Elle était maintenant plus occupée à ranger ses effets pour ne pas avoir trop de travail le moment venu Pendant ce temps, je ne sais pas si les autres avaient écouté qu'il ne devait qu'avoir une seule personne qui devait la suivre, ce que je sais c'est que moi je l'avais écoutée De temps en temps elle déplaçait ses choses pour la nouvelle maison, je crois que c'est à ce moment que les autres avaient compris que Mariam était entrain de quitter les lieux À la question de lui demander où elle partait, elle répondait qu'elle ne partait nulle part, qu'elle était encore avec nous Cette situation me mettait mal, j'avais cette pression de savoir si je devais aller avec elle ou encore la suivre Je suis allée la voir FATIMATA: Mariam, je t'ai entendu l'autre nuit, lorsque tu causais avec ton ami - Et qu'est ce que tu as entendu ? FATIMATA: Que tu dois partir et que tu devras choisir une seule personne pour te suivre - Oui c'est vrai! Tu aimerais savoir si c'est toi que je vais amener avec moi FATIMATA: Oui exactement ! - J'ai l'embarras de choix Fatimata, je vous aime tellement tous que je ne saurai faire un choix assez rapide! Si j'avais la possibilité de vous amener tous, je l'aurai fait mais là je ne peux que aller avec une seule personne FATIMATA: Mariam, je t'en prie, ne me laisse pas tomber! Pars avec moi je t'en supplie! Je n'ai pas envie de rester ici! Je vais mourir avant le temps! Je t'en prie Mariam Elle m'avait juste dit qu'elle avait compris ! Elle a pris congés de moi Je savais que Mariam avait là un choix difficile à faire mais elle devait prendre une décision tôt ou tard... # FERNAND En Yvette j'avais retrouvé une personne affectueuse mais je ne me sentais pas chez moi, c'était l'enfer tout ça... J'avais mal pour elle, elle travaillait comme un robot... Au début je ne comprenais pas pourquoi mais avec le temps j'avais compris qu'elles étaient utilisées comme des esclaves Ceci quelques années après ! FERNAND: Laisse moi t'aider Yvette Ce soir là , elle était revenue à la maison avec des ampoules sur toutes les deux mains, elle avait essayé de chauffer de l'eau pour masser mais elle n'arrivait même pas à attraper une casserole J'étais assis, le coeur déchiré et je la voyais se battre pour apaiser la douleur et désinfecter les blessures - Vas y doucement, elles font très mal ! Je nettoyais soigneusement, lorsque j'ai terminé, elle m'a passé des bandes avec lesquelles j'ai soigneusement attaché ses mains et elle s'est couchée Manger était un calvaire, je devais attendre que Yvette revienne du champ avant d'espérer manger , pendant ce temps plus je grandissais, plus on commençait à me montrer la suite de ma vie dans ce village Quand j'ai eu 7 ans , j'ai commencé à aller au champ avec Yvette, elle défrichait et moi je classais les débris Je l'aidais en faisant quelques petites tâches et c'est ainsi qu'elle devint comme une mère pour moi , jusqu'à mes 15 à 16 ans par là ! - Dis moi Fernand, tu m'as dit que tu avais une sœur et que tu ne savais pas où elle est , c'est ça ? FERNAND: Oui, je me dis même aussi quelle est morte ! - Non! Pas forcément, on a l'habitude aussi de les déposer dans des foyers! FERNAND: Des foyers ? - Exactement ! Mais pas toutes , ya aussi d'autres qu'on va vendre comme toi ! Tu penses qu'elle est encore en vie ? Cette question avait pénétré mon coeur, je l'avais regardé sans répondre et lorsque j'ai voulu répondre, un garde est entré dans la maison en catastrophe - PETIT VOLEUR!! Cria t il sur moi! Vous ai je dis que dans ce camp, il existait la culture du fouet ? Le fouet était la punition de ceux qui ne respectaient pas les règles ! - PETIT VOLEUR ! OÙ EST L'ARGENT QUI ÉTAIT SUR LA TABLE ?!! Yvette essaya de se lever pour lui expliquer mais il la dégagea d'un coup - NE TE MÊLE PAS! C'EST LUI QUI TRAVAILLAIT À CÔTÉ DE LÀ OÙ J'ÉTAIS ASSIS ! - Mais ce n'est pas un voleur , il ne saurai faire ça ! - TU NE ME DIS PAS OÙ TU AS MIS CET ARGENT ? Je n'avais pas répondu , il demanda encore une seconde fois en remuant le fouet , c'est où je lui dis FERNAND: Je n'ai pas pris cet argent monsieur ! - Tu n'as pas pris cet argent hein ? Ok! J'espère que si je fouille cette maison et que je trouve cet argent, tu ne regretteras pas ce qui va t'arriver Ils se sont mis à fouiller la maison , bouleverser les choses... J'étais serein, Yvette avait peur qu'on découvre que c'est moi qui avais cet argent, elle serait sûrement tombé évanouie, rien qu'en pensant à ce qui devait m'arriver Pendant des heures, ils mettaient la maison dans tous les sens mais ils ne trouvèrent rien, il s'approcha de moi et me dit - Cet argent , tu l'as et crois moi, je saurai où tu l'as caché ! Dans ce camp, on ne sortait pas, il était impossible donc de dépenser le moindre sous! Les seules personnes habilitées à sortir étaient ceux qui travaillaient pour les patrons C'était parfois pour aller faire du marché ou autre mais les personnes comme nous considérées comme esclaves ne s'approchaient même pas de la barrière Lorsqu'ils sont partis, Yvette m'a pris par les épaules et m'a demandé si j'avais réellement pris cet argent - Regarde moi dans les yeux Fernand, est ce que tu a pris cet argent ? Dis moi la vérité Je la regardais dans les yeux et je lui ai dit FERNAND: Je n'ai jamais pris cet argent Yvette - Promets le moi Fernand .. FERNAND: ... - Fernand , promets moi que tu n'as pas pris cet argent ! FERNAND: Je te promets que je n'ai pas pris cet argent Yvette - Ok, je te crois !! Va te reposer! On doit être debout à 4H Pendant que j'allais me coucher, elle se mit à ranger les effets que les autres là avaient bouleversés Je ne pu supporter, je me suis levé et je suis allé l'aider , ça nous avait pris une heure mais nous avions pu terminer # HERMIONE Mariam avait déjà presque déménagé toutes ses choses, maintenant elle devait partir, elle était allée dire au-revoir et elle dit à la sœur qu'elle aimerait partir avec une personne d'entre nous C'était un moment de grandes émotions, tout le monde aimait Mariam sauf les sœurs mais les enfants l'aimaient Elle pleurait , même les enfants étaient en larmes... Puis lorsque la sœur lui avait demandé - Avec qui vas tu donc partir ? Elle regarda les enfants, elle regarda dans ma direction, elle me regarda puis elle dit - J'irai avec Julie! J'ai senti le monde s'écrouler sur moi, je ne m'appelais pas Julie, c'était le nom de l'autre fille ...