-Je le sais Suzannah mais est-ce que tu te rends compte que ce plan est insensé , comportant des lacunes et qu'il risque de s'écrouler à la moindre vérification de ton grand-père.
Il devrait être tellement strict et sévère qu'il te rejettera alors, te séparant de cet enfant soi-disant illégitime.
Suzannah se contenta de hausser les épaules car elle était déterminée à s'en tenir de cette version.
Lorsque que Davely l'appelait on pouvait comprendre .Avant la mort de leur mère il était déjà très attaché à sa sœur mais après ce fut pire. Lui montrant toute l'affection qu'un enfant éprouve pour ses parents. Et il se ressemble tellement, Ayant presque à cent pourcent les mêmes traits que Suzannah.
-Nous sommes arrivés Suza.
-Vraiment ?
Perdu dans ses pensées , Suzannah n'avait pas remarqué que la voiture c'était arrêté et que devant elle ce dressait la maison de son grand-père.
- Bon , je te laisse ma chérie , tu m'appelleras des ce soir pour tout me raconter ! Et surtout prend soin de toi Suzannah .
-Ne t'inquiète pas . Repondit-elle tout en lui fesant un câlin avant de prendre Davely par la suite.
Le serrant tout contre elle , Elle baissa les yeux vers lui et s'écria intérieurement que son petit bébé, aussi vulnérable , ne devrait pas être à la merci d'un tyran.
La jeune fille ne put s'empêcher d'éprouver un sentiment d'affolement lorsqu'elle vit la demeure. De style assez moderne , c'était un immense bâtiment de six étages. Cela ce voyait que des arrangements avaient été fait. la véranda était en forme d'étoile , offrant une vision panoramique du jardin . Le lieu était rempli d'oxygène assez comparable à l'image qu'elle se fesait du paradis pensa Suzannah en ouvrant en grand les yeux . Pourtant la vie ici à due être due être dure et insupportable pour que leur mère ait pu quitter tant de beauté sans le moindre regret .
***
La russe et l'homme qui ouvraient la porte s'avaient de toute évidence qui se présentait. Avec un sourire éclatant , la russe prit Davely toujours endormi des bras de Suzannah et fit signe à son compagnon de prendre les diverses bagages .
-Vous avez mis du temps à venir skuchat , murmura-t-elle. Entrez, venez donc ! Avez-vous fait bon voyage ?
-Oui assez bien, lui répondit-elle.
Dans le hall imposant, Diverses formes de statuts s'y reposaient . Le soleil infiltrant la baie vitrée , éclairait plus que bien les murs peints en crème. En revanche, la pièce dans laquelle on l'introduisit était moins chaleureuse, cette pièce ressemblait à un bureau aux couleurs sombres, offrant des l'entrée un contraste du hall .
-Miss Anderson et le petit garçon, Monsieur Slavovish.
Le regard de Suzannah se porta vers l'homme assis derrière le bureau.
Les traits de son beau visage étaient figés en une autorité implacable. Ce visage ne lui était point méconnu mais pourtant elle ne se souvenait pas où elle l'avait déjà vu.
Ah ça y est ,elle se souvenait maintenant. C'était l'homme qui l'avait dépassé avant-hier à l'hôtel lorsque Albert et elle voulaient réserver des chambres.
Il devait être aussi surpris qu'elle mais n'en laissa rien paraître . Seule sa bouche se durci jusqu'à ne former qu'une ligne mince...
voulez-vous quelque chose à boire ? Demanda la Domestique qui ne semblait pas du tout intimider par son maître.
-Non ! Repondit Suzannah . C'est inutile, je n'ai pas soif.
- Laissez-nous , Nina . Avertissez monsieur slavovish de leurs arrivés.
Nina deposa Davely sur un large canapé en forme de L , sourit puis disparut gracieusement dans sa robe dorée.
Le silence s'abattit entre Suzannah et l'homme, un silence si pesant qu'elle entendit battre son coeur.
Finalement , persuadée qu'il se taisait dans le but de la tester , elle releva la tête.
-qui êtes-vous donc ? Demanda-t-elle avec crainte.
- Andreï slavovish. Je suis le fils adoptif du frère de votre grand-père.
-Ah !! Ok . Repondit-elle , crispée. Et où est mon grand-père ?
-il se repose dans sa chambre, Après chaque repas il fait toujours cela. Il n'est plus aussi en santé qu'autre fois.
-Il doit supporter cela bien assez mal , est-il gravement malade ?
-Non , rien de bien grave, étant réaliste il l'accepte.
Ses yeux brillaient d'une étrange lueur pénétrante. Suzannah n'aurait jamais pensé que de tels yeux pouvaient exister . Aussi glaciale que chaleureux . un peu gênée par cette pensée, elle se mit à parler sans se soucier de paraître un peu brutale .
-Et quel est votre fonction ici au juste ?
- votre grand-père est âgé, en mauvaise santé. Il a besoin d'un homme de confiance pour l'aider.
- Vous ne ressemblez guère à cela, répliqua- elle timidement . Vous avez plutôt l'air d'être le grand patron .
- Je ne suis ni le patron ni l'employé, je ne fais que fournir mon aide . De plus Yassin connaît ses limites.
-Cela ne lui ressemble pas pour autant , fit-elle sèchement.
Assez perplexe il lui avait répondu assez froidement tout lui souriant avec moquerie.
- waouh vous le connaissez si bien ? T'en qu'on y est , vous ne voudriez pas m'apprendre un peu plus de lui ?
Il y avait un tel mépris dans sa voix mais le pire , c'est qu'il n'avait rien fais pour amoindrir son ironie. Elle se raidit instinctivement après tout ,Comment osait-il s'adresser à elle ainsi !
- il est inutile de vous moquez de moi.. je ne le connais peut-être pas très bien mais j'en sais assez sur lui.
- Et que savez-vous de lui ? Ce que disait votre mère ?
- Ne mêlez pas ma mère à cette histoire, vous ignorez tout d'elle.
Il se redressa tout en jouant avec ses doigts.
- Vous avez raison, j'ignore tout d'elle , a l'exception qu'elle a pratiquement brisé le coeur de son vieux père . Lança-t-ti froidement .
Comme tous ceux qui se sentent coupables, elle a du apaiser sa conscience en le dépeignant sous les traits d'un tyran sans-cœur dont l'âme serait meurtrie.
Pourquoi diable avait-il autant raison se demanda-t-elle ? Mais pourtant , ce n'était pas pour autant qu'elle allait l'avouer a son arrogant cousin. Oh non , elle ne le fera pas.
Elle décroisa ses Pieds et y répondit enfin.
-Il y a quelques semaines , monsieur slavovish j'ignorais que j'avais un grand-parent. Je n'ai donc pas été à habituée à penser quoi que ce soit à son sujet . Mais part contre l'opinion de ma mère , étant sa fille me suffit grandement. Ma mère , autant que je sache n'a jamais rien dit où fait pour blesser quelqu'un . Donc , on vas dire que je préfère son opinion qu'à celui d'un cousin adoptif.
Si elle espérait le blesser et bien c'était foutu , Andreï n'avais même pas ciller se contentant que de lui répondre.
- vous avez effectivement raison , c'est votre mère . Mais par contre n'oubliez pas cela , l'ingratitude des enfants envers leurs parents reigne de nos jours. Parceque si fuir son père et de surcroît son futur mari n'est pas infligé de la peine, Alors tous dans ce bas monde est peinable.
Suzannah le toisa froidement . C'était quoi encore cette histoire ? Se demanda-t-elle . Était-ce vrai ? Parceque si c'était le cas, elle avait encore plus de soucis à s'en faire.
- cela dépendait de ce que son père et son chèr futur mari éprouvaient pour elle , vous ne croyez pas. De plus , souvent les enfants ne sont pas ingrats , Les parents de nos jours oublient si souvent que des que les enfants ont la faculté de penser , de raisonner ils n'ont automatiquement plus le même droit sur eux. Car il ne s'agit plus d'enfants à première vue mais d'humains.
Andreï hocha la tête. Ses yeux noirs corbeaux détaillait les traits fins de Suzannah, comme pour évaluer l'étendue de ses forces ou de ses faiblesses. Sous son regard scrutateur , la jeune fille s'efforça de garder une expression neutre.
Après plusieurs minutes de cet examen , gênée Suzannah se sentit rougir . Ses yeux s'assombrirent sous l'effet d'une colère telle qu'elle n'en avait jamais connu. Elle rougir c'était assez incroyable ! Un sentiment nouveau la gagnait , la laissant égarée, hypnotisée. D'instinct, une pensées jaillit dans son esprit . Cet homme était dangereux pour sa santé mentale mais il l'était encore plus pour ses plans.....
- vous rougissez ! Mais c'est un miracle ! Après ce que j'ai vue avant-hier c'est drôlement étonnant.
Suzannah se contint . Elle s'avait naturellement que sortir de ses gonds devant cet homme la mettrait en position d'infériorité.
- Vous n'avez aucun droit de juger mes actes, repondit-elle en se maîtrisant avec peine.
- j'espère que vous n'avez pas fait beaucoup de bêtises Reprit-il impudemment , ignorant son interruption. Vous semblez tous deux bigrement pressés d'être seuls.
En effet lorsque Suzannah et Albert étaient allés réserver des chambres , ils étaient très pressés de les retrouver en partie d'une grande fatigue. Après tout qui ne serait pas fatigué après douze heures de temps de voyage.
Ainsi il prenait Albert pour son amant, pourtant leur relation était purement amicale raison pour laquelle le sous-entendus d'Andreï slavovish la mettait or d'elle . Sur le point de nier avec honnêteté , elle s'en garda. Il n'était probablement pas frustrant que cet homme la croit prêt à avoir des aventures avec n'importe qui que ce soit, si elle voulait faire passer Davely pour son fils . Même si elle se sentait souillée, plus que souillée même.
- Avez-vous un problème à cela ? aimerez-vous peut-être être à la place d'autrui ? Vous n'êtes pas mon grand-père monsieur Slavovish . Alors maîtrisez-vous. Vous me semblez être Diablement frustré.
Andreï était stupéfait, qu'elle audace , Osez prétendre qu'il était jaloux d'une telle débauche . Sans chercher à cacher son mépris il declara.
- je crois qu'il vaut mieux vous avertir, une telle conduite ne sera pas tolérée ici. Le non des slavovish est connu et respecté.
il se leva et fit le tour du bureau. Debout face à Suzannah , il plongea son regard dans le sien.
La jeune fille s'humecta les lèvres et s'obligea à faire durer le calme le plus longtemps que possible. Bien que l'homme la dominait comme le Diable en personne, elle avait réussit à garder contenance. Assez rapidement il la cloua par les poignets sur le dossier de son siège et se pencha pour se mettre à sa hauteur.
- Donc, tant que vous vivrez ici, réduisez vos coups d'un soir , faites très attention . Ou il vous arrivera de très graves ennuis, menaça-t-il .
Un peu secoué par le dégoût qu'elle lui inspirait , Suzannah eût le souffle coupé. Ses tempes battaient rapidement , ses cils frémissant dissimulaient avec médiocrité sa crainte et ses émotions causées par la proximité de l'homme. De nouveau elle s'humecta les lèvres et se garda de faire une réplique.
-Et n'exercez pas vos charmes sur moi, reprit-il doucement. Je suis particulièrement rigide dans le choix de mes maîtresses donc vos sous-entendus , clouer les sous vos jupes pour des ados tels que vous.
Un instant , Suzannah crut mourir sous l'effet de la surprise. Il serra plus cruellement ses poignets fragiles puis , il la relâcha assez brutalement . Il se détourna puis Il prit le soin de se servir un verre de Whisky .
Suzannah s'efforça d'oublier l'instant Bestial qu'ils venaient de partager. Oui elle le détestait déjà et lui la méprisait , non la haïssait . Comme s'il la connaissait depuis des lustres. Pourtant pendant un court instant, il l'avait regardée comme une femme le pire c'est qu'elle avait réagi. En dépit de son comportement diablement audacieux et odieux , cet homme possédait une espèce de charisme qui surpassait presque tout les traits de son caractère
- J'espère que vous avez compris, fit-il en regagnant sa place. Votre grand-père est prêt à vous recevoir mais c'est à moi de veiller sur votre conduite. Il est fort improbable que nous nous laissons amoindrir par des ruses féminines.
Suzannah bouillonna de rage et se contena à peine lorsqu'elle répliqua .
- Ma vie privée ne vous regarde en rien Monsieur slavovish . Je ne m'intéresse pas particulièrement aux vieux grincheux qui peine à contenir leurs frustrations... soyez en paix . Vous n'êtes pas du tout mon style de même ne me comparer pas vos maîtresses. Avez-vous eu que des casse-pieds comme maitresse pour me rabaisser à un si bas niveau ? Si oui je comprendrais votre comportement si...si déplorable .
Suzannah se leva en entendant frapper et se tourna vers l'entrée où se tenait la russe qui l'avait accueillie quelques minutes plus tôt.
- Il est prêt a vous recevoir tous les deux ,annonça Nina la russe.
Nina prit Davely dans ses bras et sourit.
- Il est très beau , murmura-t-elle. Il vous ressemble beaucoup !
- c'est exacte.
Elle souria et fut heureuse que la ressemblance ait été remarquée . Elle se laissa conduire le long d'un nouveau couloir où elle avait l'impression d'être un animal conduit à l'abattoir, songeait-elle. Probablement, si le père de sa mère ne s'était pas même un tout-petit peu adouci pendant les vingt dernières années, elle effectuera son plan de A à Z.
D'après les dires de sa mère il était un tyran assez démoniaque et d'après l'expression d'Andreï ce n'était que balivernes. Maintenant la jeune fille voulait se former elle-même une opinion , avant de décider s'il était nécessaire de faire passer Davely pour son fils.
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