Amis d'enfance, bourreaux d'un jour
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Chapitre 7

Aurélie POV:

Le dossier de vente clos, un poids immense s'envola de mes épaules. La date de finalisation de la vente coïncidait avec mon départ. Parfait. Pas besoin de leur expliquer les raisons de mon départ. Je signai le contrat, mes muscles se relâchant. Bientôt, tout cela serait derrière moi.

Il ne restait qu'une seule chose à faire.

Je me rendis au centre commercial, choisissant avec soin un masseur et un bracelet de jade pour ma tante. Puis, je me dirigeai vers chez elle. Dès que j'entrai, elle me serra dans ses bras.

« Tu me manques déjà, ma chérie. » Ses mots étaient étouffés par les larmes. « Tu as passé toutes ces années à mes côtés. Tu es comme ma propre fille. » Elle me serra plus fort. « Que vais-je faire sans toi ? »

Je lui caressai le dos, un sourire amer aux lèvres. « On est une famille, ma tante. Les moyens de transport sont rapides. On se reverra souvent. »

Elle acquiesça, ses larmes se calmant peu à peu. Elle me fit asseoir sur le canapé. « Je savais que tu partirais, alors j'ai pris quelques jours de congé. Je vais te préparer tous tes plats préférés. » Avant que je puisse refuser, elle se précipita dans la cuisine.

Je la regardai s'affairer, un sourire doux sur mes lèvres. Je ne pouvais pas dire non à ma tante. Je restai quelques jours avec elle. Puis, le moment du départ arriva. Je lui annonçai que je me mariais dans trois jours, dans ma ville natale.

Elle retint ses larmes, hochant la tête. Elle me tendit une enveloppe rouge, un cadeau de mariage. « Je ne peux pas venir, ma chérie. J'ai trois opérations. Mais je te souhaite tout le bonheur du monde. »

Mes yeux s'embuèrent. Je pris l'enveloppe avec respect. « Je serai heureuse, ma tante. Mon grand-père a choisi un homme bon pour moi. »

À cet instant, l'ascenseur s'ouvrit. Gaspard, Victor et Marion en sortirent. En me voyant, les yeux rougis, en train de dire au revoir à ma tante, leurs cœurs se serrèrent.

« Pourquoi pleurez-vous ? » demandèrent-ils à l'unisson.

Je séchai mes larmes, un sourire forcé sur mes lèvres. « Rien d'important. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu ma tante. C'est juste difficile de se séparer. »

Ils poussèrent un soupir de soulagement. « Mais enfin, vous êtes dans la même ville, vous pouvez vous voir quand vous voulez ! » répondit Gaspard, un peu trop vite.

Ma tante, les voyant toujours dans l'ignorance, hésita. Elle ouvrit la bouche, prête à leur révéler la vérité. Mais je l'interrompis.

« Qui est cette demoiselle ? » demandai-je, mon regard posé sur Marion.

Gaspard et Victor, pris au dépourvu, se sentirent mal à l'aise. « C'est... c'est Marion, » expliqua Victor, d'une voix tendue. « C'est la Fête de la Mi-Automne, et elle était seule. Alors on l'a invitée à célébrer avec nous. On t'a appelée, mais tu n'as pas répondu. »

Je me souvenais. Chaque année, pour la Fête de la Mi-Automne, ils se battaient pour m'emmener chez leurs parents. La fille qu'ils ramenaient ce jour-là était celle qu'ils épouseraient. Aujourd'hui, ils avaient choisi Marion.

« D'accord, » dis-je, ma voix vide d'émotion. « Amusez-vous bien. » Je me tournai pour partir.

« Aurélie ! » s'écrièrent-ils à l'unisson.

            
            

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