Chapitre 5 Qu'est-ce qu'elle t'a donné

L'air sévère, George s'est dirigé directement vers la voiture et a dit : « Rentrons à la maison. »

Anne a regardé autour d'elle pour s'assurer que Liza n'était pas là pour les voir avant de monter rapidement dans sa voiture.

George a conduit jusqu'à la villa à une vitesse rapide. Il est ensuite sorti de la voiture en silence sans même se retourner vers elle. Anne n'a pas osé faire d'histoires. Elle s'est contentée de le suivre dans la maison, dépitée.

« Je n'ai pas encore dîné. Va me préparer quelque chose », a ordonné George. Il a enlevé ensuite son manteau et s'est assis sur le canapé.

Anne a roulé secrètement des yeux. Elle n'a pu s'empêcher de maudire intérieurement : « Bon sang! Je n'ai pas mangé non plus. Pourquoi n'avons-nous pas mangé dehors avant de rentrer à la maison? » Et maintenant, il voulait qu'elle cuisine pour lui. Pour autant qu'elle se souvienne, cuisiner pour lui ne faisait pas partie du contrat qu'elle avait signé.

Pour Anne, cuisiner était une tâche pénible. Elle devait laver et couper les légumes. Puis, après avoir mangé, elle devait laver la casserole et la vaisselle et nettoyer la cuisine.

Elle voulait refuser. Anne a levé les yeux, a regardé son visage froid et a suggéré prudemment : « M. Liang, je ne suis pas vraiment douée pour la cuisine. Et si nous commandions des plats à emporter? Je connais un restaurant qui sert des plats très délicieux. Je... »

Sa voix s'est tue quand elle a vu le regard froid dans ses yeux. Il n'a rien dit, mais la façon dont il l'a regardée a fait bondir son cœur.

« Très bien. Je vais cuisiner. Ouais, la nourriture à emporter n'est pas très saine. Je vais cuisiner pour toi maintenant », Anne a rapidement repris ses mots et a couru vers la cuisine aussi vite qu'elle le pouvait.

Mais au fond de son cœur, elle était tellement en colère qu'elle s'est plainte : « Ce n'est plus l'heure du travail. Je suis censée me détendre maintenant. Mais il me donne encore des ordres. Il est si ennuyeux! »

Cependant, peu importait la colère d'Anne, elle n'avait pas le courage de répliquer. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était de se plaindre intérieurement. Elle a ouvert le réfrigérateur et en a sorti quelques légumes et de la viande, avec l'intention de lui préparer un bol de nouilles.

La cuisson des nouilles était la plus facile et la plus efficace. En moins de trente minutes, elle est sortie de la cuisine, portant un plateau avec deux bols de nouilles dans les mains.

Elle a posé le plus grand bol de nouilles devant George et a dit d'un ton timide : « Je... Je ne suis vraiment pas douée pour la cuisine. Contente-toi de faire avec les nouilles. »

George a pris les baguettes qu'Anne lui a tendues, a pris quelques nouilles et les a mises dans sa bouche. Puis il a froncé les sourcils.

Anne est retournée à sa place et s'est apprêtée à manger quand il a posé ses baguettes.

Son cœur a de nouveau manqué un battement. Elle a levé la tête et a demandé, paniquée : « Qu'est-ce qui ne va pas? »

Une trace d'embarras pouvait se voir dans les yeux de George. Il l'a regardée en disant maladroitement : « Tu viens de dire que tu connais un restaurant qui sert des plats délicieux. Appelle-le et commande pour nous. »

Anne est restée sans voix.

Elle était en colère, mais elle n'a pas osé perdre son sang-froid. Elle a réprimé ses émotions et a dit à voix basse : « Puisque j'ai fait cuire les nouilles, contente-toi de cela. Je pense que ma cuisine n'est pas si mauvaise. »

L'expression du visage de George est devenue froide. « Je ne peux pas me contenter de ta cuisine. »

Anne voulait le gronder. Mais elle n'a pas osé. « Tu peux te contenter de moi comme épouse, mais tu ne peux pas te contenter de ma cuisine? », s'est-elle demandé.

Comme elle vivait dans sa maison, elle n'avait pas d'autre choix que de céder à ses exigences. Avant qu'il ne lui verse les millions de dollars qu'il lui avait promis, elle ne voulait pas l'offenser.

Anne a sorti son téléphone et a ouvert l'application pour les plats à emporter. Elle lui a commandé un menu de luxe et lui a dit avec colère : « Transfère-moi l'argent sur WeChat. Deux cent trente dollars au total. »

George n'a pas pu répliquer.

Anne vivait dans sa villa gratuitement. Elle travaillait dans son entreprise, qui payait bien. Il l'emmenait même tous les jours au travail et l'en ramenait. Il pensait donc que c'était trop pour elle de lui demander de payer les deux cent trente dollars. Mais quand il s'est souvenu du goût des nouilles qu'il venait de manger, il a décidé qu'il valait mieux lui donner de l'argent.

Il a donc sorti son téléphone de sa poche, a ouvert WeChat et lui a transféré deux cent trente dollars. Il était sur le point de remettre son téléphone dans sa poche quand une demande d'ami est apparue.

Son visage calme s'est tout de suite assombri.

George a jeté un coup d'œil à Anne. Avec un regard sévère, il a lu le message à voix haute, mot par mot. « M. Liang, mon nom est Queenie Liu. Je suis de l'Université A. Je vous admire depuis longtemps. Puis-je vous ajouter sur WeChat? »

Anne, qui avait commencé à manger ses nouilles, s'est agitée en entendant ces mots. Elle était tellement choquée qu'elle s'est étouffée.

« Ahem! Ahem! Ahem! » Anne s'est éclairci la gorge ; son visage a rougi. Elle s'est tapoté la poitrine pour pouvoir respirer tranquillement. Avec un sentiment de culpabilité, elle n'a pas osé le regarder dans les yeux. Elle a juste baissé la tête et a pris une gorgée de la soupe.

Mais les yeux de George étaient toujours fixés sur elle, et il lui a lancé un regard significatif. « Mme. Liang, qu'en penses-tu? Dois-je l'ajouter sur WeChat ou pas? »

Heureusement, Anne a pu se contrôler pour ne pas recracher la soupe qu'elle avait dans la bouche. Elle l'a avalée de force avant de lever la tête et de croiser son regard. Faisant semblant d'être calme, elle a demandé : « Tu me demandes mon avis? »

« Bien sûr », a répondu froidement Georges.

Se sentant encore plus coupable, Anne s'est touché le nez en murmurant : « Ajoute-la simplement. Après tout, elle t'admire depuis longtemps. »

Les lèvres serrées de George se sont courbées en un sourire espiègle. Il a ensuite dit à voix basse : « Mme. Liang, tu es si généreuse. N'as-tu pas peur que je sois séduit et que je te trompe en partant avec une autre femme? »

C'était ce qu'elle désirait le plus. Elle a même prié dans son cœur : « Seigneur, faites que quelqu'un l'emmène loin de moi le plus vite possible. »

Anne a continué à manger ses nouilles et a dit : « Certaines personnes sont destinées à être ensemble à la fin. Je suis une personne instruite, et je peux le comprendre. »

« Qu'est-ce qu'elle t'a donné? », a demandé George. Le sourire sur son visage s'est évanoui, et il a retrouvé son expression froide et morose.

Dès que ces mots sont sortis de sa bouche, Anne a frissonné et a laissé tomber ses baguettes sur la table. Ses yeux se sont écarquillés sous le choc.

D'une main tremblante, elle a ramassé ses baguettes et a fait semblant d'être calme. « De quoi parles-tu? Je ne comprends pas. »

Avec une expression sombre, George a claqué : « Réfléchis-y. C'est soit tu me dis la vérité, soit tu en subis les conséquences. »

Ne voulant pas l'admettre, Anne a levé le menton en demandant : « Que veux-tu dire? Pourquoi penses-tu que je lui ai donné ton WeChat ... »

George l'a regardée et a dit lentement : « Parce que tu es la seule personne de ma liste de contacts qui est à court d'argent. Alors dis-moi. Combien t'a-t-elle donné? »

Anne a fait claquer les baguettes sur la table, l'a regardé fixement et lui a dit : « C'est vraiment important? Je lui ai juste donné ton identifiant WeChat. En plus, elle est belle, avec des seins et des fesses bien fermes. Hé, c'est un bon coup! Tu as de la chance d'avoir une femme douce, généreuse et attentionnée comme moi. Tu devrais être reconnaissant. »

Le visage de George était sans expression alors qu'il regardait Anne. Il savait qu'elle faisait seulement semblant d'être calme. « Combien t'a-t-elle donné? »

Anne a soupiré et a regardé ses yeux froids avec crainte. « Peut-on ne pas parler d'argent? Ça me blesse », a-t-elle dit à voix basse.

« D'accord. Alors rends-moi les deux cent trente dollars, Mme. Liang », a dit George.