cette fête à laquelle j'en suis certaine, il y aura de nombreux jeunes hommes riches.

Le lendemain, Rolande est passé me chercher comme prévu pour l'achat de ma tenue. Je choisis une robe couleur bleue piscine, forme princesse avec un col V asymétrique, longueur genou, légèrement plissé en haut. Il fallait que je sois rayonnante pour attirer l'attention des jeunes et riches célibataires ou fiancés.

Aucun obstacle ne m'empêchera d'atteindre mon but. J'étais décidée à sortir de cette pauvreté devenue un poids lourd à porter.

A suivre. ....

            
            

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