Au centre de la pièce se trouvait une petite table de salon en verre. Un grand divan noir était contre le mur de droite et juste en face de celui-ci, il y avait un énorme écran plat encastré dans le mur.
Les murs étaient peints en mauve aubergine et quelques cadres montrant de grandes villes plongées dans le noir étaient accrochés un peu partout dans la pièce.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Je veux bien un verre de vin rouge si tu as.
- Bien sûr, je t'apporte ça tout de suite ma douce. En attendant, tu peux t'installer le repas est en train de chauffer.
- Tu as besoin d'aide ?
- Non, mais si tu veux, tu peux me tenir compagnie en cuisine.
- Aller, pourquoi pas.
Sa cuisine était toute équipée. C'était un style américain et j'adorais ce genre de cuisine. Je fis un peu ma curieuse et soulever le couvercle de la casserole. Je l'avais à peine soulevé qu'une délicieuse odeur s'échappa de celle-ci et se propagea dans toute la pièce. C'était une sauce tomate avec des morceaux de carottes, des tomates et de l'haché. J'en salivais d'avance. Je trouvais ça romantique de manger des spaghettis dans les films. L'homme planta sa fourchette dans les pâtes et la femme fit exactement pareille. Ils ne se regardent pas et finissent par se rapprochaient encore et encore, jusqu'à ce qu'ils finissent par s'embrasser accidentellement.
Je me retournais et tombé nez à nez avec Joshua. L'espace d'un instant, nous nous regardions sans qu'aucun de nous ne bouge. Sans doute, nous avions trop peur de briser cet instant magique entre nous.
Ses yeux descendent sur mes lèvres et je passais ma langue dessus pour les humidifier. J'avais chaud tout à coup. Sa main se posa délicatement sur ma joue.
Elle était si douce. Il se pencha lentement vers moi et instinctivement, je fermais les yeux. Ses lèvres se posaient délicatement sur les miennes.
Que suis-je censé faire ? Le repousser ? Lui rendre son baiser ? Je ne savais pas embrasser avec la langue.
J'ouvrais les yeux et il me regardait avec ses beaux yeux bleus grands ouverts. Je ressentais plein d'émotions. Trop peut-être, car je sentais une larme coulée sur ma joue.
Il s'écarta de moi et essuya la perle d'eau salée avec son pouce.
- Je... Je suis désolé. Je n'aurais pas dû.
- Non. Non, c'est moi. C'est juste que jamais personne ne m'a embrassé comme tu l'as fait et j'ai ressenti plein d'émotions peut-être un petit peu de trop pour mon petit cœur, mais c'était parfait.
Il souffle de soulagement et me prit dans ses bras. J'enroulais les miens autour de sa taille et posait ma tête sur son pectoral de gauche.
Je me sentais super bien dans ses bras. Comme si j'étais à ma place, mais est-ce le cas ? Que sommes-nous à présent ? Des petits amis ? Je ne sais même pas si on pouvait déjà mettre un nom sur ce qui venait de se passer.
Je verrais ça plus tard. En attendant, je vais profiter de l'instant présent, car je savais que la suite ne serait pas vraiment géniale pour moi.
- Tu.... Tu veux qu'on aille dans la chambre pour faire ça ou...
Il s'écarte brusquement de moi et planta son regard dans le mien.
- Pourquoi on irait dans la chambre ? Merde l'eau. Va dans le salon, je te rejoins dans quelques minutes.
Il déposa un bisou sur mon front et je me dirigeais vers le salon.
J'espérais qu'il me trouverait à son goût.
- J'arrive, dit-il de sa voix mélodieuse.
Je me couchais dans le divan avec appréhension.
Lorsqu'il entra dans le salon avec une assiette dans chaque main, il écarquilla les yeux.
- Mais qu'est-ce que tu fais ?
- Je t'attendais pourquoi ? Je ne te plais pas ?
J'étais là, en petite tenue et lui tout ce qu'il trouvait à dire, c'était « qu'est-ce que tu fais ? Sympa. »
- Tu sais quoi ? J'en ai marre !!!
Il se posta devant moi et m'attira dans ses bras.
- Pourquoi tu es comme ça, demanda-t-il gentiment.
- Parce que c'est comme ça que ça se passe dans les films d'amour. Il s'embrasse et ensuite, ils vont au lit pour faire... Tu sais ?
Il rit. Pas un de ces sourires moqueurs, mais un rire franc et sincère.
- Pas dans la vraie vie ma douce. T'embrasser ne veut pas forcément dire que nous allons coucher ensemble. Ça viendra par la suite, mais pas maintenant.
Je baisais la tête gênée comme jamais. Je n'étais qu'une conne. Il ne voudra sans doute plus jamais me voir après ce qu'il venait de se passer.
J'avais tout gâché. Incapable de me retenir plus longtemps, je me mise à pleurer à chaude larme. J'avais tout gâché.
- Tu n'as rien gâché ma douce. Aller s'il te plaît, ne pleure pas, dit-il en me serrant un peu plus contre lui.
- Je suis nulle. Je comprendrais que tu ne veuilles plus me voir après ce qu'il vient de se passer.
- Je t'interdis de dire que tu es nul. Je t'adore comme tu es et ce n'est certainement pas quelques maladresses qui vont faire que je n'aurai plus envie de te voir. Ne t'inquiète pas, d'ici quelques mois, tu seras une experte en matière d'amour. Je t'apprendrais tout ce qu'il faut savoir et toi, tu retiendras tout comme une experte. Aller habille-toi et allons manger avant que ça ne se refroidisse.
Je finissais de m'habiller et le rejoignis en m'installant à ses côtés. Et d'un seul coup, j'éclate de rire. Il me regardait du coin de l'œil et je me mise à rire de plus belle.
- Je préfère te voir comme ça. J'aime ton rire, il me réchauffe le cœur. Dis-moi maintenant pourquoi tu ris ?
- Je me rends compte que depuis que nous nous sommes rencontrés, j'enchaîne les bêtises les unes après les autres.
- Oui et ça me fait bien rire. Je suis heureux d'être tombé sur toi. Tu es différente des autres femmes. Tu es charmante et je doute sérieusement que les autres hommes ne te regardent pas et si c'est le cas, c'est qu'ils sont de la merde dans les yeux, car tu es magnifique. Tu es pleine de vie, tu es charmante, marrante et si les autres hommes n'ont pas sur voir ça en toi, tant pis pour eux et tant mieux pour moi. Ils ne savent pas à côté de quoi ils sont passés. J'ai de la chance de t'avoir pour moi tout seul et je ne céderais pas ma place même pour tout l'or du monde.
- Ça me touche tout ce que tu dis. Merci
- Mais il n'y a pas de merci qui tienne. Ce que je te dis, je le pense ma douce.
Au lieu de répondre, je me contentais de lui donner un bisou sur le coin de ses lèvres.
- Tu veux encore un peu de vin rouge ?
- Volontiers
Il se leva et apporta la bouteille avec lui.
Pendant le repas, nous discutions de chose et d'autre, mais jamais de son travail. Dans un sens, je pouvais comprendre. Il ne pouvait pas parler de ce qu'il faisait ou de ce qu'il voyait, car il était tenu sous secret professionnel.
Plus la soirée avançait et plus je me sentais pompette. Je ne savais même plus combien de verre de vin, j'avais bu, mais beaucoup pour un si petit corps comme le mien, je pense que j'avais atteint la limite.
- Je pense que je ferais mieux d'y aller, dis-je en me levant, mais je voyais flou et mon corps se pencha brusquement en avant.
Il me rattrapa et me fit me rasseoir dans le divan.
- Je pense que le plus prudent serait que tu dormes ici ce soir.
- Tu comptes abuser de moi ?
- Non, qui serais-je pour abuser de toi alors que tu es saoule. Je vais me contenter d'attendre que tu sois sobre pour le faire, dit-il en me faisant un clin d'œil. Plus sérieusement, moi aussi, j'ai un peu trop bu et je ne peux pas prendre le volant dans mon état.
- Agent Marlow Joshua qui conduit en état d'ivresse ? Oh, ce n'est pas bien du tout ça, dis-je en rigolant de plus en plus fort.
- Tu dors ici s'il te plaît ?
- Seulement si tu acceptes de dormir à mes côtés.
- Mademoiselle Delacroix, aurait-elle peur du noir ?
- Non, mais je n'ai pas envie d'être toute seule.
- C'est d'accord. Aller vient, allons-nous coucher.
Il m'aida pour me relever et passa son bras autour de ma taille pour me soutenir.
Nous montions les escaliers en riant comme deux enfants et punaise, qu'est-ce que je me sentais bien avec lui.
C'est la première fois de ma vie que je ressentais tout ça et j'adorais ça. Est-ce que c'était ça l'amour ?
Il me coucha délicatement dans son lit et s'installa à mes côtés. Il me prit dans ses bras et après un dernier bisou, je sombrais dans les bras de Morphée.