Chapitre 10 Le président agit bizarrement

Heureusement, la secrétaire avait réussi à empêcher la propagation de la nouvelle dès qu'elle l'avait apprise. Sinon, la nouvelle d'un rendez-vous nocturne de Zac avec la sœur de son ex-femme, qui est sortie juste un jour après la nouvelle de son divorce, aurait définitivement ruiné son image.

Mais à présent...

En regardant le visage de Zac, qui était assombri comme si une tempête approchait, la secrétaire a inconsciemment fait deux pas en arrière.

Depuis que le président avait décidé de divorcer de Patricia, il agissait étrangement.

« Monsieur Reynolds... », a balbutié la secrétaire avec hésitation, effrayée par son visage livide. Elle a fait un autre pas en arrière et a demandé : « Comment devrons-nous gérer cette nouvelle à propos de Lyndsy et de vous ? Devons-nous la retirer et avertir les autres journalistes ? »

«Non ! Laisse-les la diffuser ! » Zac a rugi de colère, puis s'est remis à son travail comme si de rien n'était.

La secrétaire était tellement choquée qu'elle a failli laisser tomber la tablette qu'elle tenait en main. Bien que le président travaille la tête baissée, elle pouvait sentir la vague de colère écrasante qui émanait de lui.

Elle s'est retournée et était sur le point de s'enfuir en courant, effrayée, quand elle a entendu le rugissement de Zac. « Fais de cette nouvelle le sujet le plus brûlant ! Ca devrait faire la une des journaux ! »

Quand elle a entendu ces paroles, la peur de la secrétaire a été remplacée par la stupéfaction, et elle est restée sans voix.

« Monsieur Reynolds, qu'est-ce qui ne va pas avec vous ? La nouvelle a déjà fait la une des journaux. Au lieu d'essayer de la supprimer, pourquoi voulez-vous la faire exploser encore plus ? »

Bien sûr, elle ne pouvait prononcer ces mots qu'en son for intérieur. Elle n'a pas osé affronter le président plus longtemps. Voyant qu'il ne disait plus rien, elle s'est rapidement échappée de son bureau.

Dans la maison de la famille Su, Lyndsy et Yolanda étaient allongées sur de douces chaises longues, appliquant des masques faciaux et se faisant les ongles.

Lyndsy, qui était allongée sur le côté droit, a tendu sa main claire pour appuyer le masque sur son visage. « Maman, tu penses que quelqu'un saura ce que nous avons fait ? »

« Comment pourraient-ils ? J'ai dépensé tellement d'argent. Personne ne peut remonter jusqu'à nous. » Avec l'aide d'une servante, Yolanda a pris une gorgée de jus avec une paille, puis s'est adossée sur la chaise. « De plus, même si je n'avais pas dépensé d'argent pour booster cette nouvelle, les journalistes se bousculaient pour l'obtenir. Tu sais, Zac n'est plus la même personne qu'il y a trois ans. On estime qu'il vaut 1.5 milliards de dollars, mais je ne pense pas. »

Quand Lyndsy a entendu le chiffre « 1.5 milliards de dollars », ses yeux se sont illuminés.

« Maman, qu'est-ce que tu veux dire ? Tu penses que Zac n'a pas autant d'argent ? »

« Non. Bien au contraire, en fait. » Avec un sourire suffisant, Yolanda a appuyé le masque sur son visage et a continué : « À mon avis, Zac doit valoir au moins 5 milliards de dollars, et c'est le minimum. Il pourrait même valoir des dizaines de milliards de dollars. »

Lyndsy a été tellement stupéfaite d'entendre cela que sa mâchoire s'est ouverte, suffisamment pour faire entrer un œuf dans sa bouche. Après avoir longtemps essayé de digérer cette information, elle a finalement fermé la bouche et a dit : « Zac est devenu trop puissant au cours des trois dernières années... Il a réussi tellement rapidement. »

« Il n'a pas uniquement des entreprises en Chine, tu sais. N'oublie pas qu'il est revenu ici il y a seulement trois ans. Avant ça, il avait déjà lancé une entreprise à l'étranger. Maintenant, cette entreprise à l'étranger est également très puissante, plusieurs fois plus forte que le Groupe Reynolds. De plus, son entreprise étrangère n'a rien à voir avec la famille Reynolds. Il l'a construite de toutes pièces par ses propres moyens. C'est pourquoi je pense qu'il doit valoir au moins 10 milliards de dollars. »

La mâchoire de Lyndsy s'est ouverte encore plus cette fois, provoquant de petites fissures dans son masque facial.

Au bout d'un moment, elle a dit avec remords : « Si seulement j'avais épousé Zac il y a trois ans... »

Lorsqu'elle s'est souvenue de ce qui s'était passé il y a trois ans, elle a eu l'impression d'avoir perdu beaucoup d'argent.

Pourquoi n'avait-elle pas choisi Zac à l'époque ? Bien que sa famille ne soit pas aussi puissante que la famille Sampson à l'époque, il était beau, et certainement assez décent pour se marier.

Plus Lyndsy y pensait, plus elle était en colère. Comment avait-elle pu laisser cette salope de Patricia épouser Zac il y a trois ans ?

Si elle avait su que Zac aurait autant de succès, elle ne se serait pas souciée de l'argent qu'il avait à l'époque et l'aurait juste épousé pour sa belle apparence !

Elle devait avoir perdu la tête, sinon, comment Patricia aurait-elle pu avoir l'opportunité d'épouser Zac ?

Comme si elle lisait dans ses pensées, Yolanda a lentement dit : « Peu importe qui l'a épousé il y a trois ans, il aurait divorcé trois ans plus tard. » Dès que Yolanda a terminé ses mots, elle a levé le menton. L'un des servants sur le côté s'est rapidement avancé, a enlevé le masque facial et a commencé à lui masser le visage.

« La raison pour laquelle Zac a décidé d'épouser Patricia il y a trois ans était qu'il voulait utiliser la puissance de la famille Sampson pour prendre pied dans l'Alask. Même s'il était déjà capable de se débrouiller seul, il voulait un soutien puissant. Donc, même s'il t'avait épousée, il t'aurait mise à la porte une fois sa carrière stabilisée. Je crois que c'était son plan depuis le début. »

« Es-tu en train de dire que Zac a une base solide maintenant ? » Même après avoir entendu la valeur de Zac, Lyndsy ne pouvait toujours pas croire qu'il était devenu aussi puissant en seulement trois ans.

Il y a trois ans, lorsqu'il était venu dans la maison de la famille Sampson pour demander la main de Patricia, son aura était totalement différente de celle de maintenant. D'une certaine manière, en si peu de temps, il avait non seulement pris pied dans l'Alask, mais il avait également atteint le plus haut niveau.

En fait, on pourrait dire que Zac s'était solidement implanté dans le monde internationale, car il avait aussi une entreprise prospère à l'étranger.

Plus Lyndsy y pensait, plus elle était anxieuse.

« Maman... », a-t-elle crié désespérément, en attrapant le bras de Yolanda.

« Ne t'inquiète pas. Je sais ce que tu penses », a calmement dit Yolanda, et a tapoté le bout du nez de Lyndsy pour l'apaiser.

« Maintenant que Patricia et Zac ont divorcé, tu peux la remplacer ! Ce sera ton nom qui apparaîtra sur l'acte de mariage de Zac ! »

Quand Lyndsy s'est imaginée être la mariée de Zac, elle n'a pu s'empêcher de sourire radieusement.

Non seulement Zac était beau, mais il était aussi riche et puissant. Quelle femme ne voudrait pas épouser un homme aussi excellent ?

En y pensant, elle a réalisé que si c'était elle qui avait épousé Zac il y a trois ans, il n'aurait pas demandé le divorce maintenant. Elle était convaincue qu'elle aurait pu gagner son cœur en trois ans. Patricia ne pouvait que s'en vouloir d'être aussi écervelée !

« Il s'avère que ce que les nouvelles ont dit est vrai. » Une nouvelle voix féminine a surgi de nulle part.

Yolanda et Lyndsy se sont immédiatement retournées pour regarder la porte. Lorsqu'elle a vu la femme qui venait d'arriver, les lèvres de Yolanda se sont retroussées en un sourire narquois.

Elle a lentement tendu la main et a demandé à la manucuriste de continuer à lui faire les ongles.

« C'est toi. Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Plutôt que de répondre à la question, Giselle, qui se tenait à la porte, s'est rapidement dirigée vers Yolanda et a demandé : « C'est toi qui es à l'origine de tous ces gros titres ? Ta fille et toi êtes la raison pour laquelle Patty et Zac ont divorcé, n'est-ce pas ? »

Lyndsy a regardé Giselle avec mépris et a ricané. « Tu as une trop haute opinion de ta fille. Zac a divorcé parce qu'elle ne savait pas comment s'entendre avec lui, leur mariage était voué à l'échec depuis le début. Pourquoi devrions-nous faire quelque chose dans leur dos ? »

Giselle s'est tournée pour regarder Lyndsy et lui a dit : «Lyndsy, Patty est ta sœur, même si tu ne la regardes pas de cette façon. Quoi qu'il en soit, elle est ta sœur, à la fois légalement et par le sang. Tu devrais la respecter ! »

Les yeux fermés, Yolanda écoutait passivement son ancienne rivale en amour se disputer avec sa fille.

« Je suis désolée. Je ne respecterai que les personnes qui le méritent. » Avec un sourire méprisant, Lyndsy s'est levée et a dévisagé Giselle. « Patricia et toi avez détruit ma famille et nous avez privé, ma mère et moi, de notre statut légitime. Vous nous l'avez rendu seulement après l'avoir occupé pendant cinq ou six ans. Pourquoi devrais-je vous respecter ? Le méritez-vous ? »